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construction industrielle

Je préparais mon bachot et habitais Montbéliard, dans le Doubs, au cœur de la plus forte concentration ouvrière de France, les Automobiles Peugeot, cette pieuvre qu’on appelle la Peuge. On naît Peugeot, on vit Peugeot, on meurt Peugeot dans le pays de Montbéliard : de père en fils on travaille chez Peugeot, on fait ses courses dans les supermarchés Ravi du groupe Peugeot, on roule bien sûr en Peugeot, on est logés par Peugeot, divertis par Peugeot (le Football Club de Sochaux-Montbéliard, un des plus anciens clubs de France), emmenés en vacances par le Comité d’établissement Peugeot tenu par la CGT – une manne pour cette mafia stalinienne, "toujours prête à prolonger d’un millénaire la plainte du prolétaire, à seule fin de lui conserver un défenseur" comme l’écrira Guy Debord. Près de 200 000 personnes dans l’agglomération vivent de Peugeot. Sur les hauteurs de la ville, la "tour", le lycée technique, forme la main-d’œuvre qualifiée pour travailler chez Peugeot, destin obligé des élèves exclus du second cycle au lycée Cuvier, où un bac général leur donnerait toutes les chances de devenir cadre chez Peugeot.

Il n’y avait pas 20 000 habitants à Montbéliard lorsque j’y vivais, mais, à plein régime, la Peuge a compté jusqu’à 40 000 salariés. Pour les maos qui, après 68, venaient s’y faire embaucher comme "établis", c’était la "base ouvrière numéro un" ou la "petite Sibérie", selon leur degré d’enthousiasme. Des centaines de cars sillonnaient la région, de lourds Saviem aux carrosseries boueuses, avec des bandes rouges ou bleues décolorées, qui déversaient aux portes des usines les ouvriers ramassés à 100 kilomètres à la ronde. En Haute-Saône, dans le haut Doubs, le Territoire de Belfort, le Haut-Rhin, les fils de paysans étaient débusqués dans leurs fermes jusqu’au plus petit hameau. Lever deux heures du matin, rendez-vous au point de ramassage à 3 heures, embauche à 4 heures et demie, débauche à 14 heures, ils étaient chez eux à 16 heures et au lit avant le retour de leurs enfants. La "sortie Peugeot" était le cauchemar des Montbéliardais. On craignait de se trouver bloqués dans cette marée de travailleurs que l’usine dégueulait, ces milliers d’ouvriers dans les autobus, en voiture, à moto, à mobylette, à vélo, à pied… tous pris d’une frénésie de libération, impatients de retrouver leur HLM, leur baraquement, leur pavillon, leur ferme, leur foyer de travailleurs et les deux seules chaînes de télévision, pour revenir le lendemain après une nuit de sommeil toujours trop courte.

Auteur: Maugiron Jean-Bernard

Info: http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/entretien_j._bernard-maugiron.pdf

[ aliénation ] [ fouriérisme ]

 
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cité imaginaire

À Smeraldina, ville aquatique, un réseau de canaux et un réseau de rues se superposent et se recoupent.

Pour aller d’un endroit à un autre tu as toujours le choix entre le parcours terrestre et le parcours en barque : et comme la ligne la plus courte entre deux points à Smeraldina n'est pas une droite mais un zigzag qui se ramifie en variantes tortueuses, les voies qui s’ouvrent à chaque passant ne sont pas seulement au nombre de deux, mais il y en a beaucoup, et elles augmentent encore si on alterne des trajets en barque et des parcours à pied sec.

Ainsi l’ennui de parcourir tous les jours les mêmes rues est-il épargné aux habitants de Smeraldina. Et ce n'est pas tout : le réseau des voies de communication n'est pas disposé sur un seul niveau, mais il suit des escaliers qui montent et qui descendent, des galeries, des ponts en dos d’âne, des voies suspendues. En combinant les segments des différents trajets surélevés ou à la surface, chaque habitant se donne chaque jour le plaisir d’un nouvel itinéraire pour aller dans les mêmes endroits. À Smeraldina les vies les plus monotones et les plus tranquilles s’écoulent sans se répéter.

C’est à de plus grandes restrictions que s’exposent, ici comme ailleurs, les vies secrètes et aventureuses. Les chats de Smeraldina, les voleurs, les amants clandestins empruntent des chemins plus élevés et moins continus, sautant d’un toit à l’autre, se laissant tomber d’une terrasse sur un balcon, évitant les gouttières d’un pas de funambule. Plus bas, les rats courent dans l’obscurité des cloaques, à la queue leu leu, en compagnie des conspirateurs et des contrebandiers : ils passent la tête par les bouches d’égout et les grilles des caniveaux, ils se faufilent par les interstices et les ruelles, et traînent d’une cachette à l’autre des croûtes de fromage, des denrées prohibées, des barils de poudre à canon, ils traversent la densité de la ville trouée par l’éventail des galeries souterraines.

Un plan de Smeraldina devrait comprendre, indiqués avec des encres de couleurs différentes, tous ces tracés, solides et liquides, évidents et cachés. Il est plus difficile de fixer sur la carte les voies des hirondelles, qui fendent l’air par-dessus les toits, précipitent le long de paraboles invisibles avec leurs ailes tendues, s’écartent pour avaler un moustique, remontent en spirale en frôlant un pinacle, surplombent de chaque point de leur sentier d’air tous les points de la ville.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles. La ville et les échanges

[ tridimensionnelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

moyen âge

Le 6 janvier 1412, jour de l' Épiphanie, serait la date de naissance de Jeanne, quatrième des cinq enfants de Jacques Darc ou d'Arc (dont les ancêtres viendraient d'Arc-en-Barrois, alors que lui-même aurait vu le jour a Ceffonds en Champagne) et de son épouse Isabelle Romée (qui aurait fait un pèlerinage à Rome, d'où ce nom, et dont la famille serait originaire de Vouthon), tous deux laboureurs sur le territoire du village de Domremy, dont la partie nord regardait vers la seigneurie de Vaucouleurs, tandis que la partie sud appartenait au Barrois mouvant. Le Barrois mouvant était un ensemble de terres entrées dans la mouvance française en 1301, le duc de Bar devant théoriquement rendre hommage au roi pour toutes ses terres situées à l'ouest de la Meuse, ce qui faisait que l'agglomération en son entier aurait dû constituer une enclave pro-française aux confins de la Lorraine et de la Champagne. Mais en réalité, la situation politique dans le secteur était plus complexe que cela. Sur la rive droite de la Meuse, Metz et Nancy regardaient du côté du Saint-Empire romain germanique, et le duc de Lorraine, par prudence, s'était allié au duc de Bourgogne, son puissant et redoutable voisin. Le plus gros du village de Domremy se trouvait sur la rive gauche, c'est-à-dire, normalement, côté français. Mais la paroisse, rattachée à celle de Greux, dépendait du diocèse de Toul, et Toul se trouvait en terre d'Empire. De plus, Domremy était coupé en deux par un petit cours d'eau, le ruisseau des Trois-Fontaines, et, selon le droit féodal, tout ce qui était au nord de cette ligne était placé sous la seigneurie de Vaucouleurs, alors que tout ce qui se trouvait au sud, autour de l'église, était du Barrois mouvant et sous la dépendance des seigneurs de Bourlémont, vassaux du duc de Bar et obligés du duc de Lorraine. Or, même si le Barrois mouvant entrait dans la mouvance du royaume de France, il était alors tenu par le cardinal Louis de Bar, qui n'était pas un fidèle des Valois et qui aurait eu tendance à se rattacher à l'alliance anglo-bourguignonne. Alors, comment s'y retrouver dans tout cela ? Il était bien difficile de le dire. D'autant que la plupart des habitants, loin de suivre les orientations politiques du duc de Bar, se sentaient plutôt des attaches avec la Champagne et avec la France. Ainsi, Jeanne a eu beau être née au sud du ruisseau, donc dans le Barrois mouvant [et non en Lorraine], sa famille faisait partie de ceux qui penchaient en faveur du roi et qui allaient par la suite se déclarer pour le Dauphin.

Auteur: Sarindar François

Info: Jeanne d'Arc : Une mission inachevée

[ mythe ] [ complexité ] [ pucelle ] [ Gaule ] [ cadastre ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

géopolitique

Le grand paradoxe des bombardements de l’OTAN en Yougoslavie n’a donc pas été celui dont se sont plaints les pacifistes occidentaux (en bombardant la Yougoslavie dans le but d’empêcher la purification ethnique du Kosovo, l’OTAN a en réalité déclenché une purification à grande échelle et a ainsi créé la catastrophe humanitaire même qu’elle était censée prévenir), mais un plus grand paradoxe encore, inclus dans l’idéologie victimaire : le fait que l’OTAN a privilégié la faction kosovar "modérée" d’Ibrahim Rugova, désormais discréditée, au détriment de l’Armée de libération du Kosovo "radicale" (UCK). Cela signifie que l’OTAN a volontairement bloqué la résistance armée des Albanais eux-mêmes. [...] Après l’accord sur le retrait de l’armée serbe du Kosovo, cette méfiance à l’égard de l’UCK a refait surface de plus belle : une fois encore était évoqué le "danger" que représenterait l’accession au pouvoir de l’UCK – comme les sources de l’OTAN et les médias ont aimé à le répéter – la "place étant libre" depuis le retrait de l’armée serbe du Kosovo. Le contenu réel de cette méfiance n’aurait pas pu être plus clair : d’accord pour défendre les Albanais sans défense face aux monstres serbes, mais à la condition qu’ils ne puissent en aucune manière se défendre eux-mêmes en s’affirmant comme sujets politiques autonomes et souverains, des sujets n’ayant aucun besoin du parapluie bienveillant du "protectorat" de l’OTAN...

Bref, alors que l’OTAN intervenait pour protéger les victimes kosovars, elle prenait bien soin par ailleurs qu’ils restent des victimes, les habitants d’un pays dévasté à la population passive et non pas une force politico-militaire capable de se défendre elle-même. La stratégie de l’OTAN a ainsi été perverse au strict sens freudien du terme : elle s’est rendue elle-même (co)responsable des calamités qu’elle était censée combattre [...]. C’est ce même paradoxe victimaire que l’on rencontre ici : l’Autre ne doit être défendu que s’il demeure victime (c’est la raison pour laquelle nous fûmes bombardés d’images de mères kosovars sans défense, de récits émouvants de la souffrance d’enfants et de vieillards). Et c’est au moment où la victime cesse de se comporter comme une victime, en voulant répliquer en son nom, qu’elle se transforme magiquement et immédiatement en un Autre terroriste, intégriste ou trafiquant de drogue... Il s’agit donc, et cela est crucial, de reconnaître sans détour dans cette idéologique victimaire mondiale, dans cette identification du sujet humain lui-même à "quelque chose qui peut être blessé", le mode idéologique typique du capitalisme mondial contemporain. Cette idéologie victimaire est le mode même par lequel s’exerce le règne du Capital, et ce d’autant plus implacablement qu’il s’exerce la plupart du temps de façon invisible à l’œil nu.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 87 à 89

[ interprétation psychanalytique ] [ instrumentalisation ] [ manipulation affective ] [ domination américaine ]

 

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insoumis

Il s’appelle Heinz Buchmann. Ce lieutenant de la police allemande refusera en 1943 de participer aux massacres de juifs, en Pologne. Il s’appelle Noël Favrelière. Ce sergent de l’armée française déserte le 26 août 1956, pour ne pas être complice de l’exécution de suspects algériens. Il s’appelle Hugh Thomson. Ce lieutenant de l’armée américaine, pilote d’hélicoptère interviendra pour faire cesser le massacre des habitants du village de My Laï, le 16 mars 1968. Il s’appelle Jean-Baptiste Munyankore. En avril 2004, cet instituteur refusera de se joindre à son directeur et son inspecteur scolaire, pour massacrer les Tutsis. Ces hommes ne sont pas des justes, des planqués ou des héros. Ils n’ont pas agi par conviction politique, religieuse ou humaniste, leur acte étant individuel. Ils s’intéressaient plus à eux-mêmes, qu’à leurs victimes. Exécuteurs virtuels, ils n’ont simplement pas accompli ce qu’on attendait d’eux. L’histoire accorde beaucoup de compassion pour les victimes, beaucoup d’admiration pour les résistants, un mélange de répulsion/fascination pour les bourreaux. Mais pour ces criminels potentiels qui ont refusé de le devenir, il n’y a, à ce jour, aucune étude. Philippe Breton a comblé ce manque, en écrivant cet essai tout à fait passionnant sur ceux qu’il nomme les refusants. Pour mieux comprendre leurs motivations, l’auteur s’intéresse tout d’abord au mode de fonctionnement des exécutants. Il discute plusieurs hypothèses permettant d’expliquer leur comportement : celle de sadiques (10% seulement des SS étaient des psychopathes), celle de la soumission à l’autorité (le criminel n’est pas soumis, pas plus que le refusant n’est un insoumis), celle du racisme (les nazis ont massacré leurs compatriotes, bien avant de s’en prendre aux juifs et aux tziganes), celle de la brutalité pulsionnelle (les massacreurs sont bien plus conscients qu’on ne le pense de l’humanité de ceux qu’ils abattent). Aucun de ces arguments ne le satisfait. L’axe de réflexion qu’il retient est celui du principe archaïque de la vengeance qui légitime le meurtre sans jugement. Ce serait le sens principal de l’action de tueurs qui se perçoivent comme des victimes agressées, ne faisant que défendre leurs biens et leurs proches contre une menace ressentie comme imminente. L’acte qu’ils posent serait donc vertueux et ne provoquerait aucune culpabilité, puisqu’il s’agit avant tout de se protéger. C’est le cumul de trois facteurs qui contribuerait au passage à l’acte génocidaire : la vengeance comme norme sociale centrale, une société structurée par une socialisation violente et une situation d’agression (réelle ou fantasmée). Les refusants auraient la particularité de ne pas avoir éduqués dans un climat de violence et de ne pas être imprégnés de ce sentiment vindicatif, l’acte qu’on attend d’eux perdant alors toute légitimité.



 

Auteur: Breton Philippe

Info: Les refusants : Comment refuse-t-on d'être un exécuteur ? La découverte, 2009

[ non milgramistes ]

 

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adaptation

Les antibiotiques favorisent le jeu de dupe de certaines bactéries
La surprenante diversité des comportements coopératifs rencontrés dans la nature interroge depuis longtemps les scientifiques. Alors que cette stratégie est fragilisée par la présence d'individus "tricheurs", ces derniers utilisant les ressources de la communauté sans participer à leur production, la coopération existe dans tous les niveaux d'organisation du vivant: entre gènes dans le génome, entre cellules dans les organismes pluricellulaires et entre organismes dans les populations. Si plusieurs études ont déjà souligné l'importance de la proximité génétique et spatiale entre coopérateurs dans l'existence de ce paradoxe, peu de travaux se sont en revanche intéressés au rôle joué par l'environnement dans les interactions entre tricheurs et coopérateurs. C'est justement l'objet de l'étude menée par une équipe de l'ISEM. Dans cette dernière, les chercheurs ont exploré le rôle d'un antibiotique sur la dynamique d'une population de bactéries Pseudomonas aeruginosa comportant des tricheurs et des coopérateurs. Ce microorganisme qui peut présenter un danger pour les patients immunodéprimés ou atteints de mucoviscidose, tire en partie sa virulence de la production de molécules qui sont ensuite partagées avec l'ensemble de la population bactérienne. "Dans notre laboratoire, nous avons étudié en particulier la production de sidérophores, des molécules que seuls les coopérateurs produisent mais qui sont aussi bien utilisées par les coopérateurs que les tricheurs d'une même population pour acquérir du fer", rappelle Michael Hochberg, chercheur à l'ISEM et co-auteur de l'article.
Dans cette nouvelle étude, les scientifiques ont soumis trois types de populations de P. aeruginosa comportant une fraction croissante de tricheurs (15%, 45% puis 75%) à des doses de plus en plus élevées d'antibiotiques. Ils ont ensuite observé sur une période de 48 heures comment les différents dosages antibiotiques modifiaient la capacité des tricheurs à envahir chaque population bactérienne. Les chercheurs ont ainsi pu constater que la fréquence des tricheurs au sein des différentes communautés testées augmentait plus rapidement en présence d'antibiotique et ce quel que soit le niveau de concentration initial de la substance. Pour expliquer ce résultat, l'équipe suggère alors que les coopérateurs sont plus "sensibles" aux antibiotiques que les tricheurs. "Etant donné que les coopérateurs payent le coût de la coopération en produisant les sidérophores, ils ont ensuite moins de ressources métaboliques à investir dans la résistance aux antibiotiques que les tricheurs", détaille Michael Hochberg. A l'aide d'un modèle mathématique, le chercheur et son équipe ont ensuite pu confirmer la pertinence de cette hypothèse et généraliser ainsi leurs résultats au partage de biens publics chez d'autres espèces. Les scientifiques veulent maintenant poursuivre leurs investigations en testant, via leur modèle bactérien, l'influence de facteurs de stress abiotiques tels que la température sur la dynamique des tricheurs. Parvenir à démontrer que les environnements stressants, quels qu'ils soient, favorisent davantage les tricheurs face aux coopérateurs, permettrait de franchir un pas supplémentaire vers la compréhension du maintien et de l'évolution des comportements coopératifs.

Auteur: Internet

Info: http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=15939. Donc la population bactérienne qui joue le jeu du système (coopère), tend à diminuer dès qu'il y a une influence modificatrice qui vient de l'extérieur (antibiotiques). Comme si les individus perdaient leur morale sociétale initiale, devenant moins rigides (donc tricheurs). Tricherie qui correspondrait à une adaptation à l'envahisseur, on l'accepte, on se lie/marie. On vit avec. Comme si des extraterrestres arrivaient sur une planète donnée, et que les habitants les plus conventionnels, (ou les plus faibles ou les plus simples...), tendaient à modifier leurs comportements/actions devant cette intrusion. Ainsi, devenant "moins sensible" à cette nouvelle influence externe, ils aident le groupe (société, pays, planète) à perdurer en assimilant l’intrus, par ce qu'on pourrait appeler une adaptation/neutralisation. Commentaire de MG.

[ amoralité ] [ spéculation ] [ biophysique ]

 

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progrès

En octobre et novembre 2011 1500 fermiers se sont suicidés collectivement en Inde, dans la province de Chattisgarh. Un phénomène récurrent, puisque les chiffres officiels font état de 1000 suicides mensuels... depuis plus de quinze ans. En cause, l'endettement des paysans lié à l'achat de semences OGM miraculeuses... qui se révèlent catastrophiques.
Depuis le milieu des années 80, l'Inde a accepté d'ouvrir totalement son marché en contrepartie de l'aide du Fonds Monétaire International. Une révolution économique s'en suivit, qui en fit un terrain d'expérimentation mondial en matière agricole. Depuis lors, les paysans sont livrés aux promesses des vendeurs de semences magiques : les rendements devaient être exceptionnels, et les insectes et parasites rangés dans les tiroirs de l'histoire. Les variétés traditionnelles ont même été interdites dans de nombreuses banques de semences gouvernementales. Mais pour toucher le Graal, il fallait débourser 10 fois plus pour la même quantité de semences. Le prix de la gloire. Et les paysans se sont massivement endettés.
What a wonderfull world (Company)
Sauf que les semences OGM de coton Bt (de Monsanto, faut-il le préciser) sont tombées malades, infestées par le vers (vorace) de la capsule. Les semenciers avaient juste oublié de préciser que les plantes n'étaient pas résistantes aux maladies locales et qu'il fallait donc épandre des tonnes de pesticides en plus. Ils avaient aussi omis d'indiquer que les variétés en question buvaient deux plus d'eau et dégradaient les sols à grande vitesse. Du coup, les sécheresses ont été amplifiées et les rendements réduits à peau de chagrin. Les paysans se retrouvent à sec, paralysés par leurs dettes et sans le sou pour acheter les semences de l'année suivante, puisque les plantes OGM - dotés d'une technologie révolutionnaire affectueusement nommée "Terminator" - sont calculées pour que les grains ne puissent pas se replanter... D'où de nouvelles dettes. Etc.
Disparition des variétés traditionnelles
"Certains des fermiers qui se sont suicidés avaient réalisé jusqu'à cinquante pulvérisations d'herbicide et de pesticide sur leurs champs de coton, mais cela n'a pas empêché leur récolte de dépérir", affirme le professeur Nanjundaswamy, fondateur du Mouvement pour la Défense des Fermiers du Karnataka (Karnataka Rajya Ryota Sangha - KRRS). Autre conséquence, l'utilisation de ce coton génétiquement modifié aurait "éliminé par pollinisation nombre de nos plantes indigènes qui possédaient par exemple des qualités de résistance à la sécheresse et à certains parasites propres à l'Inde, résistance que n'ont pas les plantes hybrides" affirme le même spécialiste. Pour les défenseurs des OGM, les vraies raisons de cette catastrophe sont la pauvreté rurale, l'alcoolisme, les sécheresses et le "désespoir agraire".
En 2006, le ministère indien de l'agriculture déclarait que la moitié des foyers paysans étaient endettés. Selon les ONG, le taux de suicide parmi les fermiers pauvres atteint actuellement des records. 150 000 d'entre eux se seraient donnés la mort depuis 1993. Entre 60% et 75% de la population indienne (contre 10% pour la France et 2% pour les États-Unis), qui compte plus d'un milliard d'habitants, vit de l'agriculture, qui représente un quart du Produit intérieur brut indien.

Auteur: Internet

Info:

[ USA ]

 

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dernières paroles

Mille et un souhaits de bonne nuit ma très chère fille bien-aimée, Véronica. Innocent, j'ai été jeté en prison ; innocent, je dois maintenant mourir. Car quiconque entre dans la prison des sorciers doit être torturé jusqu'a ce qu'il invente un crime ou un autre... Quand on me soumit pour la première fois à la torture, le Dr Braun, le Dr Kötzendörffer et deux docteurs que je ne connaissais pas étaient présents. Le Dr Braun me demande : "Parent, comment se fait-il que tu sois ici ? " Je réponds : "Par erreur, par malchance.". "Ecoute-moi, toi, rétorque-t-il, tu es un sorcier ; confesseras-tu tes crimes de ton plein gré ? Sinon, nous ferons venir les témoins, et le bourreau s'occupera de toi. ". Je lui dis : "Je ne suis pas sorcier, ma conscience est pure sur ce chapitre ; faites venir mille témoins, je ne les crains pas. " ...Alors entra aussi - Seigneur qui êtes aux Cieux, ayez pitié - le bourreau ; il lia ensemble mes deux mains et me fit endurer les poucettes, de sorte que mon sang jaillit de mes ongles et ruissela partout, de sorte que, quatre semaines durant, je ne pus me servir de mes mains, ainsi que tu le remarqueras à mon écriture. ...Après quoi ils me déshabillèrent, attachèrent mes mains derrière mon dos, puis me hissèrent dans l'estrapade. Je crus alors la fin du monde arrivée ; huit fois de suite, ils me firent monter, puis me laissèrent tomber ; mes douleurs furent indescriptibles... Et ainsi, j'avouai... mais ce n'était que mensonge. Suit maintenant, ma chère enfant, ce que je confessai afin d'échapper aux atroces souffrances et aux horribles tortures, que je ne pouvais supporter davantage... Je dus ensuite dire les noms des gens que j'avais rencontrés (au sabbat). Je déclarai que je ne les avais pas reconnus. "Vieux coquin, je vais encore devoir appeler le bourreau. Alors ? - le Chancelier était-il présent ? " Je répondis que oui. "Qui d'autre ? " Je n'avais reconnu personne. De sorte qu'il dit : "Prends une rue après l'autre ; pars du marché, éloigne t'en par une rue et retournes-y par la suivante. " Je dus nommer plusieurs personnes habitant là. Puis j'arrivai à la longue rue. Je n'y connaissais personne. Dus pourtant nommer huit habitants... Et ainsi m'interrogèrent-ils sur toutes les rues, quoique je ne puisse ni ne voulusse en dire davantage. Ils me remirent donc entre les mains du bourreau, lui dirent de me déshabiller, de me raser le corps, et de me mettre à la torture... Je dus ensuite dire tous les crimes que j'avais commis. Je ne dis rien... "Hisse ce coquin ! " Je déclarai alors que j'étais censé tuer mes enfants, mais qu'à la place j'avais tué un cheval. Cela ne leur suffit pas. J'avais également volé une hostie consacrée pour la profaner. Après cette dernière confession, ils me laissèrent en paix. Ma chère enfant, cache bien cette lettre... Autrement je serais très hideusement torturé et l'on décapiterait mes geôliers... Adieu, car ton père Johannes Junius, ne te reverra plus jamais.

Auteur: Junius Johannes

Info: dernière lettre à sa fille

[ exécution ]

 

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désinformation

Vous vous souvenez de la psychose sur les punaises de lit à Paris ? C'était de la propagande... russe !

Vous les avez sûrement déjà oubliées, mais les punaises de lit ont pourtant accaparé l'attention de tous les médias en fin d'année dernière. Cet épisode, devenu viral sur les réseaux sociaux, pourrait bien avoir été " artificiellement amplifié " par la Russie, selon le ministre délégué français à l'Europe, Jean-Noël Barrot.

À l'été dernier, qui aurait pu imaginer un seul instant que de si petits insectes parviendraient à accaparer le débat public ? Pourtant, les punaises de lit se sont immiscées dans le quotidien des Français lors de leur dernier séjour à la Ville Lumière, au point de provoquer l'hystérie générale, particulièrement à l'approche des Jeux Olympiques de Paris 2024. D'ailleurs, le phénomène a pris une ampleur considérable sur Tik-Tok.

Pour Jean-Noel Barrot, il ne fait désormais plus l'ombre d'un doute que la Russie a joué un rôle dans le battage médiatique autour des punaises de lit dans l'Hexagone…

La psychose autour des punaises de lit à Paris aurait été amplifiée par la Russie

Si cet épisode semble aujourd'hui loin derrière nous, force est d'admettre que les punaises de lit ont chamboulé le quotidien des parisiens à l'automne dernier. Fauteuils de cinéma, sièges de train, écoles, lits… aucun lieu ne leur résistait pour semer la pagaille autour d'elles et se nourrir du sang des habitants ainsi que des touristes à Paris.

Mais, pour le ministre délégué français à l'Europe Jean-Noël Barrot, " la polémique des punaises de lit (...) a été artificiellement amplifiée sur les réseaux sociaux par des comptes dont il a été établi qu’ils sont d’inspiration ou d’origine russe ".

(Photo - Les punaises de lit sont très douées pour se dissimuler là où vous ne les attendez pas)

Vendredi dernier, sur la chaîne TF1, le ministre a même ajouté que le phénomène a été " très largement été amplifié par des comptes liés au Kremlin ", comme cela nous est rapporté par 20 minutes

La Russie, première menace dans la guerre informationnelle ?

En se fondant sur les récentes déclarations de Jean-Noël Barrot, les opérations de cyberattaques et de désinformation en provenance de la Russie se seraient considérablement multipliées ces deux dernières années, coïncidant ainsi avec le début de la guerre en Ukraine. 

Pour soutenir ses propos, celui-ci a même affirmé que " le président de la République a créé en 2021 un service qui s'appelle Viginum, dont la mission est de détecter ces manœuvres qui visent à déstabiliser l'opinion publique en France et à affaiblir le soutien public à l'Ukraine ".

Comme le rappellent nos confrères de la Tribune, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a déclaré cette semaine que la Russie représentait " la première menace " dans la guerre informationnelle. La France ayant présenté son soutien aux réfugiés ukrainiens, les services russes auraient discrètement contribué à répandre la psychose engendrée par les parasites à l'automne 2023, créant ainsi de faux rapprochements entre l'arrivée des Ukrainiens sur le sol français et l'invasion des punaises de lit.

Auteur: Internet

Info: https://www.clubic.com/, Mérouan Goumiri  2 mars 2024

[ cyberguerre ] [ propagande ] [ manipulation ] [ PsyOps ]

 

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période mythique

Tombouctou, bien que située au Mali, à l’embouchure du Niger, était autrefois considérée comme l’extrémité occidentale du Soudan, frontière symbolique qui pourrait s’expliquer par la fonction de carrefour culturel de ce lieu, point de jonction entre les deux zones qui nous intéressent : le Niger et le Soudan. Tombouctou, la "boucle du Niger", semble en effet avoir recueilli à différents niveaux l’héritage des cités-états antédiluviennes du royaume d’Ophir. C’est Léon l’Africain qui, le premier, fit une description de la "Cité Interdite" du Nord Mali, évoquant ses mosquées où l’on raconte qu’étaient conservés de précieux manuscrits arabes, et "des palais aux toits revêtus d’or". Idéalement située entre l’Afrique saharienne, arabo-berbère, et l’Afrique soudanaise, la ville s’est développé considérablement sous Kanga Moussa qui régna sur l’empire du Mali au XIVe siècle. Ce roi légendaire, qui tirait ses immenses revenus du commerce du sel et de l’or fut à l’origine de la construction de la plus grande mosquée de Tombouctou, celle de Djinguereber. Après avoir été dominée par les Touareg au XIVe siècle, la cité marchande se plaça ensuite sous la protection de l’empire Songhaï et multiplia les échanges avec les grands centres commerciaux, au point de regorger au XVe siècle d’articles de luxe venus de Venise ou d’Orient. Mais c’est surtout en profitant du développement qui a lieu au Soudan au XVe siècle, concomitant à notre Renaissance, que Tombouctou fut communément nommée "la Perle noire du désert". Ainsi, Léopold Ségar Senghor, écrivain sénégalais, affirmait que "ce n’est pas un hasard si le Songhaï, avec Tombouctou, sa principale ville, réalisa à la veille de la Renaissance européenne, la civilisation africaine la plus riche, sinon la plus brillante…". Aux XIVème et XVe siècles, la ville comptait jusqu’à 100 000 habitants, dont 25 000 étudiants. L’une de ses trois mosquées, la mosquée Sankoré, avec sa Madrasa célèbre (école coranique), aurait rayonné sur toute l’Afrique de l’Ouest avant d’être littéralement ensevelie sous les sables (c’est nous qui le soulignons). Jusqu’au XIXe siècle, Tombouctou n’était considérée par les occidentaux que comme une cité légendaire et imprenable, située dans un lieu "insaisissable", perdue au milieu du désert, description qui n’est pas sans nous évoquer les attributs propres à l’Agarttha ou à la Cité légendaire de Shambhala, qui sont toutes les deux des désignations particulières du Centre suprême occulté. Une légende tenace s’est par ailleurs développée à travers les siècles, affirmant que la "Cité interdite" ensevelie sous les sables du désert saharien abritait d’énormes quantités d’or. Si Tombouctou avait acquis ce caractère mythique, c’était principalement du à l’inaccessibilité de la ville ainsi qu’à l’abnégation et au courage que les pèlerins du passé étaient tenus de posséder s’ils désiraient être dignes de l’atteindre. Et parce qu’elle était réputée inaccessible, Tombouctou aurait pu tenir le rôle symbolique d’une Shambhala sub-saharienne dans l’esprit des voyageurs et des caravaniers. Comment aussi ne pas penser à l’Atlantide saharienne et tritonienne de Pierre Benoit ? Au XIXe siècle, Tombouctou n’était donc plus, aux yeux des explorateurs européens, qu’une cité perdue dans les sables jusqu’à ce que René Caillié réussisse à l’atteindre lors de l’une de ses explorations en 1829, où il décrivit un "amas de maisons en terre, mal construites" dans "des plaines immenses de sable mouvant…".

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle"

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