soufisme
Khezr [Al-Khidr]est le maître de tous les sans-maître parce qu’il montre à tous ceux dont il est le maître comment être ce qu’il est lui-même : celui qui a atteint la Source de la Vie, l’Eternel Adolescent, c’est-à-dire […] celui qui a atteint la haqîqa, la vérité mystique ésotérique qui domine la Loi, émancipe de la religion littérale. Khezr est le maître de tous ceux-là, parce qu’il montre à chacun comment réaliser l’état spirituel qu’il a atteint lui-même et qu’il typifie.
Auteur:
Corbin Henry
Années: 1903 - 1978
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe et orientaliste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "L'imagination créatrice dans le soufisme d'Ibn'Arabî", page 81
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symbole archétypique
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personnage mystérieux
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initié
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éclairé
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définition
Dans l’islam chiite, la pratique du ta’wil est l’interprétation du sens ésotérique (bâtin) des Révélations divines. Elle ne peut être séparée de la shar’iat (loi) dont elle est à la fois le versant mystique et l’intégration personnelle. Celui qui pratique le ta’wil détourne l’énoncé de son apparence extérieure (zâhir) pour le faire retourner à sa vérité intérieure (la haqîqat). C’est un ésotérique qui s’accomplit du vivant de chaque homme, pour solidifier la réalité du "monde des formes en suspens", le lieu même où s’accomplira notre résurrection "en image".
Auteur:
Thiellement Pacôme
Années: 1975 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: essayiste, vidéaste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Trois essais sur Twin Peaks", pages 61
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participation
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créature-créateur
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Éternel féminin
Selon Ibn Arabî, Hiya, "Elle", est un Nom divin comme Hua, "Lui" ; mais il ne s’ensuit pas que le mot Hua soit limité, car Dieu est indivisible, et qui dit "Lui" dit aussi "Elle". Il est vrai toutefois que Dhât, la divine "Essence", est un mot féminin, ce qui peut se référer - comme le mot Haqîqah - à l’aspect supérieur de la féminité : d’après cette façon de voir, qui est précisément celle du shaktisme hindou, la féminité est ce qui dépasse le formel, le fini, l’extérieur ; elle est synonyme d’indétermination, d’illimitation, de mystère, et elle évoque ainsi l’"Esprit qui vivifie" par rapport à la "lettre qui tue". C’est dire que la féminité au sens supérieur comporte une puissance solvante, intériorisante, libératrice : elle libère des durcissements stériles, de l’extériorité dispersante et des formes limitatives et comprimantes.
Auteur:
Schuon Frithjof
Années: 1907 - 1998
Epoque – Courant religieux: industriel - islam
Sexe: H
Profession et précisions: métaphysicien, ésotériste, écrivain pérennialiste
Continent – Pays: Europe - Suisse - Allemagne
Info:
Racines de la condition humaine
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ouverture
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