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agonies joyeuses

L'espérance des chartreux est si grande, ils placent une telle confiance en Dieu, qu'ils reçoivent souvent leur médecin avec un détachement enjoué. Ainsi, un jour, un vieux moine à l'article de la mort rencontra le médecin du monastère. Le praticien lui dit : "Comment allez-vous ?" La réponse ne fut guère précise : "Beaucoup mieux que je ne le mérite." Et le médecin de rétorquer : "Avec ça, un médecin ne peut rien savoir !"

Les chartreux se souviennent de nombre d'anecdotes aussi étonnantes. Dom Guigues avait des douleurs préoccupantes. Le médecin était venu en urgence. Après quelques instants, il lui dit : "C' est grave, vous pourriez en mourir !" Et le religieux de répondre tout à trac : "Si ce n'est que ça... "

Dom Robert consultait aussi un médecin. Ce dernier le questionnait : " Comment allez-vous ?" Sa réponse était assez équivoque : "Moi, je vais très bien. C'est ma santé qui va plutôt mal."

Dom Ferdinand Vidai, prédécesseur de dom André Poisson, recevant un infirmier, répondait à sa manière : "Révérend Père, comment va votre santé ?" Dom Ferdinand expliqua que tout allait parfaitement bien. Puis il fît la liste de quinze infirmités qui le frappaient et qui auraient conduit un autre homme aux urgences.

Pour un chartreux, la maladie est aussi simple que la mort. Un ermite désire-t-il la mort ? Dom Innocent répond simplement : "Dieu décide. La société moderne présente la mort d'une manière peu avenante. Il faut se détacher de cette vision. Il faut accepter la nuit de la terre et attendre impatiemment le ciel."

Auteur: Diat Nicolas

Info: Un temps pour mourir

[ libération ] [ chrétiens ] [ anecdotes ]

 

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champ de contrôle

De l’injonction, on passe à la disjonction par le code, de l’ultimatum on passe à la sollicitation, de la passivité requise on passe à des modèles construits d’emblée sur la "réponse active" du sujet, sur son implication, sa participation "ludique", etc., vers un modèle environnemental total fait de réponses spontanées incessantes, de joyeux feed-back et de contacts irradiés. [...] C’est la grande fête de la Participation : elle est faite de myriades de stimuli, de tests miniaturisés, de questions/réponses divisibles à l’infini, tous magnétisés par quelques grands modèles dans le champ lumineux du code.

Voici venir la grande Culture de la communication tactile, sous le signe de l’espace techno-lumino-cinétique et du théâtre total spatiodynamique !

C’est tout un imaginaire du contact, du mimétisme sensoriel, du mysticisme tactile, c’est toute l’écologie au fond qui vient se greffer sur cet univers de simulation opérationnelle, multistimulation et multiréponse. On va naturaliser ce test incessant d’adaptation réussie en l’assimilant au mimétisme animal : "L’adaptation des animaux aux couleurs et aux formes de leur milieu est un phénomène valable pour les hommes" (Nicolas Schöffler), et même aux Indiens, avec "leur sens inné de l’écologie" ! Tropismes, mimétismes, empathie : tout l’évangile écologique des systèmes ouverts, avec feed-back négatif ou positif, va s’engouffrer dans cette brèche, avec une idéologie de la régulation par l’information qui n’est que l’avatar, selon une rationalité plus flexible, du réflexe de Pavlov. Ainsi est-on passé de l’électrochoc à l’expression corporelle comme conditionnement de la santé mentale. Partout les dispositifs de force et de forçage laissent place aux dispositifs d’ambiance, avec opérationnalisation des notions de besoin, de perception, de désir, etc.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 116-117

[ intégration ] [ consentement idéologique ] [ surmoi maternel ]

 

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malbouffe

Ce ne sont pas les dérives de l’agroalimentaire et de la grande distribution qui me choquent le plus, mais plutôt ce qui est légal : l'utilisation massive des additifs (il en existe plus de 300 : colorants , épaississants, émulsifiants, stabilisateurs et autres arômes dont certains cancérigènes et responsables de troubles du comportement chez les enfants), est intolérable. La plupart sont inutiles et servent à compenser un manque de qualité intrinsèque du produit. La quantité des additifs peut atteindre des taux élevés dans les produits transformés. Pour des croque-monsieur, cela représente près de 5% des ingrédients ! de même l'utilisation en aveugle d' "auxiliaires alimentaires" est scandaleuse. Il s'agit de substances chimiques utilisées dans le processus de fabrication, dont il reste en fin de compte des traces. Ce sont des solvants comme l'hexane, des anti-agglomérants, des anti-mousse, des agents de démoulage, des nitrites ... certains sont connus pour être des allergisants ou nocifs. Les consommateurs ignorent leur présence dans les aliments, et c'est légal, car la réglementation autorise à ne pas les mentionner. Autre aberration : les "produits épuisés", comme la vanille épuisée, ou le poivre épuisé. Il s'agit en fait de résidus broyés de végétaux dont on a extrait les huiles essentielles, donc tous les arômes. Ces ersatz "naturels" sont présentés comme du poivre, bien que sans saveur, ou utilisés dans des crèmes dessert pour donner l'illusion de la vanille. Il y a aussi le recours massif aux sirops de glucose et de fructose. Alors qu'on les sait impliqués dans les épidémies d'obésité et de diabète qui sévissent aux Etats-Unis et bientôt en Europe, L'industrie continue de les utiliser pour l’appétence artificielle qu'ils provoquent. 

Auteur: Brusset Christophe

Info: interview de l'auteur in Alternative santé, mai 2016

[ alimentation ] [ santé ]

 

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brassage génétique

Pendant la grossesse, des cellules fœtales passent dans le sang maternel, créant ce que les scientifiques appellent une "microchimère", un orga­nisme abritant un petit nombre de cellules provenant d’un autre individu. C’est grâce au microchimérisme qu’une simple prise de sang maternel permet de détecter des marqueurs de maladie dans l’ADN du fœtus. Bien que les cellules fœtales présentes dans le sang maternel soient en grande partie éliminées après l’accouchement, certaines peuvent persister pendant des décennies, voire toute la vie. Ces cellules fœtales peuvent même détecter de quel tissu elles sont entourées et se transformer en cellules de ce tissu, devenant ainsi partie intégrante du corps maternel, ce qui peut avoir des effets à la fois négatifs et positifs sur la santé de la mère – une sorte d’héritage en sens inverse. On a constaté que les cellules fœtales remédiaient au dysfonctionnement de la thyroïde et aidaient l’organisme maternel à lutter contre un cancer du sein. Quand un virus pénètre dans le corps de la mère, même des années après une grossesse, les cellules fœtales sont parmi les premières à partir à l’attaque. Mais ces cellules peuvent également favoriser l’apparition de maladies auto-immunes telles que l’arthrite rhumatoïde ou la sclérodermie. Et ce transfert d’ADN marche dans les deux sens : les cellules de la femme enceinte – qui contiennent l’ensemble de ses informations génétiques – peuvent pénétrer dans le fœtus et finir par faire partie du corps de l’enfant, y demeurant bien longtemps après la mort de la mère. Lors d’une deuxième grossesse, des cellules fœtales provenant de la première peuvent coloniser le nouveau fœtus, faisant du deuxième enfant une microchimère de sa mère, de son père et du premier-né. Adieu les ramifications joliment ordonnées de l’hérédité verticale.

Auteur: Crist Meehan

Info: Dans le magazine "Books" n°101, octobre 2019

[ communication biologique ]

 

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ermites

En descendant le Nil, on passe près du centre d'Oxyrrinchos, où se trouvent plus de 20 000 moniales. En basse Égypte, à l'ouest du delta, à une centaine de kilomètres au sud d'Alexandrie, se trouve le désert de Nitrie, ou de Scété, un désert fort peuplé : plus de 5 000 moines vivant seuls ou à plusieurs dans de petites cabanes isolées. Plus on pénètre profondément dans le désert, plus les cabanes sont éloignées les unes des autres. Dans ce "désert des cellules", on trouve les champions de la solitude, ceux qui ont dépassé le stade cénobitique : "C'est là que se retirent ceux qui ont déjà été formés là-bas et qui veulent abandonner les observances élémentaires pour mener une vie plus séparée. On y trouve en effet le grand désert, et les cellules y sont si éloignées les unes des autres qu'on ne peut, de l'une, ni voir aucune autre ni entendre une voix qui en sort." Toutefois, ils gardent des liens entre eux, se rassemblent pour assister le week-end aux offices, parcourant parfois dix kilomètres dans le sable pour s'y rendre. S'il y a un absent, ses "voisins" vont vérifier qu'il n'est pas mort et lui apportent de l'aide : "Chacun demeure dans sa cellule. Grand est le silence, grande la tranquillité. Le samedi et le dimanche seulement ils se réunissent à l'église et ils se voient les uns les autres comme s'ils étaient rendus au ciel. Si quelqu'un manque dans leur assemblée, ils comprennent aussitôt que quelque accroc de santé l'empêche de venir, et ils vont tous le voir, non pas tous ensemble cependant, mais à des moments différents, chacun apportant ce qu'il a sous la main et qui peut faire plaisir au malade." Cette vie saine leur assure d'ailleurs une remarquable longévité : l'auteur de l'Historia [Ouvrage anonyme relatant un voyage effectué en 394-395] assure avoir vu plusieurs octogénaires et nonagénaires, ainsi que deux moines âgés de 110 ans.

Auteur: Minois Georges

Info: Histoire de la solitude et des solitaires

[ ascètes ]

 

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céphalée

Migraine, points établis

1. Une affaire de sommation. Entre l’élément déclencheur et l’éruption des symptômes, il se passe des heures, voire des jours. On a comme la sensation qu’un obstacle est surmonté et qu’ensuite un processus se poursuit.

2. Une affaire de sommation. Même sans élément déclencheur, on a l’impression qu’il a fallu qu’un stimulus s’accumule, celui-ci étant présent au début de l’intervalle en très petite quantité, en très grande quantité vers la fin.

3. Une affaire de sommation, dans laquelle la sensibilité aux étiologies reste au niveau du stimulus déjà présent.

4. Une affaire à étiologie complexe, peut-être selon le schéma de l’étiologie en chaîne, où une cause immédiate peut être produite directement et indirectement par de nombreux facteurs, ou bien selon le schéma de l’étiologie supplétive où, à côté d’une cause spécifique, peuvent intervenir, pour la remplacer quantitativement, des causes banales.

5. Une affaire sur le modèle de la migraine menstruelle et appartenant au groupe sexuel. Preuves :

a) Très rare chez les hommes en bonne santé.

b) Limitée à l’âge sexuel de la vie, enfance et vieillesse quasiment exclues.

c) Si elle est produite par sommation, le stimulus sexuel est aussi quelque chose qui est produit par sommation.

d) L’analogie de la périodicité.

e) Fréquence chez des personnes à éconduction sexuelle perturbée (neurasthénie, coitus interruptus).

6. Production certaine de la migraine par des stimulus chimiques : toxine humaine, sirocco, fatigue, odeurs. Or le stimulus sexuel est aussi un stimulus chimique.

7. Arrêt de la migraine pendant la grossesse, où la production est probablement dirigée ailleurs.

En fonction de cela, on serait en droit de penser que la migraine constitue l’effet d’une action toxique, elle est produite par la substance stimulante sexuelle quand celle-ci ne trouve pas d’éconduction suffisante, ce à quoi se rapporte peut-être encore le fait qu’une certaine voie, qu’il faudra déterminer topiquement, se trouve dans un état de réceptivité particulière. Se demander quelle est cette voie, c’est se demander quelle est la localisation de la migraine.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Manuscrit I dans une lettre à Wilhelm Fliess (1895), trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ explication ] [ psychanalyse ]

 

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déresponsabilisation politique

(IT) - Certaines des technologies que vous qualifiez de "solutionnistes" sont utiles à de nombreuses personnes. Par exemple, des gadgets d'autosurveillance qui encouragent les gens à faire de l'exercice, à surveiller leur tension artérielle ou à les prévenir de leurs habitudes de conduite pour réduire leurs primes d'assurance.

(EM) - Les gens qui commencent à s'auto-surveiller ont du succès et n'ont rien à perdre. Si vous pouvez vous auto-suivre et prouver que vous êtes meilleur que la moyenne des gens - que vous êtes en meilleure santé ou que vous conduisez plus prudemment - vous pouvez obtenir une meilleure offre et réclamer certains avantages. Et là nous finirons par arriver au point où les gens qui décident de ne pas s'auto-suivre seront vus comme des gens qui ont quelque chose à cacher. Alors ils n'auront d'autre choix que de commencer à le faire. Très souvent, les gens de la Silicon Valley qui font la promotion de ces technologies disent que nous avons le choix, que nous avons une autonomie complète, et je dis que c'est un mythe.

(IT) - Mais ça peut quand même résoudre des problèmes ?

(EM) - Très souvent, les solutions d’auto-suivi sont commercialisées comme moyens de résoudre un problème. Vous pouvez surveiller combien de calories vous consommez, combien d'électricité vous utilisez. Ce qui semble bien en théorie, mais je crains que beaucoup de décideurs politiques préfèrent utiliser l'option de l’auto-suivi comme alternative à la réglementation de l'industrie alimentaire plutôt qu'engager des réformes plus structurelles, pour le changement climatique par exemple.

Toutes les solutions ont un coût. Le transfert d'une grande partie de la responsabilité à l'individu est une approche très conservatrice qui vise à préserver le système actuel au lieu de le réformer. Avec l’auto-suivi, nous finissons par optimiser notre comportement dans le cadre des contraintes existantes plutôt que de modifier les contraintes au départ. Tout ceci nous met dans une position de consommateurs plutôt que citoyens. Je crains que les décideurs politiques ne trouvent qu'il est beaucoup plus facile, moins cher et plus sexy d'inviter des gens comme Google à s'engager dans la résolution de certains de ces problèmes plutôt que de faire quelque chose de beaucoup plus ambitieux et radical.

Auteur: Morozov Evgeny

Info: "Auteur : Réfléchissez à deux fois à " l'Internet ". Entretien avec Ian Tucker, www.theguardian.com, 9 mars 2013

[ sociologie ] [ conformité assurantielle ] [ big brother assuranciel ]

 

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outils numériques

Bilan : sur les 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques de 2019, "on ignore ce que sont devenus 82,6 % ou 44,7 millions de tonnes", reconnaît l’OMS dans un rapport le 15 juin 2021.

En fait, on s’en doute un peu. Une bonne part finissent à Guiyu dans la province chinoise du Guandong, où se trouve la plus grande décharge électronique du monde. Tellement importante qu’elle a sa propre page Wikipedia. Un autre cyber-cimetière mondial se trouve à Agbogbloshie dans la banlieue d’Accra, capitale du Ghana, où enfants et adultes brûlent les plastiques pour en extraire les métaux. Une chaîne de désassemblage bien rôdée employant 10 000 personnes, bien utile à l’Union européenne, première exportatrice de ces carcasses électroniques au Ghana. La circulation de ces déchets est pourtant interdite par la convention de Bâle depuis 1992, mais la croissance des trafics illégaux suit celle de la production et de la consommation. Les articles de presse sur les décharges Agbogbloshie et de Guiyu, ou sur le recyclage et l’incinération sauvages en Inde, se suivent et se ressemblent. Étrange impression de déjà-vu, déjà écrit, il y a 15 ans. Il faut croire qu’on radote.

L’ONU évalue à 50 tonnes par an le volume de substances toxiques lâchées par ces déchets dans la nature : mercure, retardateurs de flamme bromés, cadmium, plomb, PCB, etc. Lesquelles provoquent atteintes au système nerveux, cardiovasculaire et immunitaire, aux poumons, aux reins, troubles neurologiques, cancers, diabète, parmi une liste de dommages plus longue que celle de vos followers sur Twitter.

Les décharges électroniques contaminent l’eau, l’air, les sols et les habitants. Le dernier rapport de l’OMS alerte sur "un tsunami de déchets électroniques" qui "affectent la santé de millions d’enfants", recensant plus 1000 substances nocives dégagées par les décharges. "Un enfant qui mange un seul œuf de poule d’Agbogbloshie absorbe 200 fois plus de dioxines que la limite journalière fixée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments", avertit Marie-Noël Bruné Drisse, responsable du département environnement et santé infantile à l’OMS. Curieusement, nul gouvernement n’a déclaré d’état d’urgence sanitaire pour stopper les maladies provoquées par ces poisons. Mais quoi, "c’est à ce prix, dit le gosse du Ghana, que vous avez des smartphones en Europe".

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/cycle_silicium.pdf

[ coûts cachés ] [ pollution ] [ rebuts ] [ résidus ]

 

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société de surveillance

Nous nous habituons maintenant à ces dispositifs de contrôle, mais je vous demande : jusqu’où sommes-nous prêts à accepter que ce contrôle aille ?

Est-il possible que les citoyens d’une société prétendument démocratique soient dans une situation pire que les citoyens de l’Union soviétique sous Staline ?

Vous savez peut-être que les citoyens soviétiques étaient obligés de présenter une propiska, un laissez-passer pour tout déplacement d’un endroit à un autre.

Mais on est aussi obligé de montrer un passe sanitaire pour aller au restaurant, voire même pour aller au musée ou au cinéma.

Et maintenant —ce qui est encore plus grave avec le décret que vous devez transformer en loi— même à chaque fois que vous allez travailler.

Et aussi comment accepter que, pour la première fois dans l’histoire de l’Italie après les lois fascistes de 1938 sur les non-aryens, se créent des citoyens de seconde zone soumis à des restrictions qui, d’un point de vue strictement juridique, alors que les deux phénomènes n’ont rien à voir, (je ne parle que d’analogie juridique) subissent des restrictions identiques à celles subies par les non-aryens.

Ce qui, comme vous le savez, concernait principalement la possibilité de se marier...

Tout porte à croire que les décrets qui se succèdent, comme s’ils émanaient d’une seule personne, doivent s’inscrire dans un processus de transformation des institutions et des paradigmes de gouvernance des sociétés dans lesquelles nous nous trouvons.

Une transformation d’autant plus insidieuse que, comme cela s’était produit avec le fascisme, elle se déroule sans changement dans le texte de la Constitution... subrepticement.

Le modèle ainsi érodé et annulé est celui des démocraties parlementaires avec leurs droits, leurs garanties constitutionnelles.

Et à leur place prend le relais un paradigme de gouvernement dans lequel, au nom de la biosécurité et du contrôle, les libertés individuelles sont vouées à subir des limitations croissantes.

La concentration exclusive de l’attention sur les infections et la santé, en effet, me semble nous empêcher de percevoir quel est le sens de cette grande transformation qui s’opère dans la sphère politique.

Et cela nous empêche de réaliser que, comme les gouvernements eux-mêmes ne se lassent pas de nous le rappeler, la sécurité et l’urgence ne sont pas des phénomènes transitoires, mais constituent la nouvelle forme de gouvernementalité.

Auteur: Agamben Giorgio

Info: https://www.voltairenet.org/article214353.html

[ covid-19 ] [ prétexte ] [ justification ]

 
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dernières paroles

Malheureusement, dans ce pays, nous subissons un lavage de cerveau dès notre plus jeune âge pour nous faire croire qu'en échange de notre dévouement et de nos services, le gouvernement oeuvre pour la justice pour tous (...), qu'il y a de la liberté dans ce pays, et que nous devrions être prêts à donner notre vie pour les nobles principes de nos pères fondateurs. (...) J'ai passé toute ma vie d'adulte à essayer de me sortir tout ce bordel de la tête." (...) les hommes politiques, "des voleurs et des menteurs qui ne pensent qu'à leur propre intérêt", le sauvetage des banques et des grandes entreprises "qui se sont écroulées sous le poids de leur gloutonnerie", comme General Motors, le système de santé et les compagnies d'assurances qui "tuent des dizaines de milliers de gens", ou encore les lois : "On demande une signature sur la déclaration d'impôts, mais qui peut dire qu'il comprend vraiment ce qu'il signe ? (...) Si ceci n'est pas une mesure digne d'un régime totalitaire..." (...) ... En moins de trente ans j'ai perdu plusieurs fois toutes mes économies avant de rebondir, pour retomber de nouveau. Mal conseillé par un avocat fiscaliste, j'ai fini par me retrouver "planté au milieu du désastre", poursuivi par le fisc. Après avoir monté deux sociétés de logiciels informatiques, toute deux suspendues par l'administration fiscale, en 2000 et 2004. (...) J'en ai eu plus que je ne peux supporter. Dire que les gens ne meurent plus pour leur liberté dans ce pays est un mythe (...). Je sais qu'il y a eu des victimes avant moi, qu'il y en aura d'autres après. Mais je sais aussi que si je n'ajoute pas mon corps au bilan des morts, rien ne changera" (...) "Je choisis de ne pas continuer à regarder Big Brother me désosser, je choisis de ne pas ignorer ce qu'il se passe autour de moi, je choisis de ne pas prétendre que le "business as usual" ne continuera pas, j'ai eu mon compte. Je peux juste espérer que le nombre de cadavres sera bientôt trop important pour (...) être ignoré et que les zombies américains vont se réveiller et se révolter".
Le credo communiste : de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ; le credo capitaliste : de chacun selon sa crédulité, à chacun selon son avidité.

Auteur: Stack Joe

Info:

[ suicide ]

 

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