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idiome

La langue sanskrite*, quelle que soit son ancienneté, est d'une structure merveilleuse, plus parfaite que le grec, plus copieuse que le latin et plus exquise que l'une ou l'autre.

Auteur: Jones William

Info: "Le discours du troisième anniversaire, sur les hindous" (1786) *La syntaxe du sanskrit reçoit généralement une place réduite dans les grammaires, car sa complexité morphologique permet d'exprimer un éventail très large de modalités.

[ éloge ] [ spécificité ]

 

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idiomes

Les langues peuvent disparaître comme le gaulois en France, et le celtibère en Espagne. Les langues peuvent absorber un vocabulaire complémentaire, comme le vocabulaire latin a absorbé du vocabulaire grec et comme l'anglais a absorbé du vocabulaire franco-normand. Mais jamais les vocabulaires de base et les grammaires des langues ne se modifient rapidement.

Auteur: Cortez Yves

Info: Le Français ne vient pas du latin ! p. 84

[ évolution ] [ Gaule ] [ morphosyntaxe s durables ]

 

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traduction

Il est essentiel, pour aborder une langue étrangère, de se dégager des catégories et de la structure de la langue maternelle. On n'a pas toujours su le faire. Pendant longtemps en Europe et singulièrement en France, on a cherché à calquer les grammaires sur celle du latin. De la même façon, les premières descriptions de langues "exotiques", faites souvent par des missionnaires, reflètent la structure des langues de leurs auteurs (par exemple, la description du wolof par l'abbé Boilat au dix-neuvième siècle fait appel aux catégories du français, pourtant inapplicables à cette langue).

Auteur: Yaguello Marina

Info: Catalogue des idées reçues sur la langue, p 73

[ colonialisme ] [ étalon linguistique ] [ projection ] [ répertoire intransposables ]

 

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homme-animal

En conclusion, les animaux qui génèrent réellement des séquences de cris qui semblent aléatoires semblent être exceptionnels, et chez de nombreuses espèces, il existe des règles (ou des contraintes) sur les séquences vocales que l'on peut raisonnablement qualifier de "syntaxe animale". Cependant, les types de règles qui régissent ces arrangements chez les primates sont très simples par rapport à la syntaxe linguistique humaine : ils peuvent généralement être capturés par des grammaires triviales à états finis, et seuls les "chants" sans proposition des oiseaux et des baleines nécessitent des grammaires plus complexes. Ainsi, les données actuelles confirment l'existence d'un large fossé entre la "syntaxe" animale et celle employée dans tout langage humain.

Auteur: Fitch William Tecumseh Sherman

Info: L'évolution du langage, p 185

[ langages ] [ comparés ] [ contextualisés ]

 

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associations mentales

Le but de la grammaire philosophique était clairement de développer une théorie psychologique et non une technique d’interprétation textuelle. La théorie prétend que la structure profonde sous-jacente, avec son organisation abstraite de formes linguistiques, est "présente à l’esprit" lorsque le signal, avec sa structure superficielle, est émis ou perçu par les organes humains. […] Il doit y avoir, représenté dans l’esprit, un système fixé de principes génératifs qui caractérisent et associent les structures profonde et superficielle – en d’autres mots une grammaire qui est utilisée d’une certaine façon lorsque des énoncés sont produits ou interprétés. […] Le problème de la détermination du caractère de telles grammaires et des principes qui les gouvernent est caractéristique de la science.

Auteur: Chomsky Noam

Info: Le Langage et la Pensée

[ pneumatologie du langage ] [ algèbre cérébral ] [ intellect intuitif ] [ rationalisme idiomatique ] [ listes intriquées ] [ symbolisme analogique ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 
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lucidité

L'ironiste fait semblant de jouer le jeu de son ennemi, parle son langage, rit bruyamment de ses bons mots, surenchérit en toute occasion sur sa sagesse soufflée, ses ridicules et ses manies. Voilà décidément le grand art et la suprême liberté, la plus intelligente, la plus diabolique, la plus téméraire aussi. La conscience ironique dit non à son propre idéal, puis nie cette négation. Deux négations s'annulent, disent les grammaires : mais - ce que les grammaires ne nous disent pas - l'affirmation ainsi obtenue rend un tout autre son que celle qui s'installe du premier coup, sans passer par le purgatoire de l'antithèse. La ligne droite n'est pas si courte que cela et le temps perdu est quelquefois le mieux employé.

Auteur: Jankélévitch Vladimir

Info: Philosophie morale, Mille&1 Pages Flammarion 1998 p.76

[ railleur ] [ satiriste ]

 

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orientation

L’étude des grammaires nous apprend encore que les concepts de droite et gauche, qui sont relatifs (on est toujours à droite ou à gauche de quelque chose et n’ont rien d’universel: certaines langues possèdent des systèmes d’orientation absolus , comme le taba, langue austronésienne parlée au large d’Almahera, en Indonésie, où l’on distingue "le côté mer" et le "côté de la terre" (les locuteurs du taba habitent les côtes d’une île , laquelle est ronde -il ne s’agit donc pas de points cardinaux). On ne dit pas "Les cigarettes sont à gauche (ou à droite) de la chaise" mais Tabako adia kurusi ni lewe lema, "les cigarettes sont du côté de la terre par rapport à chaise"; ou Tabako adiia kurusi ni laema pope, "les cigarettes sont du côté de la mer par rapport à la chaise" : chacune de ces deux phrases veut dire "à droite" ou "à gauche" selon la position du locuteur

Auteur: Minaudier Jean-Pierre

Info: Poésie du gérondif

[ latéralité linguistique ] [ morphosyntaxe ] [ insolite ]

 

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signe

Le savoir linguistique n’a évidemment pas attendu Saussure pour se constituer. Ni en Occident, ni surtout en Orient, puisque la grammaire hindoue avait déjà atteint un très haut degré de perfection au moment où paraît l’Astàdhyàyî de Pànini (600 ans avant J. C.) qui résume certainement des travaux beaucoup plus anciens. Mais, outre que c’est la connaissance non seulement du sanskrit, à la fin du XVIIIe siècle, mais encore de la grammaire hindoue qui bouleverse l’étude du langage en Occident et donne naissance à la linguistique historique et comparative, il faut bien reconnaître que cette linguistique ne dispose pas encore d’un concept fermé de son objet qui lui permettrait d’accéder à la scientificité.

Le concept de langue est au contraire ouvert à l’inexhaustivité réelle d’un objet qui semble s’offrir sous les aspects les plus divers : révélation divine, création de la nature, œuvre de l’histoire, expression de la nature humaine, mécanisme psychologique, déterminisme biologique etc. Le génie de Saussure c’est précisément d’avoir trouvé le biais par où une linguistique est possible, c’est-à-dire dans laquelle les lois qui régissent la langue ne sont plus des propriétés découlant du fond mystérieux du langage mais des relations purement positionelles, dépourvues de substance.

Auteur: Borella Jean

Info: Histoire et théorie du symbole, éditions Maisonneuve & Larose, Paris 1989 - page 104

[ signifiant-signifié ] [ orient-occident ] [ discours ] [ grammaires comparées ] [ historique ] [ intersubjectivité idiomatique ]

 

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post-cybernétique tétrapode

Les quatre concepts de l’informatique

algorithme            machine               langage              information

4 concepts antérieurs à l’informatique, déjà là dans l’antiquité

- algorithme : addition

- machine : moulin à eau

- langage : des nombres

- information : bibliothèque d’Alexandrie

(Sans lien : La méthode d’Euler et le fardier de Cugnot)

Au début du XXe siècle. Un mathématicien et un comptable, un physicien et un fabriquant de métiers à tisser, un grammairien et un traducteur de textes anciens, un agent du chiffre et un archiviste... sont coincés dans un ascenseur.  Qu’ont-ils à se dire ?

L’informatique a tissé des liens entre ces quatre personnages/idées/concepts

- Programmation : expression d’un algorithme dans un langage

- Compilation : traduction d’un programme exprimé dans un langage pour qu’il soit exécuté par une machine

- Protocole réseau : algorithme pour faire fonctionner une machine

- Compression : un algorithme pour optimiser la représentation de l’information

Qu’est-ce que la pensée informatique ?

- Description algorithmique des phénomènes naturels (synthèse des proteines)

- Le fait de déléguer des taches a des machines (savez-vous faire une multiplication ?)

- Conception de langages pour décrire les phénomènes (grammaire des grammaires) 

- Tout concevoir comme un flux d’information (Peut-on stocker une quantité infinie d’information dans un volume fini ?)

Quoi enseigner dans les cours d’informatique au lycée ?

- l’algorithmique

- l’architecture des machines

- la programmation

- l’utilisation d’un moteur de recherche


Auteur: Dowek Gilles

Info: Condensé et adaptation libre de ses slides de présentation, trouvés sur http://www.lsv.fr/~dowek/Slides/quatre.pdf

[ synthèse ]

 
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syntaxe diachronique

Le premier département de la logique, la grammaire spéculative, est une analyse de la structure des signes : avant même qu’un argument soit analysé en termes de validité et d’utilité, il est nécessaire qu’il soit soumis à une analyse grammaticale. Un argument consiste dans la représentation du fait qu’une proposition découle d’autres propositions, et cette représentation peut être représentée dans une proposition ("si les prémisses, alors la conclusion"). L’analyse de la nature de la proposition est donc préliminaire à l’analyse de la nature, de la validité et de l’utilité de l’argument. La première branche de la logique devra donc avant tout consister en une analyse de la proposition. L’essai "L’essence du raisonnement", chapitre VI du traité sur la logique "How to Reason", qui fut projeté mais jamais achevé, contient la présentation la plus complète de la section grammaticale de la logique que Peirce a écrite avant le Syllabus de 1903. Il existe deux versions de ce chapitre (MS 408 et MS 409). Le point de départ est l’enquête sur la nature de la proposition : 

"§ 62. Examinons maintenant en quoi consiste l’élément assertorique d’un jugement. Qu’y a-t-il dans une affirmation qui en fait plus qu’une simple complication d’idées ? Quelle est la différence entre émettre le mot "singe parlant", soutenir que les singes parlent, et s’informer si les singes parlent ou non ? C’est une question difficile. (MS 409, p. 94)"

La différence à laquelle Peirce fait allusion est évidemment celle, traditionnelle, entre termes, propositions et arguments. Traditionnellement, une proposition est conçue comme une combinaison de termes, et un argument comme une combinaison de propositions. Toutefois, selon Peirce, ce n’est pas la compositionnalité qui distingue ces trois formes ; le terme "singe parlant" n’est pas moins composé que la proposition selon laquelle les singes parlent. La différence entre un terme et une proposition, écrira Peirce dans les "Prolégomènes à une apologie du pragmatisme" de 1906, se trouve dans la fonction logique accomplie.

Selon l’analyse traditionnelle, une proposition est une connexion de termes au moyen d’une copule. Selon Peirce, cette analyse est viciée par l’hypothèse de l’universalité de la structure syntaxique des langues indo-européennes. Sur la base des Principes généraux de la structure des langues de James Byrne mentionnés à plusieurs reprises dans "L’essence du raisonnement", Peirce traite de la structure syntaxique du signe propositionnel dans différentes langues naturelles, dans le but de montrer que l’analyse traditionnelle non seulement ne reflète qu’un petit pourcentage des langues existantes (celles indo-européennes), mais en outre ne reflète pas la structure logique fondamentale du signe propositionnel. Par exemple, dans de nombreuses langues non indo-européennes, la fonction de la copule est accomplie par d’autres éléments linguistiques, parfois par la simple juxtaposition des éléments.

Dans l’ancienne langue égyptienne, qui semble être à portée d’oreille de l’origine de la parole, l’expression la plus explicite d’une copule se fait au moyen d’un mot qui est réellement le pronom relatif, [qui]. Or, à celui qui considère une phrase du point de vue indo-européen, c’est un casse-tête de comprendre comment "que" peut remplir cet office à la place du "est". Pourtant rien n’est plus naturel. Le fait que les hiéroglyphes viennent si facilement aux Égyptiens montre combien leur pensée est picturale. Quand l’Égyptien dessine une image hiéroglyphique comme celle-ci (fig 1) l’Aryen peut être perplexe pour savoir ce qu’il veut dire, mais à l’Égyptien il indique clairement "Ce à propos de quoi nous écrivons est un soldat", et quand il fait l’image (fig 2) le sens est "Ce à propos de quoi nous écrivons est abattu". Écrivez cela avec [pu] (fig 3) "que" entre eux, et mettez un nom propre, disons Aahmes, devant eux, et nous avons "Aahmes sur quoi nous écrivons est un soldat dont ce que nous écrivons à propos est abattu", c’est-à-dire Aahmes le soldat est renversé. Êtes-vous tout compte fait absolument sûr que ce n’est pas le moyen le plus efficace d’analyser le sens d’une proposition ? (MS 409, p. 139)

Le hiéroglyphe (fig1) ne correspond pas au nom commun "soldat", mais à ce que Peirce appelle un rhème "est un soldat" ; de même, le hiéroglyphe (fig 2) correspond non pas au prédicat "abattu" mais au rhème "est abattu". Mais qu’est-ce qu’un rhème ? Un rhème, explique Peirce, est ce qui reste quand tous les éléments d’une proposition qui peuvent jouer le rôle de sujet ont été soustraits. La structure d’un rhème est constituée du nombre de places sujets qu’il manifeste : si on soustrait le sujet Aahmes de la proposition "Aahmes est un soldat", ce qui reste ("est un soldat") est un rhème.

La similitude étroite entre la notion peircienne de rhème et ce que Frege a appelé un concept (fonction insaturée) et Russell une fonction propositionnelle a été remarquée depuis longtemps, et il n’est pas besoin d’y insister ici . Peirce rappelle que les grammaires insistent à tort sur le sujet nominatif, alors que du point de vue d’une grammaire universelle ou spéculative le sujet nominatif n’a pas plus de droit à être considéré comme sujet à part entière de la proposition que les objets directs ou indirects. Tant et si bien que, comme Peirce le rappelle toujours sur la base des Principes de Byrne, dans les langues inuites et samoyèdes le sujet d’un verbe transitif se met au cas possessif, tandis que dans les langues malaises et dans la langue basque on utilise l’ablatif. L’accent mis sur le sujet nominatif est, encore une fois, un préjugé grammatical indo-européen, et la logique doit être en mesure de faire sans lui.

Il est important de souligner que le concept de rhème montre que la copule est un élément dont on peut se dispenser dans la syntaxe. Dans l’ancienne langue égyptienne que Peirce utilise à titre d’exemple, le pronom [pu] peut servir de copule. C’est possible, selon Peirce, parce que dans cette langue les éléments dont une proposition se compose sont des rhemata, c’est-à-dire des prédicats insaturés (incomplets) qui sont saturés grâce à l’identification des positions-sujet que chacun d’eux manifeste dans sa propre structure. Si nous pensons au terme comme à un élément saturé ("soldat", "abattu"), le seul moyen de parvenir à une proposition à partir de ces termes se fait au moyen d’une copule ; mais si nous pensons au terme comme à un élément insaturé ("est un soldat", "est abattu"), le seul moyen d’obtenir une proposition est par la saturation, autrement dit en identifiant les positions-sujet indéterminées : "quelque chose est un soldat, lequel est abattu".

Le "nom commun" des grammairiens est un élément inessentiel de l’analyse logique. Dans de nombreuses langues historico-naturelles, il n’y a pas de noms communs, mais seulement des verbes :

Il semble que, en un sens large, les mots ordinaires dans la majeure partie des langues sont assertoriques. Ils affirment dès qu’ils sont de quelque façon liés à un objet. Si vous écrivez VERRE sur une boîte, on comprendra que vous voulez dire que la boîte contient du verre. Cela semble certainement la déclaration la plus vraie pour la plupart des langues de dire qu’un symbole* est un signe conventionnel qui, étant attaché à un objet, signifie que cet objet a certains caractères (MS 409, p. 95).

Auteur: Bellucci Francesco

Info: In "Peirce, philosophe du langage" Dans Cahiers philosophiques 2017/3 (N° 150), pp 91 à 110

[ fonction motrice ] [ syntagmes ] [ rationalisme onomasiologique ] [ méta-sémantique ] [ vocables ] [ mots-objets ] [ idéogrammes ] [ pictogrammes ]

 

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