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rapports humains
J'aime lorsqu'un un cuisinier sourit sans retenue en goûtant un de ses plats. Laisse Dieu s'occuper de ta modestie ; je veux voir ton enthousiasme.
Auteur:
Capon Robert Farrar
Années: 1935 - 2013
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: prêtre épiscopal américain, auteur et chef
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
[
équilibre
]
[
être congruent
]
[
se décoincer
]
[
fierté non contenue
]
protocole expérimental
Une dame déclare qu'en goûtant une tasse de thé avec du lait, elle peut distinguer qui du lait ou du thé fut versé en premier dans la tasse. Nous examinerons le problème de la désignation d'une expérience par laquelle cette affirmation peut être testée.
Auteur:
Fisher Ronald Aylmer
Années: 1890 - 1962
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: biologiste et statisticien, milita pour l'eugénisme
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
The Design of Experiments. I, 5 (p. 11) Hafner Publishing Company. New York, New York, USA. 1971
[
test
]
méditation
Un ascète, dans sa marche en avant ou en arrière, a une parfaite compréhension de ce qu’il fait ; en regardant ou en regardant fixement (un objet), il comprend parfaitement ce qu’il fait ; en levant son bras ou en le laissant retomber, il comprend parfaitement ce qu’il fait ; en portant sa pèlerine, ses vêtements, ou son pot de nourriture, il comprend parfaitement ce qu’il fait ; en mangeant, en buvant, en mâchant, en goûtant…, en évacuant…, en marchant, en restant assis, en dormant, en veillant, en parlant ou en se taisant, il comprend parfaitement ce qu’il fait.
Auteur:
Bouddha
Années: -0490 env. av. J.-C.
Epoque – Courant religieux: Inde antique - Bouddhisme
Sexe: H
Profession et précisions: maître spirituel, gourou
Continent – Pays: Asie - Inde
Info:
Dans le "Digha Nikâya", I, 292
[
pleine conscience
]
[
vie quotidienne
]
[
simplicité
]
condamnation littéraire
Le considérer comme un pamphlétaire revient à penser qu’on peut lire son œuvre du bout des lèvres, en en humant la tonalité, en en goûtant l’outrance, sans se laisser emporter là où sa parole entend mener le lecteur. C’est le comble, pour Bloy, de l’assassinat : qu’on puisse le lire sans être ébranlé, sans être saisi par la force du propos, sans reconnaître dans ses mots l’aliment spirituel dont notre âme a besoin. Ce que l’époque appelle pamphlétaire, c’est le prophète qui lui fait peur, celui dont elle espère conjurer la subversion en lui assignant la fonction subalterne d’amuseur public. Le nommer, c’est déjà l’assujettir, le ramener dans le champ de la relativité.
Auteur:
Godo Emmanuel
Années: 1965
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: poète, écrivain, essayiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
A propos de Léon Bloy
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euphémisation
]
[
désamorçage
]
[
neutralisation
]
néant
Le processus qui mène au langage obsessionnel, c’est-à-dire en fin de compte à la suppression du sens des mots, a quelque chose de fascinant, d’ensorcelant ; dans ce surgissement d’un non-langage, il y a comme la promesse d’une nouvelle façon d’être, laquelle, tel le vide, attire et fait chuter ; si affreux que cela puisse paraître, nous irions jusqu’à dire qu’à des millions et des millions d’hommes, cette biblique extermination du langage peut paraître comme un repos inespéré, comme la Terre Promise ; le silence totalitaire, parfaitement réalisé sous forme de fausse parole imposée à toutes les lèvres, a ses chances de réussir à hypnotiser une humanité harassée ; un tel silence est promesse, non plus de mort au sens que les religions ont donné à ce terme mais d’une mort encore innomée où chaque homme serait mué en objet glacé ; dans les eaux de la parole totalitaire, l’humanité voguerait à l’aise en goûtant aux plaisirs des poissons silencieux ; bien plus, ces pseudo-humains auraient besoin à chaque instant de ces géantes vagues de paroles insensibilisantes et ne pourraient plus supporter d’en être retirés, encore moins d’être mis dans le cas d’avoir eux-mêmes à parler.
Auteur:
Robin Armand
Années: 1912 - 1961
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète, romancier, traducteur, essayiste, homme de radio et de théâtre
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "La fausse parole"
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désenracinement
]
[
accoutumance
]
[
dépendance au bruit de fond idiomatique
]
french kiss
Nous ne nous sommes même pas embrassés ni regardés dans les yeux. Nos lèvres se sont juste introduites par effraction dans des labyrinthes intérieurs profondément enchâssés entre nos oreilles, les ont remplis de la musique secrète des mots vicieux, les siens dans de nombreuses langues, les miens dans le goût douteux de ma seule langue, jusqu'à ce que nos langues remuent, et nos consonnes ont tourné et crissé, cliqueté plus fort, hésité, foncé plus vite, les syllabes se sont bientôt mêlées aux grognements, ou les grognements ont trouvé une prise dans des mots nouveaux, ou des mots anciens, ou des mots inventés, jusqu'à ce que nous mélangions nos chaleurs et refusions de les libérer, goûtant trop le sombre langage sur lequel nous venions de trébucher, désirant et sidérant, pas vraiment une communication, plutôt une canalisation de nos désirs balbutiés, les siens pour ce que j'en sais partis vers les Forêts Noires et les loups, les miens réintégrant brutalement une forme familière, ce grand mystère spectral dont je ne pouvais qu'entendre la forme, qui en dépit de nos désirs distincts et cris individuels continuait à nous entrainer dans des tonalités plus étrangères, notre désir commun de continuer à étreindre la brûlure alimentée par le bruit, ses hurlements stridents, les miens - je ne les entendais pas - seulement les siens, probablement en contrepoint des miens, un cri haut perché, puis un murmure chutant de manière imprévue et se changeant presque en jappement, en grognement, je ne sais pas trop, et soudain plus la moindre courbe, juste la fuite en avant, une ligne franchie où tous les sons fracturés déjà prononcés finissent par se condenser en un long mot agonisant, qui excède aisément la centaine de lettres, même le tonnerre, et anticipe l'inévitable relâchement, quand la chaleur devient enfin trop pesante, et menace de brûler, marquer, déchirer, mais suffisamment tentante pour qu'on s'y raccroche encore ne serait-ce qu'une seconde, afin d'étirer le tout, si nous le pouvons, comme si en s'approchant autant de la chaleur, en s'en enveloppant à ce point, allait se révéler... ce qui, lorsque nous nous sommes étreints, tenus, retenus, s'était finalement révélé trop, trop de quelques secondes, et impossible à refuser, et donc faisant tout exploser, frissons et tremblements, et donc tout au fond de sa gorge un millier de lettres s'écrasant en une longue chute non modulée, résonnant profondément dans mon oreille et le long du nerf auditif, un dernier sursaut de rage décrivant en détails durables la forme de choses déjà survenues.
Auteur:
Danielewski Mark Z.
Années: 1966 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
La Maison des feuilles
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pelle roulée
]