Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 8
Temps de recherche: 0.0369s

portrait

Avec son long nez plat et ses cheveux grisonnants, Ken ressemblait de plus en plus à un koala géant un peu attardé.

Auteur: Lucashenko Melissa

Info: Celle qui parle aux corbeaux

[ description ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

alcoolique

Se retournant, ils virent le vigneron Hegmon - vigoureux, grisonnant, taille moyenne, avec un visage rubicond, et un nez rouge dont il disait plaisamment que c'était un risque du métier.

Auteur: McCaffrey Anne

Info: L'oeil du dragon

[ poivrot ] [ visage ]

 

Commentaires: 0

obsèques

Comme elles sont étranges ces retrouvailles, entre joie et tristesse dans ce pré alourdi de chaleur et de souvenirs. Il avait fallu ce rendez-vous avec la mort dont l’ombre plane dans toutes les têtes pour qu’ils se regroupent, étonnés de se trouver vieillis, cheveux grisonnants et premières rides, heureux de se toucher, de se reconnaître, chacun décidé à jouer sa meilleure partition pour leur ami.


Auteur: Etienne Monique

Info: Chute la vie, p. 18

[ funérailles ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

middle-class

Il avait déjà rencontré des sergents-chefs comme Richards ; ils étaient facile à cerner : des hommes mûrs aux tempes grisonnantes, qui aimaient séduire les femmes et commander les hommes, qui gardaient une allure athlétique malgré la petite bedaine qui tirait sur les boutons du bas de leur chemise, et qui pouvaient encore vous battre à plate couture au lance fer à cheval ou au black-jack au cours d'un barbecue organisé par leur division en riant de bon cœur. Des hommes qu'en général, Paul n'appréciait pas beaucoup.

Auteur: Williams Andria

Info: Idaho

[ Usa ] [ caricature ]

 

Commentaires: 0

renouveau

Il est vrai que l'on ne peut que se réjouir de l'arrivée du matin, de l'arrivée du soleil, qui exorcise les terreurs de l'ombre de la nuit par une restauration infinie de la couleur. Je regarde les bois, et ils ne sont plus les mêmes : les palmiers ont disparu, les cyprès se sont enfuis ; des arbres jeunes, beaux et d'un vert éclatant les remplacent. Une main se pose sur mon épaule, la main du capitaine grisonnant : "Avancez, et voyez ce que vous n'avez jamais vu auparavant". Au moment même où il parle, notre bateau, virant brusquement, sort de l'eau verte pour entrer dans - comment l'appeler - un flot de cristal fluide, une rivière de diamant en fusion, un courant de lumière liquide ?

Auteur: Hearn Lafcadio

Info: Leaves from the diary of an impressionist

[ croisière ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

inaccessible

Mon chagrin est comme mon château, perché comme un nid d'aigles, à la cime des monts, parmi les nuages ; personne ne peut l'assaillir. C'est de là que je m'envole pour descendre dans la réalité et saisir ma proie. Mais je ne reste pas en bas, je rapporte ma proie chez moi, et cette proie, c'est un motif que j'insère dans les motifs des tapisseries de mon château. Alors, je vis comme un mort. Tout ce qui a été vécu, je le plonge dans le baptême de l'oubli pour l'éternité du souvenir. Tout ce qui est fini et accidentel est oublié et effacé. Alors, je demeure comme un vieillard grisonnant, pensif, et j'explique les motifs d'une voix douce, presque chuchotante, et à mes côtés siège un enfant qui écoute, bien qu'il se rappelle tout avant que je l'aie raconté.

Auteur: Kierkegaard Søren Aabye

Info: Ou bien... Ou bien, I

[ construction ] [ indicible ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Bandini

harangue

"Nous ne savons pas quelles sont nos chances de survie, nous nous battons donc comme si elles étaient nulles. Nous ne savons pas à quoi nous sommes confrontés, nous nous battons alors comme si c'était contre les noires divinités. Personne ne se souviendra de nous et nous ne serons jamais enterrés sur Titan, c'est pourquoi nous allons construire notre propre mémorial ici. Le Chapter pourrait nous perdre et l'Imperium ne jamais savoir que nous existons, mais l'Ennemi - l'Ennemi sera lui au courant. L'ennemi se souviendra. Nous lui ferons si mal qu'il ne nous oubliera pas tant que les étoiles brillent et avant que l'Empereur vainque à la fin des temps. Lorsque le Chaos sera à l'agonie sa dernière pensée sera pour nous. Ceci est notre mémorial - gravé au coeur du Chaos. Nous ne pouvons pas perdre, Chevaliers grisonnants. Nous avons déjà gagné." Justicar Alaric

Auteur: Counter Ben

Info: Chevaliers Gris

[ combat ] [ guerre ]

 

Commentaires: 0

russie - occident

Publié il y a près d’un an, alors que l’invasion russe de l’Ukraine ne faisait que commencer, Le mage du Kremlin (Gallimard) a reçu à l’automne le prix de l’Académie française, et a manqué de très peu de remporter aussi le prix Goncourt.

Son auteur, Giuliano Da Empoli, Italo-suisse né en 1973, est le fils d’un conseiller politique blessé lors d’un attentat en 1986. Il a lui-même été conseiller politique pour Matteo Renzi. 

Politique-fiction

Depuis le succès de son livre, qui mêle politique et littérature, on voit régulièrement passer sa chevelure grisonnante sur les télévisions et les radios françaises. Avec son léger accent italien trainant, il y gratifie ses auditeurs de formules marquantes, comme, par exemple "j’ai l’habitude de dire que l’Italie est la Silicon Valley du populisme".

Le Russe Vladislav Sourkov, cofondateur du parti Russie unie, qui mena Vladimir Poutine au pouvoir, photographié ici en 2010. Photo : Wikimedia Commons.

L’ouvrage se penche sur un personnage énigmatique, Vadim Baranov, largement inspiré par Vladislav Sourkov, conseiller politique et idéologue de Vladimir Poutine depuis la fin des années 1990 jusqu’à sa prise de distance avec le Kremlin, en 2020. Au milieu des anciens du KGB, Sourkov, fan de John Lennon et du rappeur Tupac, détonnait quelque peu. En quelque sorte, il était l’un des derniers vestiges, sous l’ère Poutine, de la Russie hédoniste des années 1990, même s’il a lui aussi participé à la forte verticalisation du pouvoir. 

Un grand-père aristo, un père communiste

La part de fiction qu’ajoute Da Empoli semble se résumer à l’histoire d’amour compliquée de Baranov ("il n’existe pas une femme qui soit aussi précieuse que la vérité qu’elle nous révèle en nous faisant souffrir"), à sa solide culture classique, très française, pétrie de citations de Chamfort et de La Bruyère, et à sa généalogie. 

Baranov est le petit-fils d’un aristocrate excentrique, insolent à l’égard du pouvoir soviétique, qui "se serait fait pendre plutôt que de renoncer à un bon mot". Et le fils d’un apparatchik conformiste, qui a mené sa fronde à l’égard du paternel en adhérant totalement au régime communiste. "Je peux comprendre. C’est aussi une rébellion à sa façon. Quand tu grandis auprès d’un personnage tellement hors du commun, la seule révolte possible est le conformisme".

Quatre décennies de politique russe

Au tout début du roman, un narrateur français, de passage en Russie, échange avec un inconnu sur Twitter à coup d’allusions à Evgueni Zamiatine, auteur de science-fiction et compagnon de route très rapidement désillusionné de la Révolution de 1917. Un beau jour, il se laisse entrainer dans une grosse berline qui parcourt les kilomètres dans la forêt russe, avec une inquiétude montante au fil des heures : "La curiosité amusée qui m’avait habité jusque-là était en train de faire place à une certaine appréhension. En Russie, me disais-je, tout se passe en général très bien, mais quand les choses vont mal, elles vont vraiment très mal. À Paris, la pire chose qui puisse vous arriver c’est un restaurant surestimé, le regard méprisant d’une jolie fille, une amende. À Moscou, la gamme des expériences déplaisantes est considérablement plus vaste". Le narrateur se retrouve dans la riche demeure de Vadim Baranov et laisse débuter le long monologue de son hôte qui passe en revue quatre décennies de vie politique russe. Baranov raconte sa jeunesse soviétique et les paniers de victuailles réservés aux hauts fonctionnaires, puis la parenthèse libérale de la décennie 90, au cours de laquelle Baranov devient producteur d’une télévision plus trash encore que celle de l’Occident de la même époque, et l’ascension de Poutine, que l’oligarque Boris Berezovski vient dénicher dans les profondeurs du deep state. 

La première rencontre entre Poutine et Baranov, présentés l’un à l’autre par Berezovsky, est marquante : à ce moment-là, "le Tsar n’était pas encore le Tsar" ; c’est un fonctionnaire un peu terne, la main presque moite, à l’air un peu idiot. Bref, l’homme idéal selon Berezovsky (le vrai maître de la Russie de cette époque) pour donner un tour de vis au régime russe sans sacrifier pour autant les privilèges glanés par les oligarques. Avoir l’air un peu idiot n’a jamais été une mauvaise chose en politique : Louis-Napoléon Bonaparte avait volontiers joué ce jeu auprès des tenants de la droite de son époque, avant de ravir le pouvoir pendant plus de deux décennies. Juan Carlos avait également usé de la même stratégie auprès de Franco : "Faire l’idiot est une discipline fatigante, très dure pour les nerfs", confia-t-il plus tard. 

Berezovsky, capable, lui, de combiner à un haut niveau "intelligence pointue" et "stupidité abyssale", s’aperçoit mais un peu tard qu’il ne maîtrise plus du tout sa créature politique.

Hantises obsidionales et égo russes

Da Empoli parvient à se placer dans la tête du conseiller russe, à restituer les hantises obsidionales d’un pays qui se sent encerclé et qui a eu le sentiment d’être humilié par l’Occident pendant toutes les années 1990. On se souvient de la fameuse scène du fou rire de Clinton face à un Eltsine ivre mort et l’on se dit, nostalgiques, que le monde était globalement plus sûr quand nous étions coincés entre une Russie gouvernée par un alcoolique et une Amérique par un obsédé sexuel. Si la séquence a alimenté pendant des années le bêtisier des Enfants de la télé, elle a aussi mis plus bas que terre l’égo national russe. Lors de la première rencontre Poutine-Clinton, le nouveau président russe fixe tout de suite les nouvelles règles.  Baranov raconte : "Avec lui ce serait différent. Plus de claques dans le dos ni de gros rires. Clinton a été déçu, c’est évident. Il pensait que désormais tous les présidents russes seraient de braves portiers d’hôtels, gardiens des plus vastes ressources de gaz de la planète pour le compte de multinationales américaines. Pour une fois, lui et ses conseillers sont repartis un peu moins souriants que lorsqu’ils sont arrivés". Da Empoli restitue donc la mentalité du conseiller russe, sans entrer dans le jeu de la propagande russe. De toute façon, Baranov-Sourkov est un peu trop décalé, un peu trop occidental pour être totalement dupe de celle-ci.

Écrit avant le début de l’invasion russe, le livre n’avait évidemment pas anticipé le contexte actuel explosif. L’Ukraine n’est toutefois pas absente du roman, Baranov ayant observé attentivement la contestation ukrainienne des élections de 2004 autour d’une jeunesse rassemblée sur la place Maïdan et appuyée notamment par l’argent de Berezovsky. Cette subversion ukrainienne va inspirer directement le régime russe, qui va tenter de se mettre dans la poche tout ce que la Russie compte de marginaux et de subversifs, des bikers aux communistes en passant par l’extrême-droite, afin de maîtriser le mouvement. Baranov reçoit dans son bureau du Kremlin un certain Zaldostanov, chef d’un gang de motards. Baranov le met rapidement au service du pouvoir, grâce à une observation politique froide et clinique : "J’ai pu constater à plusieurs reprises que les rebelles les plus féroces sont parmi les sujets les plus sensibles à la pompe du pouvoir. Et plus ils grognent quand ils sont devant la porte, plus ils glapissent de joie une fois passé le seuil. Contrairement aux notables, qui cachent parfois des pulsions anarchiques sous l’habitude des dorures, les rebelles sont immanquablement éblouis comme les animaux sauvages face aux phares des routiers".

Porté par son écriture mais aussi par l’actualité, le livre connait un grand succès et a fait l’objet de plusieurs tirages depuis sa sortie. Un livre que l’auteur n’écrirait peut-être plus aujourd’hui. En décembre dernier, dans l’Express, il confiait : "il y a quelques années, Vladislav Sourkov m’apparaissait comme un personnage romanesque. C’était déjà un "méchant", mais il était aussi féru de théâtre d’avant-garde et présentait un profil atypique pour un homme de pouvoir. J’ai écrit Le Mage du Kremlin dans un autre contexte. Aujourd’hui, avec la guerre en Ukraine, je n’en aurais plus envie… 



 

Auteur: Magellan Frédéric

Info: Causeur.fr, 20 février 2023. Giuliano Da Empoli n’écrirait plus “Le mage du Kremlin”, aujourd’hui

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel