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sens-de-la-vie

Il existe 4 archétypes, quatre étapes que nous traversons pendant notre vie et ces étapes sont :

1. Etape de l'athlète (le sauvage). Nous nous préoccupons surtout de notre apparence, de ce à quoi ressemble notre corps. Sommes capables de rester des heures à regarder et admirer notre reflet dans le miroir. Notre apparence est la plus importante à nos yeux.

​​​​​​ 2. Etape du guerrier (l'aventurier). Le principal souci est de partir à la conquête du monde, de devenir le meilleur, de parvenir à l'excellence, de faire ce que font les guerriers. Le but est d'avoir plus que tout le monde, une étape de comparaison, il faut vaincre ceux autour de nous afin de nous sentir meilleurs parce que nous avons réalisé davantage. Nous nous mesurons, tel le guerrier.

3. Etape de la communication (l'enseignant). Nous réalisons que ce qui a été fait jusqu'ici ne suffit pas à nous contenter, à nous rendre heureux... Il faut donc, pour faire une différence dans le monde, servir ceux qui nous entourent. Dorénavant si la poursuite de l'argent, du pouvoir, des possessions, etc. continue, tout cela n'a plus la même valeur, parce que Nous savons qu'il existe autre chose. Quels sont les pour arrêter de penser à soi, comment recevoir et se concentrer sur une vie de service. Compréhension de l'échange : donner c'est recevoir. Comment stopper l'égoïsme afin de quitter ce monde en étant meilleur que lorsque nous y sommes entrés.

4. Etape spirituelle (le sage). Aucune des étapes précédentes ne représente réellement qui nous sommes et ce que nous sommes. Nous comprenons que nous sommes plus que notre corps, plus que nos possessions, plus que nos amis, notre pays... Nous en venons à réaliser que nous sommes des êtres divins, des êtres spirituels ayant une expérience humaine et non pas des humains ayant une expérience spirituelle. Nous sommes dans ce monde mais pas de ce monde. Nous pouvons désormais nous observer à partir d'une autre perspective. Renoncer à notre propre esprit, à notre corps et saisir qui nous sommes vraiment, voir les choses telles qu'elles sont. Et devenir l'observateur de notre vie. Je ne suis pas celui que je remarque mais l'observateur de ce que je remarque.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info:

[ existence ] [ initiatique ]

 

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bipolarité

L'idée naquit en moi que l'Eros et que l'instinct de puissance étaient comme des frères ennemis, fils d'un seul père, fils d'une force psychique qui les motivait, qui - telle la charge électrique positive ou négative - se manifeste dans l'expérience sous forme d'opposition : l'Eros comme patiens, comme une forme qu'on subit passivement, l'instinct de puissance comme un agens, comme une force active et vice versa. L'Eros a aussi souvent recours à l'instinct de puissance. Que serait l'un de ces instincts sans l'autre ? L'homme d'une part, succombe à l'instinct, Adler montre comment l'homme utilise l'instinct pour violenter l'objet. Nietzsche, livré à son destin, et y succombant, dut se créer un "surhomme". Freud - telle fut ma conclusion - doit être si profondément sous l'emprise de la puissance de l'Eros qu'il cherche à l'élever, comme un numen religieux, au rang de dogme aere perenius (de dogme éternel, plus durable que l'airain). Ce n'est un secret pour personne : "Zarathoustra" est l'annonciateur d'un évangile et Freud entre même en concurrence avec l'Eglise par son intention de canoniser doctrine et préceptes. Il est vrai qu'il ne l'a pas fait trop bruyamment ; par contre, il m'a prêté l'intention de vouloir passer pour prophète. Il formule la tragique exigence et l'efface aussitôt. C'est ainsi que l'on procède le plus souvent avec les conceptions numineuses (du sacré) et cela est juste, parce qu'à un autre point de vue elles sont vraies, tandis qu'à un autre elles sont fausses. L'événement numineux vécu élève et abaisse simultanément. Si Freud avait mieux apprécié la vérité psychologique qui veut que la sexualité soit numineuse - elle est un Dieu et un diable - il ne serait pas resté prisonnier d'une notion biologique étriquée. Et Nietzsche, avec son exubérance, ne serait peut-être pas tombé hors du monde s'il s'en était tenu davantage aux bases même de l'existence humaine.
Chaque fois qu'un événement numineux fait fortement vibrer l'âme, il y a danger que se rompe le fil auquel on est suspendu. Alors tel être humain tombe dans un "Oui" absolu et l'autre dans un "Non" qui ne l'est pas moins ! Nirdvandva - "libéré des deux"-, dit l'Orient. Je l'ai retenu ! Le pendule de l'esprit oscille entre sens et non-sens, et non point entre vrai et faux. Le danger du numineux est qu'il pousse aux extrêmes et qu'alors une vérité modeste est prise pour la vérité et une erreur minime pour une fatale aberration.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Ma vie

