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écrire

Pareillement l'écriture oscille entre le "neutre", le soliloque, la parataxe, l'interrogation anxieuse, répétitive et heurtée, l'ascèse qu'exige la descente dans l'inframonde, et l'exclamation, l'interjection, l'oraison. Cette vision du monde est faite d'inquiétude, d'acuité réflexive, de violence intériorisée, de désagrégation du Moi, et conduit à l'expérience déstabilisante du monde et de l'autre.

Auteur: Rivas Pierre

Info: Sur Clarice Lispector

[ introspection ] [ extraversion ] [ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

La liste des auteurs ayant été à la fois romanciers et contributeurs de journaux prend vite la forme d'un défilé (Dickens, Anderson, Sinclair, Orwell, Waugh, Dos Passos, Steinbeck, Capote, Barnes, Updike pour un simple échantillon) qui rend sceptique sur l'étanchéité du lien entre les deux mondes et relativise la vision d'un journalisme ligoté par une mystique de la factualité. Plus exactement, la vision du journalisme comme rationalisation d'un savoir-faire en collecte de faits, comme mode d'écriture descriptif et distancié s'est heurtée à des crises de contestations

Auteur: Schudson Michael

Info: In Sociologie du journalisme de Erik Neveu

[ littérature ] [ historique ] [ écrivains ]

 

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métropole

À la fenêtre, sous les cadences heurtées
le brouhaha chaotique de Paris chante.
Quand je l’écoute dans sa fureur triomphale
Je sens battre le cœur de la terre.

La cité dantesque m’a vaincu
comme le soldat est vaincu par la fatigue.
Voyageur ébloui par des flammes impensables
je promène en leur sein mon humble effacement.

Désormais, je suis le captif de l’altière métropole
sans cesse en mon âme je sens croître le bruit
qui cerne les coupoles d’or.

Mais les nuits quand les molles ombres fléchissent sur la terre
et quand autour de moi la Babylone hurle
je me revois chez nous, au village, dans la maison.

Auteur: Goga Octavian

Info: Paris. Traduit par Emmanuel Galliéro in Éloge du village roumain, Éditions de l’Aube, 1990, p. 164.

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réveil

(...) ce grand désir qui nous tire du lit chaque matin dans l'appétit de vivre même quand le sens de cette existence ne paraît ni donné ni évident, qui accompagne continûment les enfants parce que, n'étant pas encore entravés par les angoisses et les douleurs, ils manifestent ce que nous sommes originellement : énergie et élan, capacité d'étreindre, d'être présent au lieu et au moment. Mais les adultes ont une marche plus heurtée, tous ne témoignent pas d'une organisation heureuse et j'en connais qui ne présentent aucune disposition à l'émerveillement- celle-ci s'acquiert tôt, et à qui l'on n'a jamais dit Regarde, Ecoute, il sera plus difficile d'y accéder.

Auteur: Cannone Belinda

Info: S'émerveiller, p. 27

[ émerger ] [ jeunesse ] [ vieillesse ] [ extrémités ]

 

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perdu

Je suis globalement fatiguée de la vie terrestre. Les bras vous en tombent à songer combien de sols lavés et non lavés, de laits débordés et non débordés, de propriétaires, de casseroles, etc... vous attendent. [...] Je n'ai rien hormis ma haine de tous les propriétaires de la vie : parce que je ne suis pas comme eux. [...] C'est le miséreux - face aux possédants, le miséreux - face aux non-possédants (double haine), seul face à tous et seul contre tous. C'est l'âme et le quartier de viande, l'âme et l'esprit petit-bourgeois. Ces forces universelles se sont heurtées une fois de plus !
Je ne sais pas vivre ici-bas !

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info: Vivre dans le feu, Robert Laffont, p166, Lettre à Tshirikova, le 27 avril 1923

[ solitude ]

 

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insolite

Un plat en pyrex s’est retrouvé encastré dans le pare-brise d’une automobiliste sur l’autoroute A7, ce samedi. Alors qu’il circulait sur l’autoroute A7 dans le sens nord-sud à hauteur d’Orange, ce samedi 13 mars, un pick-up a fait tomber divers éléments de son coffre, révèle la radio locale France Bleu Vaucluse. Une cuve d’eau vide d’abord qui a été heurtée à plusieurs reprises par d’autres véhicules sans miraculeusement causer d’accident. Suivi d’un plat en pyrex – incassable donc – contenant un rougail-saucisse, qui a atterri dans le pare-brise d’une conductrice roulant en sens inverse. "Blessée légèrement au poignet à cause des éclats de verre et choquée, elle a été transportée à l’hôpital" souligne France Bleu. Si le plat a bien été épargné… Le pare-brise lui ne s’en est pas remis.

Auteur: Internet

Info: In Sud-Ouest du 14/03/2021

[ humour ] [ accident ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

limitation ontologique

La biologie est l'étude scientifique de la vie - quoi qu'il en soit. En pratique, la biologie est l'étude scientifique de la vie sur Terre basée sur la chimie des chaînes de carbone. Rien dans ses fondations ne limite la biologie à une vie développée sur bases du carbone ; c'est simplement que c'est le seul type de vie qu'il est possible d'étudier. Ainsi, la biologie théorique s'est longtemps heurtée à l'obstacle fondamental qu'est cette impossibilité de dégager des principes généraux à partir d'exemples uniques. Sans autres exemples, il est difficile de distinguer les propriétés essentielles de la vie - celles partagées par tout système vivant - de propriétés qui pourraient être accessoires à la vie en général, mais qui se trouvent être universelles à la vie sur Terre en raison de la seule combinaison d'un accident historique local et d'une descendance génétique commune.

Auteur: Langton Christopher

Info: Artificial Life, p 2

[ terre monade ] [ gaïa ] [ biologie systémique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

aptitudes naturelles

Tout être humain a sa vocation, sa vocation à lui, personnelle, individuelle. Si lui-même et, avant lui, tous ceux à qui il peut incomber de s'occuper de lui pour l'amener à sa perfection, savent découvrir cette vocation, s'ils savent y correspondre, s'ils la font aboutir selon qu'il convient, la perfection de chaque être humain en particulier, et, par suite, la perfection de tous les êtres humains dans leur ensemble sera idéale, aussi complète qu'il est possible d'y aspirer. Au contraire, si l'on se trompe sur la vocation d'un être humain, si on l'engage sur une voie qui n'est point la sienne, — outre que sa vie à lui sera une vie tronquée, heurtée, troublée, malheureuse à des degrés divers, selon la nature et l'étendue de Terreur, la vie même des autres, de tous dans le genre humain, par une répercussion plus ou moins lointaine ou profonde, s'en ressentira; et c'est par là qu'il faudra expliquer ensuite tant de malaises, de misères, de désordres, de ruines de toutes sortes, dans les familles et dans les cités.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 284

[ potentialités ] [ éducation ] [ errance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

résumé

La théorie de l'évolution s'est longtemps heurtée à une énigme qui, pour les créationnistes plus ou moins déclarés, avait valeur d'objection : comment les exceptionnelles capacités cognitives, sociales et culturelles des humains sont-elles apparues, démarquant notre espèce de toutes les autres ? Faute d'apporter une réponse étayée à cette question fondamentale, la symphonie de Darwin est restée inachevée. Kevin Laland s'attache ici à compléter les pages manquantes de notre histoire évolutive pour comprendre par quels processus le langage, la technologie, les sciences et les arts ont été possibles. A partir d'études expérimentales étonnantes menées dans le domaine de l'apprentissage social chez les animaux et d'analyses novatrices issues de la théorie des jeux évolutionnaires, cet ouvrage retrace la manière dont la faculté propre à l'humanité de complexifier et d'accroître continuellement son patrimoine culturel a évolué à partir de comportements d'apprentissage, d'innovation et d'imitation largement répertoriés non seulement chez les grands singes, mais également chez les oiseaux, les poissons ou les insectes. Il met ainsi en évidence la dynamique de coévolution entre gènes et culture par laquelle des compétences socialement transmises ont pu orienter de façon spectaculaire le cours de la sélection naturelle chez nos ancêtres. Ce récit captivant de l'origine de notre espèce renverse la perspective de la psychologie évolutionniste, qui envisage les phénomènes culturels seulement comme des réponses adaptatives à des circonstances extérieures, dans une relation causale à sens unique allant des gènes à la culture. Il montre que la culture n'a pas simplement émergé à partir de l'intelligence, mais qu'elle a constitué le principal moteur de l'évolution dans notre lignée. Autrement dit, l'esprit humain n'est pas façonné pour la culture, mais véritablement par la culture.

Auteur: Laland Kevin Neville

Info: La symphonie inachevée de Darwin : comment la culture a créé l'esprit humain. La Découverte, 2022. 422 pages. Quatrième de couverture. Trad Thierry Hoquet

[ simultanéité ] [ intrication ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rupture

Oui, Jean, oui tu as été brutal, injuste et tu as dépassé la mesure.

J’ai senti que ton despotisme tuait à jamais mes rêves d’avenir, car j’en faisais aussi. La confiance renaît avec l’amour et, quelques mensonges que je t’ai faits (mensonges qui prouvaient ma tendresse), tu ne devais m’accuser. J’ai dit la vérité, Jean, depuis un mois je me suis heurtée quantité de fois à cette indomptable jalousie qui te fait marcher sur les lois de la bienséance à tout propos et en quelqu’endroit [sic] que nous soyons.

Tu m’as fait souffrir cette nuit de toutes les angoisses du regret, j’ai pleuré de douleur vraie en voyant s’écrouler sous ta main brutale les rêves caressés par mon cœur, les chers projets d’avenir que je formais.

Lors de mes dernières scènes, il me semblait bien que tu ébranlais fortement mes châteaux mais ils se trouvaient encore debout, étayés par ma tendresse – c’est fini.

Jean, ils se sont écroulés cette nuit, et les décombres noyés dans mes larmes. Qu’ils dorment, ces chers rêves, je ne les veux point éveillés. […]

Non, Jean, je ne t’ai pas menti — il y a deux jours, mon cœur retrouvait dans le tien l’écho de la petite douleur que je venais d’éprouver – mon regard rencontrant ton bon regard tout lumineux de larmes, je me suis sentie émue et je t’ai aimé.

Je ne veux pas te faire plus de chagrin qu’il n’est nécessaire, mais j’ai le cœur bien froissé, vois-tu. Je ne sais si je pourrai guérir – tu as avili ma dignité de femme à chaque instant , alors qu’ayant éloigné de moi les amis qui m’entouraient, pour me dévêtir, tu t’es imposé quand même entrant dans ma loge alors que mes amis attendaient à ma porte. Tu leur disais ainsi, mais je la connais c’est [ma] maîtresse, je la vois nue ainsi chaque jour. Tu n’as pas compris, mon pauvre Jean, que l’amour se donne mais ne veut pas qu’on le prenne. J’ai dû subir tes violences sans causer de scandale ; enfin tu m’as torturée avec les armes que je t’avais mises en main ; ma tendresse, mon amour pour toi t’ont servi d’étendard.

Ah ! tu m’as fait bien du mal, Jean, je te le pardonne puisque tel semble être ton désir. Mais chez moi pardon n’est pas l’oubli. Laisse donc à mon cœur le temps de penser [?] qu’il oublie et nous verrons après ce que nous pourrons faire des bribes de notre mutuel amour. N’aie pas de chagrin, mon Jean, l’art va de nouveau nous réunir peu de jours. Nous laisserons nos cœurs juges de la situation, ne forçons pas notre tendresse. Au revoir, Jean, je t’abandonne ma tête que tu as si lâchement meurtrie. Puissent tes baisers raviver l’amour sur mes lèvres. J’en doute.

Auteur: Bernhardt Sarah

Info: Lettre à à Jean Mounet-Sully, Dimanche matin, 27 juillet 1873

[ épistole ] [ couple ]

 

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Ajouté à la BD par miguel