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cataclysme

Dans la plaine large et silencieuse, elle obscurcit  la lumière du jour, transforme le midi en obscurité. Les gens se regardent avec hargne, ils aspirent au combat. Leurs cris troublent la plaine, ils pèsent sur les pâturages et les terrains vagues. Son hurlement est comme celui d'Ickur et fait trembler la chair de toutes les terres. Personne ne peut s'opposer à son assaut meurtrier - qui peut rivaliser avec elle ? Personne ne peut regarder son combat féroce, le carnage, l'eau qui s'engouffre, se déchaîne, balaie la terre, elle ne laisse rien derrière elle.

Auteur: Enheduanna

Info: À propos d'Inanna, déesse sumérienne omnipotente. Depuis la ligne 49

[ mythologie ] [ religion ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

pensée-de-femme

...Je te donnerai mon corps de temps en temps mais tu devras quand même me donner de l'argent,
toi aussi, quoi que tu fasses, tu seras et resteras à jamais un client,
je ne pourrai jamais t'aimer, tu me dégoûtes profondément,
je ne supporte rien de toi, tes mains sur moi me font frémir non pas de plaisir
mais de hargne et de rage, et, si parfois je jouis,
c'est juste pour te faire croire à un quelconque sentiment,
je n'en ai pas fini avec toi...
je te méprise du plus profond de mon être...

Auteur: Burel Danièle

Info: Mauvaise Vie

[ prostituée ] [ haine ]

 

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libre-arbitre

Tout tourne toujours autour du même problème de libertés personnelle... dit Walter. "Les gens sont venus dans ce pays pour l'argent ou pour la liberté. Si tu n'as pas d'argent, tu t'accroches à ta liberté d'autant plus hargneusement. Même si en fumant tu te tues, même si tu ne peux pas te permettre de nourrir tes enfants, même si tes enfants se font descendre par quelque maniaque avec un fusil d'assaut. Tu peux être pauvres et faible, mais une chose que personne ne peut t'enlever, c'est la liberté de foirer ta vie, quelle que soit la voie que tu choisis".

Auteur: Franzen Jonathan

Info: Freedom

[ indépendance ] [ autodestruction ]

 

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volaille

Un peu partout, il y avait des fermes bien bâties, avec de hautes bâtisses charpentées comme à Bessastadir...  et des poules dehors : ce sont des oiseaux qui crient comme des cygnes mais qui ne savent pas voler. Il y avait encore d'autres gros oiseaux qui se dandinaient devant les portes, semblables d'apparence à des cygnes mais avec le cou plus court ; ils étaient hargneux. Il considéra que c'étaient là des oiseaux de l'espèce qui, dans les poèmes anciens et dans les Rimes, sont appelés oies. Ces sales oiseaux-là s'ébouriffaient et se portaient à l'attaque des étrangers en poussant de grands cris.


Auteur: Anonyme

Info: En début du 18e siècle, un Islandais en Hollande. In La cloche d'Islande de Halldór Laxness

[ agressive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sensiblerie

Notre temps est à la haine du Logos. Une effrayante restriction de l'entendement est au travail pour laquelle le langage ( avec ses variations, ses incertitudes, ses distances, entre ce que nous croyons penser et ce que nous pouvons dire, entre la chose dite et elle-même, une fois entendue, dans ses interprétations possibles...) est insupportable... Si insupportable, si scandaleux, qu'il doit être détruit au profit de la seule formulation publicitaire ou prescriptive. Nous en sommes là: le logo contre le Logos, le littéralisme contre l'herméneutique, le ressentiment contre la grammaire et les rimes de l'esprit et du corps. En tout, et partout, la platitude planifiée et la soumission hargneuse.

Auteur: Algange Luc-Olivier d'

Info:

[ parole utilitaire ] [ réduction du sens ] [ fin de la littérature ] [ dictature de l'émotion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

série télévisée

La traversée, chaque soir, de ces cinq minutes de shadoks me décape de la hargne et de l’éreintement accumulés dans la journée. Je m’assieds fourbu, grognant contre le monde entier, ils arrivent, la voix de Piéplu me passe la cervelle au papier de verre, j’écoute, je regarde, je les vois, je me vois, je nous vois, acharnés toute notre vie à pomper le vide et à marcher les pieds en l’air. Je ris, j’en pleure, de nous voir si bêtes, et de savoir que je continuerai demain à l’être autant et sans doute encore plus. Ils s’en vont, ça va mieux, j’ai le plexus assoupli et la matière grise décalaminée.

Auteur: Barjavel René

Info: Le Journal du Dimanche, rubrique "Moi téléspectateur", 23 février 1969

[ mise en abyme ] [ avis ] [ émotion ] [ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

défoulement

La subversion des comiques, dont ils ne manquent pas de se vanter haut et fort (ce qui devrait quand même faire naître la suspicion), n’est que le masque d’une tendance agressive qu’ils partagent en général avec le public, et dont ils se déchargent en commun en s’en prenant au "système". Bref, si de toute évidence ça peut faire du bien, au sens où cela nous économise une inutile dépense de colère ou de hargne, pour mieux nous réconcilier avec ce qui nous fâche, dans un conformisme d’autant plus rassurant qu’il ne s’apparaît pas comme tel, cela n’a rien à voir avec la subversion humoristique, discret retournement du sérieux contre lui-même, au nom même d’une gravité que le sérieux ordinaire tend à voiler.

Auteur: Cusset Yves

Info: Rire : Tractatus philo-comicus

[ rigoler ] [ exutoire convenu ]

 

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couple

Plus moyen d'arrêter le conjuré, qui se croyait de nouveau maître à bord, libre de se laisser aller à sa fureur hargneuse (comme dit la Manchote) et de piétiner les conditions stipulées dans le contrat d'association mis au point après un sondage express sur l'inconvénient d'être apparié (encore une pique de la sorcière), la vie à deux est-elle pour vous une expérience exaltante (à court terme) ? éprouvante (à la longue) ? absurde (de bout en bout) ? egophage (de jour en jour) ? dissolvante (nuit après nuit) ? une expérience de brève communion mutuelle suivie de longues humiliations réciproques (ou comment atteindre l'orgasme quand le désir n’y est plus) ? d'incompréhension sournoise changée en indifférence affichée (ou le plaisir de renoncer à une énigme quand on n’en a rien tiré) ? le souvenir de territoires concédés avec des trémolos et repris sans sommation, un pied de nez comme paraphe (ou le bonheur de se sentir enfin bien peinard après des années dans le lit de Procuste) ?

Auteur: Lê Linda

Info: Les trois parques, pp. 120-121

[ complexe ] [ conflictuel ]

 

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philosophe-sur-philosophe

N’oublions surtout pas que Schopenhauer, qui a traité la sexualité en ennemie personnelle (la sexualité, et aussi son instrument, la femme, cet "instrumentum diaboli") avait besoin d’ennemis pour rester de bonne humeur ; n’oublions pas qu’il avait une prédilection pour les paroles de colère, pour les paroles hargneuses, haineuses et bilieuse ; qu’il se fâchait pour se fâcher, par passion ; qu’il serait tombé malade, devenu pessimiste (— car il ne l’était pas, quoique ce fût là son plus chaud désir) sans ses ennemis, sans Hegel, sans la femme, sans la sensualité, sans la volonté de vivre, de rester en ce monde. Il y a à parier gros que sans tout cela Schopenhauer n’y serait pas resté, il se serait enfui : mais ses ennemis le tenaient, ses ennemis lui offraient toujours de nouvelles séductions dans l’existence, sa colère était, tout comme pour les cyniques de l’Antiquité, un baume, un délassement, sa rançon et son remède contre le dégoût, son bonheur.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Généalogie de la morale

[ détestations ] [ tempérament ] [ force vitale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

insensibilité

Une fourreuse du passage Dauphine, une soixantaine d'années, à qui j'ai souvent parlé à cause de ses chiens, s'est jetée à la Seine il y a quelques jours. Inconsolable de la mort d'un fils il y a une dizaine d'années. Pertes d'argent. Mauvaises affaires. Mari toujours dehors. Le "Fléau" me parlait de cela ce soir dans mon bureau. Je me suis mis à éclater de rire. Scandalisée de cela. Me traitant de monstre, homme abominable. Je n'en riais que plus fort. C'est vrai, à la fin. Faut-il que je me désole parce que cette femme s'est jetée à l'eau ? Je m'en fiche complètement. Va-t-il falloir aussi que je m'attendrisse sur les tuberculeux, les goitreux, les borgnes, les bancals, les gens qui n'ont qu'un testicule, tous les mal bâtis d'une façon ou d'une autre. C'est agaçant, à la fin. Je m'en fiche complètement. Toutes ces jérémiades à la mode d'aujourd'hui ! C'est comme l'affaire des timbres antituberculeux. Des timbres antituberculeux ? Quel français ! J'attends qu'on vienne m'en offrir dans la rue. Car c'est devenu maintenant une sorte de quête. Je crois bien que je m'offrirai ce plaisir de répondre que je m'en fiche complètement.

Auteur: Léautaud Paul

Info: 19 décembre 1932 II p.1149

[ rejet ] [ sécheresse ] [ hargne ] [ vacherie ] [ misanthropie ]

 

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