Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 24
Temps de recherche: 0.0445s

justifications

Ainsi vit-on sa vie d'homme, dans notre univers : il faut sans cesse reconstruire son identité d'adulte, cet assemblage bancal et éphémère, si fragile, qui habille le désespoir et, à soi devant sa glace, raconte le mensonge auquel on a besoin de croire.

Auteur: Barbery Muriel

Info: L'élégance du hérisson, p.95, Gallimard, 2006

 

Commentaires: 0

poème

Maman, plus tard, moi je serai
blanchisseur de nuages ou berger d'oiseaux,
peut-être compteur de gouttes d'eau,
arbitre pour combats d'escargots,
garde du corps pour papillons,
acupuncteur pour hérissons,
clown pour passants fatigués,
imprimeur pour sans-papiers,
décorateur de coccinelles,
empêcheur de tomber du ciel.

Auteur: Norac Carl

Info:

[ métiers improbables ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

insuccès

[...] personne ne semble avoir songé au fait que si l'existence est absurde, y réussir brillamment n'a pas plus de valeur qu'y échouer. C'est seulement plus confortable. Et encore : je crois que la lucidité rend le succès amer alors que la médiocrité espère toujours quelque chose.

Auteur: Barbery Muriel

Info: L'élégance du hérisson, p.21, Gallimard, 2006

[ perdu ]

 

Commentaires: 0

homme-animal

J’adore les hérissons. Quand j’en vois un, je le mets dans ma poche, dans mon mouchoir.

Naturellement il pisse, jusqu’à ce que je l’aie ramené sur ma pelouse, à ma maison de campagne.

Et là j’adore voir se produire ce plissement des peauciers du front.

À la suite de quoi, tout comme nous, il se met en boule.

Auteur: Lacan Jacques

Info: La Troisième, 1er novembre 1974

[ anecdote ] [ ressemblance ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

Les poils de ma nuque se dressent comme les piques d'un hérisson et j'arrête ma lecture pour tourner la page au plus vite. Je me sens encore moins rassuré. Le gamin de l'article rêvait d'un monstre au visage d'enfant ! J'observe autour de moi. Mes rares peluches me rendent mon regard de leurs yeux plastique. Les ombres me paraissent sinistres, abritant des p'tits garçons qui rampent dans l'obscurité, attendant que je baisse ma garde.

Auteur: Caussarieu Morgane

Info: Je suis ton ombre

[ imagination ] [ adolescence ] [ angoisse ]

 

Commentaires: 0

intemporalité

En pensant à ça, ce soir, le cœur et l'estomac en marmelade, je me dis que finalement, c'est peut-être ça la vie : beaucoup de désespoir mais aussi quelques moments de beauté ou le temps n'est plus le même. C'est comme si les notes de musique faisaient un genre de parenthèse dans le temps, de suspension, un ailleurs ici même, un toujours dans le jamais.

Oui, c'est ça, un toujours dans le jamais.

Auteur: Barbery Muriel

Info: L'élégance du hérisson

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

ennui

Est ce que nous n'abordons pas tous la vie comme on fait son service militaire? En faisant ce qu'on peut en attendant la quille ou le combat? Certains récurent la chambrée, d'autres tirent au flanc, passent le temps en jouant aux cartes, trafiquent, intriguent. Les officiers commandent, les bidasses obéissent mais personne n'est dupe de cette comédie à huit clos: un matin, il faudra bien aller mourir, les officiers comme les soldats, les abrutis comme les petits malins qui font du marché noir de cigarettes ou du trafic de PQ...

Auteur: Barbery Muriel

Info: L'élégance du hérisson

[ passe-temps ] [ fuite ]

 

Commentaires: 0

humour

En regardant le docteur, Kev parla en romani. "Ka xlia ma pe tute" (je vais te chier dessus.)

- Ce qui veut dire, ajouta Rohan à la hâte, "Pardonnez le malentendu, séparons-nous en amis."

- Te malavel les i menkiva, ajouta Kev pour faire bonne mesure. (Puisses-tu mourir d'une maladie maligne qui te pourrisse sur pied).

- En gros, dit Rohan, ça veut dire : "Que votre jardin soit rempli de beaux et gros hérissons. Ce qui, je précise, est considéré comme une bénédiction chez les Roms."

Auteur: Kleypas Lisa

Info: Seduce Me at Sunrise

[ dialogue ] [ mécompréhension ] [ réinterprétation ] [ réajustement ] [ récupération ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Comme toute forme d'Art, [la littérature] a pour mission de rendre supportable l'accomplissement de nos devoirs vitaux. Pour un être qui, comme l'humain, façonne son destin à la force de la réflexion et de la réflexivité, la connaissance qui en découle a le caractère insupportable de toute lucidité nue. Nous savons que nous sommes des bêtes dotées d'une arme de survie et non des dieux façonnant le monde de leur pensée propre et il faut bien quelque chose pour que cette sagacité nous devienne tolérable, quelque chose qui nous sauve de la triste et éternelle fièvre des destins biologiques.
Alors, nous inventons l'Art, cet autre procédé des animaux que nous sommes afin que notre espèce survive.

Auteur: Barbery Muriel

Info: L'élégance du hérisson, p.269, Gallimard, 2006

[ thérapie ]

 

Commentaires: 0

cadavre

Il avait vu un noyé, une fois. Il gisait au fond de la rivière, juste à côté de la berge. Il avait probablement dû tomber de son bateau, s'était traîné presque jusqu'à la terre ferme, mais comme il ne le savait pas, il avait renoncé. Ou bien peut-être que son coeur avait lâché, peut-être qu'il était soûl, peut-être encore autre chose - on n'irait plus lui demander. Recouverts par une pellicule de plomb, le voile de la mort, les yeux du noyé étaient tellement énormes et dilatés que dans un premier temps on n'arrivait pas à croire que ces yeux-là fussent humains. Lorsqu'Ignatitch les avait observés de plus près et avait compris pourquoi ils étaient si monstrueusement révulsés, il s'était recroquevillé sur lui-même, comme un hérisson effarouché : des alevins avaient dépiauté les cils, sucé les paupières, et toute cette poissonnaille s'était introduite dans les orbites. Des oreilles et des narines de l'homme dépassaient en pagaille les queues des petites barbottes et des loches qui vampirisaient la chair avec délice, dans sa bouche ouverte de minuscules tanches dansaient la sarabande.

Auteur: Astafiev Victor

Info: Le Roi Poisson

[ eau ]

 

Commentaires: 0