[ psychanalyse ] [ folie ] [ fanatisme ]

 

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attentats du 11/9 2001

Jamais, à la différence des Etats-Unis d’aujourd’hui, l’Occident ne s’est cru innocent, et c’est ce qui faisait sa force. Plus loin que la tragédie du World Trade Center et du Pentagone, c’est cette innocence de l’Amérique, propagatrice infatigable à travers la planète de son mode de vie non contradictoire, qui a été prise pour cible et touchée au cœur. L’innocence, d’une certaine façon, porte le désastre en elle-même ; elle entraîne également l’impossibilité de comprendre pourquoi l’ennemi vous en veut à ce point, et surtout pourquoi il attaque avec une telle sauvagerie.

"Comment peut-on nous faire ça ?" se sont aussitôt demandé les Américains. La même incompréhension a été perceptible dans l’une des premières déclarations de Bush parlant du "combat monumental du Bien contre le Mal". Une si infantilisante rhétorique a de quoi inquiéter […]. […] S’il y a réellement eu un génie de la civilisation occidentale, il a consisté pendant des siècles à ne pas divorcer complètement du Mal, ce qui permettait de le connaître et de le maîtriser, et aussi de ne pas penser que l’on pouvait jamais en triompher de manière définitive. Mais la société qui, en Occident, succède au judéo-christianisme, s’est fixé comme avenir paradisiaque l’évanouissement du Mal. Cette perspective a d’ailleurs sa traduction économique dans l’idéal d’une planète sans frontières, parfaitement uniformisée, parfaitement touristisée et parfaitement marchande. […] Aux valeurs occidentales complètement déglinguées, répond presque systématiquement un islamisme fondamentaliste, totalitaire et "moderne" lui aussi, dont Oussama Ben Laden est en passe de devenir l’incarnation avec sa barbe de légende, sa Kalachnikov, ses sociétés off-shore, sa silhouette sortie d’une Bible illustrée par Gustave Doré, sa Djihad assistée par ordinateur et ces grottes mythiques des montagnes d’Afghanistan d’où il minotaurise le reste du monde et diffuse par mail ses instructions meurtrières […].

Oui, tout est littéralement sans nom dans la nouvelle configuration planétaire. Les terroristes kamikazes qui ont détourné quatre Boeing le 11 septembre dernier [2001] et les ont transformés en bombes volantes étaient inhumains, bien sûr, mais qu’est-ce qu’il y a encore d’humain dans les sociétés néo-occidentales qui s’apprêtent à pratiquer le clonage reproductif dans la joie et où d’hallucinantes réformes sociétales, remettant en cause les plus élémentaires données anthropologiques de l’espèce, sont accueillies comme de merveilleuses conquêtes du progrès, et des avancées dans cette lutte essentielle de la civilisation qu’est le combat total contre les discriminations, et où se résume tout ce qui reste de l’énergie d’un Occident qui n’était que décombres bien avant que les entrepreneurs de démolitions d’Al-Qaida ne s’en chargent ?

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, pages 417-418

[ paille-poutre ] [ manichéisme naïf ] [ absence de remise en question ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

Le premier réceptacle de l’image de l’âme pour l’homme est pratiquement toujours la mère ; plus tard, les réceptacles qui apporteront à l’homme un reflet vivant de son anima seront les femmes qui font vibrer ses sentiments, que ce soit, d’ailleurs, indifféremment dans un sens positif ou négatif. C’est parce que la mère est le premier réceptacle de l’image de l’âme que l’émancipation du fils et la séparation d’avec la mère représentent un tournant évolutif tout aussi important que délicat, et de la plus haute portée éducative. C’est pourquoi nous trouvons déjà chez les primitifs un grand nombre de rites qui organisent les modalités de cette séparation. L’arrivée à l’âge adulte et la séparation extérieure d’avec la mère ne suffisent pas ; il faut encore toute sorte d’initiations masculines décisives très particulières, des cérémonies opérant une renaissance, pour parfaire efficacement la séparation de l’individu d’avec sa mère et, par voie de conséquence, d’avec son enfance.

