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traduction

Il est essentiel, pour aborder une langue étrangère, de se dégager des catégories et de la structure de la langue maternelle. On n'a pas toujours su le faire. Pendant longtemps en Europe et singulièrement en France, on a cherché à calquer les grammaires sur celle du latin. De la même façon, les premières descriptions de langues "exotiques", faites souvent par des missionnaires, reflètent la structure des langues de leurs auteurs (par exemple, la description du wolof par l'abbé Boilat au dix-neuvième siècle fait appel aux catégories du français, pourtant inapplicables à cette langue).

Auteur: Yaguello Marina

Info: Catalogue des idées reçues sur la langue, p 73

[ colonialisme ] [ étalon linguistique ] [ projection ] [ répertoire intransposables ]

 

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métalinguistique antique

La reconstruction indique que les substantifs proto-sémites se manifestaient via deux catégories, liés et libres (les adjectifs aussi dans une troisième, prédicative) ; deux genres, masculin et féminin ; trois cas, nominatif, génitif et accusatif (et peut-être un quatrième, directif-conatif) ; et trois nombres, singulier, double et pluriel. Le terme "proto-sémite" n'avait pas d'article défini ou indéfini. Un article défini s'est développé dans la branche sémitique centrale, tandis qu'un article indéfini n'a pas réussi à se développer dans la plupart des langues descendantes (hormis l'utilisation occasionnelle du chiffre "un" pour "un certain"). 

Auteur: Woodard Roger Dillard

Info: Les langues anciennes de Syrie - Palestine et d'Arabie, p. 233

[ grammaire ]

 

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spéculation

La chance s’oppose a fortiori encore plus à la théorie juste de chaque langue qui peut apparaître dans la tête d’un enfant de quatre ans. Et Peirce poursuit : "L’homme a un penchant naturel à imaginer des théories correctes de toutes espèces […] Si l’homme n’était pas doué d’un esprit adapté à ses besoins, il n’aurait jamais pu acquérir aucune connaissance." Corrélativement, dans notre cas, il semble que la connaissance d’une langue - une grammaire - ne puisse être acquise que par un organisme "pré-doté" d’une restriction sévère sur la forme de la grammaire.

Auteur: Chomsky Noam

Info: Le Langage et la Pensée

[ linguistique génétique ] [ langage inné ]

 

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théorie-pratique

L’enfant ne peut pas savoir à la naissance quelle langue il va apprendre, mais il doit savoir que sa grammaire doit être d’une forme prédéterminée qui exclut beaucoup de langues imaginables. Ayant sélectionné une hypothèse acceptable, il peut utiliser les preuves inductives pour l’action corrective, confirmant ou infirmant son choix. Une fois que l’hypothèse est suffisamment bien confirmée, l’enfant connaît la langue définie par cette hypothèse ; sa connaissance s’étend par conséquent beaucoup plus loin que son expérience et le mène en fait à caractériser une partie des données de l’expérience comme incomplète et déviante.

Auteur: Chomsky Noam

Info: Le Langage et la Pensée

[ apprentissage ] [ imagination ]

 

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question

[…] Le problème empirique auquel nous sommes aujourd’hui confrontés est que personne n’a été capable d’imaginer une hypothèse initiale assez riche pour rendre compte de l’acquisition par l’enfant de la grammaire que nous sommes apparemment amenés à lui attribuer lorsque nous essayons d’expliquer sa capacité d’utiliser la langue de façon normale. L’idée d’une origine commune ne contribue en rien à expliquer comme cela est possible. En bref, la langue est "réinventée" chaque fois qu’elle est apprise, et le problème empirique auquel doit faire face la théorie de l’apprentissage est celui de savoir comment a eu lieu cette invention.

Auteur: Chomsky Noam

Info: Le Langage et la Pensée

[ être humain ] [ animal particulier ] [ idiomes ]

 

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idiomes

Le système n’est pas construit comme un système logico-mathématique d’oppositions entre termes positifs et négatifs. Le système linguistique est libre par rapport au système logique qui lui correspond. Il peut être orienté différemment sur l’axe du système logique, et les oppositions qu’il contracte sont soumises à la loi de participation : il n y a pas d’opposition entre A et non-A, il n’y a que des oppositions entre A d’un côté et A + non- A de l’autre. La découverte n'a rien de surprenant puisqu’on sait par les recherches de M. Lévy-Bruhl que le langage porte l’empreinte d’une mentalité prélogique.

Auteur: Hjelmslev Louis

Info: La catégorie des cas, Étude de grammaire générale, Universitetsforlaget i Aarhus, l935-37 ; réédition, Wilhelm Fink Verlag, Munchen, 1972, p. 102

[ sublogiques ]

 

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pouvoir

L'économie est devenue la grammaire de la politique. Elle encadre de ses règles et de ses usages la parole publique, dont le libre arbitre se cantonne désormais au choix du vocabulaire, de la rhétorique et de l'intonation. Le politique parle de nos jours de "sous réserve" d'une validation économique, et on le rappelle promptement à l'ordre dès que son verbe prétend s'affranchir de la tutelle du chiffre. Or cette grammaire économique n'est ni une science ni un art, mais bien plutôt une mythologie, une croyance commune en un ensemble de représentations collectives fondatrices et régulatrices jugées dignes de foi, aussi puissante que contestables.

Auteur: Eloi Laurent

Info: Nos mythologies économiques

[ financiarisation ]

 

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grammaire

1° Ce qui définit un homme aujourd’hui, c’est littéralement la disparition de sa définition, qui était d’ailleurs une anti-définition puisque, comme les termes non marqués en linguistique (qui n’ont pas d’opposition, ou plutôt englobent celle-ci), le genre masculin avait en propre de désigner à lui seul les hommes et les femmes. Dépouillé de ce pouvoir indifférenciateur, tous ses autres prestiges s’effondrent. Le piédestal d’où il tombe est précisément celui du non-sexuel où il trônait par son nom générique, et d’où s’ordonnait l’humanité sexuée. Simultanément, celle-ci l’est de moins en moins ; et elle va faire payer cher à l’homme de n’être plus, après sa chute, qu’un mâle sans qualités.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1590

[ neutre ] [ genre des mots ]

 

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sensiblerie

Notre temps est à la haine du Logos. Une effrayante restriction de l'entendement est au travail pour laquelle le langage ( avec ses variations, ses incertitudes, ses distances, entre ce que nous croyons penser et ce que nous pouvons dire, entre la chose dite et elle-même, une fois entendue, dans ses interprétations possibles...) est insupportable... Si insupportable, si scandaleux, qu'il doit être détruit au profit de la seule formulation publicitaire ou prescriptive. Nous en sommes là: le logo contre le Logos, le littéralisme contre l'herméneutique, le ressentiment contre la grammaire et les rimes de l'esprit et du corps. En tout, et partout, la platitude planifiée et la soumission hargneuse.

Auteur: Algange Luc-Olivier d'

Info:

[ parole utilitaire ] [ réduction du sens ] [ fin de la littérature ] [ dictature de l'émotion ]

 
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source

En écho, la philosophie de la grammaire nous permet de percevoir, au travers des phrases ou versets, plusieurs niveaux de parole paśyantī-madhyamā-vaikharī, correspondant à la triade citée ci-dessus, intégrant les degrés intérieur, médian et extérieur. Selon le shivaïsme du Cachemire non dualiste, tous trois sont sous-tendus par un niveau plus subtil encore appelé Parole suprême, de l’ordre de l’ineffable. De plus, la théorie indienne du sens suggéré (vyañjana) vient ici nous rappeler que le sens déborde toujours le cadre verbal qui le véhicule, de là découlent l’infinie potentialité d’interprétations, la capacité de renouveler la compréhension d’une proposition qui semblait définitive. La route est libre pour celui qui aspire à la découverte.

Auteur: Poggi Colette

Info: L'art de l'illumination : Au coeur du Tantra

[ langage ] [ émergence ] [ ontologie ]

 
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