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post-colonialisme

Les oubliés du miracle économique produisaient et manipulaient des denrées inestimables et rares, destinées à une technologie de pointe dont certaines applications avaient tout simplement pour but de les asservir encore davantage. Les circuits intégrés allaient produire des images et des concepts pour continuer à les persuader qu'ils seraient toujours les derniers des derniers sur la planète qui est la nôtre, et que tous leurs combats utopiques seraient toujours vains et, de toute façon, voués à l'échec. Les métaux précieux, une fois portés au feu, seraient envoyés dans l'espace afin de les surveiller, comme de grands enfants, sous l'oeil constant de satellites sophistiqués. Au cas où certains aspects de cette globalisation seraient mal perçus par ces populations, ce même cuivre reviendrait immanquablement, sous forme de blindages de balles de 7,62 crachées avec hargne par quelques kalachnikovs rebelles. Si tout ceci devait rendre quelqu'un malade, à partir de ces mêmes matériaux on développerait des traceurs médicaux efficaces. Malheureusement leurs prix seraient inversement proportionnels à la baisse du cours des matières premières et tributaires de la hausse du dollar. Devenant, du coup, inabordables pour le pauvre hère courbé sous son bât quotidien. Mais qu'importe, tant qu'il mettrait du coeur à l'ouvrage, rien n'était encore perdu, lui promettait-on.

Auteur: In Koli Jean Bofane

Info: Mathématiques congolaises

[ nord-sud ] [ pouvoir ] [ conservation ]

 

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homme-machine

Une attention maximale est souvent accordée aux robots industriels car ils sont la face la plus visible de l'automatisation, mais une accélération radicale se produit également dans l'automatisation du lieu de travail par le biais de logiciels et d’apprentissage machine. Ce qu'on appelle l'automatisation robotisée des processus (RPA) rend les entreprises plus efficaces en installant des logiciels qui rivalisent avec les actions d'un travailleur humain et les remplacent. Elle peut prendre plusieurs formes, allant du groupe financier de Microsoft qui consolide et simplifie des rapports, des outils et des contenus disparates dans un portail personnalisé automatisé, basé sur les rôles, à une compagnie pétrolière qui installe un logiciel envoyant les photos d'un pipeline à un moteur IA, dans le but de les comparer avec une base de données existante et d’alerter les employés concernés de problèmes potentiels. Dans tous les cas, la RPA permet de réduire le temps consacré à la compilation et à la validation des données, et donc de réduire les coûts (au détriment d'une augmentation probable du chômage, comme mentionné dans la section "Réinitialisation économique"). Au plus fort de la pandémie, la RPA a gagné ses galons en prouvant son efficacité dans la gestion des hausses de volume ; à l'ère post-pandémique, le processus sera par conséquent déployé et accéléré.

Auteur: Schwab Klaus

Info: Covid-19 la grande réinitialisation

[ intelligence artificielle ] [ numérique ]

 
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parents-enfant

[...] lorsque la castration anale est mal assumée, soit parce qu’elle a été mal donnée par l’adulte, soit parce que l’adulte qui l’a donnée en paroles n’est pas un modèle à imiter par le sujet (si cet adulte lui-même est angoissé de ses propres désirs), jamais celui qu’il éduque ne pourra sublimer suffisamment, c’est-à-dire parler, fantasmer "pour de rire" ses pulsions anales. L’adulte tutélaire confond imaginaire et réalité ; il n’est ni tolérant, ni indulgent, ni permissif vis-à-vis de ses propres fantasmes, qui doivent rester inconscients, réprimés ou refoulés, de ses pulsions orales et anales. C’est une triste évidence de constater que nombreux sont ces adultes incapables de donner une castration symboligène des stades archaïques parce qu’eux-mêmes regrettent de ne plus être enfants ou regrettent que leur enfant grandisse et éprouve des désirs d’autonomie à leur égard. Ils empêchent l’enfant de se hausser à un niveau qui lui permette de dépasser ce stade éthique archaïque dans lequel il a dû rester un certain temps, et dont l’âge le sortira quasi spontanément s’il a près de lui des parents heureux, je veux dire des parents vivant d’une libido génitale autrement qu’au niveau libidinal de consommation et de travail (sublimation orale et anale). Dans la dynamique familiale, c’est beaucoup plus l’inconscient qui est l’agent de l’éducation, réussie ou non, qu’un savoir pédagogique appris.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, pages 89-90

[ autorité ] [ grandir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

progrès technologique

Le grand bluff de la dématérialisation numérique
La transition numérique, externalisée loin des yeux de l’utilisateur, échappe facilement au raisonnement. La consommation énergétique du numérique dans le monde augmente d’environ 9% par an.
En dépit de la plus grande efficacité des technologies déployées, la croissance rapide du secteur conduit à un bilan "alarmant". Les gains énergétiques obtenus grâce à la recherche ne réduisent pas l’impact global du numérique en hausse constante en raison d’un effet rebond. "Le risque de voir se réaliser un scénario dans lequel des investissements de plus en plus massifs dans le Numérique aboutiraient à une augmentation nette de l’empreinte environnementale des secteurs numérisés est réel".
A ceci s'ajoutent l'augmentation de la pression sur un système de production électrique déjà soumis à l’impératif d’être décarbonisé, ainsi que la construction de masse des objets électroniques.
Comment éviter cette "explosion" ? Les propositions d’action du rapport incluent une meilleure quantification des impacts environnementaux des investissements dans le développement du numérique, une priorisation des projets ayant pour finalité le développement économique local, social (santé, éducation) ou culturel, une meilleure intégration des contraintes de sobriété énergétique et une localisation de l’écosystème numérique. Etc.
Les auteurs du rapport concèdent néanmoins eux-mêmes que leurs préconisations ne suffisent pas, puisqu’elles permettraient au mieux à "ramener l’augmentation de consommation d’énergie à 1,5 %", une trajectoire non compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris".

Auteur: Internet

Info: 30 décembre 2018, résumé du rapport : Pour une sobriété numérique dirigé par Hugues Ferreboeuf et commandé par le think tank The Shift Project

[ écologie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

capitalisme

Dans notre monde post-moderne un jeune " vaut moins " qu'un vieux. Certes. Mais il y a là une entorse à la plus simple et la plus intuitive des lois de l'économie. Un bien présentant une utilité quelconque, s'il se raréfie, devrait valoir plus. Ce sont pourtant des jeunes en cours de raréfaction, par suite de la dépression démographique, qui valent de moins en moins, sur le marché du travail ou ailleurs. Trois décennies après le début de la chute de fécondité, les jeunes sont de moins en moins nombreux. La baisse a commencé vers 1990 : — 11 % prévisibles pour les 20-24 ans en France entre 1990 et 2010.
On peut évidemment voir dans " l'effondrement du cours du jeune ", qui a accompagné la hausse du CAC 40, l'effet macro-sociologique d'un vieux principe bureaucratique : dernier arrivé, dernier servi. Mais l'analyse économique libérale explique aussi très bien comment, si ce n'est pourquoi, s'effectue la spoliation de la jeunesse occidentale. La mondialisation unifie les marchés du travail. À l'échelle planétaire, tiers-monde inclus, les jeunes sont relativement abondants et corvéables, les vieux sont rares et détenteurs du capital. La loi d'égalisation du coût des facteurs nous assure que, si un pays développé s'ouvre au libre-échange, le facteur de production relativement abondant, en l'occurrence le capital, démographiquement identifiable aux vieux, sera favorisé, et le facteur relativement rare, le travail, démographiquement identifiable aux jeunes, sera désavantagé. C'est très exactement ce que nous vivons.

Auteur: Todd Emmanuel

Info: L'illusion économique

[ extrémités ] [ nord-sud ] [ vingt-et-unième siècle ]

 

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auto-exigence

L’homme supérieur, l’homme d’élite, est caractérisé par l’intime nécessité d’en appeler de lui-même à une règle qui lui est extérieure, qui lui est supérieure, et au service de laquelle il s’enrôle librement. On se souviendra que, au début de cet essai, nous distinguions l’homme d’élite de l’homme médiocre en affirmant que le premier exige beaucoup plus de lui-même, tandis que le second, au contraire, toujours satisfait de lui, se contente d’être ce qu’il est. La noblesse se définit par l’exigence, par les obligations, et non par les droits. Noblesse oblige. "Vivre à son gré est plébéien ; le noble aspire à l’ordre et à la loi" (Goethe). Les privilèges de la noblesse ne sont pas, à l’origine tout au moins, des concessions ou des faveurs, mais des conquêtes. Et, en principe, leur maintien suppose que le privilégié devait être capable de les reconquérir à tout instant, si cela était nécessaire, ou si quelqu’un les lui disputait. Les droits privés, ou privilèges, ne sont donc pas une possession passive ou une simple jouissance, mais au contraire ils représentent les limites où se haussent les efforts des individus. En revanche, les droits communs comme ceux de "l’homme et du citoyen" sont une propriété passive, pur usufruit et bénéfice, don généreux du destin, auquel tout homme peut participer et qui ne correspond à aucun effort, à moins que ce ne soit l’effort de respirer et de demeurer sain d’esprit. Les droits impersonnels, on les a, mais les droits personnels, il faut les soutenir. 

Auteur: Ortega y Gasset José

Info: La révolte des masses (La rebelión de las masas, 1929), trad. Louis Parrot, éditions Stock, 1937

[ effort ] [ discipline ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

finances

Dès leur naissance les grandes banques, affublées de titres nationaux, n'étaient que des associations de spéculateurs privés s'établissant à côté des gouvernements et, grâce aux privilèges qu'ils en obtenaient, à même de leur prêter l'argent du public. Aussi l'accumulation de la dette publique n'a-t-elle pas de gradimètre plus infaillible que la hausse successive des actions de ces banques, dont le développement intégral date de la fondation de la Banque d'Angleterre, en 1694. Celle-ci commença par prêter tout son capital argent au gouvernement à un intérêt de 8 %%, en même temps elle était autorisée par le Parlement à battre monnaie du même capital en le prêtant de nouveau au public sous forme de billets qu'on lui permit de jeter en circulation, en escomptant avec eux des billets d'échange, en les avançant sur des marchandises et en les employant à l'achat de métaux précieux. Bientôt après, cette monnaie de crédit de sa propre fabrique devint l'argent avec lequel la Banque d'Angleterre effectua ses prêts à l'État et paya pour lui les intérêts de la dette publique. Elle donnait d'une main, non seulement pour recevoir davantage, mais, tout en recevant, elle restait créancière de la nation à perpétuité, jusqu'à concurrence du dernier liard donné. Peu à peu elle devint nécessairement le réceptacle des trésors métalliques du pays et le grand centre autour duquel gravita dès lors le crédit commercial. Dans le même temps qu'on cessait en Angleterre de brûler les sorcières, on commença à y pendre les falsificateurs de billets de banque.

Auteur: Marx Karl

Info: Le Capital, Livre 1, Le développement de la production capitaliste, VIII° section : L'accumulation primitive, Chapitre XXXI : Genèse du capitaliste industriel

[ pouvoir ] [ historique ]

 

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dialogue

C'était dans le haut du village, d'où l'on aperçoit la mer à travers les ormeaux et les pommiers. Au vieux marin que je rencontrai, je fis la politesse de dire que je me sentais bien dans cet air-là, et c'était vrai. Mais lui reprit cette idée comme un homme qui cause, et qui laisse là le reste. Sa manière était de me quitter en tournant la tête vers moi, et puis de revenir, comme ayant encore une dernière chose à dire. 'Vous êtes donc, me dit-il, comme ce sacristain de Paris, si fâché de s'en retourner, et qui disait qu'avec cet iode dans les poumons, cet iode de la mer, on se sent rajeuni.' Ici quelque remous écarta l'homme ; puis il revint, tout confident : 'Il me disait qu'on ne peut mourir ici ; je lui répondis qu'on meurt partout.' Nouvelle feinte de départ, mais le conteur regardait ici et là, comme pour chercher des témoins. Toute la scène allait jouer sur ce mouvement de partir et de revenir. Ce fut bref. 'Vous savez ce que disait le terrien ; il disait au marin : 'Où donc sont morts tes grands-parents et tes parents ?' - 'Ils sont morts en mer, dit le marin.' - 'Et tu oses t'embarquer ! dit le terrien.' Une fausse sortie. Là-dessus le marin hausse les épaules et va s'en aller ; mais il revient et demande : 'Et toi, terrien, où sont donc morts tes grands-parents et tes parents ?' Le terrien répond qu'ils sont morts dans leur lit 'Et, dit le marin, tu oses te coucher !' II s'en alla, cette fois, sans autre commentaire.

Auteur: Alain

Info: Propos I

[ exemple ]

 

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bourse

Le spectre d'un krach
Avant l'ouverture du marché, les indications sur les plateformes alternatives sont les plus sombres. Entraîné la chute de Wall Street puis des marchés asiatiques, l'indice est autour de 3.216 points, soit une chute de plus de 3% par rapport à la clôture de la veille.
Quelques minutes avant l'ouverture officielle du marché, les banques entrent en action. Elles achètent massivement leurs titres d'abord, qui forment l'armature de l'indice, puis les actions qui pèsent lourds dans l'indice comme Total, Edf, ou FranceTelecom. Tous les "fondamentaux", les algorithmes boursiers sont jetés au panier. Il faut à tout prix faire monter le Cac, pour éviter la descente aux enfers.
Les banques connaissent par coeur le système. Elles savent à quelques points près où sont les niveaux des autres ordinateurs qui déclenchent les ordres automatiques d'achat. Des millions sont jetés en quelques minutes sur le marché pour forcer l'indice à monter et trouver ses fameux points des ordres automatiques et enclencher le "cercle vertueux" comme diraient les banquiers.
A l'ouverture officielle, le Cac 40 ouvre à 3220, 30 points, en baisse de 3,07%. Et la hausse s'enclenche. A 9h30, l'indice est déjà à 2.285 et ne perd que 1,5% par rapport à la veille. A 10h, il a 3.313, presque au cours de clôture de la veille (3.220 points). En une heure à peine, il s'est échangé plus d'un milliard d'euros, soit le quart des échanges d'une journée normale sur le marché parisien.
Les banques ont tenu comme en 14. En pure perte, on peut le craindre. Dès 10 heures, le marché s'est retourné. A 10 h 30, il était en baisse de 1,5%.

Auteur: Orange Martine

Info: Médiapart, 5 août 2011 à 11:52

[ magouille ]

 

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théorie économique

Dans son étude de l’économie capitaliste et des cycles qui l’animent, Kondratieff affirme que le système évolue par périodes de soixante ans. Il distingue quatre phases au sein d’un cycle complet, qui correspondent aux quatre saisons du calendrier :
-Le printemps est la période d’expansion robuste de l’économie, accompagnée d’une inflation soutenue. Plusieurs effets bénéfiques se font sentir pendant le printemps : baisse du chômage, hausse des salaires, diffusion de la prospérité, réduction de la pauvreté. Si l’on cherche à repérer cette phase au cours du cycle le plus récent, c’est la période des Trente Glorieuses, entre 1945 et 1974.
-L’été qui s’ensuit est une première période de stagnation d’une dizaine d’années, avec à la fois un chômage croissant et une inflation persistante. Dans le cycle récent, il s’agit de l’après-choc pétrolier, entre 1975 et 1984.
-L’automne, qui dure une quinzaine d’années, voit un retour de la croissance, mais accompagnée de la déflation et d’un développement de la consommation grâce à l’expansion de l’endettement. Dans notre histoire moderne, cette saison ressemble furieusement à la période 1985-2008, laquelle eut une durée de vingt-trois ans, donc sensiblement plus longue que l’automne que Kondratieff avait calculé dans sa théorie.
-Enfin, l’hiver voit l’éclatement d’une crise qui résulte de toutes les tensions accumulées dans l’économie […]. Les richesses artificielles nées de l’excès d’endettement sont détruites, la déflation et le chômage s’installent, dépression et récession règnent. Dans la théorie originale de Kondratieff, la durée de l’hiver est de cinq ans. En ce qui concerne la période actuelle, la crise a éclaté en 2008 et le monde capitaliste n’en sortira probablement pas avant quelques années encore : pour beaucoup de raisons structurelles et conjoncturelles, aucune perspective de reprise sérieuse de la croissance ne semble se dessiner avant les années 2020-2025.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie capitaliste", pages 133-134

[ exemple ] [ théorie-pratique ]

 

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