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grégaire

Il n'y a rien qui nous tombe du ciel. Rien, nous sommes que les maillons d'une chaîne. Tout ce que nous savons et transmettons nous a été communiqué par les autres. Certains, par une éducation appuyée dans un domaine, un bel équilibre, un naturel relâché et énormément de travail, peuvent devenir ce qu'on appelle des génies, je pense à Mozart ici. Un grand pourcentage d'individus auraient pu être échangé avec Wolfgang Amadeus et réaliser ce qu'il a fait. De même pour Bach et beaucoup d'autres ; leur musique est la plus naturelle du monde. Plus étrange encore, à la lecture ou à l'observation télévisuelle des autres, nous est donné ce recul et cette décontraction qui nous permettent de les reconnaître. Nous pouvons nous substituer à eux sans aucun problème. Les bons artisans de l'écriture nous transmettent couramment ce sentiment. Se retrouver et accepter les particularités - surtout les tares - des autres, est peut-être le début de l'entrée dans l'humanité.

Auteur: MG

Info: 1999

 

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grégaire

Et pourtant, en son for intérieur, il sentait commencer à poindre une joie profonde et apaisante. Il m'a été montré plus de choses aujourd'hui qu'en trente ans d'existence, se dit-il. j'ai vu le désordre et la joie, la vigueur et la lassitude, l'abnégation et l'amour, la corruption et la désolation. Et j'ai appris deux choses. Les hommes deviennent ce que leur fonction fait d'eux dans la société. Ça ne souffre pas d'exception. Nul ne peut effacer l'empreinte que les relations humaines gravent dans l'âme. Et l'homme ne peut vraiment connaître quiétude, force et lucidité que lorsque cette empreinte se trouve régie par le don de soi. Ce n'est que lorsqu'il aime quelque chose en dehors de lui-même plus que lui-même que sa vie prend vraiment un sens, et que ses actes peuvent revêtir une certaine dignité. Ce n'est que lorsqu'il est prêt à mourir pour quelque chose de plus grand que lui-même, qu'il peut devenir un homme véritable, qu'il peut devenir un héros, qu'il peut découvrir l'immortalité et jouer un rôle dans l'histoire.

Auteur: Prokosch Frederic

Info: Les conspirateurs

[ être humain ] [ désintéressement ]

 

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grégaire

L'humanisme a pour fin la liberté dans le sens plein du mot, laquelle dépend avant tout d'un jugement hardi contre les apparences et prestiges. Et l'humanisme s'accorde au socialisme, autant que l'extrême inégalité des biens entraîne l'ignorance et l'abrutissement des pauvres, et par là fortifie les pouvoirs. Mais il dépasse le socialisme lorsqu'il décide que la justice dans les choses n'assure aucune liberté réelle du jugement ni aucune puissance contre les entraînements humains mais au contraire tend à découronner l'homme par la prépondérance accordée aux conditions inférieures du bien-être, ce qui engendre l'ennui socialiste, suprême espoir de l'ambitieux. L'humanisme vise donc toujours à augmenter la puissance réelle en chacun, par la culture la plus étendue, scientifique, esthétique, morale. Et l'humaniste ne connaît de précieux au monde que la culture humaine, par les oeuvres éminentes de tous les temps, en tous, d'après cette idée que la participation réelle à l'humanité l'emporte de loin sur ce qu'on peut attendre des aptitudes de chacun développées seulement au contact des choses et des hommes selon l'empirisme pur. Ici apparaît un genre d'égalité qui vit de respect, et s'accorde avec toutes les différences possibles, sans aucune idolâtrie à l'égard de ce qui est nombre, collection ou troupeau. Individualisme, donc, mais corrigé par cette idée que l'individu reste animal sous la forme humaine sans le culte des grands morts. La force de l'humanisme est dans cette foule immortelle.

Auteur: Alain

Info: Mars ou la guerre jugée, Les Passions et la Sagesse, la Pléiade, nrf Gallimard 1960, p.626

[ hellénisme ] [ sagesse ]

 

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grégaire

Un être, c’est quelque chose qui devient, ce n’est rien d’achevé. Comment peut-on reconnaître ce qui devient, ce qui est vivant ? Pour cela il nous faut développer une connaissance "imaginative" du monde. Cela conduit au domaine des énergies vivantes. Après avoir isolé l’abeille par ma représentation de son contexte (de vie, ndt), je dois à présent consciemment la replacer, la réinsérer dans ce contexte de vie. Tentons cela ! Une grande aide nous vient pour cela de l’étonnement, pour acquérir un nouveau regard sur le monde. Se poser des questions, observer et s’étonner, sont utiles à la revivification de nos relations au monde extérieur.
Aucune abeille ne peut vivre pour elle-même. Seule, elle perd toute intelligence et faculté de transformation. Aussitôt qu’elle est dans la colonie, elle devient sage et plastique : elle peut se charger de diverses tâches et spontanément rendre de nouveaux services. L’être est-il à présent l’abeille individuelle ou bien plus, l’unité de la colonie ? L’être semble reposer dans les multiples relations des abeilles individuelles. C’est-à-dire que c’est un être invisible, composé de mille parties séparées, un être qui, en hiver, se condense dans la ruche et qui, en été, se répand dans le paysage à des kilomètres autour de la ruche. — c’est un être respirant vastement. Dès le début du 20 ème siècle, l’apiculteur Ferdinand Gerstung (1860-1925) souligne que l’être de l’abeille, l’Apis, ne s’exprime pas dans l’abeille individuelle, mais dans toute la colonie d’abeille.
En vérité chaque être est invisible : dans l’Apis cela devient particulièrement évident, étant donné qu’il ne dispose d’aucun corps physique homogène. C’est un défi lancé à notre pensée, qui a toujours besoin d’une chose matérielle devant elle, pour pouvoir appréhender l’être. Pour s’approcher de l’être, il est nécessaire de penser les relations vivantes, car il n’est pas visible.

Auteur: Steiner Rudolf

Info: Apprendre à voir l’invisible, traduction Daniel Kmiecik, www.triarticulation.fr

[ essaim Gestalt ]

 

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Ajouté à la BD par miguel