Alors que le père, en protégeant l’enfant contre les dangers de la vie extérieure, devient de la sorte pour le fils un modèle de la persona, la mère constitue pour lui une sauvegarde contre les dangers qui peuvent surgir des mondes obscurs de l’âme. C’est pourquoi, dans les initiations masculines, l’initié sera instruit des choses de l’au-delà, ce qui doit le mettre en état de se passer de la protection de la mère.

L’adolescent qui grandit dans la civilisation actuelle se voit privé – en dépit de toute la primitivité qui demeure en lui – de ces mesures éducatives qui étaient au fond très remarquables. Il s’ensuit que l’anima, en jachère sous forme de l’imago de la mère, va être projetée en bloc sur la femme, ce qui va avoir pour conséquence que l’homme, dès qu’il contracte le mariage, devient enfantin, sentimental, dépendant et servile, ou, dans le cas contraire, rebelle, tyrannique, susceptible, perpétuellement préoccupé du prestige de sa prétendue supériorité virile. Cette attitude, naturellement, n’est faite que du renversement de la première. L’homme moderne n’a rien trouvé qui remplace la protection contre l’inconscient que la mère apportait, que la mère signifiait ; c’est pourquoi il modèle inconsciemment son idéal du mariage de telle sorte que sa femme soit amenée si possible à pouvoir assumer le rôle magique de la mère. Sous le couvert protecteur de l’union exclusive, il cherche au plus profond de lui-même protection auprès d’une mère, tendant dangereusement la perche à l’instinct possessif de la femme. Sa crainte et son angoisse, en face des obscurités insondables et des forces imprévisibles de l’inconscient, confèrent à la femme une puissance illégitime et soudent le ménage en une "communauté si intime" que, à force de tensions intérieures, il menace régulièrement d’éclater. A moins que l’homme, par protestation, ne prenne, en face de cette surpuissance de la femme, une attitude de contre-pied, ce qui entrainera d’ailleurs les mêmes conséquences.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "La dialectique du moi et de l'inconscient"

[ conjonction des opposés ] [ androgynie psychique ] [ femmes-hommes ]

 

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cas clinique

Emile Schwyzer avait été admis au Burghölzli le 27 octobre 1901. Agé de presque quarante ans, il avait passé près de vingt ans dans d’autres institutions psychiatriques. Ses délires avaient commencé en 1882, peu après son arrivée en Angleterre où il avait trouvé un emploi de coursier dans une banque. Licencié au bout de six mois pour une raison inconnue, il souffrit peu après de délires sporadiques et tenta de se suicider en se tirant une balle dans la tête. […]

Schwyzer "se prenait pour Dieu" et il était perturbé à l’idée qu’étant "le Seigneur", il avait l’ "obligation de distribuer sa semence, car autrement le monde courrait à sa perte". Généralement il ajoutait : "C’est ça le plus fou !" avant d’éclater de rire comme s’il s’agissait d’une blague entre les médecins et lui. Ce qui le rendait unique aux yeux de Jung, c’était le délire qui suivait toujours ses crises liées à la semence divine : systématiquement, il proclamait être "capable de décider du temps qu’il allait faire". Si on lui demandait comment il s’y prenait, il répondait que le soleil avait un gigantesque phallus : il lui suffisait de le regarder avec les yeux mi-clos et en tournant la tête de gauche à droite pour le mettre en branle, créant ainsi le vent et par conséquent le temps. Accompagnés de grands gestes et d’enjolivements, ces explications étaient formulées dans un langage archaïque sans aucun rapport avec sa vie en Suisse, ni rien qui concernait son séjour en Angleterre. Jung était très intrigué. […]

