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contemplation

Intéresse-toi à la vie comme tu la vois, les gens, les choses, la littérature, la musique - le monde est si riche, il vibre grâce à ses trésors, de ces âmes belles et de gens intéressants. Oublie-toi.

Auteur: Miller Henry

Info:

 

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réserve

Les jeunes gens porteurs des candélabres
Etaient d’une grande beauté.
Sur chaque candélabre brûlaient dix chandelles pour le moins.
D’un graal tenu à deux mains
Etait porteuse une demoiselle,
Qui s’avançait avec les jeunes gens,
Belle, gracieuse, élégamment parée.
[…]
Le jeune homme les vit passer
Et il n’osa pas demander
Qui l’on servait de ce graal,
Car il avait toujours au cœur
La parole du sage gentilhomme.
J’ai bien peur que le mal ne soit fait,
Car j’ai entendu dire
Qu’on peut aussi bien trop se taire
Que trop parler à l’occasion.

Auteur: Chrétien de Troyes

Info: Le Conte du Graal ou Le roman de Perceval

[ retenue ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

oser

Un premier pas...
- Mon grand-père, y faisait des babouches...
Un deuxième...
- Et mon grand-père, y disait toujours...
Le troisième, guère plus assuré. Il tendit les mains.
- ... "Les babouches, c'est comme les gens, dans ta vie, t'en auras plein : des bonnes, des mauvaises, des belles, des laides, des trop raides, des trop molles, des trop petites, des trop grandes, des qui donnent des ampoules, des plus ou moins confortables. Et si t'as de la chance, tu trouveras celles qu'Allah a faites pour toi... (...) Alors enfile tes babouches, mets-les l'une devant l'autre, et tu verras bien où elles te mèneront.

Auteur: Marcastel Jean-Luc

Info: Le dernier hiver

[ vivre ] [ conte ]

 

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caractères

[Chez Soutine] Il y a des gens, d’abord, énormément de gens, et même des "petites gens", comme on les appelait autrefois. Domestiques, serviteurs, mitrons, garçons d’ascenseur. Souillons. Filles de ferme. Communiante. Enfant de chœur. Personnages du chœur. Personnages tout court. Individus sans nom. Personnages vivants. Rien à voir avec les fausses identités d’aujourd’hui, fantômes narcissiques mangés aux médias comme un tapis par les mites, "notabilités" toujours déjà filmées ou s’imaginant telles, people se fantasmant sur papier glacé. Elite en série. Classe moyenne à téléphone cellulaire entre les dents. Sans doute, de nos jours, appellerait-on "exclus" ou "marginaux" ceux dont Soutine choisissait de faire les portraits. A l’époque, il s’agissait de gens. Tout simplement. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 368

[ fonction sociale ] [ bien définis ] [ personnalité ] [ art pictural ] [ appréciation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sériosité

Les critiques littéraires jouent un rôle utile (sur lequel je reviendrai dans un moment), mais il me semble qu'une partie de la critique contemporaine (et je pense en particulier à une certaine école de théoriciens universitaires) souffre d'une assez redoutable infirmité.

A les lire, on soupçonnerait parfois que ces gens, au fond, n'aiment pas vraiment la littérature. On dirait que la lecture ne leur donne aucun bonheur ; ou, s'ils se mettaient à prendre du plaisir à la lecture d'un livre, ils l'accuseraient aussitôt de frivolité. Car, à leurs yeux, rien de ce qui est amusant ne saurait être important. Mais là ils commettent une lourde erreur ; en effet, quand une chose n'est pas amusante, cela ne veut pas nécessairement dire qu'elle est sérieuse, cela veut seulement dire qu'elle est ennuyeuse.

Auteur: Leys Simon Pierre Ryckmans

Info: Protée et autres essais

[ analystes ] [ belles-lettres ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

scrutateur

Je suis un observateur assidu des gens, un voyeur de l’humanité, si vous préférez. Parfois, je me dis que je dois être un peu excessif, parce que je ne me contente pas d’observer, je me goberge des gens. Certains voyageurs sont totalement absorbés par leurs journaux, d’autres se replient illico sur eux-mêmes, ou s’endorment. Très peu observent. Et personne n’observe de façon aussi gourmande que moi. C’est comme s’il y avait un grand secret que je me devais de percer. Mes observations sont en général d’ordre fantasmatique. Pour ce qui est des femmes, je les déshabille et j’étudie leur potentiel sensuel. Quelle peut être la taille de leurs aréoles, par exemple, ou l’épaisseur de leur toison pubienne. Mon regard transperce les vêtements et j’en tire des conclusions. Quant aux hommes, il s’agit surtout de comparaisons. Leur assurance est-elle supérieure à la mienne, ont-ils plus de succès en amour, sont-ils plus impressionnants que moi ?

Auteur: Kenneth Bernard

Info: La femme qui pensait être belle

[ femmes-hommes ] [ spectateur ]

 

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mémoire

Je lis beaucoup. J'écoute beaucoup. Je pense beaucoup. Mais il reste si peu de choses. Les livres que je lis, leurs intrigues, leurs protagonistes s'estompent. Les conférences universitaires que j'avais trouvées assez impressionnantes à ma première audition se sont évanouies. Là j'en écoute une sur Pirandello. Noms de gens, de livres, de villes. Qui s'estompent déjà. Même les titres des films que j'ai vus récemment - ont déjà disparu. Auteurs de milliers de livres que j'ai lus.... ne reste que les couleurs de leurs reliures, de leurs couvertures. Je ne me souviens pas de grand chose de la Belle et la Bête, mais je me souviens très bien, très clairement, de l'histoire cette journée où nous traversions le pont du Rhin, pour voir le film. Tout ce que je vois, ou ai lu, ou écouté, se connecte, se convertit en humeurs, bribes d'ambiance, couleurs. Non, je ne suis pas romancier. Pas de justesse d'observation, de détail. Avec moi, tout est ambiance, ambiance simplement, ou sinon, rien du tout.

Auteur: Mekas Jonas

Info: I Had Nowhere to Go

[ oubli ] [ atmosphère ] [ transmutation ] [ sélective ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

indépendance

Je ne me suis jamais senti seul. J'ai été dans une pièce, me suis senti suicidaire. J'ai été déprimé. Je me suis senti très mal, très mal au-delà de tout, mais je n'ai jamais ressenti que quelqu'un d'autre puisse entrer dans cette pièce et guérir ce qui me tourmente... ou plus de gens même qui viendraient dans cette pièce. En d'autres termes la solitude est un truc qui ne m'a jamais dérangé, parce que j'ai toujours eu cette terrible envie de solitude. C'est en étant à une fête, ou dans un stade rempli de gens qui acclament je ne sais quoi, que je peux me sentir seul. Je cite Ibsen : "Les hommes les plus forts sont les plus seuls." Je n'ai jamais pensé : "Une belle blonde va venir me faire une branlette, me caresser les couilles, et je me sentirai bien." Non, ça n'aidera pas. Vous connaissez la foule typique, "Wow, c'est vendredi soir, que vas-tu faire ? Rester assis là ?" Eh ben oui. Parce qu'il n'y a rien dehors. De la stupidité. Des gens stupides qui se mêlent à des gens stupides. Qu'ils se stupidifient eux-mêmes. Je n'ai jamais été dérangé par le besoin de me précipiter dans la nuit. Je me suis caché dans les bars, parce que je ne voulais pas me cacher dans les usines. C'est tout. Désolé pour ces millions de gens, mais je n'ai jamais été seul. Je m'aime bien. Je suis la meilleure forme de divertissement que j'ai. Allez, buvons encore !

Auteur: Bukowski Charles

Info:

[ monde intérieur ] [ refuge ] [ isolement ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

pessimisme

Il y a d'abord l'intuition de Baudrillard comme quoi le loft atteignit le comble de l'horreur en mettant le néant en exergue. Dans le loft c'est nul, il ne se passe rien, on dépasse les pires histoires de monstres. La véritable horreur.

