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animal domestique

Walter avait jamais aimé les chats. Ils lui semblaient être les sociopathes du monde animal, une espèce domestiquée comme un mal nécessaire pour la lutte contre les rongeurs, puis fétichisée de la manière dont les pays malheureux fétichisent leurs armées, saluant les uniformes des tueurs comme les propriétaires de chats caressent la belle fourrure de leurs animaux en pardonnant leurs griffes et leurs crocs. Il n'avait jamais vu d'autre dans la physionomie d'un chat qu'une minaudante incuriosité et du self-intérêt; il suffisait d'en taquiner un avec une souris-jouet pour voir où se situait son véritable coeur... Les chats ne pensaient qu'à utiliser les gens.

Auteur: Franzen Jonathan

Info:

[ animosité ]

 

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âges

L’homme ne comprend pas le temps. L’homme a inventé sa mesure. Il a enroulé le temps autour d’un cadran, puis il l’a plié.
- Plié ?
- Plié. L’homme a plié la ligne du temps. En secondes. En minutes. En heures. En jours. En semaines. En mois. En années. En siècles. En millénaires. En ères. En éternité. L’homme sait ce que sont la seconde et le millénaire. Une griffe dans le temps. Un pli sur la ligne du temps. Mais le temps, le temps lui-même, la ligne qui ne contient pas de pli, qui n’a ni début ni fin ni mesure ni épaisseur, cela l’homme ne le comprend pas.

Auteur: Ceci Jean-Marc

Info: Monsieur Origami

[ durée ] [ instant ]

 

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nature

Le sentier n’est plus entretenu depuis des années. Au bout de cinquante mètres, les ronces et les fougères y ont repris leurs droits. Mais Laurent continue sa route, griffe le cuir neuf de ses chaussures de cérémonie, nage à pleine brasse dans les vagues végétales, fonce tout droit, tête vide, souffle sonore. Rien d’autre à penser que les feuilles, les branches et les épines. S’enfoncer là-dedans comme en soi-même, loin du cirque pitoyable des hommes.
(...)
Ralentis, Laurent. Au milieu de cette forêt qui n'en finit pas, les virages ont pris des formes de sourire narquois. Regarde-les se courber comme des lames de ressort pour te propulser dans le décor.

Auteur: Salmon François

Info: Rien n'arrête les oiseaux, p. 40, SUR LE CHAMPIGNON

[ refuge ] [ fuite ] [ perdu ]

 

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grâce

Rien n’obscurcira la beauté de ce monde

Les pleurs peuvent inonder toute la vision. La souffrance

Peut enfoncer ses griffes dans ma gorge. Le regret,

L’amertume, peuvent élever leurs murailles de cendre,

La lâcheté, la haine, peuvent étendre leur nuit,

Rien n’obscurcira la beauté de ce monde.



Nulle défaite ne m’a été épargnée. J’ai connu

Le goût amer de la séparation. Et l’oubli de l’ami

Et les veilles auprès du mourant. Et le retour

Vide, du cimetière. Et le terrible regard de l’épouse

Abandonnée. Et l’âme enténébrée de l’étranger,

Mais rien n’obscurcira la beauté de ce monde.

Auteur: Voronca Ilarie

Info:

[ inexorable ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pulsion

En chaque homme, Louis, il y a une part de bête. Chez les enfants, on la devine plus aisément : elle s'énerve quand on lui prend quelque chose, devient violente quand elle est jalouse, quand elle a peur ou qu'elle ne comprend pas... Et puis on grandit, on apprend à la cacher, on la dissimule aux autres... Mais elle est toujours là. Quand on perd le contrôle, quand le masque se fissure, que les barrages de la raison sautent, elle revient, elle montre un bout de museau et de griffes, elle pousse un coup de gueule. Quand quelqu'un ou quelque chose te contrarie ou te fait du mal, tu la sens qui grogne, qui veut sortir...

Auteur: Marcastel Jean-Luc

Info: Louis le Galoup, Tome 3 : Le Maître des Tours de Merle

[ colère ] [ animalité ] [ mranh ]

 

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pouvoir

Allons ! C’est la Révolution !

La voilà donc, la minute espérée et attendue depuis la première cruauté du père, depuis la première griffe du cuistre, depuis le premier jour passé sans pain, depuis la première nuit passée sans logis – voilà la revanche du collège, de la misère et de Décembre !

J’ai eu un frisson tout de même. Je n’aurais pas voulu ces taches de sang sur nos mains, dès l’aube de notre victoire.

Peut-être aussi est-ce la perspective de la retraite coupée, de l’inévitable tuerie, du noir péril, qui m’a refroidi les moelles…moins par peur d’être compris dans l’hécatombe, que parce que me glace l’idée que je pourrai, un jour, avoir à commander. 

Auteur: Vallès jules

Info: Dans "L'Insurgé", Librairie générale française, 1986, page 242

[ motivations secondaires ] [ contradiction ] [ apogée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nocturne

Haut sur la cime

Tout le jardin est lune,

Est lune d’or.

Plus précieuse en l’ombre

Ta bouche qui me frôle.



La voix de l’oiseau

Que la pénombre cache

Est devenue muette.

Dans ton jardin tu marches.

Quelque chose te manque, je le sais.



Cette autre coupe,

Le sabre qui fut sabre,

En d’autres mains,

La lune de la rue,

Dis, ce n’est pas assez ?



Dessous la lune,

Le tigre d’or et d’ombre

Regarde ses griffes.

Il ne sait pas qu’à l’aube

Elle ont brisé un homme.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: L'or des tigres - TANKAS

[ poème ] [ couple ] [ chagrin du poète ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bonheur

Sans doute l'homme heureux ne se sent-il bien que parce que les malheureux portent leur fardeau en silence, car sans ce silence le bonheur serait impossible. C'est une anesthésie générale. Il faudrait que derrière la porte de chaque homme satisfait, heureux, s'en tînt un autre qui frapperait sans arrêt du marteau pour lui rappeler qu'il existe des malheureux, que, si heureux soit-il, tôt ou tard la vie lui montrera ses griffes, qu'un malheur surviendra - maladie, pauvreté, perte - et que nul ne le verra, ne l'entendra, pas plus que maintenant il ne voit ni n'entend les autres. Mais l'homme au marteau n'existe pas, l'homme heureux vit en paix et les menus soucis de l'existence l'agitent à peine, comme le vent agite le tremble, et tout est bien.

Auteur: Tchekhov Anton Pavlovitch

Info: Les Groseillers

[ tranquillité ] [ égoïsme ]

 

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végétarien

En aucune façon, l'homme n'a la constitution d'un carnivore. Chasse et voracité ne lui sont pas naturelles. L'homme n'a ni les dents acérées ni les griffes pour tuer et déchiqueter sa proie. Au contraire, ses mains sont faites pour cueillir des fruits, des baies et des légumes, et ses dents sont appropriées pour les mâcher. (...) Tout ce dont nous avons besoin pour nous nourrir, nous restaurer et nous régaler est abondamment pourvu dans le magasin inépuisable de la Nature. Quelle vision agréable, plaisante et innocente qu' une table frugalement servie, et quelle différence avec un repas composé de chair animale fumante et massacrée. En résumé, nos vergers offrent tous les délices imaginables, tandis que les abattoirs et les boucheries sont pleins de sang coagulé, et d'une abominable puanteur.

Auteur: Ray John

Info:

 

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femmes-par-femmes

"Adèle..." Adam sourit, les yeux gonflés de sommeil.
Il est nu.
"Ne parle pas." Adèle enlève son manteau et se jette sur lui. "S’il te plaît.
— Tu pourrais appeler... Il n’est même pas huit heures..."
Adèle est déjà nue. Elle lui griffe le cou, lui tire les cheveux. Il se moque et s’excite. Il la pousse violemment, la gifle. Elle saisit son sexe et se pénètre. Debout contre le mur, elle le sent entrer en elle. L’angoisse se dissout. Elle retrouve ses sensations. Son âme pèse moins lourd, son esprit se vide. Elle agrippe les fesses d’Adam, imprime au corps de l’homme des mouvements vifs, violents, de plus en plus rapides. Elle essaie d’arriver quelque part, elle est prise d’une rage infernale.
"Plus fort, plus fort", se met-elle à crier.

Auteur: Slimani Leïla

Info: Dans le Jardin de l'Ogre

[ sexuelle ] [ excitée ]

 

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