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pouvoir sémantique

C'est ainsi que les bibliothèques royales naquirent dans toutes les capitales hellénistiques : non seulement comme facteur de prestige, mais aussi comme instrument de domination.

Auteur: Canfora Luciano

Info: La Véritable Histoire de la Bibliothèque d'Alexandrie

[ centralisé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonisation

Reconnaissons ici une des lois les plus constantes de l'histoire. Aucune conquête de quelque durée et de quelque ampleur ne saurait rester impunie. Ce n'est pas impunément, en effet, qu'entre peuples restés jusque-là à des étages de civilisations différentes, le conquérant provoque cette brusque réduction à un niveau commun qu'entraîne la conquête. Si le peuple vaincu est profondément perturbé dans son organisation politique, dans ses coutumes les plus chères, le vainqueur ne l'est pas moins dans sa sécurité mentale. C'est la contre-invasion des idées, des moeurs, des tendances du vaincu chez le vainqueur, contre laquelle celui-ci, à moins d'un rideau de fer impitoyablement baissé, ne peut à peu près rien. Nous avons vu le cas dans la société romaine qui, pour avoir absorbé l'Orient hellénistique, s'était finalement hellénisée jusqu'à la dé-romanisation.

Auteur: Grousset René

Info: Figures de proue

[ inversion ] [ influence ] [ culture ] [ soft power ]

 

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mythologie

[…] Manu signifie homme et correspond à bien des égards à l’Anthropos hellénistique. Il est le père de l’humanité. Il descend directement de la divinité (de Svavambhu, l’Etant-soi, c’est-à-dire Brahma). Il est un homme-dieu, assimilé à Prajapati, le seigneur de toute la création, et également à Brahma, l’âme la plus élevée. Dans le Rig-Veda, il est nommé "Père Manu" et on dit qu’avec sa fille il a engendré l’humanité. Il est le fondateur de l’ordre social et moral, le premier sacrificateur et le premier prêtre. Il transmit la doctrine des Upanishad aux hommes. Fait particulièrement intéressant, il descend aussi de l’androgyne Viraj. Le Shatapatha-Brahmana l’associe à un taureau auquel incombait la tâche d’anéantir les Asuras et les Rakshas (démons hostiles aux dieux). Enfin, Manou est aussi un père de la médecine. Selon la tradition bouddhiste, Manu est le Seigneur de l’âge d’or.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie et alchimie", éd. Buchet-Chastel, 2014, trad. par Henry Pernet et Roland Cahen, pages 611-612

[ védisme ] [ éléments biographiques ] [ symbolisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

symbolisme

Comme nous l’avons déjà vu, selon la conception ancienne, la nature spirituelle de "l’eau" provient de l’incubation du chaos (Gen., I, 3). Une vue très semblable se trouve dans le Corpus Hermeticum (Livre III, I, b) : "Il y avait une obscurité sans limites dans l’abîme, et de l’eau sans forme, et un souffle subtil, intelligent (mouvait ? pénétrait ?) les choses dans le chaos." C’est avant tout à cette conception que correspondait le thème, présenté par le Nouveau Testament, du baptême par "l’esprit et l’eau", comme aussi le rite de la Benedictio Fontis célébré le Samedi saint. Mais l’idée de "l’eau" merveilleuse tire son origine première de la philosophie naturelle hellénistique influencée vraisemblablement par l’Egypte, et nullement de sources chrétiennes ou bibliques. Grâce à cette vertu mystique, elle vivifie et féconde, mais elle tue aussi. Et, en fait, elle se féconde et se tue elle-même. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Les racines de la conscience", trad. Yves Le Lay, éd. Buchet-Chastel, Paris, 1971, pages 162-163

[ aqua simplex ] [ alchimie ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

explication

On pourrait croire que le mot "Dieu est mort" énonce une opinion de l’athée Nietzsche, qu’il ne s’agit par conséquent que d’une prise de position personnelle, donc partiale et aisément réfutable par le renvoi à l’exemple de nombre de personnes qui, un peu partout, vont toujours à l’église et subissent leurs diverses épreuves avec une confiance chrétienne en Dieu. Il faut bien pourtant se demander si ce mot n’est qu’une idée d’illuminé, d’un penseur on sait fort exactement qu’il a fini par devenir fou, ou bien si Nietzsche ne prononce pas plutôt la parole qui, tacitement, est dite depuis toujours dans l’histoire de l’Occident déterminée par la métaphysique.
(…)
De cette phrase, il ressort que le mot de Nietzsche sur la mort de Dieu concerne bien le Dieu chrétien. Mais il n’est pas moins certain, d’autre part, et il faut bien s’en rendre compte d’avance, que les noms de "Dieu" et de "Dieu chrétien" sont utilisés, dans la pensée nietzschéenne, pour désigner le monde suprasensible en général. "Dieu" est le nom pour le domaine des Idées et des Idéaux. Depuis Platon, et plus exactement depuis l’interprétation hellénistique et chrétienne de la philosophie platonicienne, ce monde suprasensible est considéré comme le vrai monde, le monde proprement réel. Le monde sensible, au contraire, n’est qu’un ici-bas, un monde changeant, donc purement apparent et irréel. L’ici-bas est la vallée des larmes, par opposition au mont de la félicité éternelle dans l’au-delà. Si nous appelons, comme le fait encore Kant, le monde sensible "monde physique", au sens large du mot, alors le monde suprasensible est le monde métaphysique.

Ainsi le mot "Dieu est mort" signifie : le monde suprasensible est sans pouvoir efficient. Il ne prodigue aucune vie. La métaphysique, c’est-à-dire pour Nietzsche la philosophie occidentale comprise comme platonisme, est à son terme. Quant à Nietzsche, il conçoit lui-même sa philosophie comme un mouvement anti-métaphysique, c’est-à-dire pour lui, anti-platonicien.
(…)
Si Dieu, comme Cause suprasensible et comme Fin de toute réalité, est mort, si le monde suprasensible des Idées a perdu toute force d’obligation et surtout d’éveil et d’élévation, l’homme ne sait plus à quoi s’en tenir, et il ne reste plus rien qui puisse l’orienter.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Le mot de Nietzsche "Dieu est mort"" in Chemins qui ne mènent nulle part, pp. 257-258 & 261-262

[ nihilisme ] [ perdu ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

Les trois principes de la logique aristotélicienne, qui fondent l'édifice de la raison, sont l'expression formalisée de cette récusation de toute confusion incestuelle qui a formé une part fondamentale du propos central de la civilisation hellénistique: le premier d'entre eux, le principe d'identité, vise à établir ce que j'appelle le "corsetage distinctif des étants", à partir de ce saut majeur vers l'humanisation que constitue le stade du sein, cette véritable dé-fusion qui cristallise la naissance d'un sujet distinctif ne se confondant désormais plus avec les bras qui le portent ou le sein qui le nourrit, reconnus comme attestation d'une altérité dorénavant irréductible. De proche en proche, par le jeu des inférences et des extrapolations, cette faculté acquise d'appréhension distinctive du monde s'étendra à tous les étants qui le peuplent. Le principe de non-contradiction, qui forme le deuxième des trois grands principes de la logique aristotélicienne, a pour objet de garantir la cohérence des propriétés intrinsèques et relationnelles propres d'un objet quel qu'il soit. Sa matrice initiale en est également la récusation de la confusion incestuelle: les conflits logiques inter et intra générationnels qui résulteraient du franchissement d'un tel interdit sont insolubles pour la raison et ouvrent une béance vers les gouffres de la psychose. Le mythe d'Œdipe notamment l'atteste de manière indubitable: sous peine d'être aveuglé, supplice qu'Œdipe s'inflige au terme de ses transgressions, c'est-à-dire d'être privé de lumière au sens littéral autant que métaphorique dans l'ordre de la raison, un fils ne peut épouser sa mère, qui sinon deviendrait à la fois la mère de ses enfants, mais en serait également la grand-mère, lui-même devenant leur père mais également leur frère et leur grand-père, en sa qualité de conjoint de celle qui, sous un certain angle, est leur grand-mère. On le voit, la folie n'est pas loin, sœur d'une telle confusion. Le troisième pilier de la logique classique, le principe du tiers exclu, forme le gardien de cette porte ouvrant sur la folie, interdisant la tentation de l'édification d'univers alternatifs où, entre l'existence et l'inexistence d'un étant, pourrait se trouver un état intermédiaire permettant illusoirement de laisser une place à l'impensable - il convient cela dit de préciser incidemment que l'application au domaine de l'être de ce principe du tiers exclu, selon laquelle il n'y aurait pas de gradations dans l'être semble n'être pas soutenable dès lors qu'elle est appliquée au domaine du vivant, tant il y a bien dans l'ordre de l'inscription des êtres vivants au sein du monde différentes gradations d'être, depuis l'organisme mono cellulaire jusqu'à l'être humain en passant par les multiples modalités plus ou moins évoluées de présence au monde que l'on trouve dans le règne animal.

Auteur: Farago Pierre

Info: Au sujet du diable

[ inceste ] [ traduction psychanalytique ] [ castration ]

 
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