Il y a cette belle citation de Walter Benjamin : "L'humanité, qui jadis avec Homère avait été objet de contemplation pour les dieux olympiens l'est maintenant devenue pour elle-même, son aliénation d'elle-même a atteint ce degré qui lui fait vivre sa propre destruction comme une sensation esthétique de premier ordre."

La disparition du carnavalesque représente donc l'univers qu'on a perdu, la diversité de la création, la grandeur... où il y avait tellement plus de choses... Alors que nous sommes parti dans une direction, celle de l'homme, qu'on aurait du abandonner dès le début. Nul, voie de garage, impasse...

Dans le Dogville de Lars Von Trier on est dans une situation où il n'y a rien à faire de l'humanité. Dans ce film les hommes de tous les jours, les petites gens, ne sont pas mieux que les personnages de pouvoir... Ils sont juste la préparation de ça, ils vont dans la même direction... Une direction avec laquelle on a rien à faire. Rien. La forme homme est maudite. Intégralement.

Zappa et son mouvement freaks se sont rendu compte que les films d'horreurs devaient être réinvestis de façon carnavalesque. Dimension totalement disparue au 18e siècle et remplacée alors par des romans gothiques, des romans effrayant, les monstres des romans effrayants... Ces freaks/monstres étant les anciens dieux, qu'on a abandonnés, et qui demandent à pouvoir exister dans ce monde qui est visiblement un monde fait pour les hommes...

Donc ils reviennent de façon effrayante.

Freaks parle de ce que le cinéma ne prend pas en charge, non seulement le cirque errant, la parade des singularités, mais aussi la disparition progressive du Carnaval comme réminiscence de l'âge d'Or.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: sur youtube, mis en texte par Mg

[ humanité ] [ télé-réalité ] [ TV ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

excrément

Vous êtes bien heureuse d'aller chier quand vous voulez; chiez donc tout votre chien de soûl...
(Alors que sa correspondante a entière liberté, la Palatine est "obligée de garder son étron pour le soir". La raison ? Elle habite une maison sans lieux d'aisance, ce qui l'oblige à faire la chose dehors.)
Cela me fâche, parce que j'aime à chier à mon aise, et je ne chie pas à mon aise quand mon cul ne porte sur rien.
Je voudrais que celui qui a le premier inventé de chier, ne pût chier, lui et toute sa race, qu'à coups de bâton. Comment, mordi! Qu'il faille qu'on ne puisse vivre sans chier? Soyez à table avec la meilleure compagnie du monde, qu'il vous prenne envie de chier, il vous faut aller chier. Soyez avec une jolie fille, une femme qui vous plaise ; qu'il vous prenne envie de chier, il faut aller chier ou crever. Ah! maudit chier, je ne sache point de plus vilaine chose que de chier.
(...)
Voyez passer une jolie personne, bien mignonne, bien propre, vous vous récriez: ah! que cela serait joli si cela ne chiait pas! Je le pardonne à des crocheteurs, à des soldats aux gardes, à des porteurs de chaises et à des gens de ce calibre-là. Mais les empereurs chient, les impératrices chient, le pape chie, les cardinaux chient, les princes chient, les archevêques et les évêques chient, les généraux d'ordres chient, les curés et les vicaires chient. Avouez donc que le monde est rempli de vilaines gens, car enfin, on chie en l'air, on chie sur la terre, on chie dans la mer, tout l'univers est rempli de chieurs et les rues de Fontainebleau de merde, car ils font des étrons gros comme vous, madame.
La conséquence est terrible. Vous pensez "baiser une belle petite bouche avec des dents bien blanches"? Erreur! En réalité, "vous baisez un moulin à merde".

Auteur: Bavière Charlotte-Elisabeth de

Info: 9 octobre 1694, lettre à sa tante, l'Electrice de Hanovre

[ vulgarité ] [ fiente ] [ grossièreté ]

 

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