Cette idée lui était restée "absolument incompréhensible" jusqu’au moment où il était tombé sur un livre d’Albrecht Dieterich relatif à la liturgie de Mithra, évoquant notamment ses visions délirantes. […] Il trouvait que cette étonnante vision "d’un tuyau pendant du soleil [faisait] dans la liturgie de Mithra une étrange impression si l’on ne donnait à ce tuyau un sens phallique : le tuyau est le lieu d’origine du vent. Au premier abord, on ne saisit pas le sens phallique de cet attribut. Mais souvenons-nous que le vent, comme le soleil, est créateur. […] le tube est le lieu d’origine du vent qui se tourne tantôt vers l’est, tantôt vers l’ouest, et, peut-être, produit le vent convenable. La vision du malade concorde étrangement avec le mouvement du tube." En menant ses recherches, Jung découvrit la représentation suivante, d’un peintre allemand anonyme du XVe siècle : "[…] du ciel descend un tube, ou un tuyau, qui se glisse sous la robe de Marie ; dans ce tube vole, sous une forme de colombe, le Saint-Esprit venant féconder la mère de Jésus."  Cette observations et "quelques autres" convainquirent Jung qu'il ne s'agissait pas "d'une caractéristique de race, mais d'un trait généralement humain" ; il ne s'agissait pas non plus "le moins du monde de représentations héritées", mais d'une disposition fonctionnelle à produire des représentations semblables ou analogues". Plus tard il nommerait cette disposition "archétype" [...].

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 267-272

[ genèse d'un concept ]

 

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isolement

Un vieil ouvrier français me posa un jour la question suivante : "Autrefois, nous étions plus pauvres qu’aujourd’hui, nos conditions de vie étaient plus dures et cependant nous nous sentions très près les uns des autres. Maintenant que notre sort matériel s’est amélioré, l’esprit d’équipe et d’entraide n’est plus aussi fort : on dirait qu’à mesure que le bien-être augmente, la fraternité diminue. Comment cela se fait-il ?"

Cette remarque, faite au sujet du monde industriel, a une portée universelle. Le monde agricole a subi, dans ce dernier quart de siècle, une évolution analogue. Les paysans d’autrefois étaient liés les uns aux autres par un réseau très serré d’échanges et de services : travaux en commun, relations de voisinage, veillées d’hiver qui réunissaient plusieurs familles, réjouissances locales, repas rituels à l’occasion des moissons et des vendanges, soin des malades, aide aux indigents, etc. Aujourd’hui, à quelques exceptions près, chacun vit chez soi et pour soi (la naissance des coopératives, dictée par l’intérêt matériel, n’a pas compensé cette perte de chaleur et d’intimité) – et ce qui reste du village n’est plus qu’un foyer de cendre et d’ennui, ce qui, soit dit en passant, est une des causes majeures de la désertion des campagnes.

A quoi tient cette montée de l’individualisme, précisément à une époque où l’on ne parle que du "social" ?

Tout simplement à ceci : les hommes d’autrefois n’avaient presque pas de possibilité d’échange en dehors de l’horizon étroit de leur communauté d’origine ou de travail. Autrement dit, ils avaient besoin de leur prochain immédiat à tous les niveaux de leur existence.

L’entraide en effet est une nécessité vitale dans toutes les sociétés élémentaires. Plus les hommes mènent une existence pauvre et menacée, plus leur tâche est dure et leur avenir incertain, moins ils peuvent s’offrir le luxe d’être égoïstes. Et c’est dans ce sens que le bien-être favorise l’individualisme. [...] Il faut tenir compte aussi du rôle toujours croissant de l’Etat ou d’organismes paraétatiques dans tous les domaines de la sécurité. [...] Le recours au prochain ne s’impose plus avec la même urgence : les liens administratifs remplacent les liens vitaux, la charité se fait impersonnelle et bureaucratique.

Il en va de même en ce qui concerne les plaisirs et les distractions. La lecture, le cinéma, la télévision, les voyages permettent à l’individu de "s’évader" sans le secours de ses camarades ou de ses voisins. Et de là résulte aussi le dépérissement de la vie familiale et locale.

Ainsi s’effacent les échanges d’homme à homme : il ne reste plus que l’individu perdu dans la foule anonyme.

Est-ce à dire que nous devrions regretter l’indigence et l’insécurité d’autrefois ? La question n’est pas là : nous savons bien que le petit groupe ne peut plus se suffire à lui-même dans une société qui vit à l’échelle planétaire. Mais ce petit groupe n’en reste pas moins le ferment essentiel d’une civilisation à la mesure de l’homme – et notre unique refuge contre les menaces du collectivisme et de la technocratie.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, pages 25-26

[ repli ] [ modernité ] [ tribalisme perdu ]

 

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anorexie

Les experts Suédois étonnés par des enfants malades placés en asile
STOCKHOLM - les investigateurs suédois sont déroutés par une maladie mystérieuse affectant plus de 400 enfants de requérants d'asile, la plupart du temps de l'ancienne union Soviétique et des états yougoslaves, qui tombent dans une dépression profonde et perdent la volonté de vivre.
Le gouvernement a présenté sa première étude des "enfants apathiques" mercredi, après que le Roi Karl Gustav XVI ait ajouté sa voix au concert de protestation de groupes pour la charité, d'église et les politiciens qui veulent les protéger contre la déportation.
"C'est terrible ce qui arrive à ces pauvres enfants," a dit le roi suédois à des journalistes.
Cette pathologie est connue comme "syndrome dominant de refus" peut représenter un danger pour la vie. Elle affecte des garçons et des filles de tous âges, mais la plupart sont âgés de 8 à15 ans. Ils refusent de parler, de se déplacer, manger ou boire pour des jours des semaines ou des mois, on doit ainsi les alimenter sous perfusion pour les maintenir vivants.
Pratiquement inconnu avant 2000, cette pathologie est apparue sur une grande échelle seulement en Suède. Les chercheurs ont éliminé le fait que les enfants puissent truquer leur état. " Je n'ai jamais cru cela" dit le chercheur Nader Ahmadi qui a documenté 409 cas ces deux dernières années - beaucoup plus que les 150 rapportés à l'origine. Mais les données soulèvent plus de questions qu'elles n'y ont répondu, a-t-il reconnu.
" Pourquoi ces cas apparents se sont-ils seulement produits en Suède ? Pourquoi viennent ils la plupart du temps de tels endroits dans le monde?" demande Ahmadi .
Plus de 61 pour cent des enfants viennent de l'ancienne Union Soviétique, la plupart du temps l'Asie centrale et du Caucase, et 26 pour cent de l'ancienne Yougoslavie, particulièrement du Kosovo. Une approbation de la demande d'asile de leurs familles n'améliore pas nécessairement l'état des enfants et si certains montrent une amélioration tout de suite d'autres sont restés sérieusement malades jusqu'à une année, dit-il.
Les organes de charité comme la croix rouge et "Save the children" ont critiqué le gouvernement social-démocrate pour avoir refusé de donner aux enfants une amnistie ou une protection légale contre la déportation. Le ministre de l'immigration Barbro Holmberg a argué du fait que toutes les pétitions d'asile doivent être traitées individuellement. Les autorités continuent d'expulser ces enfants quand elles considèrent leurs vies ne sont pas en danger grave disant qu'ils recevront de bons soins dans leurs patries.
Mais le père de deux filles d'Azerbaïdjan souffrant du syndrome, qui font face maintenant à la déportation, dit lui que ce n'est pas vrai et qu'elles recevraient pas de bons soins au pays. Sa famille y a souffert de persécution violente pour être à moitié arménienne. Elvira, âgé de 13 ans est dans un état quasi comateux depuis des mois et maintenant sa soeur Eleonora, âgée de 7 ans glisse dans le même état. "La semaine dernière Eleonora a refusé de manger, de boire ou d'aller aux toilettes.." a dit leur père.

Auteur: Brown Stephen

Info: 27 Avr. 2005 Reuters 2005

[ auto-destruction ]

 

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crédulité

Mes années consacrées à la recherche ufologique sont désormais terminées. Elles me laissent un goût amer et en même temps elles m’ont ouvert à tout autre chose.

