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logique sémiotique

Si le signe n'était pas lié à son objet, hors l'esprit qui pense à eux séparément, il ne remplirait pas du tout la fonction d'un signe. Supposons que la relation du signe à son objet ne réside pas dans une association mentale, il doit y avoir une double relation directe du signe à son objet, indépendamment du mental qui utilise le signe. Dans le deuxième de ces trois cas dont nous venons de parler, cette dualité n'est pas dégénérée, et le signe signifie son objet du seul fait d'être réellement connecté avec lui. Tous les signes naturels et les symptômes physiques sont de cette nature. J'appelle pareil signe un index, un doigt pointé indiquant le genre de classe.
L'index n'affirme rien ; il dit seulement "Là !" Il s'empare en quelque sorte de nos yeux et les dirige de force vers un objet particulier, et c'est là qu'il s'arrête. Les pronoms démonstratifs* et relatifs sont des indices presque purs, parce qu'ils désignent des choses sans les décrire, de même que les lettres d'un diagramme géométrique et les nombres indicatifs qui en algèbre distinguent une valeur des autres sans dire quelles sont ces valeurs.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: "On The Algebra of Logic : A Contribution to the Philosophy of Notation " dans The American Journal of Mathematics 7 (1885), p. 180 - 202 *ceux-ci. ceux-là, par exemple

[ langage ] [ mathématiques ] [ analogie ] [ classification ] [ grammaire ]

 

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philosophie antique

On englobe parfois Platon dans le rationalisme, ce qui est abusif, malgré l’allure en fait trop rationalisante de sa dialectique, ou sa manière de penser trop géométrique : mais ce qui chez Platon s’oppose de la façon la plus patente au rationalisme proprement dit, c’est sa doctrine de l’œil de l’âme. Cet œil, enseigne-t-il, est enseveli dans un marais, il doit donc en sortir et s’élever à la vision des choses réelles, à savoir les archétypes ; Platon sous-entend sans doute une régénération initiatique, car, dit-il, les yeux de l’âme ne sont pas assez forts chez l’homme ordinaire pour supporter la vision du divin ; c’est du reste cet arrière-plan mystérique qui peut fournir une explication du caractère quelque peu enjoué des dialogues platoniciens, car il semble bien s’agir là d’un exotérisme dialectique intentionnel destiné à adapter des connaissances sacrales à une publication devenue souhaitable à cette époque. Quoi qu’il en fût, toutes les spéculations de Platon ou de Socrate convergent sur une vision qui transcende la perception des apparences et qui s’ouvre sur l’essence des choses ; et celle-ci est l’"Idée", elle confère aux choses toute leur perfection, laquelle coïncide avec la beauté.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Logique et transcendance", éditions Sulliver, 2007, page 49

[ ésotérisme ] [ surplomb métaphysique ]

 
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se délecter

Nous savourons différentes préparations contenant chacune l’équivalent d’une cuillérée de nourriture. Leur présentation respecte des figures géométriques de base et leur poids est négligeable par rapport à celui de l’assiette. La portion la plus légère – du lièvre fumé et de l’oseille d’Åland, sous une forme presque invisible – pèse à peu près autant que la moustache dudit lièvre... Les verres de vin se multiplient devant nous. On nous sert en effet avec chaque plat une goutte du nectar recommandé par la maison pour l’accompagner, mais il est difficile d’en prolonger la dégustation quand on ne fait qu’une bouchée du mets. Et nous avons donc tous les deux devant nous une rangée de verres. Les vins sont loin d’être aussi différents les uns des autres que les descriptions que le serveur en donne. Nous croulons sous une avalanche d’adjectifs imprécis – ulmacé, flamboyant, aimable, souple, charnu, nerveux, herbacé et des dizaines d’autres – et d’informations clairement douteuses sur de petits domaines bios du nord-est de l’Italie. Je suis néanmoins conscient que le but d’un dîner aussi fortement tarifé n’est pas de relever le manque de logique de qui que ce soit ni d’exposer des arnaques, mais de rester assis face à face, et longtemps.

Auteur: Tuomainen Antti

Info: Ce matin, un lapin...  Ici deux couples sont côte à côte sur 2 tables adjacentes, l'un déguste consciencieusement alors que l'autre est absorbé pas les smartphones

[ profiter ] [ gastronomie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

physique appliquée

L’hologramme est une image tridimensionnelle sans lentille, capable de recréer des représentations réalistes d’objets matériels. […] Les hologrammes et l’holographie sont incompréhensibles en termes d’optique géométrique dans laquelle la lumière est considérée comme formée de particules abstraites ou photons. La méthode holographique dépend du principe de superposition et des modèles d’interférence de la lumière ; elle impose que la lumière soit comprise comme étant un phénomène ondulatoire. Les principes de l’optique géométrique représentent une approximation adéquate pour une série d’instruments optiques […]. L’optique mécanique ne permet pas d’enregistrer les modèles d’interférence de la lumière. Or, ceci constitue précisément l’essence de l’holographie qui se fonde sur l’interférence de la lumière monochromatique pure et de la lumière cohérente (lumière dont le déphasage ne varie pas dans le temps et dont les variations sont synchrones). Dans la technique proprement dite de l’holographie, le rayon laser est divisé et amené à interagir avec l’objet photographié ; le modèle d’interférence qui en résulte est ensuite enregistré sur une plaque photographique. L’illumination ultérieure de cette plaque par un laser permet de recréer une image tridimensionnelle de l’objet original.
Les représentations holographiques possèdent de nombreuses caractéristiques qui font d’elles les meilleurs modèles existant des phénomènes psychédéliques et d’autres expériences vécues durant les états inhabituels de conscience.

Auteur: Grof Stanislav

Info: Psychologie transpersonnelle

[ 3D ]

 

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proportions

L'exemple le plus illustre de cette alliance naturelle entre l'art et la connaissance est évidemment celui de Léonard de Vinci. Quelle distance il semble y avoir entre les procédés géométriques de Villard et son lion héraldique et cette quête incessante de Léonard à la recherche du secret de la forme organique - et cependant, dans l'un et l'autre cas, il s'agit encore d`un même type de recherche qui se tourne vers les "universaux". Un exemple devrait suffire à le montrer. Léonard, à l'évidence, n'était pas d'accord avec la méthode qui était communément employée pour dessiner des arbres. Il en connaissait une meilleure. "Rappelez-vous, recommandait-il, que lorsque la branche se divise le rameau s'amincit en conséquence, de sorte que, si vous tracez un cercle autour de la couronne de l'arbre, l'ensemble de toutes les sections des rameaux devrait correspondre à l'épaisseur du tronc". Je ne sais pas s'il s'agit la d'une loi scientifique que l'on pourrait éventuellement vérifier. Il ne me semble pas à première vue qu'elle soit tout à fait exacte. Mais cette remarque de Léonard revêtait une importance considérable en tant que suggestion sur la "façon de dessiner les arbres". En formulant cette sorte de loi de la croissance, il donne à l'artiste la formule de représentation de l'arbre et il peut encore avoir l'impression d'être lui-même le créateur, "Seigneur et Maître de toutes choses", qui connaît les secrets de la nature, et qui saura "créer" des arbres, comme il espérait pouvoir créer un oiseau qui sache voler.

Auteur: Gombrich Ernst Hans Josef

Info: L'Art et l'Illusion : Psychologie de la représentation picturale

[ beaux-arts ]

 

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mégapole

[...] ... On ne voit, du fleuve qui borde la ville au nord, qu'un prodigieux panorama. On ne peut le contempler qu'avec une espèce d'appréhension, mais on a parfois le souffle coupé par la majesté du spectacle. Les silhouettes claires des immeubles s'élancent à l'assaut du ciel, dévorant l'azur : des surfaces planes, d'autres longues, des rectangles grossiers et des flèches acérées, des minarets et des pics, toutes les formes géométriques imaginables se profilent contre le lavis bleu et blanc du ciel.

La nuit, en descendant le long de River Highway, la voie sur berge, des myriades de soleils vous éblouissent, une espèce de voie lactée qui s'étend de la ville vers le sud, et s'empare de la cité dans une brillante démonstration de magie électrique. Tout autour de la ville, les réverbères des boulevards extérieurs scintillent, proches ou lointains, et viennent se refléter dans les eaux sombres du fleuve. Les fenêtres des immeubles grimpent de plus en plus haut vers les étoiles, en lumineux rectangles, et vont se fondre dans le halo vert, jaune et orange qui embrase le ciel. Les feux verts et les feux rouges ont l'air de vous faire de l'oeil, et, le long du Stem, tout cet étalage incandescent se mélange en une aveuglante orgie de couleurs.

La ville s'offre comme un écrin éblouissant de bijoux précieux, stratifiés en couches lumineuses d'une vibrante intensité.

Les immeubles forment le décor.

Face au fleuve, ils brillent de tous leurs feux artificiels. On les contemple, fasciné, en retenant sa respiration.

Derrière les immeubles, derrière les lumières, il y a les rues.

Dans les rues, il y a des ordures. ... [...]

Auteur: McBain Ed

Info: Du balai ! Se passe dans la ville d'Isola, cité fictive semblable à New York

[ buildings ]

 
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cheminement initiatique

Les "petits mystères" comprennent tout ce qui se rapporte au développement des possibilités de l’état humain envisagé dans son intégralité ; ils aboutissent donc à ce que nous avons appelé la perfection de cet état, c’est-à-dire à ce qui est désigné traditionnellement comme la restauration de l’"état primordial". Les "grands mystères" concernent proprement la réalisation des états supra-humains : prenant l’être au point où l’ont, laissé les "petits mystères", et qui est le centre du domaine de l’individualité humaine, ils le conduisent au delà de ce domaine, et à travers les états supra-individuels, mais encore conditionnés, jusqu’à l’état inconditionné qui seul est le véritable but, et qui est désigné comme la "Délivrance finale" ou comme l’"Identité Suprême". Pour caractériser respectivement ces deux phases, on peut, en appliquant le symbolisme géométrique, parler de "réalisation horizontale" et de "réalisation verticale", la première devant servir de base à la seconde; cette base est représentée symboliquement par la terre, qui correspond au domaine humain, et la réalisation supra-humaine est alors décrite comme une ascension à travers les cieux, qui correspondent aux états supérieurs de l’être. Il est d’ailleurs facile de comprendre pourquoi la seconde présuppose nécessairement la première : le point central de l’état humain est le seul où soit possible la communication directe avec les états supérieurs, celle-ci s’effectuant suivant l’axe vertical qui rencontre en ce point le domaine humain ; il faut donc être parvenu d’abord à ce centre pour pouvoir ensuite s’élever, suivant la direction de l’axe, aux états supra-individuels ; et c’est pourquoi, pour employer le langage de Dante, le "Paradis terrestre" est une étape sur la voie qui mène au "Paradis céleste".

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 249

[ symbolisme de la croix ] [ progression ]

 
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mathématiques

La valeur trinitaire du triangle rectangle de Pythagore pouvait trouver une préfiguration dans sa probable source égyptienne, où il était dénommé "triangle isiaque" et pensé comme l’image la plus exacte de la nature de l’univers. Significativement, ses trois côtés étaient respectivement associés à Osiris (3), Isis (4) et Horus (5), marquant l’hypoténuse, produit de l’union des deux précédents. Cette géométrie théologique trouvera une correspondance dès le haut Moyen Age chrétien à travers l’assimilation de l’hypoténuse au Saint-Esprit, médiateur entre le Père et le Fils, avant de nets prolongements à la Renaissance. Ainsi, Guillaume Postel identifiait les côtés de valeurs 3, 4, 5 du triangle pythagoricien aux trois personnes de la Trinité, insistant sur le 4, assimilé au Christ. Poursuivant la méditation égypto-grecque qui posait ce triangle comme une figure clé de la nature de l’univers, il rappelait également que 3, 4 et 5 constituaient les nombres-racines des cinq solides géométriques platoniciens, archétypes "élémentaires" du monde manifesté. Dès l’Antiquité, cette dimension trinitaire et génésique put se doubler d’une perspective cyclologique voire eschatologique : dans son De Vita Contemplativa, Philon d’Alexandrie avait déjà montré que l’addition des nombres 3, 4, 5 élevés au carré donnait 50, nombre "jubilaire" marquant symboliquement dans le judaïsme le renouvellement des temps et la "remise des dettes". Agrippa rapportera pour sa part la suite 3-4-5 au nombre de lettres des trois noms divins qui rythment le progrès de la révélation divine, non sans écho à la doctrine joachimite des trois âges : le 3, associé à Shaddaï et au "temps de la nature", le 4 au Tétragramme et au "temps de la loi", enfin le 5 à Jésus, tel que noté dans la Kabbale chrétienne, instaurant le "temps de la grâce" (Agrippa, livre II, chap. 8).

Auteur: Viride Jean

Info: Harmoniques du "quatre de chiffre" dans Liber n°26 printemps 2021, pages 75-76

[ symbole ] [ mythologie ] [ historique ]

 

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supports de communication

[…] pour certains, tandis que le mythe est un récit présentant un autre sens que celui que les mots qui le composent expriment directement et littéralement, le symbole serait essentiellement une représentation figurative de certaines idées par un schéma géométrique ou par un dessin quelconque ; le symbole serait donc proprement un mode graphique d’expression, et le mythe un mode verbal. Suivant ce que nous avons expliqué précédemment, il y a là, en ce qui concerne la signification donnée au symbole, une restriction tout à fait inacceptable, car toute image qui est prise pour représenter une idée, pour l’exprimer ou la suggérer d’une façon quelconque et à quelque degré que ce soit, est par là même un signe ou, ce qui revient au même, un symbole de cette idée ; peu importe qu’il s’agisse d’une image visuelle ou de toute autre sorte d’image, car cela n’introduit ici aucune différence essentielle et ne change absolument rien au principe même du symbolisme. Celui-ci, dans tous les cas, se base toujours sur un rapport d’analogie ou de correspondance entre l’idée qu’il s’agit d’exprimer et l’image, graphique, verbale ou autre, par laquelle on l’exprime ; à ce point de vue tout à fait général, les mots eux-mêmes, comme nous l’avons déjà dit, ne sont et ne peuvent être autre chose que des symboles. On pourrait même, au lieu de parler d’une idée et d’une image comme nous venons de le faire, parler plus généralement encore de deux réalités quelconques, d’ordres différents, entre lesquelles il existe une correspondance ayant son fondement à la fois dans la nature de l’une et de l’autre : dans ces conditions, une réalité d’un certain ordre peut être représentée par une réalité d’un autre ordre, et celle-ci est alors un symbole de celle-là.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 121

[ caractéristiques ] [ manifestation ] [ définis ] [ texte-image ]

 

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triplicité

Dans son article sur L’Octogone, R. Guénon a rappelé que, chez les bâtisseurs, la terre étant symbolisée par le carré et le ciel par une sphère, leur jonction était assurée le plus souvent par une forme intermédiaire octogonale. Dès lors que toute figure géométrique est perçue comme le "corps du nombre", l’octogone nous apparaît ainsi comme le corps du nombre huit, placé entre le quatre (carré) et l’unité (cercle). Le mouvement ascensionnel qui part de la base de l’édifice jusqu’à son sommet s’effectue par une mise en mouvement de la terre que représente le carré "animé" placé à 45° sur un carré "stable". Aussi l’octogone est-il la réunion, dans sa composition même, du plan corporel et du plan subtil, dont la tension vers le ciel relève du processus de circulature du quadrant, c’est-à-dire de spiritualisation du corps. On observe la présence de ce polygone dans l’architecture universelle et sa fonction symbolique est toujours la même. Citons par exemple : le toit rond du ming-tang chinois supporté par huit colonnes ou la Tour des Vents octogonale à Athènes, signalés par L. Benoît, mais aussi les clochers à huit pans, surmontés d’une girouette et d’une petite sphère sur certaines églises ; la composition de labyrinthes, comme celui de la Cathédrale de Reims, dont on sait qu’ils symbolisaient le voyage en Terre sainte et, enfin, le cas particulièrement intéressant ici de la "Mosquée d’Omar", à Jérusalem, dont la structure entièrement octogonale s’explique de par le fait que le Prophète avait accompli son mi’raj (Ascension) à partir du Rocher qu’elle abrite. Son périple à travers les sept cieux, sur lequel nous reviendrons, constitue en effet, dans la tradition islamique, l’archétype initiatique du cheminement spirituel des saints et, en même temps, le fondement de toutes les expériences visionnaires, dont l’Imaginal est le milieu cosmique.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 184

[ signification traditionnelle ] [ statut médian ] [ super-binarité ]

 
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