Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 20
Temps de recherche: 0.0339s

positiver

Oubliez votre deuil, sortez de ce sarcophage. Commencez à vivre. Étudiez, faites le bien, aidez les millions d'êtres qui, eux, souffrent de problèmes bien plus réels et concrets, la faim, la maladie, le chômage, l'ignorance, et ne peuvent y faire face. Votre problème n'en est pas un, c'est une solution. Le veuvage vous a épargné d'avoir à découvrir l'esclavage que représente le mariage pour une femme. Ne jouez pas les héroïnes romantiques. Suivez mon conseil. Revenez à la vie et occupez-vous de choses plus généreuses que la culture de votre douleur.

Auteur: Vargas Llosa Mario

Info: Le Paradis, un peu plus loin

[ altruisme ]

 

Commentaires: 0

pensée étroite

L’écœurante mollesse des bons sentiments fabrique des bourreaux à la chaîne, car ne vous y trompez pas, les bourreaux sont plein d’idéalisme et d’humanité. C’est toujours au nom de l’humanisme et de l’humanité que se font les génocides. […] Crevez la panse de l’idéalisme, tordez le cou aux bons sentiments, videz les émotions les plus généreuses, faites exploser le message de l’humanisme, apprenez à regarder la vérité en face, pratiquez le scepticisme ascétique, alors peut-être aurez-vous rendu quelques services, dont vous ne serez récompensé que par les insultes des braves gars du monde.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Exégèse des nouveaux lieux communs, Calmann-Lévy, 1966, réédition La Table Ronde, 2004.

[ possession idéologique ] [ déviations totalitaires ] [ apparence du bien ] [ déodorants sémantiques ] [ enfumage ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

coup de foudre

La sensation de la connaître depuis toujours me submerge soudain. Je suis subjuguée par sa personnalité. Je bondis brutalement de ma chaise pour venir sur la sienne et l'embrasser fougueusement. Nos lèvres généreuses deviennent incontrôlables. Nos langues s'apprivoisent rapidement, fiévreusement. Dans ma tête, j'entends cette petite voix qui me souffle " c'est trop tôt ", mais mon corps se fiche éperdument de ce conseil et poursuit son initiative. Je me sens comme transportée. Chaque centimètre de sa peau m'électrise de la tête aux pieds, chacun de ses baisers m'enivrent. Mon coeur s'enflamme, bascule. Je n'ai jamais rien vécu d'aussi magique, d'aussi puissant.

Auteur: Dantourre Laure

Info: Entre elles et îles

[ lesbienne ]

 

Commentaires: 0

introspection

L'être intérieur d'un être humain

Est une jungle.

Parfois, les loups dominent,

D'autres fois, les cochons sauvages.

Prends garde quand tu respires !

A un moment, de douces et généreuses qualités,

passent d'une nature à l'autre.

L'instant d'après, des qualités vicieuses circulent subrepticement.

A chaque instant, une nouvelle espèce émerge dans ta poitrine -

Maintenant un démon, un ange, un animal sauvage.

Il y a aussi ceux qui, dans cette jungle étonnante,

Peuvent t'absorber en leur propre abandon.

Si tu dois traquer et voler quelque chose,

C'est d'eux qu'il te faut voler.

Auteur: Djalâl ad-Dîn Rûmî

Info:

[ sagesse ] [ discernement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

gêne

- Le roi du baby-foot, dit Beatriz Gonzalez en appuyant son petit doigt sur la toile cirée. Qu'est-ce qu'on vous sert ?
Mario demeura le regard rivé sur ses yeux et pendant une demi-minute il tenta d'obtenir de son cerveau qu'il lui donne les informations minimales pour survivre au choc qui l'anéantissait : qui suis-je, où suis-je, comment fait-on pour respirer, comment fait-on pour parler ?
La fille eut beau répéter : "Qu'est-ce qu'on vous sert ?" en tambourinant sur la table toute la gamme de ses doigts fragiles, Mario Jimenez ne parvint qu'à s'enfoncer dans son silence. Alors Beatriz Gonzalez dirigea son regard impérieux vers son compagnon et formula, d'une voix modulée par cette langue qui fulgurait entre les dents généreuses, une question que Neruda eût considérée comme de routine en d'autres circonstances :
- Et pour vous, qu'est-ce que ça sera ?
- La même chose que lui, répondit le barde.

Auteur: Skármeta Antonio

Info: Une ardente patience

[ humour ] [ dialogue ]

 

Commentaires: 0

abandon

Plus le statut de l’enfant est sacralisé, plus le vécu enfantin est déclaré déterminant, plus se développe, en regard des responsabilités écrasantes qui en résultent, un discours affirmant qu’assumer au mieux ces responsabilités consiste à intervenir le moins possible. Le respect de la liberté et des droits, le sujet auto-fondé sont de merveilleux antidotes au fardeau qui risquait d’écraser, transformé de plomb en plume. Là encore, sous les généreuses protestations, se perçoit cette petite voix : qu’ils se débrouillent tout seuls.
Le retournement dans les poussettes le murmure à sa manière. On prétend œuvrer pour le bonheur des enfants. Mais, dans les poussettes ainsi conçues, ils ne sourient plus. A qui, à quoi adresseraient-ils leurs sourires ? Au monde ? De là où ils le découvrent, il n’y a pas de quoi rire. Au ras du sol, sans regard pour les rassurer, ils jouent le rôle d’étrave pour fendre la foule, pour frayer un chemin à travers la circulation urbaine. Impossible de parler. Et si jamais une souffrance ou un tourment s’emparent d’eux, ils pleurent dans le vide, sans aucun visage pour seulement réfléchir leur chagrin.

Auteur: Rey Olivier

Info: Dans "Une folle solitude", pages 300-301

[ cadre formateur ] [ responsabilité ] [ parents-enfants ] [ éducation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

racisme

S'il n'était pas filtré par notre crâne, le monde des esprits nous envahirait et, de la même manière, si nous étions capables d'une empathie absolue, nous ressentirions la douleur de tout le monde comme la notre : la souffrance des autres nous écraserait totalement. l'expérience individuelle exige un certain degré d'isolement : sans cela, nous ne pourrions éprouver la brûlure qui consumait l'esprit de Caïn et le faisait avancer. Mais bien évidemment, cela comportait certains inconvénients. L'histoire montre que les humains ont horreur de ceux qui n'ont pas la même forme de conscience qu'eux : ils le tolèrent difficilement, ils ont même souvent besoin de les éradiquer de la surface de la terre. Il suffit de se souvenir du traitement réservé aux Aztèques par les Européens, du génocide des Aborigènes australiens et de la tentative des nazis d'éliminer les Tziganes en Europe et nous verrons plus tard que depuis Moïse, les juifs ont souvent été à l'origine de nouvelles formes de conscience. Les humains étaient maintenant libres de faire des erreurs, de choisir le mal et de l'aimer. Ils ne recevaient plus leur nourriture spirituelle des mamelles généreuses de la Terre Mère. La loi naturelle et la loi morale étaient désormais distinctes.

Auteur: Black Jonathan Mark Booth

Info: L'histoire secrète du monde

[ judaïsme ] [ trickster ] [ éthique ] [ évolution ]

 

Commentaires: 0

regard

Il y avait surtout les yeux, des yeux immenses, illimités, dont personne n’avait jamais pu faire le tour. Bleus, sans doute, comme il convenait, mais d’un bleu occulte, extra-terrestre, que la convoitise, au télescope d’écailles, avait absurdement réputés gris clair. Or, c’était toute une palette de ciels inconnus, même en Occident, et jusque sous les pattes glacées de l’Ourse polaire où, du moins, ne sévit pas l’ignoble intensité d’azur perruquier des ciels d’Orient.Suivant les divers états de son âme, les yeux de l’incroyable fille, partant, quelquefois, d’une sorte de bleu consterné d’iris lactescent, éclataient, une minute, du cobalt pur des illusions généreuses, s’injectaient passionnément d’écarlate, de rouge de cuivre, de points d’or, passaient ensuite au réséda de l’espérance, pour s’atténuer aussitôt dans une résignation de gris lavande, et s’éteindre enfin, pour de bon, dans l’ardoise de la sécurité.

Mais, le plus touchant, c’était, aux heures de l’extase sans frémissement, de l’inagitation absolue familière aux contemplatifs, un crépuscule de lune diamanté de pleurs, inexprimable et divin, qui se levait tout à coup, au fond de ces yeux étrangers, et dont nulle chimie de peinturier n’eût été capable de fixer la plus lointaine impression. Un double gouffre pâle et translucide, une insurrection de clartés dans les profondeurs, par-dessous les ondes, moirées d’oubli, d’un recueillement inaccessible !…

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 250-251

[ description ] [ nuances ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

hypocrisie sociétale

Le malheur en tout ceci c’est qu’il n’y a pas de "peuple" au sens touchant où vous l’entendez, il n’y a que des exploiteurs et des exploités, et chaque exploité ne demande qu’à devenir exploiteur. Il ne comprend pas autre chose. Le prolétariat héroïque égalitaire n’existe pas. C’est un songe creux, une FARIBOLE, d’où l’inutilité, la niaiserie absolue, écœurante de toutes ces imageries imbéciles, le prolétaire en cotte bleue, le héros de demain, et le méchant capitaliste repu à chaîne d’or. Ils sont aussi fumiers l’un que l’autre. Le prolétaire est un bourgeois qui n’a pas réussi. Rien de plus. Rien de moins. Rien de touchant à cela, une larmoyerie gâteuse et fourbe. C’est tout. Un prétexte à congrès, à prébendes, à paranoïsmes… L’essence ne change pas. On ne s’en occupe jamais, on bave dans l’abstrait. L’abstrait c’est facile, c’est le refuge de tous les fainéants. Qui ne travaille pas est pourri d’idées générales et généreuses. Ce qui est beaucoup plus difficile c’est de faire rentrer l’abstrait dans le concret.

Demandez-vous à Brueghel, à Villon, s’ils avaient des opinions politiques ?…

J’ai honte d’insister sur ces faits évidents... Je gagne ma croûte depuis l’âge de 12 ans (douze). Je n’ai pas vu les choses du dehors mais du dedans. On voudrait me faire oublier ce que j’ai vu, ce que je sais, me faire dire ce que je ne dis pas, penser à ma place. Je serais fort riche à présent si j’avais bien voulu renier un peu mes origines. Au lieu de me juger on devrait mieux me copier au lieu de baver ces platitudes — tant d’écrivains écriraient des choses enfin lisibles…

La fuite vers l’abstrait est la lâcheté même de l’artiste. Sa désertion. Le congrès est sa mort. La louange son collier, d’où qu’elle vienne. Je ne veux pas être le premier parmi les hommes. Je veux être le premier au boulot. Les hommes je les emmerde tous, ce qu’ils disent n’a aucun sens. Il faut se donner entièrement à la chose en soi, ni au peuple, ni au Crédit Lyonnais, à personne.

Bien affectueusement.

Louis DESTOUCHES

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Lettre à Élie Faure, 2 mars 1935

[ bien-pensance ] [ jalousie sociale ] [ épistole ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

étude comportementale

J'ai cette idée que, lorsqu'un homme rit, la plupart du temps il est répugnant à regarder. Le rire manifeste d'ordinaire chez les gens je ne sais quoi de vulgaire et d'avilissant, bien que le rieur presque toujours ne sache rien de l'impression qu'il produit. Il l'ignore, de même qu'on ignore en général la figure qu'on a en dormant. Il est des dormeurs dont le visage reste intelligent, et d'autres, intelligents d'ailleurs, dont en dormant le visage devient très bête et partant ridicule. J'ignore d'où cela vient : je veux dire seulement que le rieur, comme le dormeur, le plus souvent ne sait rien de son visage. Il est une multitude extraordinaire d'hommes qui ne savent pas du tout rire. Au fait, il n'y a pas à savoir : c'est un don qui ne s'acquiert pas. Ou bien, pour l'acquérir, il faut refaire son éducation, se rendre meilleur et triompher de ses mauvais instincts : alors le rire d'un pareil homme pourrait très probablement s'améliorer. Il est des gens que leur rire trahit : vous savez aussitôt ce qu'ils ont dans le ventre. Même un rire incontestablement intelligent est parfois repoussant. Le rire exige avant tout la franchise : où trouver la franchise parmi les hommes ? Le rire exige la bonté, et les gens rient la plupart du temps méchamment. Le rire franc et sans méchanceté, c'est la gaieté : où trouver la gaieté à notre époque et les gens savent-ils être gais ? (Pour ce qui est de la gaieté à notre époque, c'est une remarque de Versilov et je l'ai retenue.) La gaieté de l'homme, c'est son trait le plus révélateur, avec les pieds et les mains. Il est des caractères que vous n'arrivez pas à percer : mais un jour cet homme éclate d'un rire bien franc, et voilà du coup tout son caractère étalé devant vous. Il n'y a que les gens qui jouissent du développement le plus élevé et le plus heureux qui peuvent avoir une gaieté communicative, c'est-à-dire irrésistible et bonne. Je ne veux pas parler du développement intellectuel, mais du caractère, de l'ensemble de l'homme. Ainsi : si vous voulez étudier un homme et connaître son âme, ne faites pas attention à la façon dont il se tait, ou dont il parle, ou dont il pleure, ou même dont il est ému par les plus nobles idées. Regardez-le plutôt quand il rit. S'il rit bien, c'est qu'il est bon. Et remarquez bien toutes les nuances : il faut par exemple que son rire ne vous paraisse bête en aucun cas, si gai et si naïf qu'il soit. Dès que vous noterez le moindre trait de sottise dans son rire, c'est sûrement que cet homme est d'esprit borné, quand même il fourmillerait d'idées. Si son rire n'est pas bête, mais si l'homme, en riant, vous a paru tout à coup ridicule, ne fût-ce qu'un tantinet, sachez alors que cet homme ne possède pas le véritable respect de soi-même, ou du moins ne le possède pas parfaitement. Enfin, si ce rire, quoique communicatif, vous paraît cependant vulgaire, sachez que cet homme a une nature vulgaire, que tout ce que vous aviez remarqué chez lui de noble et d'élevé était ou bien voulu et factice, ou bien emprunté inconsciemment, et que fatalement il tournera mal plus tard, s'occupera de choses "profitables" et rejettera sans pitié ses idées généreuses comme des erreurs et des engouements de jeunesse.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 382

[ déductions ] [ observations ] [ rigoler ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson