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conseil

Si tu veux vraiment heurter tes parents et que tu n'as pas le courage d'être gay, le moins que tu puisses faire est de te lancer dans un truc artistique. Je ne plaisante pas. Une discipline artistique n'est en principe pas un moyen de gagner sa vie mais une façon très humaine de la rendre plus supportable. Pratiquer un art, que ce soit bien ou mal, est manière de faire grandir son âme, une sauvegarde du paradis. Chante sous la douche. Danse avec la radio. Raconte des histoires. Écris un poème à un ami, même un mauvais poème. Fais-le le mieux possible. Tu en tireras grande satisfaction. Tu auras créé quelque chose.

Auteur: Vonnegut Kurt

Info: A Man Without a Country

[ juvénile liberté ] [ indépendante jeunesse ] [ homosexualité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

paternité

C'est lorsque tu apprendras à marcher que je recevrai des démonstrations quotidiennes de l'asymétrie de notre relation. Tu seras sans cesse en train de courir quelque part, et chaque fois que tu te heurteras à un cadre de porte ou que tu t'écorcheras le genou, j'aurai l'impression que la douleur est la mienne. Ce sera comme si je faisais pousser un membre errant, une extension de moi-même dont les nerfs sensoriels signalent bien la douleur, mais dont les nerfs moteurs ne transmettent pas du tout mes ordres. C'est tellement injuste : je vais donner naissance à une poupée vaudou animée de moi-même. Je n'ai pas vu ça dans le contrat quand j'ai signé. Était-ce partie de l'accord ?

Auteur: Chiang Ted

Info: Stories of Your Life and Others

[ inquiétude ] [ maman ] [ enfants soucis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

limitation linguistique

On entend toujours cette même remarque : que la philosophie ne fait à proprement parler aucun progrès, que les mêmes problèmes philosophiques qui occupaient déjà les grecs nous occupent encore. Mais ceux qui disent cela ne comprennent pas la raison pour laquelle il doit en être ainsi. Or cette raison est que notre langue est demeurée identique à elle-même, et qu'elle nous dévoie toujours vers les mêmes questions. Tant qu'il y aura un verbe "être" qui semblera fonctionner comme fonctionnent "manger" et "boire", tant qu'il y aura les adjectifs "identique", "vrai", "faux", "possible", les hommes viendront toujours heurter à nouveau les mêmes difficultés énigmatiques et contempler d'un air fixe ce dont aucune explication ne semble pouvoir venir à bout.

Auteur: Wittgenstein Ludwig

Info: Remarques Mêlées, cité par E. Klein dans Matière à penser

[ vocables prisons ] [ termes cellules ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

liberté

Mais dans ce monde trop bien réglementé, il est dur d'être un aventurier et de suivre ses propres lois. Pour moi, la notion d'interdit n'existe pas: je veux le faire donc je le peux.
Hélas! Ce monde moderne n'est plus assez vaste. Il est impossible de se tailler un royaume, de vivre une aventure en dehors des lois, car la lutte est inégale. Tout est fait pour les faibles, groupés tous ensemble sous la bannière des lois à respecter.
Toutes mes aventures m'ont opposé à des gouvernements, en Afrique, en Asie, aux Caraïbes et la partie est toujours perdue d'avance.
Je suis cent fois moins pourri que ces dirigeants du tiers monde auquel je me heurte, mais eux ont l'avantage de la crédibilité et de la voix internationale.

Auteur: Zykë Cizia

Info: Oro

[ indépendance ] [ libertarien ]

 

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caput mundi

Les traits qui marquent la physionomie matérielle de la Rome impériale se heurtent en oppositions qui seraient irréductibles sans les harmoniques de l'Histoire et de la vie.

D'une part, le chiffre considérable de sa population comme la grandeur architecturale et la beauté marmoréenne de ses édifices publics l'apparentent aux grandes métropoles de l'Occident contemporain.

D'autre part, l'entassement auquel elle condamnait ses multitudes sur un terrain inégal et sur une aire restreinte par la nature et par les hommes, l'étranglement de ses ruelles enchevêtrées, la pénurie de ses services édilitaires, les embarras périlleux de sa circulation la rapprochent de ces villes médiévales qu'ont dépeintes les chroniqueurs et dont certaines cités musulmanes ont conservé jusqu'à nous le pittoresque tour à tour séduisant et sordide, les difformités imprévues et le grouillement anarchique...

Auteur: Carcopino Jérôme

Info: La vie quotidienne à Rome à l'apogée de l'Empire. In "La ville, ses maisons et sa police", chapitre du volume paru aux éditions "Hachette" en 1939

[ La Ville aux Sept Collines ] [ capitale ] [ Italie ] [ centre du monde ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

cycle

Le soir vient. Une longue patience enveloppe les choses et le sang, plus sûrement que du lierre. C'est le bel instant suspendu au-dessus de l'abîme, c'est l'heure de notre mort qui revient ainsi, chaque soir, comme une feuille baignée d'argent qui se détache d'un arbre, très loin dans la forêt. Ce jour ne reviendra plus. Il était le premier et le dernier en son ordre. Un nouveau monde surgira demain des eaux planantes du sommeil, et tout l'effort de vivre, de voir et de sourire sera à reprendre. La lumière du matin heurtera les yeux. Il faudra à nouveau regagner son corps, aller vers ce qui, dès le réveil, s'approche de nous - femme, songe ou nuée - et dont nous ne savons rien sinon que cela s'avance.

Auteur: Bobin Christian

Info:

[ crépuscule circadien ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pensée de femme

Quelques minutes passèrent, tendues. Elle lui tournait le dos, s'obstinant à ne pas le regarder, à ne pas dire un mot. Il vint se plaquer à elle, l'entoura de ses bras, et elle sentit contre ses fesses sa nudité érigée. Elle frissonna, se retourna pour le caresser. Il saisit sa main, la lécha, mouilla ses doigts, puis la posa sur la verge si douce qu'elle semblait revêtue de cuir fin :
"Branle-moi."
Il la faisait entrer d'un seul coup dans un univers nouveau où la délicatesse des gestes et la crudité des mots, loin de se heurter, éveillaient en elle de torrides désirs.
Très vite, elle eut envie d'enfoncer le sexe bien dur profondément en elle, mais il détourna sa main : "Pas tout de suite, tu es trop pressée".

Auteur: Simpère Françoise

Info: Des désirs et des hommes

[ fantasmes ] [ sexe ] [ érotisme ]

 

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vivre

Qui va donc la secouer un peu, cette jeunesse à tout asservie? Qui va lui apprendre qu'un homme qui n'affronte pas sa solitude n'est pas vraiment un homme; qu'une pensée qui ne se heurte pas au doute et au mystère n'est pas une pensée; qu'une sagesse qui ne mène pas au risque n'est pas une sagesse; qu'un avenir déjà connu est un passé raté; qu'un plaisir qui ne bouleverse pas n'est pas un plaisir; qu'affronter, très jeune, l'idée de la mort empêche de croupir toute sa vie dans les plans de carrière et les mamours des banquiers; qu'il faut admirer sans retenue ce qui mérite de l'être et jeter le reste, sans colère inutile mais sans faiblesse, à la poubelle de l'oubli; que, pour tout ce qui compte vraiment, l'excessif est la seule mesure.

Auteur: Sur Jean

Info: Un tandem infernal sur : Résurgences

[ oser ]

 

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misère

La pauvreté, ce n'est pas la privation. La pauvreté, c'est de n'être jamais seul. Je m'en rends compte maintenant que je suis de l'autre côté. Le pauvre n'a pas droit à la solitude. Il naît à la maternité, avec les autres. Il crève avec les autres, à l'hôpital. Entre la crèche et l'hospice il y a les garderies et les asiles, les taudis et les casernes. Sa vie, de bout en bout, il lui faut la vivre en commun. On joue dans le sable public des squares et sur le trottoir de tout le monde. On couche à dix dans la même pièce. On se heurte dans les escaliers et les couloirs. Et c'est plein de murs, d'escaliers et de couloirs, la pauvreté. Les portes ferment mal. Les murs ne séparent pas. N'importe qui peut entrer chez les autres pour emprunter cent pitance.

Auteur: Hyvernaud Georges

Info: La-Peau-et-les-Os

[ cohue ] [ ennui ]

 

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spéléologie

Comme dans l'espace cosmique le silence absolu règne dans les cavernes. Or, l'homme est habitué à vivre dans une ambiance sonore où les stimuli auditifs agissent constamment sur son cerveau. S'il en est privé, son attention intellectuelle est tournée vers les bruits de son organismes tels que les pulsations du cœur ou sa respiration et son moral peut se dégrader à plus ou moins brève échéance car le silence peut devenir insupportable.
Pendant mon séjour, l'ambiance sonore a été perturbée par des chutes de glace et de rochers qui ont provoqué une tension émotionnelle proche de celle que peuvent ressentir les cosmonautes au moindre événement inattendu, comme celle des petits aérolites qui peuvent heurter l'enveloppe protectrice du satellite.
A ce manque d'informations auditives s'ajoute, plus grave encore, la privation des stimuli visuels. Sous terre comme dans le cosmos le regard dans la nuit absolue et non rayonnante, ne donne pas la sensation de profondeur de l'espace.

Auteur: Siffre Michel

Info: Hors du temps, p. 297

[ isolement complet ] [ obscurité ]

 

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