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indépendance

... l'autre ne nous blesse pas : il nous révèle simplement que nos plaies n'étaient pas guéries. Nous avons cru que la rencontre avec un autre nous avait guéri. C'était une illusion, car la guérison ne vient jamais de l'extérieur, toujours de l'intérieur.
La relation avec l'autre est donc pour nous un révélateur de nos manques et de nos souffrances cachées.
Croire qu'une relation, quelle qu'en soit la nature, peut nous faire oublier nos manques et nos souffrances est un leurre.
Cela conduit inévitablement à la déception.
En revanche, si nous envisageons nos relations avec les autres comme une opportunité de nous connaître, nous pourrons commencer à combler nos besoins et guérir nos blessures.
Tant que nous nous berçons de l'illusion que l'autre possède la clé de notre bonheur, nous restons dans un état de dépendance.
L'autre représente une drogue dont le sevrage nous est intolérable. Le manque réveille notre souffrance, notre crainte et donc notre colère.

Auteur: Janssen Thierry

Info:

[ sérénité ] [ vivre en paix ]

 

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Ajouté à la BD par GAIOTTINO

ordre

L'injonction, partout, à "être quelqu'un" entretient l'état pathologique qui rend cette société nécessaire. L'injonction à être fort produit la faiblesse par quoi elle se maintient, à tel point que tout semble prendre un aspect thérapeutique, même travailler, même aimer.
Tous les "Ça va ?" qui s'échangent en une journée font songer à autant de prise de température que s'administrent les uns aux autres une société de patients. La sociabilité est maintenant faite de 1000 petites niches, de 1000 petits refuges où on se tient chaud. Ou c'est toujours mieux que le grand froid dehors.
Où tout est faux car tout n'est que prétexte à se réchauffer.
Où rien ne peut advenir parce que l'on y est sourdement occupé à grelotter ensemble. Cette société ne tiendra bientôt plus que par la tension de tous les atomes sociaux vers une illusoire guérison. C'est une centrale qui tire son turbinage d'une gigantesque retenue de larmes toujours au bord de se déverser.

Auteur: Comité invisible

Info: L'insurrection qui vient

[ oppression ]

 

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dépendance

Dans les addictions, en dehors des difficultés propres à chacune, leur est commun le fait que les malades ne considèrent plus la vie que de manière binaire : avec ou sans le produit. La vie "avec le produit" paraît seule attractive ; la vie "sans le produit", terne, banale et morose. C'est un obstacle à la guérison : guérir ne semble pas un but bien "folichon". L'hypnose permet d'abord de réintroduire un confort écologique non toxique, d'une manière personnelle. Elle permet ensuite de réintroduire, en les suggérant, des sensations variées et nuancées dont les malades ont perdu le souvenir : chaud, froid, sucré, salé, amer, faim, repu, ennuyé, satisfait, intéressé, vite, lent, agréable, désagréable, agacé, content, tendre, détestable, etc. C'est une véritable réanimation des sensations sensorielles élémentaires puis complexes, et de la sensibilité affective. Elle permet enfin de traiter un éventuel problème de fond, source de l'addiction et participant à sa pérennisation, par exemple des phobies chez un alcoolique.

Auteur: Megglé Dominique

Info: Erickson, hypnose et psychothérapie

[ reprogrammer ] [ subconscient ] [ soigner ]

 

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contrefaçon

Les écoles culturalistes et interpersonnelles, tendances les plus populaires de la psychanalyse d’aujourd’hui, constituèrent le centre du "révisionnisme". Nous allons essayer de montrer comment dans ces écoles la théorie psychanalytique se transforme en idéologie : la "personnalité" et ses potentialités créatrices sont ressuscitées en face d’une réalité qui tend à éliminer les conditions nécessaires au développement de la personnalité. Freud avait mis à jour l’œuvre de la répression dans les valeurs les plus hautes de la civilisation occidentale, civilisation qui présuppose l’aliénation et la souffrance et les perpétue. Les écoles néo-freudiennes proclament ces mêmes valeurs comme moyen de guérison contre l’aliénation et la souffrance, c’est-à-dire comme un prétendu triomphe sur la répression. Cet exploit intellectuel s’accomplit en édulcorant la dynamique des instincts et en réduisant sa portée dans la vie mentale. Ainsi purifiée, l’ "âme" peut à nouveau être sauvée par une éthique idéaliste et par la religion ; ainsi la théorie freudienne de l’appareil mental et psychique peut être réécrite comme une philosophie de l’âme. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 208

[ dévoiement ] [ retour de la croyance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

confessions chrétiennes

Le catholicisme n’est pas une maladie de croissance du christianisme éternel et naturel.
C’est le "christianisme" tel qu’on l’invoque contre le catholicisme qui est la tentation permanente de dissolution du catholicisme dont il propose la réhabilitation sociale par la Nature et la guérison par les plantes.
Le monde n’est pas rempli d’idées chrétiennes devenues folles.
Le protestantisme est l’affolement de la raison devant la folie catholique.
Le monde est donc plein d’idées protestantes raisonnables.
L’universel, c’est-à-dire le catholique, n’a rien à voir avec l’univers mais il le voit.
Le mot catholique a été choisi comme une provocation humoristique en prévision d’un univers où chacun allait se prendre pour l’universel incarné.
La prétention catholique à se présenter comme l’universel est l’équivalent par l’absurde de la déclaration d’élection de la religion juive. Toutes deux forcent l’adversaire à avouer sa volonté d’être le seul élu universel.
Ces mots, "Eglise catholique", n’ont jamais signifié qu’une seule chose : inconcurrençable et inimitable.
D’où le malaise dans notre civilisation de concurrence et d’imitation.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 284

[ différences ] [ étymologie ] [ signification ] [ papistes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

progrès

Il y a une histoire de la clinique qui n’est pas celle qu’on a contée, une histoire universelle de la clinique croyant aux possibilités de recouvrer la santé. Plus on croit à la santé, plus on croit à l’existence d’un bacille isolable contre lequel il est possible de s’inoculer une protection. Cette croyance peut être appelée la religion elle-même, la vraie religion humaine que les religions proprement dites ne font que survoler, frôler, compromettre. Les religions n’ont rien à voir par principe avec la guérison ici-bas du genre humain ; mais il est arrivé que le genre humain ait cru qu’elles allaient l’aider à se débarrasser, ici et maintenant, de son épidémie : cette rencontre de cures s’est alors appelée pogroms, inquisitions, persécutions, procès et bûchers d’hérétiques ou d’infidèles. Il est à noter que depuis deux siècles le genre humain a cessé d’attendre quelque secours que ce soit des religions pour évacuer le bacille et connaître enfin le bonheur en commun, et qu’il s’est tourné vers des remèdes plus scientifiques. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Céline", éd. Gallimard, 2001, préface à la première édition, page 28

[ état de nirvana ] [ pulsion de mort ] [ idéalisme ] [ solution sanitaire ] [ médecine toute puissante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Dans chaque histoire d'amour fou il y a un tournant ; cela peut venir plus ou moins vite mais en général cela vient assez vite ; la plupart des couples ratent le tournant, dérapent, font un tonneau et vont s'écrabouiller contre le mur, les quatre roues en l'air.
La raison en est simple : contrairement à ce qu'on avait cru pendant les premières heures, les premiers jours, tout au plus les premiers mois de l'enchantement, l'autre ne vous a pas métamorphosé. Le mur contre lequel on s'écrase après le tournant, c'est le mur de soi. Soi-même : aussi méchant, mesquin et médiocre qu'auparavant. La guérison magique n'a pas eu lieu. Les plaies sont toujours là, les cauchemars recommencent. Et l'on en veut à l'autre de ce qu'on n'ait pas été refait à neuf ; de ce que l'amour n'ait pas résolu tous les problèmes de l'existence ; de ce que l'on ne se trouve pas en fin de compte au Paradis, mais bel et bien, comme d'habitude, sur Terre.

Auteur: Huston Nancy

Info: L'Empreinte de l'ange

[ passion ] [ ego ]

 

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frustration

Si les "identifications projectives*" ne trouvent pas un espace où être accueillies et transformées, et se heurtent à une rêverie négative […], elles sont renvoyées en arrière amplifiées : elles restent à l’état d’émotions dinosaures, d’émotions-fusées.

*Selon Mélanie Klein : passage obligé et provisoire de la mise en place de la psyché de l'enfant relativement à l'objet primaire, associé au mécanisme de projection - introjection qu'elle décrit. "Il s'agit de décrire le monde fantasmatique de l'enfant (son imaginaire), sur la valeur structurante de l'image maternelle."
En général l'enfant garde schématiquement en lui ce qui est bon, et projette dans l'image maternelle ce qui est mauvais. Une deuxième étape suivant la projection est l'identification à ce qui a ainsi été projeté, c'est l'identification projective qui aboutit donc, dans le développement normal, à la réintégration de ce qui a été projeté. Pour W. Bion l'idée est que l'identification projective est un mécanisme structurant autorisant la capacité de penser. L'identification projective peut devenir pathologique si elle n'est plus transitoire mais un moyen de déni de la réalité.

Auteur: Ferro Antonino

Info: Facteurs de maladie facteurs de guérison.

[ inconscient ] [ explosion latente ]

 

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religion

Lori Arviso Alvord ; (première femme chirurgien "Navajo").
Même si, lorsque j'opère*, je me concentre sur un organe en particulier, j'essaie de ne jamais perdre de vue la personne entière - ses organes, sa raison, son esprit, l'harmonie de l'être entier.
"J'ouvre une personne
Je place mes mains à l'intérieur de son corps.
Je touche des lieux si privés que cette personne elle-même ne les a jamais vus."
À l'hôpital de Gallup, j'ai appris à accéder au territoire le plus personnel qui existe au monde. De jour en jour, je faisais de plus en plus attention à ne pas manquer de respect à ce territoire. C'était un honneur d'avoir la confiance de mes patients Navajo. Que je me penche sur la membrane brillante qui enveloppe les muscles d'une personne ou sur le péritoine blanchâtre qui entoure d'un fin tissu certains organes et la cavité abdominale, ou que j'examine une vésicule biliaire ou un appendice enflés, j'éprouve, invariablement, un sentiment de respect et de vénération. Nous, chirurgiens, voyageons vers ces terres avec un visa spécial...

Auteur: Crossman Sylvie

Info: Hozho, peintures de guérison des Indiens Navajo p. 41

[ animisme ] [ amérindien ]

 

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femmes-entre-elles

Le Djembé serait une sorte de syndicat contre l'élément mâle. Son rôle est de faire pendant au préexistant Bwiti, société secrète des hommes permettant d'asseoir l'ordre social en s'assurant l'obéissance des femmes, des enfants et des esclaves. Les femmes, comme une revanche, et cependant toujours selon le même principe de société secrète, acquièrent le pouvoir de contrer l'appétit de puissance de leurs hommes. L'initiation des jeunes filles se fait dans les bois et revêt un caractère effrayant ; il s'agit d'éprouver si ces futures initiées peuvent supporter la douleur, consistant entre autres en des incisions au rasoir sur les cuisses, en frottements du corps avec des orties, en tatouages spéciaux. On ne connait pas très bien ces séances nocturnes, il semblerait tout de même que les jeunes filles, en âge de se marier, soient initiées au secret de l'amour ou, pour parler plus vrai, du sexe. Ces secrets ne peuvent être dévoilés sous peine de mort.

Ce que j'ai vu au village n'était donc pas une séance de guérison mais, bien au contraire, une séance d'initiation à la société du Djembé.

Auteur: Romero Francine

Info: Troublantes racines - Les femmes du Djembé d'abord

[ rite de passage ] [ gabonais ] [ femmes-entre-elles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel