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végétal

L'âge de Pando, un peuplier faux-tremble vivant dans l'Utah aux Etats-Unis, est estimé à 80 000 ans! Qui plus est, Pando est un arbre qui forme une forêt à lui tout seul. Il a germé d'une unique graine, puis ses racines se sont développées et ont donné naissance à de nouveaux troncs pour créer une véritable colonie. Aujourd'hui, cet être gigantesque s'étend sur 43 hectares, c'est autant que le quartier de la Sorbonne à Paris!

Auteur: Socha Piotr

Info: Arbres

[ historique ] [ vivace ] [ vieux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

USA

Même dans le Montana, même avec des auteurs du Montana qui s'occupent de chasse et de pêche et de provisions de bois pour l'hiver, ils arrivent à faire des romans qu'on achète aussi bien à Paris qu'à New York. Cela, c'est une chose qui m'échappe. Nous avons des hectares de forêts et de rivières, nous avons un pays qui est deux fois le Montana en matière de pêche et de chasse et nous ne parvenons pas à écrire des romans internationaux.

Auteur: Viel Tanguy

Info: La disparition de Jim Sullivan

[ commerce ] [ business ] [ colonialisme ] [ livres ]

 

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labeur

A la maison, ses parents faisaient les choses rapidement, parce que les corvées domestiques, c'était encore des obligations qui leur rappelaient celles de leur travail: dresser la table, réchauffer la nourriture, débarasser la table, mettre le lave-vaisselle en route, faire une lessive, repasser les tee-shirts, donner un bain à Jean-Jean et enfin coucher Jean-Jean. Après ça, ils étaient libres. ils allumaient la télé, regardaient les chaînes un peu au hasard et, souvent, s'endormaient devant l'écran, tels des chevaux crevés après une journée passée à labourer des hectares de terre.

Auteur: Gunzig Thomas

Info: Manuel de survie à l'usage des incapables

[ fatigue ] [ enfants ]

 

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paysannerie

Produire toujours plus, toujours moins cher, avec toujours moins d'agriculteurs : voici désormais, au nom de la modernité, le paysan devenu un entrepreneur agricole, qui doit cultiver de plus en plus d'hectares.
A cette fin, il doit acheter des engins toujours plus gros et, pour leur faire de la place, il doit détruire les haies, fossés, chemins ou autres zones humides.
Afin d'obtenir les meilleurs rendements, il doit déverser de plus en plus d'engrais et de pesticides, irriguer davantage, stopper les rotations de cultures, développer la monoculture et sélectionner de plus en plus les espèces.

Auteur: Trouvé Aurélie

Info: Le business est dans le pré

[ efficacité ] [ capitalisme ] [ cercle vicieux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déforestation

On dépassa une percée ouverte dans la forêt par les exploitants de pâte à papier. On aurait dit une zone ravagée par la guerre. Il n'y avait plus aucun arbre sur dix ou quinze hectares (...). Poussés par la cupidité et l'envie de s'offrir une parabole TV, les bûcherons avaient métamorphosé la beauté en merde et le bois en pâte à papier qui, à son tour, servait à fabriquer les billets de banque pour payer les ouvriers qui avaient fait périr ses dieux végétaux... Il y avait une sinistre ironie dans tout ça. Quelque part. Puissent de jeunes arbres pousser sur les tombes de ces connards.

Auteur: Lansdale Joe R.

Info: Vanilla Ride, Le mambo des deux ours : Une enquête de Hap Collins et Leonard Pine

[ colère ]

 

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propagande

A l’heure où 50% de la population mondiale vit en ville, l’idéologie métropolitaine n’est plus uniquement et trivialement économique, elle nous sauve du dérèglement climatique. Au milieu des transports collectifs en "site propre" - empruntant une voie qui leur est "propre" -, des couloirs de bus, des pistes cyclables et des logements "passifs", une nature écologiquement domestiquée rend des "services gratuits" au citadin. Les hectares d’ "espaces verts" à "gestion différenciée" - anciennement parcs et jardins – garantissent une bonne "qualité de l’air" - de l’air frais, quoi. Les "trames" verts, bleues ou noires (pour les animaux nocturnes) comme les "corridors écologiques", les poétiques "coulées vertes", les "connexions biologiques» et les "ceintures vertes" assurent une grande "diversité végétale", font paraître de très beaux "potentiels de nature", comme autant de "niches de biodiversité". Tout est pensé, planifié, contrôlé jusqu’à notre "qualité de vie" et celle des "générations futures". C’est merveilleux.

Auteur: Tomjo

Info: Dans "L'enfer vert", page 36

[ artificiel ] [ manipulation du langage ] [ novlangue ] [ ironie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

gaspillage

Nous possédons, avec la volonté, une force de pétrissage, de réfection, de refonte organique dont nous ne soupçonnons pas encore l'importance. J'appelle application de la volonté non le fait de répéter : - Je veux... en serrant les dents et les poings, mais l'exercice quotidien appuyé, précis, portant au même endroit, de la faculté qui meut toute notre machine. L'assiduité et l'attention sont deux rebouteuses de premier ordre. Chacun de nous, s'il se guette avec clairvoyance et s'il a le courage de se prendre en main, a en soi le docteur idéal, le docteur passionné pour son client, le docteur toujours prêt, dont rêvent les pauvres neurasthéniques et les vieilles dames couvertes de petites lésions. L'homme ignore les trois quarts de ses ressources et il meurt sans les avoir employées, comme il meurt sans avoir joué de la centième partie des combinaisons intellectuelles que lui permettrait la souplesse infinie de son cerveau. Nous sommes comparables à des laboureurs qui vivraient sur un hectare de culture, abandonnant cinq cents hectares à la friche.

