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avarice

Cupidité qui mène le monde. Les grandes banques au début du troisième millénaire : un univers sans règles où tout est bon pour faire sa pelote. Des traders qui gagnent au moins le double des industriels du CAC 40. La culture du bonus, du casse, du jour le jour, des impostures et des fausses valeurs, comme George Soros, le prétendu philanthrope. Des gens toujours gagnants : "Les banques peuvent tout perdre, mais pas les banquiers." Qu'importe, puisque la fin justifie les moyens. Tel est ce lénino-libéralisme d'où nous vient tout le mal : sans limite ni vergogne et, en plus, jamais rassasié.

Auteur: Bonazza Patrick

Info: Les banquiers ne paient pas l'addition

[ bourse ] [ ploutocratie ]

 

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affrontement racial

Les noirs et les blancs sont l'échiquier politique américain. Aux états-unis, les blancs sont la version originale, les noirs la polycopie. En réalité, la couleur joue un tout autre rôle. En art, ce sont les noirs qui sont le prototype, l'original, et les blancs qui sont la contre-épreuve de cette estampe, le négatif de ce film, la transcription recopiée. Les noirs sont le papier blanc, les blancs le papier carbone. Le roman américain, même quand il montre des nègres flambant au pétrole, est le lynchage de la civilisation blanche. Dans l'art américain, la conscience est une blanche esclave d'un roi nègre : le subconscient.

Auteur: Morand Paul

Info: Chroniques 1931-1954 (2001, 651 p., Grasset, p.427)

[ nouveau monde ] [ négrification ] [ ethnie perdante ] [ ethnie gagnante ] [ humiliation ]

 

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censure

Ce grand feu rassemblait, grondait et hypnotisait, poursuivait Livio, le feu gagnait, cette fois sans pitié, réduisait toutes les pages, mangeait tous les mots, le feu avalait la pensée, exactement comme l'avaient espéré les nazis, le feu dévorait la science, la connaissance, la littérature, le théâtre, l'idée même de la vie et de sa complexité, et en premières lignes, les œuvres de Freud, de Marx, d'Einstein, de Heine, de Remarque, de Brecht, de Döblin, de Zweig, de Tucholsky, balancées dans les flammes, parce que jugées trop juives, trop communistes, trop pacifistes, trop libérales, trop pulsionnelles, trop décadentes, trop traîtres, trop libres, trop vraies, trop affectées.

Auteur: Giraud Brigitte

Info: Jour de courage

[ autodafé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

inégalités

Dans un monde sans croissance, la répartition de la richesse est nécessairement un jeu à somme nulle : s’il y a des gagnants, il faut qu’il y ait des perdants. Avec la crise, les gagnants sont les super-riches et les super-pauvres. Le problème est que dans le paradigme actuel, comme disent les savants économistes, les perdants se situent majoritairement dans des pays où la classe moyenne et la classe populaire prédominent, c’est-à-dire dans les pays développés. La paupérisation des classes moyennes devient une sorte de fatalité, encore aggravée par la pression fiscale croissante que lui imposent certains pays aux finances publiques mal administrées, comme la France.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie capitaliste", page 193

[ redistribution de la richesse ] [ vingt et unième siécle ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-femme

Il devint une présence fugace dans sa vie. Elle fantasmait sur lui plus ou moins tous les jours, en général pendant qu'elle passait l'aspirateur. Elle gagnait sa vie comme femme de ménage et la rêvasserie constituait une part vitale du bonheur que lui procurait ce job. Ne sachant rien de lui en dehors de son goût pour la drogue et les livres de la bibliothèque, elle pouvait laisser libre cours à ses rêveries. Elle lui prêtait un accent espagnol, un brevet de pilote, un talent dans le maniement des mots. Elle le costumait de différentes manières uniforme UPS, blouse de laboratoire, cuir moto - et lui inventait des monologues intéressants.

Auteur: Beagin Jen

Info: On dirait que je suis morte. P. 12, Buchet-Chastel, 2019

[ phantasmant ] [ rêvassant ] [ s'attachant ] [ gambergeant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

frustration

Je détestais travailler. J'étais déprimée du temps que ça me prenait, du peu que je gagnais et de la facilité avec laquelle je le dépensais. Je regardais les femmes plus vieilles que moi, toute une vie à bosser comme ça, pour gagner des SMIC à peine améliorés et à cinquante balais se faire engueuler par le chef de rayon parce qu'on sort trop souvent pisser. Mois après mois, je comprenais dans le détail ce que ça voulait dire, une vie d'honnête travailleuse. Et je ne voyais pas d'échappatoire possible. Il fallait être contente d'avoir un job, déjà à l'époque. Je n'ai jamais été raisonnable, j'avais du mal à être contente.

Auteur: Despentes Virginie

Info: King Kong Théorie

[ insatisfaction ]

 

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secondes

Domino savait que la vie se mesure parfois en intervalles qui, bien que minuscules, sont cruciaux. Ainsi, quand on baisse les yeux pendant juste une seconde pour allumer une cigarette alors qu'un véhicule arrive en sens inverse. Ou si on se torche le cul avec le billet de loterie gagnant parce qu'on a pas d'autre papier dans son portefeuille à part des billets de banque. Ou si on est trop pressé de remonter sa braguette et qu'on coince un peu de peau tendre entre les petites dents de laiton et puis qu'on reste là tout seul devant l'urinoir sans pouvoir baisser ou monter la fermeture éclair, qu'on se débat silencieusement en essayant de ne pas hurler.

Auteur: Brown Larry

Info: L'usine à lapins

[ amorce ] [ erreur ] [ court laps de temps ]

 

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positiver

Chaque entité vivante est, du point de vue cosmique, incroyablement chanceuse d'être simplement là. La plupart de tous les organismes ayant jamais existé - 90 pour cent et plus, sont morts sans descendance viable : alors que pas un seul de vos ancêtres, ce qui nous fait remonter à l'aube de la vie sur Terre, n'a souffert de ce banal malheur. Vous êtes issus d'une lignée ininterrompue de gagnants qui correspond à des millions de générations, vainqueurs qui furent à chaque étape les plus chanceux parmi les chanceux, un sur mille, voire sur un million. Aussi malchanceux que vous soyez aujourd'hui, votre simple présence ici atteste de la chance qui est, et qui fut, la votre.

Auteur: Dennett Daniel C

Info: Freedom Evolves

[ hasard ] [ survivant ] [ émerveillement ]

 

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chômage

L’impossibilité licite d’échapper aux parents en gagnant de l’argent par son travail sape le sens de la vie inhérent aux pulsions génitales et contredit les pulsions anales du faire qui valoriserait l’adolescent dans sa classe d’âge s’il trouvait à travailler. Ceci explique en grande partie la petite délinquance juvénile qui semble se généraliser et traduit l’épreuve dans laquelle se trouve notre jeunesse. Comment avoir de l’argent pour vivre sous un toit personnalisé, et pour pouvoir y emmener l’objet de son désir, vivre à deux, en couple, s’il n’est pas possible de travailler ? Comment prendre le plaisir, nécessaire pour conserver son narcissisme, si seuls des désirs passifs – d’attente patiente – sont autorisés, lorsqu’il n’y a pas de travail ?

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 207

[ pauvreté ] [ autonomie financière ] [ effets psychologiques ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

postérité

La nuit s’efface. Les étoiles s’éloignent. Voici que les dernières courtisanes sont rentrées avec les amants. Et moi, dans la pluie du matin, j’écris ces vers sur le sable.

Les feuilles sont chargées d’eau brillante. Des ruisseaux à travers les sentiers entraînent la terre et les feuilles mortes. La pluie, goutte à goutte, fait des trous dans ma chanson.

Oh ! que je suis triste et seule ici ! Les plus jeunes ne me regardent pas ; les plus âgés m’ont oubliée. C’est bien. Ils apprendront mes vers, et les enfants de leurs enfants.

Voilà ce que ni Myrtalê, ni Thaïs, ni Glykéra ne se diront, le jour où leurs belles joues seront creuses. Ceux qui aimeront après moi chanteront mes strophes ensemble.

Auteur: Louys Pierre Louis dit Pierre

Info: "La pluie au matin", in "Chansons de Bilitis"

[ transmission ] [ mélancolie ] [ éphémère ] [ gagnants ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama