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arbre

Mon nom est Akpodé
Ma mère Iya mi lojê
Mon père Agbo un do zun
Tous les voduns s'agenouillent devant mon père.
Lorsque l'assistance, après avoir repris plusieurs fois la chanson, retrouva son calme, le vieillard interrogea: Qui est-ce qui se prénomme Akpodé?
Aussitôt, tous les membres de l'assistance s'interrogèrent du regard. Ils s'épièrent même. Ils étaient surpris par la question. Ce chant, ils l'avaient toujours pris pour le panégyrique de Tata. C'est pourquoi ils l'avaient exécuté avec un enthousiasme du début de saison.

Auteur: Kakpo Mahougnon

Info: Les épouses de Fa

[ ombrage ] [ contes ] [ guide tribal ] [ auditoire ] [ éloges ] [ automatisme ]

 

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lecture

"Si ma vie avait dû s’arrêter à cet instant, je serais mort avec joie", s’exclama Dostoïevski.
Ainsi, ces mots ont fait leur lit dans mon cœur alors que j’avais à peine quinze ans. Ils ont épousé mon âme, ils l’ont entourée de milles attentions. Alors, dans des rendez-vous amoureux et passionnés, j’ai retrouvé Dostoïevski pendant des nuits entières, cachée sous mes draps avec pour seule lumière une lampe de poche. Dans ses romans que j’effeuillais selon l’ordre des pages et le désordre des passages, grâce à ses mots, guidée par son art si particulier de l’ellipse et de la parabole, je vérifiais que la douleur n’est pas le lieu de notre désir mais de notre certitude. Dostoïevski, à force d’exposer les cœurs désespérés d’éternité, me montrait jusqu’où peut aller l’amour de la vie dans les êtres profonds, nés pour la souffrance ; cet amour-là porte à tous les excès, que l’on appelle ailleurs des crimes selon le droit.

Auteur: Grimaud Hélène

Info: Variations sauvages

[ guide ] [ éloge ]

 

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attitude religieuse

Si donc quelqu’un, obéissant au besoin intime de son cœur, ou se sentant en accord avec les sagesses les plus anciennes de l’humanité, ou encore s’appuyant sur le fait psychologique qu’il existe des perceptions "télépathiques", voulait conclure que la psyché participe dans son tréfonds à une entité sans temps ni espace et qu’elle appartient ainsi à ce que nous appelons maladroitement et symboliquement "éternité", le raisonnement critique ne pourrait lui opposer d’autre argument que le non liquet de la science. Il aurait en outre l’avantage non méprisable de se trouver en harmonie avec un "penchant" de l’âme humaine, qui existe depuis des temps immémoriaux et est universellement répandu. Qui n’aboutit pas à cette conclusion, par scepticisme ou par rébellion contre la tradition, par manque de courage, par manque d’ampleur de son expérience psychologique, ou par une ignorance irréfléchie, aura très peu de chance de devenir un pionnier de l’esprit ; il aura par contre l’indubitable certitude de se trouver en contradiction avec les vérités de son sang. Que celles-ci soient des vérités absolues ou non, on ne pourra jamais le démontrer. Il suffit qu’elles existent comme "penchant" ; nous savons assez ce que c’est que de s’engager à la légère dans un conflit avec ces "vérités" ; c’est comme si l’on voulait se mettre consciemment au-dessus des instincts, c’est le déracinement, la désorientation, l’absurdité de la vie, quel que soit le nom donné à tous ces symptômes d’infériorité. […] S’écarter des vérités du sang conduit à l’agitation névrotique que nous connaissons aujourd’hui plus que suffisamment. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "L'énergétique psychique", trad. Yves Le Lay, Librairie de l'Université, Genève, 1956, pages 230-231

[ valorisation ] [ guide spirituel ] [ argumentation rationnelle ] [ bénéfices ] [ croyance personnelle ] [ inclination mystique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

quête cosmique

Le vieux débat a été relancé : avec l'échec des trous de ver, devrions-nous envisager de redessiner nos esprits afin d'intégrer les distances interstellaires ? Un seul self recouvrant des milliers d'étoiles, non par clonage, mais par acceptation de l'échelle de temps naturelle au décalage de la vitesse de la lumière. Des millénaires séparant les événements mentaux. Les contingences locales traitées par des systèmes non conscients. Je ne pense pas que l'idée sera très bien accueillie, cependant - et chaque nouveau projet astronomique est en quelque sorte un antidote. Nous pouvons observer les étoiles à distance, comme toujours, mais nous devons faire la paix avec le fait que nous soyons diminués par ce point.

Mais je me demande toujours : où allons-nous maintenant ? L'histoire est incapable de nous guider. L'évolution ne peut nous guider. La charte C-Z dit "comprendre et respecter l'univers"... mais sous quelle forme ? A quelle échelle ? Avec quel genre de sens, quel genre d'esprit ou de point de vue ? Il nous est possible de tout devenir, et cet espace de futurs possibles diminue peut-être d'une certaine manière la galaxie. Pouvons-nous l'explorer sans nous perdre ? Les Fleshers nourrissaient des fantasmes sur des extraterrestres qui arrivaient pour "conquérir" la Terre, pour voler ses "précieuses" ressources physiques, pour nous anéantir par peur de la "concurrence"... comme si une espèce capable de faire le voyage n'avait pas le pouvoir, ou l'esprit, ou l'imagination, de se débarrasser d'impératifs biologiques obsolètes. "Conquérir la galaxie", c'est ce que feraient les bactéries avec des vaisseaux spatiaux - ne sachant pas faire mieux, sans autre choix.

Notre condition est à l'opposé de cela : nous sommes face à des choix sans fin. C'est pourquoi nous devons trouver une autre civilisation de l'espace. Comprendre Lacerta est important, l'astrophysique de la survie est importante, mais nous devons aussi parler à d'autres qui ont été confrontés aux mêmes décisions et ont découvert comment vivre, que devenir. Nous devons comprendre ce que cela signifie d'habiter l'univers.  

Auteur: Egan Greg

Info: Diaspora. Trad Mg

[ science-fiction ] [ perdus ] [ extraterrestres guides ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

difficulté de vivre

Un certain champ semble indispensable à la respiration mentale de l’homme moderne, celui où s’affirme son indépendance par rapport, non seulement à tout maître, mais aussi bien à tout dieu, celui de son autonomie irréductible comme individu, comme existence individuelle. C’est bien là quelque chose qui mérite en tous points d’être comparé à un discours délirant. C’en est un. Il n’est pas pour rien dans la présence de l’individu moderne au monde, et dans ses rapports avec ses semblables. [...]

Maintenant, comment ce discours peut-il être accordé non seulement avec le discours de l’autre, mais avec la conduite de l’autre, pour peu qu’il tende à la fonder abstraitement sur ce discours ? Il y a là un problème vraiment décourageant. Et les faits montrent qu’il y a à tout instant non pas seulement composition avec ce qu’effectivement chacun apporte, mais bien plutôt abandon résigné à la réalité. [...]

Assurément, nous avons, nous, beaucoup moins confiance dans le discours de la liberté, mais dès qu’il s’agit d’agir, et en particulier au nom de la liberté, notre attitude vis-à-vis de ce qu’il faut supporter de réalité, ou de l’impossibilité d’agir en commun dans le sens de cette liberté, a tout à fait le caractère d’un abandon résigné, d’une renonciation à ce qui est pourtant une partie essentielle de notre discours intérieur, à savoir que nous avons, non seulement certains droits imprescriptibles, mais que ces droits sont fondés sur certaines libertés premières, exigibles dans notre culture pour tout être humain. [...]

Chacun se pose à tout instant des problèmes qui ont d’étroits rapports avec ces notions de libération intérieure et de manifestation de quelque chose qui est inclus en soi. De ce point de vue, on arrive très vite à une impasse, étant donné que toute espèce de réalité vivante immergée dans l’esprit de l’aire culturelle du monde moderne tourne essentiellement en rond. C’est pourquoi on revient toujours sur le caractère borné, hésitant, de son action personnelle [...]. Chacun en reste au niveau d’une contradiction insoluble entre un discours, toujours nécessaire sur un certain plan, et une réalité, à laquelle, à la fois en principe et d’une façon prouvée par l’expérience, il ne se coapte pas. [...]

N'est-il pas manifeste que l’expérience analytique s’est engagée sur ce fait qu’en fin de compte, personne, dans l’état actuel des rapports interhumains dans notre culture, ne se sent à l’aise ? Personne ne se sent honnête à simplement avoir à faire face à la moindre demande de conseil, si élémentaire qu’elle soit, empiétant sur les principes. [...]

C’est précisément d’un renoncement de toute prise de parti sur le plan du discours commun, avec ses déchirements profonds, quant à l’essence des mœurs et au statut de l’individu dans notre société, c’est précisément de l’évitement de ce plan que l’analyse est partie. Elle s’en tient à un discours différent, inscrit dans la souffrance même de l’être que nous avons en face de nous, déjà articulé dans quelque chose qui lui échappe, ses symptômes et sa structure [...]. La psychanalyse ne se met jamais sur le plan du discours de la liberté, même si celui-ci est toujours présent, constant à l’intérieur de chacun, avec ses contradictions et ses discordances, personnel tout en étant commun, et toujours, imperceptiblement ou non, délirant. La psychanalyse vise ailleurs l’effet du discours à l’intérieur du sujet.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 212-215

[ objectif ] [ anti guide de conscience ] [ clivage ] [ décentrement ] [ moi-sujet ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson