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bohémiens

D'étranges gens, les Tziganes ! Dès les premiers jours du printemps, les voilà en route. Les uns vont par le train, d'autres empruntent les vapeurs ou des radeaux de bois flottants, d'autres baguenaudent sur les routes dans des carrioles, en suivant d'un regard malveillant les autos qui passent en trombe. Des gens au sang méridional, qui vont nicher dans les trous les plus perdus du Grand Nord... Soudain, ils dressent leur campement près d'une ville ; pendant quelques jours, ils flânent dans le marché, tripotent ce qui est exposé, marchandent, vont de maison en maison, disent la bonne aventure, se disputent, rient, basanés, beaux, des boucles aux oreilles, en costumes voyants. Mais voilà qu'ils sortent de la ville, s'éclipsent de façon aussi inattendue qu'ils ont surgi, et on ne les reverra jamais ici.

Auteur: Kazakov Iouri

Info: La Petite Gare, et autres nouvelles, ARCTURUS, CHIEN COURANT

[ nomade ] [ gitans ] [ littérature ]

 

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cachette

Un lieu secret



Où peut s’exprimer le besoin de dissimulation, le besoin de cacher, le besoin pour une chose précieuse d’être perdue et puis révélée?



Nous pensons qu’il y a chez les gens un besoin de vivre avec un endroit secret dans leur foyer : un lieu employé de manière spéciale et dévoilé pour les moments singuliers. 



Vivre dans un logis avec un tel endroit altère l’expérience, il vous invite à y déposer quelque chose de valeur, le cacher, de laisser quelques uns connaître le secret et pas d’autres. Cela permet de garder un objet qui est précieux d’une manière entièrement personnelle, afin que presque personne ne puisse le trouver jusqu’au moment ou vous dites à vos amis "Maintenant je vais vous montrer quelque chose de spécial" et raconter son histoire. 

Auteur: Christopher Alexander

Info: a pattern language 1977

[ maison ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

paysage

Autant se taire et regarder dehors, par la fenêtre, les velours gris du soir prendre déjà l’avenue d’en face, maison par maison, d’abord les plus petites et puis les autres, les grandes enfin sont prises et puis les gens qui s’agitent parmi, de plus en plus faibles, équivoques et troubles, hésitants d’un trottoir à l’autre avant d’aller verser dans le noir.
Plus loin, bien plus loin que les fortifications, des files et des rangées de lumignons dispersés sur tout le large de l’ombre comme des clous, pour tendre l’oubli sur la ville, et d’autres petites lumières encore qui scintillent parmi des vertes, qui clignent, des rouges, toujours des bateaux et des bateaux encore, toute une escadre venue là de partout pour attendre, tremblante, que s’ouvrent derrière la Tour les grandes portes de la Nuit.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Voyage au bout de la nuit"

[ description ] [ urbain ] [ dérisoire ] [ couchant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Les Femmes
Or sont ainsi les femmes diffamées
Par moultes gens et à grand tort blâmées
Tant par bouche que par plusieurs écrits
Oui, qu'il soit vrai ou non, tel est le cri!
Nous qui sommes sans passé, les femmes,
Nous qui n'avons pas d'histoire
Depuis la nuit des temps, les femmes,
Nous sommes le continent noir
Levons Nous, Femmes Esclaves,
Et Brisons Nos Entraves,
Debout!
Asservies, humiliées, les femmes,
Achetées, vendues, violées,
Dans toutes les maisons, les femmes,
Hors du monde reléguées
Seules dans notre malheur, les femmes,
L'une de l'autre ignorée,
Ils nous ont divisées, les femmes,
Et de nos soeurs séparées.
Reconnaissons-nous, les femmes,
Parlons-nous, regardons-nous,
Ensemble on nous opprime, les femmes,
Ensemble révoltons-nous.
Le temps de la colère, les femmes,
Notre temps est arrivé,
Connaissons notre force, les femmes,
Découvrons-nous des millions.

Auteur: Pisan Christine de

Info:

[ femmes-par-femmes ] [ historique ]

 

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visiteurs inconnus

Deux hommes arrivèrent du hameau voisin. Ils avaient le teint foncé, la barbe rare et grise. L'un d'eux portait un orgue de Barbarie sur son dos.
Personne, dans le pays, ce jour-là, ne s'attendait à quelque chose de particulier, mais les deux étrangers survenaient. Ils choisirent un endroit bien en vue, entre les maisons, fixèrent l'orgue sur un pied et se mirent à jouer. Les gens du voisinage se précipitèrent, femmes et enfants, les adolescents, les boiteux ; on fit cercle autour du concert. A cette époque, en hiver, on avait peu de distractions : tous les hommes étaient aux Lofoten ; on ne dansait pas, on ne chantait pas. La commune était pauvre, misérable. Ces deux joueurs d'orgue représentaient un grand événement, une aventure ; et personne ici, sans doute, ne devait, de sa vie, oublier cette aventure.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 879

[ rupture d'équilibre ] [ éléments perturbateurs ] [ joie ] [ dépaysement ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colère

La pourriture de ces vieux l'exaspérait ; et, emporté par la bravoure qui saisit quelquefois les plus timides, il attaqua les financiers, les députés, le Gouvernement, le Roi, prit la défense des Arabes, débitait beaucoup de sottises. Quelques-uns l'encourageaient ironiquement : "Allez donc ! continuez !" tandis que d'autres murmuraient : "Diable ! quelle exaltation !" Enfin, il jugea convenable de se retirer ; et, comme il s'en allait, M. Dambreuse lui dit, faisant allusion à la place de secrétaire :
- Rien n'est terminé encore ! Mais dépêchez-vous !
Et Mme Dambreuse :
- A bientôt, n'est-ce pas ?
Frédéric jugea leur adieu une dernière moquerie. Il était déterminé à ne jamais revenir dans cette maison, à ne plus fréquenter tous ces gens-là. Il croyait les avoir blessés, ne sachant pas quel large fonds d'indifférence le monde possède !

Auteur: Flaubert Gustave

Info: L'Education Sentimentale

[ bourgeoisie ] [ cynisme ]

 

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Ajouté à la BD par Neshouma

rapports humains

Tout d'un coup, j'ai repensé à un incident, à la Poste. Fin de journée, tout le monde était énervé, fatigué. Un gamin hurlait, hurlait encore, ne s'arrêtait pas de hurler. La queue lançait de sales regards au sale mouflet, puis il y avait eu des murmures : "Sa mère pourrait lui dire de se tenir, tout de même." "Les gosses, de nos jours, on leur passe tous leurs caprices"... Alors la mère s'était mise à crier : "Mon fils est autiste, il ne supporte pas ni la foule ni les bruits, je n'y peux rien, il faut bien qu'il sorte de la maison, non ? Je dois le garder enfermé ?" D'un mur à l'autre, toute la Poste avait été envahie d'un silence immense. Moi j'étais écartelée, à moitié du côté de cette femme désespérée, et à moitié du côté des gens "normaux".

Auteur: Baussier Sylvie

Info: Condamnée à écrire

[ compréhension ] [ tolérance ] [ bruit ]

 

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pouvoir

Le capital doit se protéger par tous les moyens possibles, à la fois par la combinaison et la législation. Les dettes doivent être collectées, les hypothèques saisies le plus rapidement possible. Lorsque, en vertu de la loi, les gens perdront leurs maisons, ils deviendront plus dociles et plus faciles à gouverner grâce au bras fort du gouvernement mis en oeuvre par un pouvoir central de la richesse sous le contrôle de grands financiers. Ces vérités sont bien connues parmi nos principaux hommes qui sont maintenant engagés dans la formation d'un impérialisme pour gouverner le monde. En divisant les électeurs par le système des partis politiques, nous pouvons les amener à dépenser leur énergie en se battant pour des questions sans importance. C'est donc par l'action discrète que nous pouvons obtenir pour nous-mêmes ce qui a été si bien planifié et ainsi accompli avec succès.

Auteur: Montagu Norman

Info: gouverneur de la Banque d'Angleterre, s'adressant à l'association des Banquiers des États-Unis, New York 1924

[ finances ] [ manipulation ]

 

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élévation

Les jeunes gens pensent que la vieillesse est au pied de la montagne, finit par dire Matilda. En vérité, elle est au sommet. Je suis vieille car j'ai vécu une vie entière. J'ai grimpé très, très longtemps. Lorsque je me retourne pour contempler le chemin parcouru, je vois le village où je suis née, ainsi que ma mère et mon père. Je vois les maisons dans lesquelles j'ai habité, les gens et les animaux que j'ai aimés. Les mauvaises routes que j'ai empruntées, les endroits où j'ai trébuché, et ceux où j'ai dansé, chanté et couru. Je peux voir se dérouler des années et des années. une telle vue n'est possible que du sommet d'une montagne. Ce n'est pas facile d'être là-haut - c'est venté, dangereux, et on s'y sent parfois seul -, mais c'est le sommet, et il n'y a pas d'autre lieu où aller.

Auteur: Hartnett Sonya

Info: L'Enfant du fantôme

[ maturité ] [ âge ]

 

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administration

La loi de Parkinson (rien à voir avec la maladie du même nom) veut que plus une entreprise grandit, plus elle engage de gens médiocres et surpayés. Pourquoi ? Tout simplement parce que les cadres en place veulent éviter la concurrence. La meilleure manière de ne pas avoir de rivaux dangereux consiste à engager des incompétents. La meilleure façon de supprimer en eux toute velléité de faire des vagues est de les surpayer. Ainsi les castes dirigeantes se trouvent assurées d'une tranquillité permanente. A contrario, selon la loi de Parkinson tous ceux ayant des idées, des suggestions originales ou des envies d'améliorer les règles de la maison seront systématiquement éjectés. Ainsi, paradoxe moderne, plus l'entreprise sera grande, plus elle sera ancienne, plus elle entrera dans un processus de rejet des ses éléments dynamiques bon marché, pour les remplacer par des éléments archaïques onéreux. Et cela au nom de la tranquillité de la collectivité.

Auteur: Werber Bernard

Info: L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu

[ fonctionnaire ] [ gaspillage ] [ argent ]

 

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