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instable

Hermine était semblable à la vie elle-même : elle n'était qu'instants, ne se montrait jamais prévisible.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Le loup des steppes

[ capricieuse ] [ indépendante ] [ femmes-par-hommes ]

 

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songe

Rêve : Adèle me revint trois fois, en robe noire, hermine, pendant le passage brillant des troupes qui allaient en Italie. Elle ouvrait la porte, venait à moi, non défigurée. Je lui baisais les mains avec bien des larmes, n'osant baiser son visage, qui m'imposait.

Auteur: Michelet Jules

Info: Journal 16 mars 1859, sa fille Adèle, morte en juillet 1855

[ deuil ]

 

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traces hiémales

De frêles empreintes d'hermine

dessinent de légers huit

sur la neige de l'hiver

vers un ruisseau qui serpente

sous un dôme de fourrure blanche.

La loutre vient boire dans l'oeil de la glace

là où le tourbillon a creusé une coupe au doux ramage:

Les enfants accourent avec leurs bonnets rouges

pour écouter chanter ce dôme polaire.

La loutre s'enfonce alors dans la grotte

et voit leurs yeux par la fente. 

Auteur: Martinson Harry

Info: Le Livre des cent poèmes, Nature 1934. Instantané hivernal

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

interrogatoire psychologique

HERMINE : Quel est votre type de femme ?
LE JEUNE HOMME : Mon type de femme ?
HERMINE : Une actrice, par exemple.
LE JEUNE HOMME : Ah ! Une actrice… Zizi Miro.
HERMINE : Elle n’est pas connue.
LE JEUNE HOMME : Je la connais. Elle habite le même palier que moi.
HERMINE : Une actrice célèbre…
LE JEUNE HOMME : Tonia Nova.
HERMINE : Que cherchez-vous, dans le mariage ?
LE JEUNE HOMME (il rit, gêné)
HERMINE (elle note) : Bien… Répondez sans réfléchir : préférez-vous votre père ou votre mère ?
LE JEUNE HOMME : Ma sœur.

Auteur: Frédérique André

Info: Dans "Sketches inédits", pages 86-87

[ absurde ] [ dialogue ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

Dire ou écrire quelque chose n'a pas le moindre sens. Agir, oui, a un sens. Le plus trivial claquement des lèvres du dernier des mûlatres qui travaillent dans les chantiers navals, dans les carrières de granit, dans les mines de chaux, dans les fabriques de poudre a plus de sens que le langage scriptural et littéraire. [...] Un geste, le mouvement d'un oeil, un crachat dans la main avant d'empoigner à nouveau l'herminette, voilà qui signifie quelque chose de très concret, de très réel! Quelle signification peut en revanche avoir l'écriture quand par définition elle ne possède pas le même sens que le parler quotidiens des gens ordinaires.

Auteur: Roa Bastos Augusto

Info: Moi, le suprême

[ inutile ] [ chair-esprit ]

 

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deuil amoureux

Petite Ragna n’était pas la même que Lovise Magrete. Non, il n’y en avait pas comme Lovise Magrete, qu’il n’oublierait jamais ! Seulement Ragna était à portée de la main et elle avait une si jolie bouche quand elle riait ! … Edevart était désemparé. Ragna n’était pas indispensable à son bonheur, mais il ne la laissait pas en paix. Lovise Magrete n’avait peut-être pas été un seul jour loin de sa pensée ; mais naturellement il avait renoncé à elle. Pouvait-il faire autrement ? Non, pas plus qu’il ne pouvait s’empêcher de penser à elle ! Elle n’avait marqué d’une empreinte profonde et durable. Des années avaient passé, et il était aussi faible et brisé que la nuit où elle l’avait quitté, après leur dernière entrevue sur le cotre Hermine. Il ne connaissait plus la gaieté ni le plaisir, il ne savait plus rire, il n’était plus qu’une âme ruinée dans un corps vigoureux et bien nourri.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 1086-1087. La femme fardée

[ comparaison ] [ souvenirs ] [ souffrance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

Pendant le blanc et nocturne novembre
Alors que les arbres déchiquetés par l'artillerie
Vieillissaient encore sous la neige
Et semblaient à peine des chevaux de frise
Entourés de vagues de fils de fer
Mon coeur renaissait comme un arbre au printemps
Un arbre fruitier sur lequel s'épanouissent
Les fleurs de l'amour
Pendant le blanc et nocturne novembre
Tandis que chantaient épouvantablement les obus
Et que les fleurs mortes de la terre exhalaient
Leurs mortelles odeurs
Moi je décrivais tous les jours mon amour à Madeleine
La neige met de pâles fleurs sur les arbres
Et toisonne d'hermine les chevaux de frise
Que l'on voit partout
Abandonnés et sinistres
Chevaux muets
Non chevaux barbes mais barbelés
Et je les anime tout soudain
En troupeau de jolis chevaux pies
Qui vont vers toi comme de blanches vagues
Sur la Méditerranée
Et t'apportent mon amour
Roselys ô panthère ô colombes étoile bleue
Ô Madeleine
Je t'aime avec délices
Si je songe à tes yeux je songe aux sources fraîches
Si je pense à ta bouche les roses m'apparaissent
Si je songe à tes seins le Paraclet descend
Ô double colombe de ta poitrine
Et vient délier ma langue de poète
Pour te redire
Je t'aime
Ton visage est un bouquet de fleurs
Aujourd'hui je te vois non Panthère
Mais Toutefleur
Et je te respire ô ma Toutefleur
Tous les lys montent en toi comme des cantiques d'amour et d'allégresse
Et ces chants qui s'envolent vers toi
M'emportent à ton côté
Dans ton bel Orient où les lys
Se changent en palmiers qui de leurs belles mains
Me font signe de venir
La fusée s'épanouit fleur nocturne
Quand il fait noir
Et elle retombe comme une pluie de larmes amoureuses
De larmes heureuses que la joie fait couler
Et je t'aime comme tu m'aimes
Madeleine.

Auteur: Apollinaire Guillaume

Info: Chevaux de frise

[ poème ]

 

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