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indépendance

Liberté : se mouvoir aisément avec un harnais.

Auteur: Frost Robert

Info:

 

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accoutumance

La première raison de la servitude volontaire, c’est l’habitude. Ainsi des plus fiers chevaux qui commencent par mordre leur frein, puis en jouent. Et alors qu’auparavant ils ruaient pour ne pas être sellés, ils paradent maintenant dans les harnais, et, tout confiants, se complaisent sous le harnachement. Ils disent qu’ils ont toujours été sujets et que leurs pères ont vécu ainsi. Ils pensent qu’ils sont tenus d’endurer le mal, s’en persuadent par des exemples, et fondent eux-mêmes sur la longue durée la domination de ceux qui les tyrannisent.

Auteur: La Boétie Etienne de

Info: De la servitude volontaire (transcription en français moderne par Alain Mahé), p 61

[ banalité du mal ] [ dressage ] [ bercail ] [ tradition ] [ réassurance ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

brouhaha

- Les Alsaciens, dit Cauvin.
Des voix nouvelles s'enroulaient soudain à celle du passeur, dans les crissements des cuirs et des harnais, les grincements de bois d'une voiture attelée, le bruit de meule de ses roues sur le sol, un cheval s'ébroua, ses sabots ferrés piaffèrent brièvement, on lui cria des ordres, plusieurs personnes parlaient en même temps et sur différents tons dans une langue qu'Esdeline aussi bien que Cauvin reconnurent aussitôt, sans pour autant l'avoir jamais comprise ni parlée que par quelques bribes et quelques expressions reprises et souvenues pour la moquerie - des Alsaciens, à n'en pas douter.

Auteur: Pelot Pierre

Info: L'ombre des voyageuses, Héloïse d'Ormesson, p.203

[ décor ] [ sonore ]

 

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résignation

Il comprend soudain, en l'espace de quelques secondes à la fois éphémères et éternelles, qu'un homme ne saurait oublier l'immense toile de fond de son passé, et que même l'éblouissante blancheur des champs de coton en été ne peut venir totalement à bout de la croûte stérile et dure de la terre qui s'est formée au fil des hivers. Il arrive presque à mettre des mots dessus, mais c'est une impression fugace, elle a déjà disparu : il ne reste que la certitude mordante qu'il est impossible d'avancer sans sentir la bride sur son cou, que le harnais à l'épreuve des intempéries ne se desserrera jamais, que le poids de tout ce qu'on traîne derrière soi ne peut pas s'alléger.

Auteur: Machart Bruce

Info: Le sillage de l'oubli

[ littérature ]

 

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homme-animal

Au fil de nos courses sages ou folles, nous avons enfin trouvé une belle harmonie entre nous : au guidage, tu es le maître à bord, et je t’obéis en toute confiance, et lorsque tu es en détente, je prends les commandes. Tu es à la fois mon père et ma mère, mon frère et mon enfant ; je suis à la fois ton père et ta mère, ta sœur et ton enfant. Le harnais qui nous relie nous est aussi vital qu’un cordon ombilical, et par lui circulent la lumière et la tendresse nourricières qui nous aident à "avancer". J’éprouve envers toi un amour sans équivalence dans le monde des hommes : il est inconditionnel, paisible et lumineux comme celui qui unirait un être humain et son ange gardien.

Auteur: Parent Nadine

Info: Chien de lumière

[ non-voyante ] [ témoignage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chantiers

- LES GARS !! L'Inspection du Travail va DÉBARQUER !! FAUT TOUT M'SÉCURISER ! ALLEZ ! DÉPÊCHEZ ! METTEZ DES GARDE-CORPS PARTOUT ! SÉCURISEZ LES ÉCHELLES ET LES BANCHES ! METTEZ DES HARNAIS !
[précipitation générale]
- HOLA ! T'APPUIE PAS LÀ-DESSUS ! C'EST PAS SOLIDE !
- Bah quoi ? C'est pas un garde-corps de sécurité ?
- C'est un "trompe-inspecteur" ! C'est des garde-corps qu'on met juste pour les inspecteurs, pour "faire" sécurisé... Mais en vérité, c'est pas solide. Nous on le sait et on fait attention, on sait où faut marcher.
[...]
- S'il y a des inspecteurs qui passent, ils [les chefs] donnent tout ce qu'il faut. Les lunettes, le masque... Mais les autres jours, on n'a rien ! On a seulement la brouette et la pelle ! C'est tout !

Auteur: Nicolas Jounin

Info: Chantier interdit au public, pp 39-40

[ réglementation ] [ magouilles ]

 

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parvenu

Mr et Mrs Veneering sont les nouveaux habitants d'une maison neuve, située dans l'un des quartiers neufs de Londres. Tout chez eux est battant neuf : la vaisselle est neuve, l'argenterie, les tableaux, la voiture, les harnais et les chevaux sont neufs. Eux-mêmes sont des gens neufs, et des mariés aussi neufs que le permet la naissance légale d'un bébé tout neuf. S'ils faisaient revenir un de leurs grands-pères, il arriverait du grand bazar bien et dûment emballé, sortirait de l'emballage, reverni des pieds à la tête, et n'aurait pas une éraillure ; car, depuis les chaises du vestibule, aux armoiries toutes neuves, jusqu'au piano à queue, nouveau mouvement, et au pare-étincelles nouveau système, on ne voit pas dans toute la maison un seul objet qui ne soit nouvellement poli ou verni. Et ce que l'on observe dans le mobilier des Veneering se remarque dans leurs personnes, dont la surface, légèrement gluante, rappelle un peu trop la boutique.

Auteur: Dickens Charles

Info: L'Ami commun, Le Mystère d'Edwin Drood

[ littérature ] [ nouveau riche ]

 

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fils de

La vraie noblesse de l'homme vient de la vertu, et non de la naissance. - Je vaux mieux que toi, mon père était consul, je suis tribun, et toi tu n'es rien. - Mon cher, si nous étions deux chevaux, et que tu me dises : "Mon père était le plus vif de tous les chevaux de son temps, et moi j'ai beaucoup de foin, beaucoup d'orge, et un magnifique harnais," je te dirais : "Je le veux bien, mais courons..." N'y a-t-il pas dans l'homme quelque chose qui lui est propre, comme la course au cheval, et par le moyen de quoi on peut connaître sa qualité et juger de son prix ? Et n'est-ce pas la pudeur, la fidélité, la justice ? Montre-moi donc l'avantage que tu as en cela sur moi. Fais-moi voir que tu vaux mieux que moi, en tant qu'homme. Si tu me dis : "Je puis nuire, je puis ruer" je te répondrai que tu te glorifies là d'une qualité qui est propre à l'âne et au cheval, et non à l'homme.

Auteur: Épictète

Info:

[ de haute extraction ] [ faiblesse ] [ bêtise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

isolement

J’étais alors seul la plupart du temps, la vie conjugale et la vie dans les bois n’ayant pas fait bon ménage. Outre ma propre personne, je disposais de quatre chiens, de deux traîneaux, d’un harnais et de raquettes, de quelques livres et j’avais ma passion pour cette région. J’étais bien décidé à apprendre tout ce que je pouvais afin de me préparer à une longue vie dans les bois.
Pendant un temps, je posai mes pièges le long de la Tanana et sur les anciens chemins jouxtant Richardson et Tenderfoot, pas trop loin de chez moi. Sur le moment, j’en fus pour mes peines, malgré toutes ces expéditions et toutes ces recherches, tous ces regards perplexes scrutant la neige. Malgré tout, j’en tirai une leçon. J’appris à lire une piste animale, l’empreinte laissée sur la neige par la patte, l’aile ou la queue. D’une certaine façon, étrange et intuitive, c’était comme si je m’initiais à une langue étrangère où le moindre détail, le moindre accent avait une signification particulière. Cette langue m’amenait pas à pas dans un monde que j’avais, me semblait-il, connu naguère avant de l’oublier – un monde rempli d’ombres, hanté par les visions encore à moitié présentes du passé. J’y trouvais mes marques, plus ou moins certain – même si j’étais seul, loin de tout ce qui avait entouré mon enfance – que j’étais là où je devais être, à faire ce que je devais faire.

Auteur: Haines John Meade

Info: Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Grand Nord

[ chasse ] [ nature ]

 

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art pictural

C’est surtout dans l’Apothéose de l’Empereur Napoléon Ier, tableau venu de l’Hôtel de ville, que M. Ingres a laissé voir son goût pour les Étrusques. Cependant les Étrusques, grands simplificateurs, n’ont pas poussé la simplification jusqu’à ne pas atteler les chevaux aux chariots. Ces chevaux surnaturels (en quoi sont-ils, ces chevaux qui semblent d’une matière polie, solide, comme le cheval de bois qui prit la ville de Troie ?) possèdent-ils donc la force de l’aimant pour entraîner le char derrière eux sans traits et sans harnais ? De l’empereur Napoléon j’aurais bien envie de dire que je n’ai point retrouvé en lui cette beauté épique et destinale dont le dotent généralement ses contemporains et ses historiens; qu’il m’est pénible de ne pas voir conserver le caractère extérieur et légendaire des grands hommes, et que le peuple, d’accord avec moi en ceci, ne conçoit guère son héros de prédilection que dans les costumes officiels des cérémonies ou sous cette historique capote gris de fer, qui, n’en déplaise aux amateurs forcenés du style, ne déparerait nullement une apothéose moderne.

Mais on pourrait faire à cette œuvre un reproche plus grave. Le caractère principal d’une apothéose doit être le sentiment surnaturel, la puissance d’ascension vers les régions supérieures, un entraînement, un vol irrésistible vers le ciel, but de toutes les aspirations humaines et habitacle classique de tous les grands hommes. Or, cette apothéose ou plutôt cet attelage tombe, tombe avec une vitesse proportionnée à sa pesanteur. Les chevaux entraînent le char vers la terre. Le tout, comme un ballon sans gaz, qui aurait gardé tout son lest, va inévitablement se briser sur la surface de la planète.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Exposition universelle : II. Ingres, 1855, reproduit dans Curiosités Esthétiques, 1868

[ vacherie ]

 
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