Du point de vue de la recherche, cas après cas, ce qui sautait aux yeux concernait l’extrême proximité du phénomène avec la-psyché humaine, ses rêves, ses angoisses, ses préoccupations, ses peurs. Le seul qui comprit, et avant tout le monde, de quoi il s’agissait fut Carl Gustav Jung. Quelque chose "en nous" rêvait et nous plaçait dans l’illusion de l’objectivité. Non seulement Jung parvint jusqu’au responsable, le Soi, c’est-à-dire notre Inconscient, mais il redonna à l’inconscient sa vraie dimension, sa réalité ontologique et son vrai nom: l’âme éternelle et intemporelle dont l’ego, n’est que la portion atrophiée et provisoire.

Il comprit aussi, avant tout le monde, qu’il fallait quitter le matérialisme pour l’idéalisme afin d’expliquer comment les rêves du Soi pouvaient se matérialiser brièvement, dans le monde physique du moi atrophié. Plus encore, il fit le lien avec le langage symbolique de l’Inconscient et montra que dans toutes les productions oniriques du Soi, il y a toujours un élément absurde qui vient désamorcer, pour qui veut bien le voir, le leurre et l’illusion matérialisée. Bref, il ne lui manquait plus que l’assise théorique promise par une physique de l’information (ou plutôt: une métaphysique de l’information), pour parachever son explication:

Les masques que prend le Soi pour exprimer les angoisses de la conscience individuelle ou collective (Le Diable, le Petit-Gris, l’animal monstrueux, etc.) furent brillamment répertoriés dans sa théorie des archétypes, qui rejoint celle du "monde imaginal" d’Henry Corbin. Avec Jung, nous avions le marionnettiste, les codes pour interpréter ses symboles et la raison de l’élusivité de toutes ces manifestations. Par essence l’Inconscient est élusif car il est une part voilée de nous-même. Il est le Principe de l’ego, sa dimension métaphysique, sa part mystique. Le phénomène OVNI ne peut être qu’élusif car sa source est ontologiquement voilée.

Ces résultats laissent un goût amer, une gueule de bois, une fois que l’on est "déniaisé". Celui d’avoir été trompé par soi-même, de ne pas avoir-été assez attentif aux signaux que nous envoyait notre part éternelle. Celui d’avoir couru après des chimères sans comprendre le message qui se cachait derrière celles-ci. Or ce message est celui d’un Violent "retour du refoulé", causé par l’Oubli de l’Esprit sur quoi se fonde le matérialisme occidental triomphant, exclusivement tourné vers le mirage techno-scientifique.

Mais cette déception, celle d’avoir été le jouet de notre propre "part d’ombre" est contrebalancé par une ouverture,’ une fantastique ouverture. En perdant les extraterrestres, on s’ouvre le chemin du Ciel. Car l’âme est une Porte, un chemin vers un niveau de Réalité qui nous dépasse et qui nous fonde. Toutefois, pour parvenir à cette porte il fallait identifier notre pluridimensionnalité, comprendre que l’ego n’est qu’une mince couche, un mince rond d’oignon au sein d’un ensemble plus vaste: âme, âme collective, Dieu.

Cette compréhension nous éveille. Elle nous dévoile que nous sommes infiniment plus vastes que ce que notre exil terrestre nous donne à voir. La déception laisse alors place à l’émerveillement.

Auteur: Solal Philippe

Info: Messagers de déception. 13 Octobre 2017. publié sur le site Geepi.fr.

[ extraterrestres ] [ débunking ]

 
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imago dei

Certes, on est convaincu que nous sommes à un tournant important des âges, mais on pense que ce tournant est suscité par la fission ou la fusion de l’atome, ou par les fusées interplanétaires. On demeure aveugle, comme d’habitude, à ce qui, en même temps, se déroule dans l’âme humaine.
Dans la mesure où l’image de Dieu est, psychologiquement parlant, une illustration et une manifestation des tréfonds de l’âme, et dans la mesure où celle-ci commence à devenir consciente sous forme d’une profonde dissociation qui s’étend jusque dans la politique mondiale, une compensation psychique se signale petit à petit à l’attention. Elle se manifeste par des images unitaires, petits disques apparaissant spontanément, qui représentent une synthèse des contrastes situés à l’intérieur de l’âme. C’est de cela qu’il faut rapprocher la rumeur mondiale des Unidentified Flying Objets (U.F.O.), appelés couramment "soucoupes volantes", qui apparurent pour la première fois en 1945. Cette rumeur repose soit sur des visions, soit sur certaines réalités. Ces "objets non identifiés" sont interprétés comme étant des machines volantes, dont on suppose qu’elles émanent d’autres planètes, ou même de la "quatrième dimension".
Voici plus de quarante ans (1918), j’ai découvert l’existence d’un symbole apparemment central au cours de mes recherches sur l’inconscient collectif ; le symbole du mandala. Pour être sûr de mon fait, j’ai accumulé pendant plus d’une décennie d’autres observations avant de publier, en 1929, ma découverte. Le mandala est une image archétypique dont l’existence est vérifiable à travers siècles et millénaires. Il désigne la totalité du Soi, ou illustre la totalité des assises de l’âme – mythiquement parlant, la manifestation de la divinité incarnée en l’homme. En opposition au mandala de Boehme, le mandala moderne vise l’unité, c’est-à-dire qu’il représente une compensation de la faille, voir son dépassement anticipé. Comme ce processus a lieu dans l’inconscient collectif, il se manifeste partout.
Dans la mesure où le traitement analytique rend l’ombre consciente, il crée une faille et une tension entre les contraires qui, à leur tour, cherchent à s’équilibrer en une unité. Ce sont des symboles qui opèrent la liaison. La confrontation des contraires touche à la limite du supportable lorsqu’on prend cette confrontation au sérieux ou lorsqu’on est pris au sérieux par les contraires eux-mêmes. Le tertium non datur – il n’est pas donné de troisième terme – de la logique se confirme : on est incapable d’entrevoir une troisième solution.
Cependant, quand tout se passe bien, cette troisième solution se présente spontanément, de par la nature même. Elle est alors – et alors seulement – convaincante. Elle est ressentie comme étant ce qu’on appelle la "grâce". La solution naissant de la confrontation et de la lutte des contraires est le plus souvent constituée d’un mélange inextricable de données conscientes et inconscientes, et c’est pourquoi on peut la dire un "symbole" (une pièce de monnaie coupée en deux dont les moitiés s’encastrent exactement). Cette solution représente le résultat de la coopération du conscient et de l’inconscient ; elle atteint à l’analogie avec l’image de Dieu, sous forme de mandala, qui est sans doute l’esquisse la plus simple d’une représentation de la totalité, et elle s’offre spontanément à l’imagination pour figurer les contraires, leur lutte et leur conciliation en nous. La confrontation, qui est d’abord purement de nature personnelle, s’accompagne de la tension subjective en soi-même entre les opposés n’est, en toute généralité, qu’un cas d’espèce dans les tensions conflictuelles du monde.
Car notre psyché est structurée à l’image de la structure du monde, et ce qui se passe en grand se produit aussi dans la dimension la plus infime et la plus subjective de l’âme. C’est pourquoi l’image de Dieu est toujours une projection de l’expérience intérieure vécue lors de la confrontation avec un vis-à-vis très puissant. Celui-ci est figuré par des objets dont l’expérience intérieure est issue et qui, à partir de là, ont gardé une signification numineuse ; ou il est caractérisé par sa numinosité et la force subjuguante de celle-ci. Dans ce dernier cas, l’imagination se libère du simple plan de l’objet et tente d’esquisser l’image d’une entité invisible existant derrière les apparences. Je pense ici à la plus simple des formes fondamentales du mandala, la circonférence, et au partage du cercle le plus simple (mentalement) : le carré ou la croix.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Ma vie"

[ psychologie analytique ]

 

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description psychologique

Il est presque impossible de juger de l’extérieur les deux types que nous venons de décrire (types sensation et intuition introverties). L’aptitude ou l’empressement des introvertis à s’exprimer est moindre : aussi n’offrent-ils que peu de prise au jugement exact. Leur activité principale étant tournée vers le dedans, on ne voit de l’extérieur que réticence, secrétivité, indifférence ou incertitude et embarras en apparence non fondé. Si quelque chose se traduit à l’extérieur, ce sont le plus souvent des manifestations indirectes de fonctions intérieures et relativement inconscientes. Et des manifestations de ce genre provoquent contre eux naturellement les préventions de l’entourage. Aussi les sous-estime-t-on la plupart du temps, ou du moins ne les comprend-t-on pas. Comme ils ne se comprennent pas eux-mêmes, puisque le jugement leur manque dans une large mesure, ils ne peuvent non plus comprendre pourquoi l’opinion publique les sous-estime continuellement. Ils ne voient point que ce qui, de leur activité, va vers l’extérieur est réellement de moindre valeur. Leur regard est tout absorbé par la richesse des événements subjectifs. Tout ce qui arrive est si captivant et d’un charme si inépuisable, qu’ils ne remarquent pas du tout que ce qu’ils en communiquent à l’entourage ne contient en somme que très peu de ce qu’eux-mêmes sentent y être contenu. Le caractère fragmentaire et, le plus souvent, épisodique de leur communication exige trop de la compréhension et du bon vouloir de l’entourage ; de plus leur manque, pour se communiquer, cette chaleur qui enveloppe l’objet, qui seule pourrait entraîner la conviction. Au contraire ces gens montrent d’ordinaire vers l’extérieur une attitude de refus brutal, bien qu’ils ne s’en rendent pas compte et qu’ils n’aient pas l’intention de se montrer tels. On jugera plus équitablement de tels hommes et on les traitera avec plus d’indulgence, si l’on se rend compte combien il est difficile de traduire dans une langue accessible les visions intérieures. Quoi qu’il en soit, cette indulgence ne doit pas aller jusqu’à leur faire complètement grâce de l’obligation de se communiquer. Il ne pourrait en résulter que du dommage pour eux. Le destin lui-même leur réserve, peut-être plus encore qu’aux autres hommes, d’énormes difficultés extérieures susceptibles de calmer l’ivresse de leur vision intérieure. Une grande douleur est souvent nécessaire pour les amener à se confier à autrui.

D’un point de vue rationaliste extraverti, ces types sont sans doute les plus inutiles parmi les humains. Vus de plus haut, de tels hommes sont la preuve vivante que le monde agité et la vie riche et débordante se rencontrent non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur de l’être. Certes ils représentent d’unilatérales démonstrations de la nature, mais ils sont riches d’enseignements pour qui ne se laisse pas aveugler par la mode intellectuelle du moment. A leur façon, les hommes de cette sorte font progresser la civilisation et sont des éducateurs. Leur vie instruit plus que leurs paroles. Par elle, et surtout par la grosse erreur qu’ils commettent de ne pas pouvoir se confier, nous saisissons un des plus graves défauts de notre civilisation, la superstition de la parole et de l’expression, la surestimation démesurée de l’enseignement par le verbe et la méthode. Un enfant s’en laisse certainement imposer par les grands mots de ses parents et on semble aller jusqu’à croire que c’est ainsi que se pratique l’éducation. En réalité, ce qui éduque l’enfant, c’est la vie des parents, et ce qu’ils y adjoignent de mots et de gestes ne fait guère que le troubler. Il en est de même du maître. Mais on a une telle confiance en les méthodes que la bonne méthode semble sanctifier le maître qui l’applique. Un homme de valeur inférieure n’est jamais un bon maître ; il dissimule sa dangereuse infériorité, empoisonneuse secrète des élèves, derrière d’excellents procédés et une brillante aptitude intellectuelle à l’élocution. Evidemment l’élève d’âge mûr ne demande rien de mieux que de connaitre des méthodes utiles parce qu’il a déjà succombé à l’attitude commune qui croit à la victorieuse méthode. Il a déjà appris que le cerveau le plus vide, pourvu qu’il se fasse l’écho d’une méthode, est aussi le meilleur élève. Tout son entourage dit, et vit de l’idée, que tout succès et tout bonheur est au-dehors et qu’il suffit de méthodes convenables pour atteindre ce que l’on désire. Or la vie de son maître d’instruction religieuse lui montre-t-elle ce bonheur qui doit sortir rayonnant de la richesse de l’intuition intime ? Certes, les types introvertis irrationnels n’enseignent pas la parfaite humanité. Il leur manque la raison et l’éthique de la raison ; mais leur vie enseigne l’autre possibilité, dont le manque se fait cruellement sentir dans notre civilisation.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans les "Types psychologiques"

[ inadaptation moderne ] [ intériorité ] [ changement de focale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson