Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 176
Temps de recherche: 0.0672s

hiérogamos

L’ordre de croissance est alors bien exposé à l’Homme, l’Adam de la Bible, dans un clair langage divin : De tous les arbres du jardin, dit le Seigneur, parce que tu es un mangeant, tu dois manger. Mais de l’Arbre de la Connaissance de l’Accompli et du non-encore-accompli tu ne dois pas manger, car dans le jour où tu en mangeras, parce que tu es un mutant, tu muteras.
Cela veut dire que si l’Homme prend ce fruit avant de l’être devenu, il mutera, mais en régressant en situation de "case départ", comme le rappelle le très initiatique jeu de l’oie, soit en situation d’Homme animal créé au sixième jour de la Genèse ; cet Homme du sixième jour est inconscient de son pôle "femelle" avec lequel il est encore confondu, inconscient de son autre "côté". Il est coupé en deux, en exil de lui-même. Or, c’est en épousant cet autre "côté" intérieur à lui, le féminin de son être, qu’il pourra s’accomplir, ce qu’expose le récit du septième jour de la Genèse, celui de la voie juste. Si l’Homme devient ce fruit par la voie juste, il mute jusqu’à atteindre à une glorieuse déification. Mais comme il est regrettable d’avoir traduit par "mourir" le verbe hébreu mout qui signifie "muter".

Auteur: Souzenelle Annick de

Info: Dans "Initiation", page 20

[ exégèse ] [ individuation ] [ yin-yang ] [ sexualisation prométhéenne ] [ prédominance féminine ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

encéphale

La riche connectivité réciproque entre thalamus et cortex participerait à la genèse d'oscillations dont les divers "modes" signeraient les états de conscience distincts. Dans le mode "relais", les EEG sont désynchronisés comme pendant l'éveil ou le sommeil paradoxal. Dans le mode "oscillant", les EEG sont synchronisés comme pendant le sommeil lent. Le mode relais serait associé à la décharge tonique des neurones thalamiques ; le mode oscillant à des décharges en rafales avec longues périodes d'inhibition et potentiels d'action Ca++** lents. Les neurones cholinergiques du tronc cérébral […] interviendraient dans le passage d'un mode à l'autre et les entrées sensorielles lors de l'éveil "mettraient à l'heure" les rythmes internes avec corrélation temporelles des activités spontanées et évoquées […] La conscience serait une "propriété intrinsèque" résultant de l'expression de ces dispositions dans des conditions de cohérence définie ; elle assumerait la "reconstruction de la réalité extérieure en une réalité neurale intérieure".

Cette activité assurerait la cohérence temporelle à travers l'ensemble du cerveau ainsi que la simulation de la réalité. L'organisation radiale ou "verticale" des relations thalamocorticales interviendrait dans la "liaison" temporelle des composants fragmentés de la réalité externe et de la vie interne du sujet en une seule construction, le "soi". Selon Rodolfo Llinas, la subjectivité, ou le soi, serait engendrée par le dialogue entre le thalamus et le cortex.

Auteur: Changeux Jean-Pierre

Info: Du vrai, du beau, du bien, p. 213. *électroencéphalogramme **Calcium

[ organe régulateur ] [ neuroscience ] [ ego ] [ homme-machine ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

réalisme-idéalisme

Sans nous perdre dans toutes les subtiles considérations de l’auteur de la Critique de la raison pure [Kant] à l'endroit de ce qu'il lui a plu d'appeler des noms de jugement analytique, ou synthétique soit a priori, soit a posteriori, qu'il nous suffise de faire remarquer que ses considérations pèchent toutes par un vice d'origine. Il n'a pas donné à l'abstraction son véritable rôle dans la genèse de nos connaissances intellectuelles. Il s'est représenté notre raison comme portant en elle, antérieurement à toute action du monde extérieur sur nos sens, des sortes de notions ou de catégories ou de cadres, dont il n'arrivait pas à établir ou à justifier le bien fondé à l'endroit d'une réalité extérieure à nous. De là toutes les difficultés qu'il s'est créées comme à plaisir pour légitimer les actes de notre raison, surtout dans l'ordre de leur objectivité. Mais ces difficultés disparaissent, du simple fait qu'on restitue à notre acte de connaissance intellectuelle son caractère essentiel, qui est de se faire par voie d'abstraction. Dès lors, en effet, il devient évident qu'il n'y a pas à présupposer en nous, dans notre raison, des cadres, ou des catégories imaginaires. Notre raison, par elle-même, n'a rien, nous l'avons vu, que sa faculté d'abstraire l'idée de l'image venue des sens, et de recevoir en elle, pour en vivre intellectuellement, celte idée ainsi abstraite.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", pages 18-19

[ critique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

déformation historique

[…] le mythe dans la Genèse est probablement la misérable défiguration tendancieuse d’un apprenti prêtre, qui, comme nous le savons aujourd’hui, a condensé en un récit deux sources différentes, d’une manière tout à fait imbécile (comme en rêve). Il n’est pas impossible que les deux arbres sacrés viennent de ce que dans chacun des écrits qui lui ont servi de sources il a trouvé un arbre. La création d’Eve a quelque chose de tout à fait particulier et singulier. – Rank m’a dernièrement rendu attentif au fait que dans le mythe cela aurait facilement pu s’énoncer inversement. Alors la chose serait claire ; Eve serait la mère dont naît Adam, et nous nous trouverions devant l’inceste maternel qui nous est familier, dont la punition, etc. Tout aussi étrange est ce trait que la femme donne à l’homme quelque chose de fécondant (une grenade) à manger. En revanche, inversé, cela est à nouveau quelque chose de connu. Que l’homme donne à la femme un fruit à manger, c’est une vieille cérémonie de mariage […]. Dans de telles circonstances, je défends la proposition que les formes manifestes des motifs mythologiques ne sont pas directement utilisables pour la comparaison avec nos résultats ΨA, mais que seules le sont leurs formes latentes, originelles, auxquelles il faut les ramener par une comparaison historique, afin d’écarter les défigurations qu’elles ont subies au cours du développement des mythes. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans la "Correspondance Jung-Freud, tome 2 : 1910-1914", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, lettre du 17 décembre 1911

[ utilisation psychanalytique ] [ péché originel ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

résumé de lecture

Jung avait écrit les Types psychologiques en gardant à l’esprit le primat freudien de la sexualité, et celui de la volonté de puissance chez Adler, et en s’en démarquant.

En réalité, la genèse de l’ouvrage remonte à l’année 1913, quand Jung rompit avec l’orthodoxie freudienne. Tout ce qu’il a écrit jusqu’à la publication de 1921 peut être lu comme une série de notes évoluant progressivement vers l’élaboration d’une théorie unifiée des types. L’ombre de Freud plane sur l’ensemble de l’ouvrage : l’extraversion de Freud et l’introversion de Jung expliquent parfaitement pourquoi les deux hommes furent incapables de tirer parti de leurs différences. Par extrapolation à partir de leur cas et en s’appuyant sur d’autres exemples de querelles célèbres tirant leur origine d’un désaccord intellectuel, Jung avait cherché à comprendre comment les individus percevaient le monde extérieur et entraient en relation avec lui. Dans le domaine philosophico-religieux, il avait pris pour exemples saint Augustin et Pélage, Tertullien et Origène, et Luther et Zwingli. En philosophie, il s’était référé à Nietzsche et à ses deux approches de l’esthétique, apollinienne et dionysiaque, ainsi qu’aux deux types de savants, classiques et romantiques, distingués par le chimiste balte Wilhelm Ostwald. En littérature, enfin, il avait évoqué l’opposition entre les personnages de Prométhée et d’Epiméthée dans le poème de Carl Spitteler et le contraste entre la diastole et la systole, termes forgés par Goethe, pour désigner la dilatation et la contraction. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 433-434

[ objectif de démonstration ] [ psychanalyse ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

finances

Dès leur naissance les grandes banques, affublées de titres nationaux, n'étaient que des associations de spéculateurs privés s'établissant à côté des gouvernements et, grâce aux privilèges qu'ils en obtenaient, à même de leur prêter l'argent du public. Aussi l'accumulation de la dette publique n'a-t-elle pas de gradimètre plus infaillible que la hausse successive des actions de ces banques, dont le développement intégral date de la fondation de la Banque d'Angleterre, en 1694. Celle-ci commença par prêter tout son capital argent au gouvernement à un intérêt de 8 %%, en même temps elle était autorisée par le Parlement à battre monnaie du même capital en le prêtant de nouveau au public sous forme de billets qu'on lui permit de jeter en circulation, en escomptant avec eux des billets d'échange, en les avançant sur des marchandises et en les employant à l'achat de métaux précieux. Bientôt après, cette monnaie de crédit de sa propre fabrique devint l'argent avec lequel la Banque d'Angleterre effectua ses prêts à l'État et paya pour lui les intérêts de la dette publique. Elle donnait d'une main, non seulement pour recevoir davantage, mais, tout en recevant, elle restait créancière de la nation à perpétuité, jusqu'à concurrence du dernier liard donné. Peu à peu elle devint nécessairement le réceptacle des trésors métalliques du pays et le grand centre autour duquel gravita dès lors le crédit commercial. Dans le même temps qu'on cessait en Angleterre de brûler les sorcières, on commença à y pendre les falsificateurs de billets de banque.

Auteur: Marx Karl

Info: Le Capital, Livre 1, Le développement de la production capitaliste, VIII° section : L'accumulation primitive, Chapitre XXXI : Genèse du capitaliste industriel

[ pouvoir ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

phylogenèse

Toute classification, qu'elle soit artificielle ou naturelle, est la disposition des objets en fonction d'idées. Une classification naturelle est leur disposition en fonction des idées qui sont à l'origine de leur existence. Il n'y a pas de plus grand mérite pour un taxonomiste que d'avoir les yeux ouverts sur les idées de la nature ; et pas de plus déplorable aveuglement que de ne pas voir qu'il existe dans la nature des idées qui déterminent l'existence des objets. Les définitions d'Agassiz nous rendront au moins service en attirant notre attention sur l'importance suprême de tenir compte de la cause finale des objets dans la recherche de leurs propres classifications naturelles. (...) Toute classification naturelle est (...) essentiellement, on peut presque dire, une tentative de découvrir la véritable genèse des objets classés. Mais par genèse il faut comprendre non pas l'action efficace qui produit le tout en produisant les parties, mais l'action finale qui produit les parties parce qu'elles sont nécessaires à la constitution du tout. La genèse est produite à partir d'idées. Il est parfois difficile de comprendre comment cela est vrai dans le monde biologique, bien qu'il y ait suffisamment de preuves qu'il en est ainsi. Mais en ce qui concerne la science, c'est une proposition assez facilement intelligible. Une science se définit par son problème ; et son problème est clairement formulé sur la base d'une science abstraite. C'est tout ce que je voulais dire ici concernant la classification en général.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Minute Logic: Chapter II. Prelogical Notions. Section I. Classification of the Sciences (Logic II). MS [R] 427. 1902

[ arbre du vivant ] [ émanation divine ] [ Gaïa ] [ interdépendance ] [ croyance religieuse ] [ sciences ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

végétaux

En attendant, j’imagine que la Seine en crue atteigne les tiroirs de nos Compactus et humidifie leur contenu. Alors l'Herbier se mettrait à germer. Au commencement serait la plantule, laquelle bourgeonnerait sagement dans l'intimité d'un rayonnage, préparant sa grande évasion vers le ciel et la lumière. L'une d'elles passerait sa tige dans l'entrebâillement d'un casier et bientôt, toutes tenteraient une sortie, dans l'ordre fixé par le bel ordonnancement des familles, les myrtes au côté des choux, les bruyères en compagnie des poivrons, tournesols et marguerites ensemble. Une fois dehors, il n'y aurait plus de classification qui tienne : le fragile édifice conceptuel si patiemment édifié par les botanistes s'effondrerait face à l'inexorable poussée des lianes. Les Schizophragma, ces hortensias grimpants aux larges fleurs crème, prendraient appui sur les tuyaux de la climatisation, hissant leurs floraisons jusque dans l'encadrement des fenêtres, leurs feuillages chatouillant les verrières. À l'abri d'une travée, un Moabi d'Afrique centrale commencerait son escalade patiente, musclant sa ramure, se préparant à soulever le toit pour qu’entrent le vent et les rayons du soleil : une fois la toiture repoussée, la végétation s'en donnerait à cœur joie, jaillissant au-dessus des toits de Paris. À soixante-dix mètres de haut, le Moabi concurrencerait Notre-Dame. Ce serait la genèse d'une forêt : la spontanéité du vivant ferait la ruine de l'Herbier, une flore mondialisée, unifiée, sauvage se ferait la malle dans les rues de Paris. Pour le moment, la Seine monte sans danger pour le Jardin des Plantes. Mais prêtez-y attention, l'air de rien, les plantes complotent au bas des trottoirs.

Auteur: Jeanson Marc

Info: Botaniste

[ arbres ] [ science-fiction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

parricide

Mon père est à la genèse de mon histoire. Je l’ai tué en l’étouffant avec un oreiller, cet homme qui frappait ma mère et ma petite sœur Yeong-suk dès qu’il était saoul. Pendant que j’appuyais sur sa tête, ma mère maintenait son corps et ma sœur lui bloquait les jambes. Elle avait à peine douze ans. L’oreiller s’est déchiré en deux, déversant du son de riz. Ma mère l’a raccommodé l’air de rien pendant que Yeong-suk balayait et ramassait les grains éparpillés. J’avais quinze ans. A l’époque, juste après la guerre de Corée, la mort était omniprésente, aussi personne ne s’est penché sur le cas de cet homme mort chez lui dans son sommeil. Nous n’avons même pas eu de visite de la police. Nous avons dressé une tente dans la cour pour recevoir les condoléances des voisins et de la famille.

A quatorze ans, j’étais déjà assez fort pour porter sur le dos un sac de riz de quatre-vingts kilos. Et dans mon village, lorsqu’un garçon parvenait à porter cette lourde charge, plus personne n’avait le droit de lever la main sur lui, pas même son père. En revanche, ma mère et ma petite sœur étaient constamment victimes de la violence de mon père. Il lui est arrivé de les chasser de la maison, toutes nues, dans le froid glacial du plein hiver. Le tuer était la seule solution. La seule chose que je regrette, c’est d’avoir impliqué ma mère et ma sœur dans ce meurtre, alors que j’aurais très bien pu me débrouiller tout seul.

Auteur: Kim Young-Ha

Info: Ma mémoire assassine

[ familial ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

inconscient

Préalablement à toute symbolisation - cette antériorité n'est pas chronologique, mais logique - il y a une étape, les psychoses le démontrent, où il se peut qu'une part de la symbolisation ne se fasse pas. Cette étape première précède toute la dialectique névrotique qui tient à ce que la névrose est une parole qui s'articule, pour autant que le refoulé et le retour du refoulé sont une seule et même chose. Il peut ainsi se faire que quelque chose de primordial quant à l’être du sujet n’entre pas dans la symbolisation, et soit, non pas refoulé, mais rejeté.

Ce n’est pas démontré. Ce n’est pas non plus une hypothèse. C’est une articulation du problème. La première étape n’est pas une étape que vous ayez à situer quelque part dans la genèse. [...] ne vous laissez pas fasciner par ce moment génétique. Le jeune enfant que vous voyez jouer à faire disparaître et revenir un objet, et qui s’exerce par là à l’appréhension du symbole, vous masque, si vous vous laissez fasciner par lui, le fait que le symbole est déjà là, énorme, l’englobant de toute part, que le langage existe, qu’il remplit les bibliothèques, qu’il en déborde, qu’il encercle toutes vos actions, qu’il les guide, qu’il les suscite, que vous êtes engagés, qu’il peut vous requérir à tout instant de vous déplacer, et vous mener quelque part. Tout cela, vous l’oubliez devant l’enfant en train de s’introduire dans la dimension symbolique. Donc, plaçons-nous au niveau de l’existence du symbole comme tel, en tant que nous y sommes immergés.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 131-132

[ forclusion ] [ origine du référentiel humain ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson