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philosophie

L'histoire de la vie d'Emmanuel Kant est difficile à écrire, car il n'eut ni vie ni histoire. Il vécut d'une vie de célibataire, vie mécaniquement réglée et presque abstraite, dans une petite rue écartée de Koenigsberg, vieille ville des frontières nord-est de l'Allemagne. Je ne crois pas que la grande horloge de, la cathédrale ait accompli sa tâche visible avec moins de passion et plus de régularité que son compatriote Emmanuel Kant. Se lever, boire le café, écrire, faire son cours, dîner, aller à la promenade, tout avait son heure fixe, et les voisins savaient exactement qu'il était deux heures et demie quand Emmanuel Kant, vêtu de son habit gris, son jonc d'Espagne à la main, sortait de chez lui et se dirigeait vers la petite allée de tilleuls qu'on nomme encore à présent, en souvenir de lui, l'allée du philosophe. Il la montait et la descendait huit fois le jour, en quelque saison que ce fût, et quand le temps était couvert ou que les nuages noirs annonçaient la pluie, on voyait son domestique, le vieux Lampe, qui le suivait d'un air vigilant et inquiet, le parapluie sous le bras, véritable image de la Providence.
Quel contraste bizarre entre la vie extérieure de cet homme et sa pensée destructive! En vérité, si les bourgeois de Koenigsberg avaient pressenti toute la portée de cette pensée, ils auraient éprouvé devant cet homme un frémissement bien plus horrible qu'à la vue d'un bourreau qui ne tue que des hommes... Mais les bonnes gens ne virent jamais en lui qu'un professeur de philosophie, et quand il passait à l'heure dite, ils le saluaient amicalement et réglaient d'après lui leur montre.

Auteur: Heine Heinrich

Info: De l'Allemagne

[ routine ] [ anecdote ]

 

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crispation vitale

Le ciel est occupé par une Aurore boréale. Il ne fait pas trop froid dehors. Soleil brille plusieurs heures par jour en ce moment, bientôt elle éclipsera complètement les Aurores. Je sors marcher sur la banquise et quand la ville n'est plus qu'un tout petit globe lumineux à l'horizon, je m'étends. Terre plate et glace lisse effacent les limites du Ciel. On dit que le temps est relatif. C'est vrai. Les humains n'ont rien compris au temps. Le temps ne se hâte jamais. Le temps n'écoute pas les horloges. Le temps obéit aux lois de la physique, tout comme la matière, mais peut aussi la contrôler. Le temps est Matière. Le temps est vivant. Le temps à un poids. Le temps s'accouple avec la gravité pour nous ramener sur terre. On ne voyage pas dans le temps, c'est lui qui passe à travers nous et nous mène devant lui. Le temps nous dirige à la baguette ; il nous envoie au tombeau. Endormi près de mon corps allongé sur la surface gelée, le temps aide mon cœur à battre moins vite et ma température à baisser.

La Paix me pénètre. À l'instant où le Corps entre en dormance, l'Âme s'éveille. Le Corps est tellement brut, visqueux, mal dégrossi. L'Âme a appris à hiberner dans son cachot de morve et de tendons. Notre viande distrait l'Âme et la tient occupée. Notre électricité prend l'Âme dans ses filets, et notre chair, dans son piège. On a beau passer notre vie à tenter de contempler et de canaliser la divinité de notre Âme, on chemine à pas hésitants sans jamais se déraidir suffisamment pour la laisser la Communication s'établir.

Auteur: Tagaq Tanya

Info: Croc fendu

[ raideur ] [ fermeture ] [ chronos ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Mon petit Microbe, mon fils, Quand tu seras grand, tu liras cette lettre de ton papa. Il l'a écrite 3 heures avant de tomber sous les balles du peloton d'exécution.
Je t'aime tellement, mon petit garçon, tellement, tellement.
Je te laisse seul avec ta petite maman chérie. Aime-la par-dessus tout. Rends-la heureuse, si heureuse. Remplace ton "papa-car" auprès d'elle. Elle est si bonne ta maman, et ton papa l'aime tellement. Console-la, mon petit garçon chéri, soutiens-la. Tu es tout maintenant pour elle. Donne-lui toute la joie. Sois hon et courageux.
Je tomberai courageusement, mon petit Microbe chéri, pour ton bonheur [et celui] de tous les enfants et de toutes les mamans.
Garde-moi un tout petit coin dans ton coeur. Un tout petit coin, mais rien qu'à moi. N'oublie pas ton "papa-car".
Mon petit fils chéri, je revois ta petite figure souriante, j'entends ta voix si gaie. Je te vois de tous mes yeux. Tu es tout notre bonheur, le mien et celui de ta maman chérie.
Obéis à ta maman, aime-la par-dessus tout, ne lui cause jamais de chagrin. Elle a déjà tellement souffert. Donne-lui tellement de bonheur et de joie.
Mes derniers instants, je ne pense qu'à toi, mon petit garçon chéri et à ta maman bien-aimée.
Soyez heureux, soyez heureux dans un monde meilleur, plus humain.
Vous dis encore une fois tout mon amour.
Sois courageuse, ma petite Paula chérie.
Aime ta maman par-dessus tout, mon petit garçon chéri, mon petit Microbe chéri.
Sois bon et courageux, n'oubliez pas votre "papa-car".
Vous serre tous les deux dans mes bras.
Vous embrasse de toutes mes forces, de tout mon coeur.
Votre "papa-car".
Mes amitiés à tous nos amis.

Auteur: Epstein Joseph

Info: 11 avril, à son fils

[ exécution ]

 

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bourse

Le spectre d'un krach
Avant l'ouverture du marché, les indications sur les plateformes alternatives sont les plus sombres. Entraîné la chute de Wall Street puis des marchés asiatiques, l'indice est autour de 3.216 points, soit une chute de plus de 3% par rapport à la clôture de la veille.
Quelques minutes avant l'ouverture officielle du marché, les banques entrent en action. Elles achètent massivement leurs titres d'abord, qui forment l'armature de l'indice, puis les actions qui pèsent lourds dans l'indice comme Total, Edf, ou FranceTelecom. Tous les "fondamentaux", les algorithmes boursiers sont jetés au panier. Il faut à tout prix faire monter le Cac, pour éviter la descente aux enfers.
Les banques connaissent par coeur le système. Elles savent à quelques points près où sont les niveaux des autres ordinateurs qui déclenchent les ordres automatiques d'achat. Des millions sont jetés en quelques minutes sur le marché pour forcer l'indice à monter et trouver ses fameux points des ordres automatiques et enclencher le "cercle vertueux" comme diraient les banquiers.
A l'ouverture officielle, le Cac 40 ouvre à 3220, 30 points, en baisse de 3,07%. Et la hausse s'enclenche. A 9h30, l'indice est déjà à 2.285 et ne perd que 1,5% par rapport à la veille. A 10h, il a 3.313, presque au cours de clôture de la veille (3.220 points). En une heure à peine, il s'est échangé plus d'un milliard d'euros, soit le quart des échanges d'une journée normale sur le marché parisien.
Les banques ont tenu comme en 14. En pure perte, on peut le craindre. Dès 10 heures, le marché s'est retourné. A 10 h 30, il était en baisse de 1,5%.

Auteur: Orange Martine

Info: Médiapart, 5 août 2011 à 11:52

[ magouille ]

 

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double

Une fois par an, au printemps, le capitaine Luiso Ferrauto change de peau ; il émerge de sa vieille peau tout brillant et rose comme un nouveau-né, mais quelques heures plus tard la nouvelle peau reprend son teint habituel, qui est mat, tandis que les cheveux, disparus avec le scalp du crâne, repoussent eux aussi rapidement, comme il convient à un officier de la Sécurité Publique. Sa femme, qui est attachée à lui d'un amour inaccoutumé par les temps qui courent, a l'habitude de conserver ces peaux usées de son mari et de les remplir de mousse synthétique de couleur chair, de façon à en faire une sorte de mannequin assez présentable, bien cousu et rembourré, vêtu de l'uniforme. Dans le garage, elle en a désormais rassemblé une quinzaine : autant d'officiers de police, si semblables à son mari qu'il est réjouissant de les voir tous ensemble, si dignes, si droits, si imperméables à la corruption. Madame a fait installer un appareil stéréo dans le garage et lorsque le capitaine est hors de la maison pour raison de service, elle descend faire écouter à ses ex-maris les meilleures pages de la lyrique mondiale. Ravis, extatiques, les quinze policiers écoutent, immobiles, la mort de Desdémone, le meurtre mérité de Scarpia, la dispute finale entre Carmen et Don José, autant de délits qui exigent l'arrestation immédiate du coupable, autant de faits de sang et de violence tels qu'ils en ont vu maintes fois dans leur carrière. Comme ces grands poupons faits de peau policière sont produits une fois par an et chacun à un âge plus avancé que le précédent, ils présentent une caractéristique insolite : des quinze, le plus jeune est aussi le plus vieux.

Auteur: Wilcock Juan Rodolfo

Info: In "Le livre des monstres", éd. Arbre Vengeur, p. 33-34 - il obtint la nationalité italienne à la fin de sa vie, mais naquit argentin

[ temps ] [ vestiges ] [ un-multiple ] [ opéra ] [ mue ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

gafam

Facebook emploie plus de 30.000 personnes pour veiller à la sécurité en ligne, dont la moitié font partie des équipes de modération. Celles-ci sont présentes dans plus de vingt sites à travers le monde, parlent plus de cinquante langues et contribuent à avoir un réseau de modération actif vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

La plupart est engagée par des sous-traitants, un moyen de réduire drastiquement la masse salariale. Le salaire médian à Facebook est de 240.000 dollars par an (environ 210.000 euros), alors qu'un modérateur engagé par un prestataire gagne 28.800 dollars annuellement (environ 25.000 euros). C'est ce qu'a constaté The Verge en visitant les locaux de Cognizant, un sous-traitant à Phoenix, en Arizona.

Chloe, une jeune novice suit l'entraînement des recrues. Dans un exercice, elle doit modérer une vidéo postée sur Facebook d'un homme se faisant poignarder et assassiner. Après avoir réussi, elle quitte la salle en pleurs. [...]

La vue répétée de ce genre d'images a des conséquences importantes sur la santé. Certaines personnes présentent des symptômes de stress post-traumatique. Un ancien employé raconte être traumatisé par les vidéos violentes. Il est devenu adepte des vidéos conspirationnistes et ne se déplace jamais sans son pistolet. «Je ne pense pas que ce soit possible de faire ce boulot sans en sortir avec un trouble du stress ou un TSPT», estime-t-il.

[...] L'intensité d'une journée n'arrange rien. Seulement deux pauses de quinze minutes par jour sont autorisées, souvent passées dans la longue file d'attente aux toilettes, et une pause déjeuner de trente minutes. Une autre pause de neuf minutes est accordée pour du «temps de bien-être», comprenez quand quelqu'un doit faire une pause après une vidéo choquante de trop.

Auteur: Slate.fr

Info: https://www.slate.fr/story/173922/moderateurs-facebook-grande-souffrance-psychologique?utm_source=Ownpage&_ope=eyJndWlkIjoiZDQ1M2YyYWIyN2FhZWVjYWYzMzU1YzQzOWUyZmI5OGIifQ%3D%3D

[ conditions de travail ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prolétariat

5 février 1912 : Hier, à l'usine. Les jeunes filles dans leurs vêtements défaits et sales d'une saleté en soit insupportable, avec leurs cheveux emmêlés comme si elles venaient de se réveiller, leur expression figée sur le visage par le bruit incessant des transmissions et celui, isolé, des machines qui marchent certes automatiquement, mais s'arrêtent quand on ne le prévoit pas, ces jeunes filles ne sont pas des êtres humains ; on ne les salue pas, on ne s'excuse pas quand on les bouscule, si on leur donne un petit travail à faire, elles l'exécutent, mais se hâtent de revenir à leur machine, on leur montre d'un signe de tête l'endroit où elles doivent engrener, elles sont là, en jupon, livrées à la plus dérisoire des puissances, et n'ont même pas assez de sens rassis pour reconnaître cette puissance et se la concilier par des regards et des courbettes. Mais qu'il soit six heures, qu'elles se crient, qu'elles ôtent le mouchoir qui couvre leur cou et leur cheveux, qu'elles se débarrassent de la poussière avec une brosse qui fait le tour de la salle et est réclamée par les impatientes, qu'elles arrivent tant bien que mal à se nettoyer les mains, - et ce sont tout de même des femmes, elles peuvent rire en dépit de leur pâleur et de leurs mauvaises dents, elles secouent leur corps engourdi, on ne peut plus les bousculer, les dévisager ou ne plus les voir, on se presse contre les caisses graisseuses pour leur laisser le chemin libre, on garde le chapeau à la main quand elles vous disent bonsoir et si l'une d'elle vous aide à mettre votre pardessus, on ne sait pas comment il faut prendre son geste.

Auteur: Kafka Franz

Info: Journal, Le Livre de Poche Biblio 3001 p. 219

[ femmes-par-hommes ] [ littérature ]

 

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guerre

Dans la tranchée allemande bien creusée au fond de laquelle il y a maintenant quinze centimètres de boue, les hommes frémissent, assourdis, le visage contracté. En regardant bien on voit que la boue dans laquelle plongent leurs bottes frémit, elle aussi, remuée par les ébranlements du sol. C'est le tonnerre allemand qui est déchaîné, mais cependant ces hommes sont courbés sous l'angoisse, leur cerveau comme brûlé car nul ne saurait déchaîner impunément un tel tonnerre. Parfois ils sont jetés contre la paroi de leur tranchée par le souffle d'un obus de 420 passant au-dessus de leur tête, énorme train de ferraille roulant dans les airs, et ils sentent sous leurs pieds le roulement de mille trains souterrains.
Trois heures de l'après-midi. Bruit et souffrance, on a le cerveau brûlé et en même temps on a froid, car le temps s'est couvert et la neige commence à tomber. Ceux d'en face doivent à peine s'en apercevoir, l'ouate silencieuse qui descend du ciel se volatilise à la fureur des explosions bien avant de toucher le sol, mais ici elle arrive jusqu'aux hommes à travers le passage des obus. La neige après le froid, après la pluie. Les troupes d'assaut occupent les tranchées de première ligne depuis maintenant neuf jours. Plusieurs fois les généraux commandants de corps d'armée ont demandé s'ils pouvaient relever ces troupes mais chaque fois la réponse a été : " Non, l'attaque va être déclenchée très probablement demain matin ". D'un matin à l'autre, d'un matin à l'autre, terrible attente. A peine est-il besoin de parler de la souffrance physique: pieds dans la boue, froid, nourriture froide, beaucoup de malades du ventre. A l'assaut en caleçon brenneux, camarade, voilà un sujet de plaisanterie parmi les Stosstruppen !

Auteur: Blond Georges

Info: Verdun

[ hiver ]

 

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frangine

Ma soeur,

une nuée toujours ombrait

tes paupières.

Accoudée au balcon

- une enfant encore -

tu regardais la mer

dérouler le rêve

de la solitude sans fin.

Tu alimentais ton coeur

des feuilles de l'automne

La mère reflétait

l'énigme de son ombre

dans le fond de tes yeux.

La pâle lueur de ton visage

errait sur le plancher

de notre demeure.

Nous ne te vîmes jamais pleurer.

Là seulement sur tes tempes

les veines ténues

pareilles à des filons de lumière bleue

battaient la fièvre

de tes lèvres recluses.

(Combien de fois,

aux heures où tu dormais,

je me penchais sur elles pour y lire

ton secret.)

Remplie d'amour et de pitié

tu pansais nos blessures

et te taisais.

Ton silence avisait de tout.

Par les soirs d'hiver

tu avançais seule dans la forêt

pour soigner

les moineaux nus,

pour réchauffer

les insectes transis.

Grain à grain tu amassais en toi

les larmes des pauvres, des humbles.

Et quand s'effondra notre maison

ce fut toi encore qui resta droite

- ombre de la Sainte Vierge -

afin de me montrer les étoiles

au travers des trouées du toit.

Désormais ton silence s'est brisé

et dans le petit coquillage que tu cachais

j'ai écouté les clameurs de l'océan.

Ma soeur, il ne m'est resté

pas même une pierre où m'étendre.


Auteur: Yannis Ritsos

Info: Le chant de ma soeur : Edition bilingue français-grec.

[ eulogie ] [ poème ]

 
Ajouté à la BD par miguel

prémonition

Même phénomène dans les hallucinations télépathiques, et, par exemple, dans ce songe raconté par un ami de M. Romanes, membre de la Société royale de Londres : "J’eus, dit-il, un rêve très intense qui me fit une grande impression, si bien que j’en parlai à ma femme à mon réveil ; je craignais que nous ne reçussions de mauvaises nouvelles sous peu. Je m’imaginai que j’étais assis dans le salon, près d’une table, en train de lire, quand une vieille dame parut tout à coup, assise de l’autre côté, près de la table. Elle ne parla ni ne remua, mais me regarda fixement, et je la regardai de même pendant vingt minutes au moins. Je fus très frappé de son aspect : elle avait des cheveux blancs, des sourcils très noirs et un regard pénétrant. Je ne la reconnus pas du tout et je pensai que c’était une étrangère. Mon attention fut attirée du côté de la porte, qui s’ouvrit et ma tante entra, et, voyant cette vieille dame et moi qui nous regardions l’un l’autre, elle s’écria fort surprise, et sur un ton de reproche : - "John ! ne sais-tu donc pas qui c’est ?" - et sans me laisser le temps de répondre, me dit : - "Mais c’est ta grand’mère !" - Là-dessus, l’esprit qui était venu me visiter se leva de sa chaise et disparut. A ce moment-là, je m’éveillai. L’impression fut telle que je pris un carnet et notai ce rêve étrange, persuadé que c’était un présage de mauvaises nouvelles… Un soir, je reçus une lettre de mon père, m’annonçant la mort subite de ma grand’mère, qui a eu lieu la nuit même de mon rêve et à la même heure, dix heures et demie."

Auteur: Paulhan Frédéric

Info: Les hallucinations véridiques et la suggestion mentale, Revue des Deux Mondes tome 114, 1892, p. 93

[ songe ] [ témoignage ]

 

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