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nature

Aujourd'hui, la matinée est venteuse et chaude, les herbes sont presque couchées à plat. Il n'y a rien de plus excitant que le vent. Si, un nouvel amour - et puis le vent. Mais le vent a toujours été là. Avant même de connaître l'amour, vous connaissiez le vent. Le vent était capable de vous griser quand vous étiez petit, et il le peut encore, et ne s'en privera pas.

Auteur: Bass Rick

Info: Winter

[ air ]

 

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couchant

Les collines, croisant leurs mains sur leurs poitrines,
Se sont retirées.
Le soleil couchant, couleur de la tendresse,
Est tout doré.

À travers la plaine les herbes,
Chantent leur chanson rustique
Et dans la montagne les arbres,
Vieillissent avec sobriété.

En cet instant aussi j'étais là
Telle écrasée par de petits enfants
La chair d'un coquillage.

En cet instant aussi l'intégrité,
Réunie à la grâce des renoncements !
Bras croisés je m'en allais à pied.

Auteur: Chuya Nakahara

Info: Poèmes. Embrasement vespéral

[ contemplation ] [ poème ]

 

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beaux-arts

Ainsi, puisque le monde dans lequel nous vivons est difficile à vivre et que nous ne pouvons pas pour autant le quitter, la question est de savoir dans quelle mesure nous pouvons le rendre habitable, ne fût-ce que la brève durée de notre vie éphémère. C'est alors que naît la vocation du poète, la mission du peintre. Quel que soit son art, l'artiste apaise le monde, il est précieux en ce qu'il enrichit le cœur de l'homme.

Auteur: Natsume Soseki

Info: Oreiller d'herbes, Chapitre 1

[ idéalisme ]

 

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aurore

C'est le premier jour du pont, le premier matin. L'aube polaroïd. Les noirs qui éclairent et les blancs qui foncent, la pigmentation progressive de tous les verts - fluo, émeraude, pistache, vérinèse, amande, anis, absinthe, turquoise, hollywood chewing-gum, épinard et malachite, anglais, céladon -, bientôt fixé sur la rétine, et le fleuve est là, souple, les plis calmes, de longues herbes fluorescentes s'y étalent en surface, des taillis dérivent, des bidons, des bouteilles : l'eau est laiteuse et sale.

Auteur: Kerangal Maylis de

Info: Naissance d'un pont

[ couleurs ]

 

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délabrement

Après la mort de papa, c’est un sentiment d’abandon qui domine. Le cours des choses épousait sa pente paresseuse avec un sans-gêne barbare : jardin envahi par les herbes, allée bordée de mousses vertes, le buis qui n'est plus taillé, les dalles de la cour qui ne sont plus remplacées et où l'eau croupit, le mur de briques percé de trous, les objets en attente d’un rangement, les rafistolages dans un éternel provisoire. Plus rien ne s’opposait au lent dépérissement.

Auteur: Rouaud Jean

Info: Les champs d'honneur, Page 85

[ deuil ] [ absence ]

 

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psy traumatisme

C’est à peine s’il savait où il allait. L’orgueil, l’espoir, le désir, comme des herbes foulées au fond de son cœur, laissaient monter des vapeurs d’un encens affolant devant son regard intérieur. Il descendit la pente à grandes enjambées parmi l’émanation soudaine et chaotique de ces vapeurs d’orgueil blessé, d’espoir déchu, de désir en déroute. Elles s’écoulaient en montant devant ses yeux angoissés, en fumées denses et affolantes et disparaissaient au-dessus de lui jusqu'à ce qu'en fin l'atmosphère redevînt limpide et froide.

Auteur: Joyce James

Info: Portrait de l'artiste en jeune homme

[ bouleversement intérieur ] [ ego blessé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

far-west

Dehors, la nuit était fiévreuse

avec des éclairs silencieux et un vent chaud,

Des mauvaises herbes sèches et des vieux papiers détalaient depuis

le sud comme des lapins à travers le cap enténébré, et une bande de chevaux

Allait et venait sans but, tapant du sabot et poussant des cris perçants.

Le ciel était noir, et l’océan, mais son écume brillait

Phosphorescente entre les éclairs ; et quelques gouttes

De pluie tombèrent soudainement.

Auteur: Jeffers Robinson

Info: Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022, page 29

[ ambiance ] [ électricité dans l'air ] [ nocturne estival ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

amour

- Sire, j'aime Yseut éperdument, au point d'en perdre le sommeil. Ma décision est irrévocable: j'aime mieux vivre comme un mendiant avec elle, me nourrir d'herbes et de glands, plutôt que de posséder le royaume d'Otran. Ne me demandez pas de la quitter car, vraiment, c'est impossible.

Au pied de l'ermite, Yseut éclate en sanglots. Son visage change de couleur.

- Sire, il ne m'aime et je ne l'aime que à cause d'un breuvage que j'ai bu et qu'il a bu.

Auteur: Beroul

Info: Tristan et Iseult

[ malédiction ] [ envoûtement ] [ sorcellerie ]

 

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hypersensibilité

À côté d’ici, presque sous mes fenêtres, on brûle des herbes, des feuilles, déjà. Je fais un détour, quand je sors, pour ne pas croiser ces fumées trop douces à mon coeur, où je perds pied : se superposent, dans l’odeur de cette fumée, des couches de passé, des souvenirs, des sentiments, émotions, des souvenirs d’émotions, tout un train chargé d’enfance et d’adolescence, de scolarité détestée et de septembres déchirants ; et tout cela en une grande cargaison de foin humide, de regain languide et triste.

Auteur: La Soudière Vincent

Info: Lettre 317, 11 septembre 1974. Lettres à Didier I, p. 648

[ mémoire ] [ nostalgie ]

 

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accoutumance

J’avais travaillé ma mémoire au corps pour parvenir tous les jours à tout oublier. L’habitude m’avait aidé à anesthésier toutes les images de la démence et de la déchéance. L’habitude et le quotidien m’avaient aidé à ne plus y prêter attention. Parce qu’on s’habitue à tout. Je m’étais habitué à ce paysage. Onze ans après la guerre civile. Onze ans, c’est long. On s’adapte. La rétine et le cerveau classent les images dans la case de ce qui est connu. Et ce qui est connu devient banal.

Auteur: Abdallah Dima

Info: Mauvaises herbes, p 81

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste