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réserve

Les jeunes gens porteurs des candélabres
Etaient d’une grande beauté.
Sur chaque candélabre brûlaient dix chandelles pour le moins.
D’un graal tenu à deux mains
Etait porteuse une demoiselle,
Qui s’avançait avec les jeunes gens,
Belle, gracieuse, élégamment parée.
[…]
Le jeune homme les vit passer
Et il n’osa pas demander
Qui l’on servait de ce graal,
Car il avait toujours au cœur
La parole du sage gentilhomme.
J’ai bien peur que le mal ne soit fait,
Car j’ai entendu dire
Qu’on peut aussi bien trop se taire
Que trop parler à l’occasion.

Auteur: Chrétien de Troyes

Info: Le Conte du Graal ou Le roman de Perceval

[ retenue ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hommes-par-homme

Il y avait quelque chose d'obstiné en moi qui ne voulait pas perdre de poids pour attirer un homme.  Si le bon homme se présentait, il serait capable de voir mes vertus comme par magie. Une fois qu'il m'avait embrassé, la grenouille se transformait en prince. J'étais devenu une question piège, un lourd déguisement, mais derrière cet extérieur désobligeant se cachait l'enfant accueillant que je serais toujours. Bien sûr, ce que j'avais oublié, c'est qu'il n'était pas Parsifal et que je n'étais pas le Graal ; le médiévisme de mon imagination n'était pas suffisamment à jour pour reconnaître que l'amant était un acheteur et moi un produit. 

Auteur: White Edmund

Info:

[ homosexuels ] [ rapports humains ] [ amour gay ] [ romantisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mystère

La règle selon laquelle les dossiers secrets ne doivent être composés que d'informations déjà connues est essentielle à la dynamique des services secrets, et pas seulement aujourd'hui. Par exemple : dans une librairie consacrée à l'ésotérisme, on s'aperçoit que chaque nouvel ouvrage redit (sur le Graal, le mystère de Rennes-le-Château, les Templiers ou les Rosé-Croix) exactement ce qui figurait dans les livres précédents. Et ce n'est pas que l'auteur de textes occultistes s'interdise de faire des recherches inédites (ou ignore comment chercher des informations sur l'inexistant), mais parce que les occultistes ne croient qu'à ce qu'ils savent déjà, et qui reconfirme ce qu'ils avaient déjà appris. C'est d'ailleurs là le mécanisme du succès de Dan Brown.
Idem pour les dossiers secrets. L'informateur est paresseux tout comme est paresseux, ou d'esprit limité, le chef des services secrets, qui ne croit que ce qu'il reconnaît.

Auteur: Eco Umberto

Info: Construire l'ennemi et autres écrits occasionnels

[ illusion ]

 

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inexprimable

Alice comprend que la tâche lui est échue de parachever ce qui a été commencé huit siècles plus tôt. A l’instar d’Alaïs, elle s’avise aussi que le véritable Graal réside en l’amour transmis de génération en génération, de père en fils, de mère en fille. Que la vérité est en nous. Dans les pierres et la roche, dans le cycle changeant des saisons de montagne. Qu’à travers les histoires partagées du passé, nous ne mourrons jamais. Alice n’est pas convaincue de pouvoir traduire tout cela en mot. Au rebours de Sajhë, elle n’a ni la faconde du conteur, ni ses talents d’écrivain. Elle se demande si le message dont elle est dépositaire ne se situe pas au-delà du dicible, qu’on le nomme Dieu ou simplement Foi. Peut-être le Graal est-il une vérité trop vaste pour être exprimée ou simplement associée à des contingences temporelles ou spatiales par un truchement aussi fluctuant que le langage.

Auteur: Mosse Kate

Info: Labyrinthe

[ indicible ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

organisation initiatique

Dans le Titurel, la légende du Graal atteint sa dernière et splendide transfiguration, sous l’influence des idées que Wolfram semblerait avoir puisées en France, et particulièrement chez les Templiers du midi de la France. Ce n’est plus dans l’île de Bretagne, mais en Gaule, sur les confins de l’Espagne, que le Graal est conservé. Un héros appelé Titurel fonde un Temple pour y déposer le saint Vaissel, et c’est le prophète Merlin qui dirige cette construction mystérieuse, initié qu’il a été par Joseph d’Arimathie en personne au plan du Temple par excellence, du Temple de Salomon. La Chevalerie du Graal devient ici la Massenie, c’est-à-dire une Franc-Maçonnerie ascétique, dont les membres se nomment les Templistes, et l’on peut saisir ici l’intention de relier à un centre commun, figuré par ce Temple idéal, l’Ordre des Templiers et les nombreuses confréries de constructeurs qui renouvellent alors l’architecture du moyen âge. On entrevoit là bien des ouvertures sur ce qu’on pourrait nommer l’histoire souterraine de ces temps, beaucoup plus complexes qu’on ne le croit généralement… Ce qui est bien curieux et ce dont on ne peut guère douter, c’est que la Franc-Maçonnerie moderne remonte d’échelon en échelon jusqu’à la Massenie du Saint Graal. 

Auteur: Martin Henri

Info: Histoire de France, t. III, pp. 398-399.

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Depuis la nuit des temps, on nous bassine les oreilles avec les clichés du mâle dominateur, du territoire à conquérir, de la nourriture à ramener au nid pour les oisillons affamés ; vêtu d'une peau de bête ou d'un costume cravate, l'éternel Adam armé de son pénis fait tourner l'univers.
Ça, c'est pour la vitrine. Pousse la porte, viens voir l'intérieur de la boutique et tu découvriras qu'il y a toujours une Eve pour faire trimer l'Adam, ou pour le retarder dans sa quête formidable.
Le coup de la pomme, ce n'est pas la faute d'Eve : Adam aurait pu refuser. Mais ce n'est pas vrai, ça ne se passe jamais comme ça, on voudrait dire non et rester raisonnable mais il y a toujours une excuse : on ne veut pas faire de peine, on se dit qu'on parviendra à éviter l'inévitable, tout ça parce qu'au bout du compte, avouons-le, nous, les mâles de l'équipe, on aime bien qu'on nous aime. C'est vrai, au fond, c'est ça le vrai levier du monde. Ce n'est pas pour faire le malin qu'on loupe le Graal ou qu'on bousille le jardin d'Eden, c'est pour sentir encore le petit frisson qui traverse le dos quand on sent qu'on est important pour quelqu'un.

Auteur: Ancion Nicolas

Info: Quatrième étage

[ responsabilité ]

 

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légende

Voici l'histoire de la très sainte coupe qu'on nomme le Graal, dans laquelle fut recueilli le précieux sang du Sauveur le jour où Il fut crucifié pour racheter les hommes. C'est Joséphé qui en a écrit le récit, sous la dictée d'un ange, afin que par son témoignage soit connue la vérité sur les chevaliers et les saints hommes qui acceptèrent de souffrir peines et tourments pour glorifier la religion que Jésus-Christ a voulu instituer par Sa mort sur la Croix.
Voici le commencement du Haut Livre du Graal, au nom du père, du Fils et du Saint-Esprit. Ces trois personnes ne sont qu'une substance, et cette substance est Dieu, et de Dieu procède le Haut Conte du Graal. Tous ceux qui l'entendent doivent s'efforcer d'en comprendre la signification et oublier tout le mal qu'ils ont dans leur cœur, à cause des saints hommes et des bons chevaliers dont ils entendront raconter les actions. Joséphé nous rapporte cette sainte histoire en l'honneur du lignage d'un bon chevalier qui vécut après la mort du Christ Notre-Seigneur. C'était véritablement un bon chevalier, car il était chaste et vierge dans son corps, hardi et généreux de cœur, et ses qualités étaient sans tâche. Il ne parlait pas volontiers, et, à le voir, on ne l'aurait pas cru d'aussi grande vertu. Mais faute d'avoir prononcé quelques paroles au moment opportun, il fut cause de graves infortunes pour la Grande Bretagne: toutes les îles, tous les royaumes furent dans le malheur, mais par la suite il leur rendit la joie par la vertu de ses qualités chevaleresques.

Auteur: Strubel Armand

Info: Le Haut Livre du Graal : [Perlesvaus]

[ trinité ] [ mythologie chrétienne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

influences intellectuelles

Dans son autobiographie, il [Jung] n’explique pas pourquoi Maître Eckhart l’avait ravi, ni pourquoi il "méprisait" Hegel et saint Thomas d’Aquin. En revanche, il parle de Kant, qu’il appréciait, et du travail minutieux qui l’avait conduit à "faire la distinction entre ce qui m’appartient, ce qui est à ma portée, ce qui est au-delà, et ce que je ne peux atteindre sans dommages". Nietzsche le "toucha" particulièrement dans Ainsi parlait Zarathoustra. […]

Pendant des années, Carl fréquenta la bibliothèque de son père pour y lire et relire les légendes du Graal, à tel point qu’il pouvait les réciter par cœur. Ce fut sa première grande expérience littéraire, jusqu’à ce que le Faust de Goethe devienne, comme pour sa mère, sa lecture préférée. L éprouvait également beaucoup de plaisir à lire de la poésie : Hölderlin comptait parmi ses poètes favoris – avec l’âge il aimerait réciter de longs passages de Patmos. Il adorait l’Orplid de Möricke, bien qu’il jugeât très "médiocres" tous ses autres poèmes […] ; il aimait aussi Friedrich T. Vischer, notamment pour Auch Einer.

Il avait lu les traductions de Shakespeare, préférant ses drames et ses sonnets, même s’il en dédaignait certains, trop "typiquement littéraires" à son goût. Il appréciait le côté "pathétique" de Schiller et prenait beaucoup de plaisir à lire les conversations de Goethe avec Johann Peter Eckermann. Chez les anciens, il aimait Héraclite, s’intéressait un peu moins à Pythagore et à Empédocle, pas du tout à Platon. Son goût pour le théâtre grec fut passager mais l’Odyssée le fascinait. […] A l’école, il ne cachait pas qu’il lisait les romans d’aventure de Gerstäcker et les traductions allemandes de Walter Scott. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 62-63

[ sources d'inspiration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

judaïsme

C'est après son expérience hollandaise que, selon plusieurs témoins, Henriette Hoffmann/von Schirach eut cet échange avec Hitler. Il y avait donc une brochette d'invités au Berghof. Le dialogue suivant s'engage (si l'on croit Henriette car ce fut une conversation particulière parmi d'autres, à voix relativement basse, du moins au début). Hitler : - Vous arrivez de Hollande ?
- Oui, c'est pour cela que je suis là, je voulais vous parler, j'ai vu des choses effrayantes, je ne peux pas croire que ce soit vous qui les ayez ordonnées... !
- C'est la guerre.
- Mais c'étaient des femmes, j'ai vu comme une troupe de femmes, j'ai vu comme elles étaient poussées, pauvres, sans secours, envoyées vers un camp. Je ne croyais pas qu'elles allaient revenir, on leur avait pris tous leurs biens, leurs familles n'existent plus...
- Vous êtes sentimentale, Frau von Schirach. Qu'avez-vous à faire des femmes juives ?
Alors tous deux se lèvent et Hitler se met à crier puis il s'explique de manière très franche, et, surtout, très rare, lui qui ne parle jamais du meurtre des Juifs, encore moins devant une dame, il forme de ses mains deux coupes, expliquant que le sang de 10000 Allemands coule chaque jour et qu'il faut rétablir un "équilibre". Symbole lumineux : les mains du Führer forment un Graal qui recueille le sang allemand mais aussi un contre-Graal de même dimension rempli du sang impur pour équilibrer l'autre. Il ajoute qu'elle doit "apprendre à haïr", comme lui l'a fait. Elle réplique, citant l'Iphigénie de Goethe : "Je ne suis pas là pour partager la haine (mithassen) mais l'amour (mitlieben)." Henriette et son mari quittèrent l'endroit plus vite que prévu et craignirent des représailles, qui ne vinrent pas. Ce fut la dernière entrevue entre Tonton Wolf et sa chère Henriette.

Auteur: Internet

Info: http://www.delpla.org/article.php3?id_article=294

 

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objet mythique

[…] il me paraît caractéristique de la dégénérescence qui est nôtre que l’étymologie du mot "graal" soit à ce point masquée par des hypothèses dont aucune ne résiste à l’examen, alors qu’il s’agit du Sang Real (le Sang Royal) qui par collusion phonique donna le san Gréal, puis le saint Graal. Or, de quel sang s’agit-il ? Dans le contexte chrétien, celui qui s’écoula des blessures du Christ sur la Croix et, en particulier, celui du côté traversé par la lance et qui fut recueilli dans une coupe.
D’où venait cette coupe ? La légende telle qu’elle est rapportée dans le Cycle du Graal nous apprend qu’elle fut taillée dans une émeraude tombée du front de Lucifer lors de sa chute. Guénon rappelle que Lucifer n’était autre que l’Ange de la Couronne, Hakathriel, c’est-à-dire l’Ange de Kether, la première Sephirah. Or, ce fut cette coupe qui fut confiée à Adam dans l’Eden et qu’il dut abandonner lorsqu’il fut chassé du Paradis, perdant ainsi le "sens de l’éternité", le Sens, que son fils Seth put retrouver en pénétrant dans l’Eden ; après quoi la coupe demeura dans le monde, mais cachée. Ainsi Guénon explique-t-il que la perte de la coupe n’est autre que la perte de la Tradition primordiale et de l’état sans laquelle elle ne peut être reçue, tandis que sa possession permet l’établissement d’un centre spirituel destiné à remplacer le Paradis perdu. […]
Toutefois, ce qui dans le Graal compte plus particulièrement n’est pas la coupe mais ce qu’elle contient, c’est-à-dire le Sang Real, lequel fut recueilli dans ce récipient particulier parce qu’il s’agissait de la Tradition elle-même qui seule, certes, était non seulement digne mais capable de le recueillir. Il faut se pencher sur la coupe pour voir le précieux contenu. En clair, cela signifie que la Tradition, si elle est essentielle, n’est que le support d’un dépôt plus précieux qu’elle, imagé par le breuvage d’immortalité, le Sang Real issu du cœur meurtri du Christ.
Ainsi le Sang Real est le sang qui jaillit de la poitrine de Jésus mort lorsque le soldat lui perça le côté. La tradition iconographique assure qu’il s’agit du côté droit parce que la droite est le côté de la miséricorde et donc de la rédemption, la gauche étant celui de la rigueur.

Auteur: Tristan Frédérick

Info: Dans "L'appel de l'Orient intérieur"

[ symbolisme ]

 

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