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effort

L'amour est une sollicitude active pour la vie et la croissance de ce que nous aimons. Là où manque ce souci actif, il n'y a pas d'amour. Cette dimension de l'amour a été admirablement décrite dans le livre de Jonas. Dieu dit à Jonas de se rendre à Ninive et d'avertir ses habitants qu'ils seront châtiés s'ils ne renoncent pas à leur conduite perverse. Mais Jonas, craignant que le peuple de Ninive ne se repente et que Dieu ne lui pardonne, se dérobe à sa mission. C'est un homme qui possède au plus haut point le sens de l'ordre et de la loi, mais sans amour. Cependant, dans sa tentative de fuite, il se retrouve dans le ventre d'une baleine, symbole de l'état d'isolement et d'emprisonnement auquel l'a conduit son manque d'amour et de solidarité. Dieu le sauve, et Jonas se rend à Ninive. Il prêche aux habitants comme Dieu le lui avait prescrit, et voilà qu'arrive cela même qu'il craignait. Les hommes de Ninive se repentent de leurs péchés, rectifient leur conduite, et Dieu leur pardonne et décide de ne pas détruire la ville. Jonas en conçoit un profond dépit et une vive irritation, il voulait que "justice" fût faite, non miséricorde. Finalement, il puise quelque réconfort à l'ombre d'un arbre que Dieu avait fait croître pour lui afin de le protéger du soleil. Mais quand Dieu fait en sorte que l'arbre se dessèche, Jonas déprimé se plaint avec colère. Dieu lui répond : "Tu te prends de pitié au sujet d'un ricin pour lequel tu n'as pas travaillé, que tu n'as pas fait croître, qu'une nuit a vu naître et qu'une nuit a vu périr. Et moi, je, n'épargnerais pas Ninive, cette ville florissante, dans laquelle il y a plus de cent vingt mille personnes qui ne savent distinguer leur main droite de leur main gauche, et aussi beaucoup de bétail ?". La réponse de Dieu à Jonas est à comprendre symboliquement. Dieu explique à Jonas que l'essence de l'amour est de "se donner de la peine" pour quelque chose et de "faire croître" quelque chose, que l'amour et le travail sont inséparables. On aime ce pour quoi l'on peine et l'on peine pour ce qu'on aime.

Auteur: Fromm Erich

Info: L'art d'aimer

[ définition ] [ christianisme ]

 

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fanatisme

USA: WASHINGTON - Les agnostiques et les athées aux Etats-Unis sont plus au fait des doctrines religieuses que les fidèles de toute autre religion, protestants et catholiques compris, selon une étude de l'institut de recherche Pew Forum publiée mardi.
En moyenne, les Américains répondent correctement à 16 des 32 questions posées dans cette enquête réalisée au printemps auprès de 3.412 adultes. Les plus instruits sur le sujet sont en fait ceux qui n'y croient pas: agnostiques et athées ayant une moyenne de 20,9 réponses correctes.
Ils sont suivis par les juifs et les mormons, qui respectivement obtiennent des scores de 20,5 et 20,3. Les connaissances des protestants parviennent juste à la moyenne avec 16 bonnes réponses tandis que les catholiques sont à la traîne avec 14,7 bonnes réponses.
Ainsi, plus de la moitié des protestants (53%) ne savent pas reconnaître le père du protestantisme dans le nom de Martin Luther.
Plus de quatre catholiques sur 10 (45%) ne savent pas que le pain et le vin représentent le corps et le sang du Christ lors de l'Eucharistie.
Moins d'un Américain sur deux (47%) sait que le Dalaï Lama est bouddhiste et moins de quatre sur dix (38%) associent Vishnu et Shiva au panthéon hindou. Seulement un quart des Américains (27%) savent que la majorité des habitants d'Indonésie sont musulmans.
Globalement, sur les questions liées à la chrétienté, notamment celles portant sur la Bible, ce sont les mormons et les protestants évangéliques blancs qui montrent le plus grand savoir.
Mais les juifs, les athées et les agnostiques sont ceux qui ont la culture religieuse la plus diversifiée, ayant connaissance des religions du monde, notamment du bouddhisme, de l'hindouisme et du judaïsme. Ils sont également plus au fait des questions mêlant religion et laïcité ainsi que ce qu'en dit la Constitution américaine.
Les connaissances bibliques restent toutefois l'apanage de la majorité d'Américains dans ce pays connu pour être le plus religieux du monde parmi les nations industrialisées.
Une majorité d'Américains sont capables de répondre correctement à la moitié des questions de connaissance de la Bible, posées dans l'enquête: 71% savent que Jésus est né à Bethléem et 63% citent La Genèse comme étant le premier livre de la Bible.

Auteur: Internet

Info: AFP, 28 septembre 2010

[ éducation ] [ culture ]

 

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outils numériques

Bilan : sur les 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques de 2019, "on ignore ce que sont devenus 82,6 % ou 44,7 millions de tonnes", reconnaît l’OMS dans un rapport le 15 juin 2021.

En fait, on s’en doute un peu. Une bonne part finissent à Guiyu dans la province chinoise du Guandong, où se trouve la plus grande décharge électronique du monde. Tellement importante qu’elle a sa propre page Wikipedia. Un autre cyber-cimetière mondial se trouve à Agbogbloshie dans la banlieue d’Accra, capitale du Ghana, où enfants et adultes brûlent les plastiques pour en extraire les métaux. Une chaîne de désassemblage bien rôdée employant 10 000 personnes, bien utile à l’Union européenne, première exportatrice de ces carcasses électroniques au Ghana. La circulation de ces déchets est pourtant interdite par la convention de Bâle depuis 1992, mais la croissance des trafics illégaux suit celle de la production et de la consommation. Les articles de presse sur les décharges Agbogbloshie et de Guiyu, ou sur le recyclage et l’incinération sauvages en Inde, se suivent et se ressemblent. Étrange impression de déjà-vu, déjà écrit, il y a 15 ans. Il faut croire qu’on radote.

L’ONU évalue à 50 tonnes par an le volume de substances toxiques lâchées par ces déchets dans la nature : mercure, retardateurs de flamme bromés, cadmium, plomb, PCB, etc. Lesquelles provoquent atteintes au système nerveux, cardiovasculaire et immunitaire, aux poumons, aux reins, troubles neurologiques, cancers, diabète, parmi une liste de dommages plus longue que celle de vos followers sur Twitter.

Les décharges électroniques contaminent l’eau, l’air, les sols et les habitants. Le dernier rapport de l’OMS alerte sur "un tsunami de déchets électroniques" qui "affectent la santé de millions d’enfants", recensant plus 1000 substances nocives dégagées par les décharges. "Un enfant qui mange un seul œuf de poule d’Agbogbloshie absorbe 200 fois plus de dioxines que la limite journalière fixée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments", avertit Marie-Noël Bruné Drisse, responsable du département environnement et santé infantile à l’OMS. Curieusement, nul gouvernement n’a déclaré d’état d’urgence sanitaire pour stopper les maladies provoquées par ces poisons. Mais quoi, "c’est à ce prix, dit le gosse du Ghana, que vous avez des smartphones en Europe".

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/cycle_silicium.pdf

[ coûts cachés ] [ pollution ] [ rebuts ] [ résidus ]

 

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civilisation disparue

Dans l’architecture européenne classique, un Atlante désignait un personnage taillé dans la pierre prenant la place d’une "colonne", sa signification symbolique renvoyant au Titan Atlas qui porte la voûte céleste. Les Atlantes représentés dans l’art grec désignent bien les mythiques fondateurs de l’Atlantide considérés comme les habitants de l’Atlas, plus connus aujourd’hui sous le nom de Chleuhs, ces tribus berbères montagnardes ayant la particularité de porter des vêtements de fourrure rudimentaire à l’image de leurs cousins Guanches. Les Guanches étaient vêtus de "peaux de chèvres", à la manière des "rois-pasteurs" détenteurs du dépôt "Kaldéen" croisés plus haut, et leurs nobles arboraient des bijoux confectionnés à partir de coquillages ou de vertèbres de poissons. A la stupéfaction des Espagnols qui abordèrent les Canaries, les Guanches ignoraient tout de la navigation. On signale sur les îles des sceaux en bois ou en céramique qui auraient pu servir à sceller des dépôts de grains et on sait aussi que le gofio, aliment local, était fait de céréales broyées dont on retrouve une forme similaire en Amérique, alors que cet aliment était inconnu des Espagnols. D’une culture en apparence néolithique, les Guanches dominaient néanmoins l’art complexe de la conservation des cadavres et de l’embaumement, de nombreuses momies ayant été exhumées sur l’île de Ténériffe. Là encore, ces descriptions ne sont pas sans rappeler certaines cultures américaines pré-colombiennes ou encore l’Égypte dont la tradition affirme qu’elle fut héritière en ligne directe d’un dépôt atlante. Le continent mythique englouti sous les flots que décrit Platon fut détruit, suppose-t-on le plus souvent, par un immense tremblement de terre suivit de terrifiantes explosions volcaniques et de gigantesques raz-de-marée, et les îles Canaries semblent bien désigner l’un des derniers vestiges de cette antique civilisation oubliée, ce qui expliquerait la méfiance que ces descendants de survivants de l’archipel atlante primitif ont pu avoir vis-à-vis de la mer Occidentale, "borne du monde" qui était "synonyme de deuil et de désolation". Nous avons aussi signalé qu’aussi bien les Berbères du Souss au Maroc que ceux des îles Canaries avaient conservés dans leur fonds culturel commun le souvenir embrumé de Méropide et de sa capitale qu’ils nommaient Smaïssa, aujourd’hui engloutie sous les eaux de l’océan Atlantique. Quand aux Aliziens, peuple préhistorique d’Espagne, ils enterraient leurs morts les visages tournés vers l’Ouest et avaient la réputation d’être d’excellents pêcheurs et marins.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle"

[ mythologie ] [ archéologie ]

 

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cité imaginaire

Quand on arrive à Fillide, on est heureux de voir combien de ponts différents traversent les canaux : ponts en dos d'âne, ponts couverts, ponts sur piliers, ponts sur bateaux, ponts suspendus, ponts à parapets percés ; combien de fenêtres différentes s'ouvrent sur les rues : à meneaux, mauresques, en lance, en pointe, à lunettes ou à rosaces ; combien de types de pavés recouvrent le sol : pavés, dalles, bardeaux, tuiles bleues et blanches. En tout point, la ville offre des surprises à l'œil : une touffe de cabestans dépassant des murs de la forteresse, les statues de trois reines sur une étagère, un dôme à oignons avec trois petits oignons collés sur la flèche. "Heureux celui qui a un jour Fillide sous les yeux et qui n'a jamais fini de voir les choses qu'il contient", vous exclamez, avec le regret de devoir quitter la ville après l'avoir seulement effleurée du regard.

     Au lieu de cela, vous vous arrêtez à Fillide et y passez le reste de vos jours. Bientôt la ville s'efface de vos yeux, les rosaces, les statues sur les étagères, les coupoles s'effacent. Comme tous les habitants de Fillide, vous suivez des lignes en zigzag d'une rue à l'autre, vous distinguez les zones de soleil et les zones d'ombre, une porte ici, un escalier là, un banc où poser son panier, une bosse où votre pied trébuchera si vous ne faites pas attention. Tout le reste de la ville est invisible. Fillide est un espace dans lequel des chemins sont tracés entre des points suspendus dans le vide, le chemin le plus court pour atteindre la tente de ce marchand en évitant la porte de ce créancier. Tes pas courent après ce qui n'est pas à l'extérieur de tes yeux mais à l'intérieur, enfoui et effacé : si entre deux portiques l'un continue à paraître plus gai c'est parce que c'est celui où une fille aux larges manches brodées est passée il y a trente ans, ou c'est seulement parce qu'il reçoit de la lumière à une certaine heure comme ce portique dont tu ne te souviens plus où il était.

     Des millions d'yeux lèvent les yeux sur les fenêtres du pont des cabestans et c'est comme s'ils défilaient sur une page blanche. De nombreuses villes comme Fillide échappent aux regards, à moins que vous ne les preniez par surprise.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ baroque ]

 

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construction industrielle

Je préparais mon bachot et habitais Montbéliard, dans le Doubs, au cœur de la plus forte concentration ouvrière de France, les Automobiles Peugeot, cette pieuvre qu’on appelle la Peuge. On naît Peugeot, on vit Peugeot, on meurt Peugeot dans le pays de Montbéliard : de père en fils on travaille chez Peugeot, on fait ses courses dans les supermarchés Ravi du groupe Peugeot, on roule bien sûr en Peugeot, on est logés par Peugeot, divertis par Peugeot (le Football Club de Sochaux-Montbéliard, un des plus anciens clubs de France), emmenés en vacances par le Comité d’établissement Peugeot tenu par la CGT – une manne pour cette mafia stalinienne, "toujours prête à prolonger d’un millénaire la plainte du prolétaire, à seule fin de lui conserver un défenseur" comme l’écrira Guy Debord. Près de 200 000 personnes dans l’agglomération vivent de Peugeot. Sur les hauteurs de la ville, la "tour", le lycée technique, forme la main-d’œuvre qualifiée pour travailler chez Peugeot, destin obligé des élèves exclus du second cycle au lycée Cuvier, où un bac général leur donnerait toutes les chances de devenir cadre chez Peugeot.

Il n’y avait pas 20 000 habitants à Montbéliard lorsque j’y vivais, mais, à plein régime, la Peuge a compté jusqu’à 40 000 salariés. Pour les maos qui, après 68, venaient s’y faire embaucher comme "établis", c’était la "base ouvrière numéro un" ou la "petite Sibérie", selon leur degré d’enthousiasme. Des centaines de cars sillonnaient la région, de lourds Saviem aux carrosseries boueuses, avec des bandes rouges ou bleues décolorées, qui déversaient aux portes des usines les ouvriers ramassés à 100 kilomètres à la ronde. En Haute-Saône, dans le haut Doubs, le Territoire de Belfort, le Haut-Rhin, les fils de paysans étaient débusqués dans leurs fermes jusqu’au plus petit hameau. Lever deux heures du matin, rendez-vous au point de ramassage à 3 heures, embauche à 4 heures et demie, débauche à 14 heures, ils étaient chez eux à 16 heures et au lit avant le retour de leurs enfants. La "sortie Peugeot" était le cauchemar des Montbéliardais. On craignait de se trouver bloqués dans cette marée de travailleurs que l’usine dégueulait, ces milliers d’ouvriers dans les autobus, en voiture, à moto, à mobylette, à vélo, à pied… tous pris d’une frénésie de libération, impatients de retrouver leur HLM, leur baraquement, leur pavillon, leur ferme, leur foyer de travailleurs et les deux seules chaînes de télévision, pour revenir le lendemain après une nuit de sommeil toujours trop courte.

Auteur: Maugiron Jean-Bernard

Info: http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/entretien_j._bernard-maugiron.pdf

[ aliénation ] [ fouriérisme ]

 
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cité imaginaire

À Smeraldina, ville aquatique, un réseau de canaux et un réseau de rues se superposent et se recoupent.

Pour aller d’un endroit à un autre tu as toujours le choix entre le parcours terrestre et le parcours en barque : et comme la ligne la plus courte entre deux points à Smeraldina n'est pas une droite mais un zigzag qui se ramifie en variantes tortueuses, les voies qui s’ouvrent à chaque passant ne sont pas seulement au nombre de deux, mais il y en a beaucoup, et elles augmentent encore si on alterne des trajets en barque et des parcours à pied sec.

Ainsi l’ennui de parcourir tous les jours les mêmes rues est-il épargné aux habitants de Smeraldina. Et ce n'est pas tout : le réseau des voies de communication n'est pas disposé sur un seul niveau, mais il suit des escaliers qui montent et qui descendent, des galeries, des ponts en dos d’âne, des voies suspendues. En combinant les segments des différents trajets surélevés ou à la surface, chaque habitant se donne chaque jour le plaisir d’un nouvel itinéraire pour aller dans les mêmes endroits. À Smeraldina les vies les plus monotones et les plus tranquilles s’écoulent sans se répéter.

C’est à de plus grandes restrictions que s’exposent, ici comme ailleurs, les vies secrètes et aventureuses. Les chats de Smeraldina, les voleurs, les amants clandestins empruntent des chemins plus élevés et moins continus, sautant d’un toit à l’autre, se laissant tomber d’une terrasse sur un balcon, évitant les gouttières d’un pas de funambule. Plus bas, les rats courent dans l’obscurité des cloaques, à la queue leu leu, en compagnie des conspirateurs et des contrebandiers : ils passent la tête par les bouches d’égout et les grilles des caniveaux, ils se faufilent par les interstices et les ruelles, et traînent d’une cachette à l’autre des croûtes de fromage, des denrées prohibées, des barils de poudre à canon, ils traversent la densité de la ville trouée par l’éventail des galeries souterraines.

Un plan de Smeraldina devrait comprendre, indiqués avec des encres de couleurs différentes, tous ces tracés, solides et liquides, évidents et cachés. Il est plus difficile de fixer sur la carte les voies des hirondelles, qui fendent l’air par-dessus les toits, précipitent le long de paraboles invisibles avec leurs ailes tendues, s’écartent pour avaler un moustique, remontent en spirale en frôlant un pinacle, surplombent de chaque point de leur sentier d’air tous les points de la ville.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles. La ville et les échanges

[ tridimensionnelle ]

 

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enquêtes parapsychologiques

L’affaire Chiara Bariffi
Le 1er décembre 2002, aux abords du lac de Côme en Italie, une jeune femme d’une trentaine d’années est portée disparue. Après trois longues années de recherche le corps reste introuvable et la police décide de classer l'affaire.
C’est alors qu’un journaliste d’un journal local d’Italie, connaissant l’affaire, propose à la police de rencontrer un médium, qui pourrait apporter des informations. Ils prirent contact avec Maria Rosa Busi, une habitante de la région, infirmière de 55 ans renommée pour ses pouvoirs extralucides. Elle rencontra la mère de Chiara Bariffi qui lui donna une photo de sa fille. De suite la médium lui annonça que sa fille était morte. A partir de là la médium se sent irrésistiblement attirée par le lac. Maria Rosa Busi commença alors à faire le tour du lac de Côme pour arriver à un endroit, connu pour sa dangerosité, avec une profondeur de l'eau qui atteint plus de 150 mètres. La médium déclara que Chiara se trouvait à cet emplacement.
La police refusa toute collaboration avec la médium. Mais la famille décida de lui faire confiance et déboursa les moyens nécessaires. Une équipe de plongeurs professionnels entra en scène. Le 11 septembre, après plusieurs jours de recherche, une caméra sous-marine filmait une voiture à 120 mètres de profondeur. La police décida de ré-ouvrir l’enquête et d'agir, des plongeurs remontèrent alors la voiture dans laquelle on trouva le corps de Chiara Bariffi.


L’affaire Susanne Erbe
En Allemagne lors de l'année 2003 une jeune femme de 16 ans est retrouvée violée et assassinée dans un buisson. La police ne parvenant pas à résoudre l’affaire, c’est la mère de la jeune fille qui décide de contacter un détective médium qui prétend parler avec les morts.
Mme Erbe, 45 ans, expliqua auprès de la cour de Mannheim (Allemagne) qu’elle était sceptique mais elle témoigna : "Lors de cette séance, Susanne m’a dit que son meurtrier était un homme d’origine croate d’une vingtaine d’années". Via le médium il fut même possible de déterminer où le trouver, dans un garage de Mannheim.
La police, dubitative, mena néanmoins l'enquête sur cet homme, un employé du garage Mario Glavic, croate de 24 ans travaillant comme carrossier. L’homme avoua son crime. Après une soirée trop arrosée et en mal d’amour, il avait décidé de violer la première femme qui croiserait son chemin. Le sort tomba sur Susanne. Affolée elle s'était mise à crier et pour la faire taire Mario Glavic, prenant la première pierre qui tombait sous sa main, lui asséna un coup mortel à la tête.

Auteur: Internet

Info: Compil de quelques site web

[ paranormal ]

 

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cité imaginaire

A Eudoxia, qui s'étend de haut en bas, avec des ruelles sinueuses, des escaliers, des impasses, des taudis, un tapis est conservé sur lequel on peut contempler la véritable forme de la ville. À première vue, rien ne semble moins ressembler à Eudoxia que le dessin du tapis, ordonné en figures symétriques qui répètent leurs motifs le long de lignes droites et circulaires, tissées avec des aiguilles de couleurs vives, dont on peut suivre l'alternance des trames tout au long de la chaîne. Mais si vous vous arrêtez pour le regarder attentivement, vous vous persuadez qu'à chaque détail du tapis correspond une place dans la ville, et que toutes les choses contenues dans la ville sont incluses dans le dessin, disposées selon leurs véritables relations, qui échappent à votre œil distrait par l'agitation du fourmillement de la cohue. Toute la confusion d'Eudoxia, le braiement des mules, les taches de noir de fumée, l'odeur du poisson, c'est ce qui apparaît dans la perspective partielle que vous saisissez ; mais le tapis prouve qu'il existe un point à partir duquel la ville montre ses véritables proportions, le modèle géométrique impliqué dans chacun de ses plus petits détails.

Il est facile de se perdre dans Eudoxia : mais si l'on se concentre pour regarder le tapis, on reconnaît le chemin que l'on cherchait dans un fil cramoisi, indigo ou amarante qui, par un long virage, nous conduit dans une enceinte violette qui est notre véritable point d'arrivée. Chaque habitant d'Eudoxia compare à l'ordre immobile du tapis sa propre image de la ville, sa propre angoisse, et chacun peut trouver caché parmi les arabesques une réponse, l'histoire de sa vie, les tournants du destin.

Un oracle a été interrogé sur la relation mystérieuse entre deux objets aussi différents que le tapis et la ville. L'un des deux objets, - fut la réponse, - a la forme que les dieux ont donnée au ciel étoilé et aux orbites sur lesquelles tournent les mondes ; l'autre en est un reflet approximatif, comme toute œuvre humaine.

Les augures étaient depuis longtemps certains que le dessin harmonieux du tapis était d'origine divine ; c'est dans ce sens que l'oracle a été interprété, sans donner lieu à controverse. Mais de la même manière, on peut tirer la conclusion inverse : que la véritable carte de l'univers est la ville d'Eudoxia telle qu'elle est, une tache qui s'étend sans forme, avec des rues toutes en zigzag, des maisons qui s'effondrent les unes sur les autres dans la poussière, des incendies, des cris dans le noir.

Auteur: Calvino Italo

Info:

[ fractale ] [ reflet solipsiste ]

 

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moyen âge

Le 6 janvier 1412, jour de l' Épiphanie, serait la date de naissance de Jeanne, quatrième des cinq enfants de Jacques Darc ou d'Arc (dont les ancêtres viendraient d'Arc-en-Barrois, alors que lui-même aurait vu le jour a Ceffonds en Champagne) et de son épouse Isabelle Romée (qui aurait fait un pèlerinage à Rome, d'où ce nom, et dont la famille serait originaire de Vouthon), tous deux laboureurs sur le territoire du village de Domremy, dont la partie nord regardait vers la seigneurie de Vaucouleurs, tandis que la partie sud appartenait au Barrois mouvant. Le Barrois mouvant était un ensemble de terres entrées dans la mouvance française en 1301, le duc de Bar devant théoriquement rendre hommage au roi pour toutes ses terres situées à l'ouest de la Meuse, ce qui faisait que l'agglomération en son entier aurait dû constituer une enclave pro-française aux confins de la Lorraine et de la Champagne. Mais en réalité, la situation politique dans le secteur était plus complexe que cela. Sur la rive droite de la Meuse, Metz et Nancy regardaient du côté du Saint-Empire romain germanique, et le duc de Lorraine, par prudence, s'était allié au duc de Bourgogne, son puissant et redoutable voisin. Le plus gros du village de Domremy se trouvait sur la rive gauche, c'est-à-dire, normalement, côté français. Mais la paroisse, rattachée à celle de Greux, dépendait du diocèse de Toul, et Toul se trouvait en terre d'Empire. De plus, Domremy était coupé en deux par un petit cours d'eau, le ruisseau des Trois-Fontaines, et, selon le droit féodal, tout ce qui était au nord de cette ligne était placé sous la seigneurie de Vaucouleurs, alors que tout ce qui se trouvait au sud, autour de l'église, était du Barrois mouvant et sous la dépendance des seigneurs de Bourlémont, vassaux du duc de Bar et obligés du duc de Lorraine. Or, même si le Barrois mouvant entrait dans la mouvance du royaume de France, il était alors tenu par le cardinal Louis de Bar, qui n'était pas un fidèle des Valois et qui aurait eu tendance à se rattacher à l'alliance anglo-bourguignonne. Alors, comment s'y retrouver dans tout cela ? Il était bien difficile de le dire. D'autant que la plupart des habitants, loin de suivre les orientations politiques du duc de Bar, se sentaient plutôt des attaches avec la Champagne et avec la France. Ainsi, Jeanne a eu beau être née au sud du ruisseau, donc dans le Barrois mouvant [et non en Lorraine], sa famille faisait partie de ceux qui penchaient en faveur du roi et qui allaient par la suite se déclarer pour le Dauphin.

Auteur: Sarindar François

Info: Jeanne d'Arc : Une mission inachevée

[ mythe ] [ complexité ] [ pucelle ] [ Gaule ] [ cadastre ]

 

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