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vêtement

Depuis l'avènement des mini-jupes, les femmes britanniques avaient renoncé à ces extraordinaires galoches qui permettaient jadis de les reconnaître au premier coup d'oeil. On racontait autrefois que les chaussures des Anglaises étaient confectionnées par des artisans qui s'étaient fait soigneusement décrire des chaussures mais n'en avaient jamais vu une paire de leurs propres yeux.

Auteur: Trevanian

Info: La sanction

[ british ]

 

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french kiss

Mon amour, la première fois que je t'ai embrassée j'ai senti un battement d'ailes contre ma bouche. J'ai d'abord cru qu'un oiseau se débattait sous tes lèvres, que ton baiser ne voulait pas du mien. Mais quand ta langue est venue chercher la mienne, l'oiseau s'est mis à jouer avec nos souffles, c'était comme si on se le renvoyait de l'un à l'autre.

Auteur: Perrin Valérie

Info: Les oubliés du dimanche, p.243

[ galoche ] [ patin ] [ rouler une pelle ]

 

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rencontre

On ne redira jamais assez l'émotion d'un premier baiser. Ce moment où, s'entrouvrant, deux bouches se découvrent, se livrent l'une à l'autre, lorsque la langue soudain palpite à l'intérieur de soi, chair à vif, chair vivante et humide à la saveur inconnue. J'ai toujours tenu cet instant pour décisif, il est à mes yeux plus important même que la découverte d'un nouveau sexe. Des lèvres qui s'écartent, des bouches qui se laissent envahir, c'est se donner entière, le corps ne fera que suivre, les salives mêlées du premier baiser, c'est déjà l'enfantement de la première étreinte.

Auteur: Perrin Élula

Info: Alice au pays des femmes

[ galocher ] [ lesbienne ] [ french kiss ]

 

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physionomie

Elle se caressa le menton, une manie qu'elle avait contractée pour dissimuler le seul élément disgracieux de son visage. Il était un peu en galoche. La chirurgie esthétique pratiquait maintenant des prix abordables, remboursés par la Sécurité sociale depuis qu'il avait été établi qu'une intervention plastique revenait moins cher que les soins psychanalytiques pour décomplexer une personne au physique ingrat. Mais Staneel tenait trop à rester naturelle pour vouloir corriger ce léger défaut. Les gens physiquement parfaits ne retenaient plus l'attention. La beauté s'était affadie maintenant qu'elle était à la portée de tous. Mieux valait afficher sa personnalité.

Auteur: Ecken Claude

Info: La mémoire totale

[ laideur ] [ normalisation ] [ science-fiction ] [ singulier ]

 

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vacherie

Certains de mes amis très chers ayant de l'affection pour Henri de Régnier, cadavre au menton de galoche, oublié debout, sous la pluie, en habit d'académicien, par un assassin distrait, je me dis qu'il subsiste en Régnier quelque chaleur humaine ou quelque don oublié de moi. Des vers froids, compassés, symétriques, aussi laids et vainement sonores que ceux de Heredia, un profil en mèche de lampe, une voix enchifrenée, une ironie de flanelle humide, un regard qui meurt derrière le monocle, tels sont, à mes yeux, les attraits de ce gentilhomme. Son avidité pour les pieds d'Henri Letellier, casoar directeur du Journal, a achevé de me le rendre insupportable. Enfin, je n'aime pas qu'un crevard s'amuse à jouer les auteurs licencieux, dans l'illusoire espérance d'appâter les lecteurs.

Auteur: Daudet Léon

Info: Souvenirs littéraires

[ écrivain-sur-écrivain ]

 

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femmes-par-homme

Au respectable Luigi Guicciardini de Mantoue qui m’est aussi cher qu’un frère, Diantre, Luigi, voyez à quel point, dans des affaires de même sorte, la fortune donne aux hommes différentes fins. Vous qui veniez de vous foutre d’elle, vous avez eu envie de vous refoutre d’elle et vous en voulez une autre prise. Pour ma part, arrivé là depuis quelques jours, aveuglé par les frustrations du mariage, je tombai sur une vieille femme qui lavait mon linge. Elle habitait une maison plus qu’à demi enterrée, où la lumière ne pénétrait que par l’entrée. Un jour, passant par là, elle me reconnut et m’ayant fait bon accueil, elle me demanda de daigner entrer un moment chez elle, où elle avait de belles chemises à me montrer, dans le cas où je désirerais lui en acheter. Croyant à une bonne affaire, une fois à l’intérieur, je vis dans une faible lumière une femme, dont la tête et le visage étaient cachés par un bout de toile, qui jouait la honteuse, reléguée dans un coin de la pièce. La vieille scélérate me prit par la main et, m’ayant mené à cette dernière, elle me dit : – Voilà la chemise que je veux vous vendre, mais essayez-la d’abord, vous paierez ensuite. – Moi, tout timide que je suis, j’en fus tout déconfit, mais je restai seul avec elle dans le noir, puisque la vieille femme était sortie sur le champ en refermant la porte. Pour faire bref, je forniquai un coup et bien que je trouvai ses cuisses flasques et son con humide, et que son haleine empestait un peu, je n’en étais pas moins empreint d’un rut si désespéré que je la possédai. Une fois l’affaire conclue, me venant aussi l’envie de voir la marchandise, je prélevai un tison rougeoyant de l’âtre et j’allumai une lanterne qui pendait là, mais à peine avais-je allumé la lumière qu’elle faillit me tomber des mains. Hélas, je manquai de tomber raide mort sur le sol tant cette femme était laide. La première chose qu’on voyait d’elle était une touffe de cheveux à mi-chemin entre le noir et le blanc, d’un gris sale, et bien qu’elle fut au sommet de son crâne chauve, sur la calvitie duquel on voyait se promener à découvert quelques poux, de rares cheveux, dont l’implantation descendait jusqu’au-dessus des yeux, venaient s’y ajouter. Sa petite tête ridée était traversée en son milieu par une cicatrice de feu, comme si elle avait été marquée au fer rouge près de la colonne du Marché. Ses cils, au niveau de leurs racines, formaient des bouquets de poils plein de lentes. Ses yeux, dont l’un était plus grand que l’autre, n’étaient pas à la même hauteur, leurs coins étaient plein de chassie et leurs paupières recouvertes d’emplâtres. Son nez tout fripé s’enfonçait dans son visage et l’une de ses narines, entaillée, était remplie de morve. Sa bouche ressemblait à celle de Laurent de Médicis mais, tordue d’un côté, il en sortait un filet de bave, car faute de dents elle ne pouvait retenir la salive. Une moustache clairsemée recouvrait sa lèvre supérieure de poils assez longs, et de son menton en galoche, à la fois long et pointu, pendait un lambeau de peau qui descendait jusqu’à la base de sa gorge. Comme la vue de ce monstre me stupéfia et que je me sentis tout à fait perdu, la femme s’en aperçut et voulut me dire : – Qu’avez-vous monsieur ? – mais en vain, parce qu’elle était bègue, et tandis qu’elle ouvrait la bouche, il s’en échappa une haleine si pestilentielle que se trouvèrent offensées par cette puanteur les portes de deux sens très dédaigneux, mes yeux et mon nez, et portées à un dédain si grand que mon estomac, ne pouvant supporter une telle offense, en fut si affecté qu’il s’ouvrit et que je vomis sur la vieille femme. L’ayant ainsi payée de la monnaie qu’elle valait, je partis. Et j’en atteste le ciel, je ne crois pas que, tant que je resterai en Lombardie, le rut me reprenne. Pour vous, remerciez Dieu de l’espoir que vous avez de retrouver tant de plaisir, moi je le remercie d’avoir désormais la certitude de ne plus jamais vouloir ressentir tant de dégoût. Nicolas

Auteur: Machiavel Nicolas

Info: 8 décembre 1509, lettre à son ami Luigi Guicciardini

[ dégoût ] [ hideuse ] [ anecdote ] [ épistole ] [ mésaventure ]

 

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Ajouté à la BD par miguel