Auteur: Daudet Léon

Info: Souvenirs

[ détermination ]

 

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choisir

Donc, tu as lu dans un journal que venait de paraître "Si par une nuit d'hiver un voyageur", d'Italo Calvino, qui n'avait rien publié depuis quelques années. Tu es passé dans une librairie, et tu as acheté le volume. Tu as bien fait. Dans la vitrine de la librairie, tu as aussitôt repéré la couverture et le titre que tu cherchais. Sur la trace de ce repère visuel, tu t'es aussitôt frayé chemin dans la boutique, sous le tir de barrage nourri des livres-que-tu-n'as-pas-lu, qui, sur les tables et les rayons, te jetaient des regards noirs pour t'intimider. Mais tu sais que tu ne dois pas te laisser impressionner. Que sur des hectares et des hectares, s'étendent les livres-que-tu-peux-te-passer-de-lire, les livres-faits-pour-d'autres-usages-que-la-lecture, les livres-qu'on-a-déjà-lus-sans-avoir-besoin-de-les-ouvrir-parce-qu'ils-appartiennent-à-la-catégorie-du-déjà-lu-avant-même-d'avoir-été-écrits. Tu franchis donc la première rangée de muraille : mais voilà que te tombe dessus l'infanterie des livres-que-tu-lirais-volontiers-si-tu-avais-plusieurs-vies-à-vivre-malheureusement-les-jours-qui-te-restent-à-vivre-sont-ce-qu'ils-sont. Tu les escalades rapidement, et tu fends la phalange des livres-que-tu-as-l'intention-de-lire-mais-il-faudrait-d'abord-en-lire-d'autres, des livres-trop-chers-que-tu-achèteras-quand-ils-seront-revendus-à-moitié-prix, des livres-idem-voir-ci-dessus-quand-ils-seront-repris-en-poche, des livres-que-tu-pourrais-demander-à-quelqu'un-de-te-prêter, des livres-que-tout-le-monde-a-lus-et-c'est-donc-comme-si-tu-les-avais-lus-toi-même. Esquivant leurs assauts, tu te retrouves sous les tours du fortin, face aux efforts d'interception des livres-que-depuis-longtemps-tu-as-l'intention-de-lire, des livres-que-tu-as-cherché-des-années-sans-les-trouver, des livres-qui-concernent-justement-un-sujet-qui-t'intéresse-en-ce-moment, des livres-que-tu-veux-avoir-à-ta-portée-en-toute-circonstance, des livres-que-tu-pourrais-mettre-de-côté-pour-les-lire-peut-être-cet-été, des livres-dont-tu-as-besoin-pour-les-aligner-avec-d'autres-sur-un-rayonnage, des livres-qui-t'inspirent-une-curiosité-soudaine-frénétique-et-peu-justifiable.

Auteur: Calvino Italo

Info: Si par une nuit d'hiver un voyageur, p.392 Relevé par Umberto Ecco dans Vertige de la liste

[ bouquins ] [ littérature ] [ choix ]

 

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recyclage

Nous nous sommes rendus dans la zone. Les statistiques sont bien connues : il y a huit cents "sépulcres" autour de Tchernobyl. Il s'attendait à des fortifications d'une complexité inouïe alors que ce ne sont que de simples fosses. C'est là que l'on a enterré la "forêt rousse" abattue sur cent cinquante hectares autour du réacteur (dans les deux jours qui ont suivi la catastrophe, les sapins et les pins sont devenu rouges, puis roux). Là gisent des milliers de tonnes de métal et d'acier, des tuyaux, des vêtements de travail, des constructions en béton. Il m'a montré une vue aérienne publiée par un magazine anglais... Des milliers de voitures, de tracteurs, d'hélicoptères... Des véhicules de pompiers, des ambulances... C'était le plus important sépulcre, près du réacteur. Il voulait le photographier dix ans après la catastrophe. On lui avait promis une bonne rémunération pour cette photo. Mais nous avons tourné en rond, d'un responsable à l'autre, et tous refusaient de nous aider : tantôt il n'y avait pas de carte, tantôt il manquait une autorisation. Et puis, j'ai fini par comprendre que le sépulcre n'existait plus que dans les rapports. En réalité, tout a été pillé, vendu dans les marchés, utilisé comme pièces détachées par des kolkhozes et des particuliers.

Auteur: Alexievitch Svetlana

Info: La Supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse

[ rien ne se perd ] [ récupération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

oppression

Entre colonisateur et colonisé, il n'y a de place que pour la corvée, l'intimidation, la pression, la police, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mépris, la méfiance, la morgue, la suffisance, la muflerie, des élites décérébrées, des masses avilies. [...] J'entends la tempête. On me parle de progrès, de "réalisations", de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d'eux-mêmes. Moi, je parle de sociétés vidées d'elles-mêmes, des cultures piétinées, d'institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d'extraordinaires possibilités supprimées. On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemin de fer. Moi, je parle de milliers d'hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui, à l'heure où j'écris, sont en train de creuser à la main le port d'Abidjan. Je parle de millions d'hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la danse, à la sagesse. Je parle de millions d'hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d'infériorité, le tremblement, l'agenouillement, le désespoir, le larbinisme. On m'en donne plein la vue de tonnage de coton ou de cacao exporté, d'hectares d'oliviers ou de vignes plantés. Moi, je parle d'économies naturelles, d'économies harmonieuses et viables, d'économies à la mesure de l'homme indigène désorganisées, de cultures vivrières détruites, de sous-alimentation installée, de développement agricole orienté selon le seul bénéfice des métropoles, de rafles de produits, de rafles de matières premières.

Auteur: Césaire Aimé

Info: Discours sur le colonialisme

[ colonialisme ]

 

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