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casse-pieds

- Vous voyez, Ford, je ne suis pas dans le métier depuis aussi longtemps que vous, mais je sens que je suis fait pour ça. Je suis ce que les Sioux appellent un instinctif.
... Les flèches empoisonnées des Navajos, les tirs groupés des chicanos, les coyotes hurlant à la nuit...
J'aimerais bien savoir... Vous qui êtes un vieux briscard de l'ouest - cela dit sans offense - c'est quoi le pire dans ce boulot ?
- Les conversations des voyageurs.

Auteur: Thielleux Brüno

Info: Junk, Tome 1 : Come Back

[ dialogue ] [ répartie ]

 

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étiquetage

FLP peut être appréhendé, entre autres, comme le début d'une tentative de création d'un langage synthétique, sous forme de tags, ordonnés et groupés de manière à décrire et indexer des pensées synonymes, proches ou antagonistes.

Entre autres exemples avec les tags "mauvaise nouvelle" et "efficacité" vous ferez émerger des réflexions identiques, parentes ou opposées qui permettront d'ouvrir une forme de cogitation sur ce champ sémantique.

Ou avec "mort" et "libération" , celui d'un imaginaire humain qui projette volontiers la notion d'"envol" après le "mourir".

Auteur: Mg

Info: 12 août 2015

[ classement ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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guerre

Une colère contre un méchant ou un imbécile ne doit jamais dépasser plus de trois minutes et quarante-six secondes. Au-delà, elle fait de vous, à votre tour, un imbécile ou un méchant. Le problème se pose différemment si votre colère doit affronter des méchants groupés à des imbéciles, ce qui constitue, en somme, une nation. Nous n'avons pas étudié, dans pareil cas, le temps de colère utile. Nous indiquons simplement que la dernière colère historique en date face aux méchants-imbéciles organisés en groupes armés dura du 18 juin 1940 au 7 mai 1945, soit près de cinq ans.

Auteur: Salvayre Lydie

Info: La conférence de Cintegabelle, p.53, Points/Seuil n° P 726

[ colère ]

 

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lire

Ayant déversé des souvenirs plus ou moins disparates, je voudrais consigner ici celui d'un miracle banal, progressif, dont on ne se rend compte qu'après qu'il a lieu : la découverte de la lecture. Le jour où les quelque vingt-six signes de l'alphabet ont cessé d'être des traits incompréhensibles, pas même beaux, alignés sur fond blanc, arbitrairement groupés, et dont chacun désormais constitue une porte d'entrée, donne sur d'autres siècles, d'autres pays, des multitudes d'êtres plus nombreux que nous n'en rencontrerons jamais dans une vie, parfois une idée qui changera les nôtres, une notion qui nous rendra un peu meilleurs, ou du moins un peu moins ignorants qu'hier.

Auteur: Yourcenar Marguerite

Info: Quoi ? L'Eternité

[ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

liberté

Mais dans ce monde trop bien réglementé, il est dur d'être un aventurier et de suivre ses propres lois. Pour moi, la notion d'interdit n'existe pas: je veux le faire donc je le peux.
Hélas! Ce monde moderne n'est plus assez vaste. Il est impossible de se tailler un royaume, de vivre une aventure en dehors des lois, car la lutte est inégale. Tout est fait pour les faibles, groupés tous ensemble sous la bannière des lois à respecter.
Toutes mes aventures m'ont opposé à des gouvernements, en Afrique, en Asie, aux Caraïbes et la partie est toujours perdue d'avance.
Je suis cent fois moins pourri que ces dirigeants du tiers monde auquel je me heurte, mais eux ont l'avantage de la crédibilité et de la voix internationale.

Auteur: Zykë Cizia

Info: Oro

[ indépendance ] [ libertarien ]

 

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gouvernance

"Je pense qu'entre des peuples qui sont géographiquement groupés comme le peuple d'Europe, il doit exister une sorte de lien fédéral ; ces peuples doivent avoir à tout instant la possibilité d'entrer en contact, de discuter leurs intérêts, de prendre des résolutions communes, d'établir entre eux un lien de solidarité, qui leur permette de faire face, au moment voulu, comme des circonstances graves, si elles venaient à naître." Aristide Briand, discours à la SDN en 1929
On avait cru à une manifestation oratoire ; on avait applaudi et on avait chargé l'auteur de la proposition de la mettre au point, persuadé qu'il n'y réussirait pas. Or, le mémorandum du 17 mai reprenait en les développant les idées exposées six mois plus tôt et demandait une réponse ; il embarrassait fort les 27 chancelleries européennes à qui il était adressé.

Auteur: Brugmans Hendrik

Info: L'idée Européenne, 1920-1970

[ complexité ] [ politique ]

 

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professeurs

Les enseignants, quant à eux, constitueraient groupés les statistiques navrantes d’une perte de romantisme éperdu. Armés du maigre prestige de la réussite au concours, ils tenteraient avant tout d’embrasser le confort. Ils parleraient très souvent de leurs vacances et se marieraient entre eux. Ils frémiraient toujours au contact d’Alfred de Musset sous la forme d’une dissertation, s’agripperaient à la sécurité grammaticale et au cahier de présence. Leurs élèves ne sauraient pas parler le français et ils étudieraient pourtant L’Île des esclaves de Marivaux en seconde générale. On les instruirait de liberté alors qu’ils seraient en cage, avec leurs soixante mots de vocabulaire. Mais les Lumières figureraient au programme, on s’inclinerait. Les profs, ceux d’entre eux qui le deviendraient, ouvriraient via ShowYou des groupes de réflexion sur le décloisonnement du savoir, arboreraient barbes et jupes longues, et des colliers ethniques imitant à merveille l’ambre de Saint-Domingue. Ils seraient des fonctionnaires de la littérature et iraient muséifier leur passion en visitant la maison de Victor Hugo accompagnés d’un groupe scolaire en survêtement de sport.

Auteur: Bied-Charreton Solange

Info: Dans "Enjoy", éditions Stock, 2012, pages 174-175

[ portrait ironique ] [ déconnectés de la réalité ] [ égoïstes ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

tradition

Il semble que la maîtrise d'un système symbolique peut sauver la vie d'un individu ou d'un groupe. C'est ainsi qu'on explique le fait que l'Islande, par exemple, compte le plus grand nombre de poètes per capita au monde. L'apprentissage et la récitation des sagas sont devenus pour eux des moyens de conserver l'ordre dans leur conscience dans un environnement hostile. Depuis des siècles, les Islandais ont conservé et ont ajouté des vers aux épopées racontant les hauts faits de leurs ancêtres. Isolés dans leur longue nuit d'hiver, ils chantent leurs poèmes groupés auprès du feu pendant que les vents de l'Arctique hurlent à l'extérieur. S'ils avaient passé tout ce temps à écouter les sifflements du vent en silence, leur esprit se serait sans doute rempli de terreur et de désespoir. En revanche, en récitant leurs vers cadencés, ils ont maîtrisé le cours de leur existence et ont gardé le contrôle sur l'expérience vécue. Dans quelle mesure les sagas ont-elles aidé les Islandais à survivre ? Il n'y a pas de réponse certaine à cette question.

Auteur: Csikszentmihalyi Mihaly

Info: Vivre : La psychologie du bonheur

[ refuge ] [ thérapie ]

 

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philosophe

Thomas Hobbes fut un homme admirable en ce sens que, le premier de tous, il osa écrire, en 1654, en tête de son introduction au Léviathan, que si la nature est ce monde que Dieu construit et gouverne par son art divin, l’homme, de son côté, par industrie, produit en imitation un animal artificiel, et cet animal formidable, ce Léviathan, c’est la société, c’est l’État.

[…]

Ce fut certainement ce que l’on conçut de plus fort, de plus précis, pour établir la théorie matérialiste de l’Etat. Pour Hobbes, il n’est rien dans l’intelligence qui n’ait son origine dans la sensation. Nos idées générales ne sont qu’une addition ou une soustraction d’images de corps existant au dehors et la connaissance ne peut être incorporelle.

L’Etat également n’est qu’une collection d’individus, mais groupés par les sensations sociales qui sont l’égoïsme et la peur. Dans l’état de nature, l’homme est un loup pour l’homme, suivant le mot de Plaute, car les hommes étant égaux, la guerre et l’anarchie sont leurs conditions normales, puisque rien ne borne leurs appétits et leurs désirs. C’est par besoin de sécurité que les hommes renoncent à leurs forces individuelles au profit d’une force unique et ce contrat social artificiel crée la souveraineté absolue.

Quant à la religion, elle est fille de l’imagination et de la peur. Elle n’est que basse superstition lorsque l’imagination peureuse est individuelle ; elle est un moyen de gouvernement utile lorsque cette imagination et cette peur sont collectives.

Au temps où vivait Hobbes, cette assimilation matérialiste du corps social au corps humain n’était guère qu’une image littéraire destinée à frapper les esprits ; au dix-neuvième et au vingtième siècle, elle prit avec le développement scientifique des théories évolutionnistes une importance singulière.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, pages 107-108

[ résumé ] [ explication ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

Il était impossible de se promener ce jour-là. Le matin, nous avions erré pendant une heure dans le bosquet dépouillé de feuilles; mais, depuis le dîner (quand il n'y avait personne, Mme Reed dînait de bonne heure), le vent glacé d'hiver avait amené avec lui des nuages si sombres et une pluie si pénétrante, qu'on ne pouvait songer à aucune excursion.
J'en étais contente. Je n'ai jamais aimé les longues promenades, surtout par le froid, et c'était une chose douloureuse pour moi que de revenir à la nuit, les pieds et les mains gelés, le coeur attristé par les réprimandes de Bessie, la bonne d'enfants, et l'esprit humilié par la conscience de mon infériorité physique vis-à-vis d'Eliza, de John et de Georgiana Reed.
Eliza, John et Georgiana étaient groupés dans le salon auprès de leur mère ; celle-ci, étendue sur un sofa au coin du feu, et entourée de ses préférés, qui pour le moment ne se disputaient ni ne pleuraient, semblait parfaitement heureuse. Elle m'avait défendu de me joindre à leur groupe, en me disant qu'elle regrettait la nécessité où elle se trouvait de me tenir ainsi éloignée, mais que, jusqu'au moment où Bessie témoignerait de mes efforts pour me donner un caractère plus sociable et plus enfantin, des manières plus attrayantes, quelque chose de plus radieux, de plus ouvert et de plus naturel, elle ne pourrait pas m'accorder les mêmes privilèges qu'aux petits enfants joyeux et satisfaits.
"Qu'est-ce que Bessie a encore rapporté sur moi ? Demandai-je.
- Jane, je n'aime pas qu'on me questionne ! D'ailleurs, il est mal à une enfant de traiter ainsi ses supérieurs. Asseyez-vous quelque part et restez en repos jusqu'au moment où vous pourrez parler raisonnablement."
Une petite salle à manger ouvrait sur le salon; je m'y glissai. Il s'y trouvait une bibliothèque ; j'eus bientôt pris possession d'un livre, faisant attention à le choisir orné de gravures. Je me plaçai dans l'embrasure de là fenêtre, ramenant mes pieds sous moi à la manière des Turcs, et, ayant tiré le rideau de damas rouge, je me trouvai enfermée dans une double retraite. Les larges plis de la draperie écarlate me cachaient tout ce qui se trouvait à ma droite ; à ma gauche, un panneau en vitres me protégeait, mais ne me séparait pas d'un triste jour de novembre. De temps à autre, en retournant les feuillets de mon livre, j'étudiais l'aspect de cette soirée d'hiver. Au loin, on voyait une pâle ligne de brouillards et de nuages, plus près un feuillage mouillé, des bosquets battus par l'orage, et enfin une pluie incessante que repoussaient en mugissant de longues et lamentables bouffées de vent.

Auteur: Brontë Charlotte

Info: Jane Eyre

[ pluie ] [ eau ] [ littérature ]

 

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