danger
Sur un mince cristal l'hiver conduit leurs pas:
le précipice est sous la glace;
telle est de vos plaisirs la légère surface.
glissez, mortels, n'appuyez pas.
Auteur:
Roy Pierre Charles
Années: 1683 - 1764
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: librettiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Quatrain placé sous une gravure : le Patinage
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menace
]
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art pictural
]
humour
Pour téléphoner toujours à l'abri, M. Alacon vous propose, en exclusivité à la con, la première cabine téléphonique portable: Glissez votre mobile dans une tente "minute" avant de la replier. Si votre téléphone sonne, sortez la tente de sa housse, elle se dépliera automatiquement. Entrez et répondez!
PS: Vous pouvez aussi y glisser le bottin en guise d'accessoire.
Auteur:
Internet
Années: 1985 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: R
Profession et précisions: tous
Continent – Pays: Tous
Info:
les idées de Monsieur Alacon
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débile
]
idées
penser, vivre, mer peu distincte ;
Moi – ça – tremble,
Infini incessamment qui tressaille.
Ombres de mondes infimes,
ombres d'ombres,
cendres d'ailes.
Pensées à la nage merveilleuse,
qui glissez en nous, entre nous, loin de nous,
loin de nous éclairer, loin de rien pénétrer ;
´
étrangères en nos maisons,
toujours à colporter,
poussières pour nous distraire et nous éparpiller
la vie
Auteur:
Michaux Henri
Années: 1899 - 1984
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Lointain intérieur
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dépossession
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fluides
]
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incertaines
]
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insaisissables
]
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poème
]
se raviser
Le processus qui consiste à changer d'avis est subtil. Vous commencez en position A, que vous tenez avec un entêtement sévère, bien résolu à ne jamais l'abandonner. Mais cette détermination, vous la remettez bientôt en question. Est-il sage d'être aussi obstiné? Peut-être devriez-vous considérer une alternative? Vous révisez un peu votre inflexibilité première, abandonnant la position A pour adopter la position B., qui est sensiblement la même à cela près que s'y ajoutent deux ou trois "si" et "peut-être". Puis, par une série de compromis graduels, de considérations privées, de détours et de biais, vous glissez mollement au long de l'alphabet jusqu'à vous trouver à la position Z, exactement à l'opposé de votre point de vue initial.
Auteur:
Silverberg Robert
Années: 1935 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain de SF
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
La porte des mondes
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mettre en question
]
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reconsidérer
]
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glissement
]
oppression
Toutes les forêts s'emplissent de voix tonnantes! Tocsin! tocsin! Que de chaque maison il sorte un soldat ; que le faubourg devienne régiment ; que la ville se fasse armée. Les prussiens sont huit cent mille, vous êtes quarante millions d'hommes. Dressez-vous, et soufflez sur eux ! Lille, Nantes, Tours, Bourges, Orléans, Dijon, Toulouse, Bayonne, ceignez vos reins. En marche ! Lyon, prends ton fusil. Bordeaux, prends ta carabine. Rouen, tire ton épée, et toi, Marseille, chante ta chanson et viens terrible. Cités, cités, cités, faites des forêts de piques, épaississez vos baïonnettes, attelez vos canons, et toi village, prends ta fourche. On n'a pas de poudre, on n'a pas de munitions, on n'a pas d'artillerie ? Erreur ! on en a. D'ailleurs les paysans suisses n'avaient que des cognées, les paysans polonais n'avaient que des faux, les paysans bretons n'avaient que des bâtons. Et tout s'évanouissait devant eux ! Qui veut peut. Un mauvais fusil est excellent quand le coeur est bon ; un vieux tronçon de sabre est invincible quand le bras est vaillant. C'est aux paysans d'Espagne que s'est brisé Napoléon. Tout de suite, en hâte, sans perdre un jour, sans perdre une heure, que chacun, riche, pauvre, ouvrier, bourgeois, laboureur, prenne chez lui ou ramasse à terre tout ce qui ressemble à une arme ou à un projectile. Roulez des rochers, entassez des pavés, changez les sillons en fosses, combattez avec les pierres de notre terre sacrée, lapidez les envahisseurs avec les ossements de notre mère la France. O citoyens, dans les cailloux du chemin, ce que vous leur jetez à la face, c'est la Patrie... Faisons la guerre de jour et de nuit, la guerre des montagnes, la guerre des plaines, la guerre des bois. Levez-vous ! Levez-vous ! Pas de trêve, pas de repos, pas de sommeil ; le despotisme attaque la liberté, l'Allemagne attente à la France. Qu'à la sombre chaleur de notre sol cette colossale armée fonde comme la neige. Que pas un point du territoire ne se dérobe au devoir. Organisons l'effrayante bataille de la Patrie. O francs-tireurs, allez, traversez les halliers, passez les torrents, profitez de l'ombre et du crépuscule, serpentez dans les ravins, glissez-vous, rampez, ajustez, tirez, exterminez l'invasion. Défendez la France avec héroïsme. Soyez terribles, ô patriotes!
Auteur:
Hugo Victor
Années: 1802 - 1885
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Publié par les Lettres française clandestines, n° spécial, 1er août 1944
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résistance
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nationalisme
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Gaule
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