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alexandrin

"Le geai gélatineux geignait dans le jasmin"

Voici, mes zinfints

Sans en avoir l’air

Le plus beau vers

De la langue française.



Ai, eu, ai, in

Le geai gélatineux geignait dans le jasmin…



Le poite aurait pu dire

Tout à son aise :

"Le geai volumineux picorait des pois fins"

Eh bien ! non, mes zinfints.

Le poite qui a du génie

Jusque dans son délire

D’une main moite a écrit :



"C’était l’heure divine où, sous le ciel gamin,

LE GEAI GÉLATINEUX GEIGNAIT DANS LE JASMIN"


Auteur: Obaldia René de

Info: Anthologie de la poésie française du 20e siècle. Page 149

[ autodérision ] [ allitération ] [ graphèmes ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

femmes-hommes

[...] ma voisine, qui était fille-mère, m'a racontée combien les religieuses étaient méchantes pour son accouchement. Alors qu'elle geignait doucement, elles lui ont rétorqué : "Vous avez bien ri avec votre amoureux ? Et bien pleurez maintenant."
- Ouah, les salopes !
- Oh, mais elles n'étaient pas les seules à penser ainsi ! Dans l'esprit des gens de notre époque il n'y avait que la femme qui " fautait"... Comme disait ma grand-mère : "Les hommes gardent les pieds blancs !"
- Curieux comme expression.
- Nous avions une voisine qui n'avait que des garçons, elle narguait les mères du quartier, chaque dimanche, en les avertissant :" Rentrez vos poules... Moi, je lâche mes coqs !"

Auteur: Dufour Colette

Info: Voulez-vous danser grand-mère ?

[ mâles-femelles ]

 

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scène familiale

Les filles buvaient plus que moi. Elles étaient quatre. J’entends parler Miliota, celle qui portait à boire aux animaux. A vingt ans, elle avait la peau d’un homme de quarante : la même couleur que l’assiette épaisse dans quoi j’étais en train de manger. Elles avaient presque toutes les pieds nus, et sous la table, je gigotais dessus, aucune n’avait l’air de s’en apercevoir. La boustifaille, c’est une espèce de grand-mère qui nous la distribuait, c’était la mère de toute cette piétaille, Talino y compris, elle faisait le tour de la table pour remplir les écuelles de ses petits-fils ; on lui disait : "Asseyez-vous donc, mère", parce qu’elle geignait en se penchant et se cognait toujours à quelqu’un.

Auteur: Pavèse Césare

Info: Dans "Avant que le coq chante", Par chez nous, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, page 37

[ repas ] [ campagne ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fantasmagorie

La nuit dernière encore, cela a commencé ainsi.

En fin d’après-midi, le vent et la pluie avaient forci et, au lieu d’aller accrocher les volets comme je l’aurais dû, je m’étais paresseusement réfugié dans mon lit toujours défait. Mais dans la nuit, les vitres se sont mises à gémir. D’une façon tout à fait différente des vibrations qui les agitaient jusque-là. Cela m’a réveillé. Pour commencer, j’ai pensé à un chat ou quelque autre animal. Je m’apprêtais à me rendormir sans intervenir, mais les craquements empiraient. Pour finir, le vacarme est devenu tel qu’on aurait cru que la maison geignait ; bien obligé, j’ai fini par me lever, j’ai allumé la lampe à pétrole et je suis parti inspecter les fenêtres de la véranda.

Derrière les vitres, la lampe a révélé des ténèbres de poix, des rafales de vent et de pluie qui les battaient follement et, alors qu’en temps normal leur extrémité se contentait de frôler la fenêtre, même par grand vent, les fleurs du lilas des Indes qui se jetaient contre le carreau, face la première, comme aplaties par quelque force gigantesque. Les grandes branches déferlaient contre la fenêtre avant de reculer un instant, telle la vague qui se retire, et ainsi de suite. Leur grincement avait un effet hallucinatoire et, peu à peu, il m’a semblé entendre : … laisse-moi entrer…

Auteur: Nashiki Kaho

Info: Lilas des Indes

[ nocturne ] [ végétaux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel