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halloween

Quant à la tradition des citrouilles sculptées dans lesquelles on place une chandelle, celle-ci provient d'Ecosse, où l'on croyait que les figures hideuses des lanternes feraient peur aux esprits malveillants qui tourmentent les gens en cette nuit parce qu'ils n'ont pas trouvé le repos éternel. Mais cette tradition est aussi plus ancienne, sous une autre forme, puisque, dans l'Antiquité, en Grèce, en Egypte et à Rome, on plaçait une lampe à la fenêtre des maisons pour éclairer le chemin et indiquer ainsi aux âmes des chers disparus qu'elles étaient les bienvenues.

Auteur: Sperandio Eric Pier

Info: Le Guide de la magie blanche : Rituels, invocations et recettes de sorciers

[ origines ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

misanthropie

Un quatuor vient de monter dans le train
(Des Américains, cela s’entend),
Et je me persuade qu’ils entretiennent des relations professionnelles.

Leur conversation, pourtant, abonde en éléments privés,
Ce qui me plonge dans une surprise mêlée d’inquiétude
Car je n’imagine pas que ces deux hommes
(Normaux et même, si l’on veut, désirables)

Puissent imaginer de coucher avec ces deux femmes
Replètes et hideuses, satisfaites cependant, et dynamiques,
Inutiles et cependant joyeuses

Et je n’imagine à vrai dire pas du tout qu’aucun homme
Puisse avoir envie d’unir sa chair
A ces mystères d’humanité inutile.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Configuration du dernier rivage

[ poème ]

 

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perdants

J'ai rencontré dans l'histoire depuis que j'ai l'âge d'homme beaucoup de vainqueurs dont j'ai trouvé la face hideuse. Parce que j'y lisais la haine et la solitude. C'est qu'ils n'étaient rien quand ils n'étaient pas vainqueurs. Pour être seulement, il leur fallait tuer et asservir. Mais il est une autre race d'hommes, qui nous aide à respirer, qui n'a jamais trouvé d'existence et de liberté que dans la liberté et le bonheur de tous et qui puise par conséquent jusque dans les défaites des raisons de vivre et d'aimer. Ceux-là, même vaincus, ne seront jamais solitaires.

Auteur: Camus Albert

Info: Conférences et discours, au Casal de Catalunya, 19 juillet 1936

[ magnifiques ] [ affection ]

 

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monastère

J’habite un pays barbare dont la langue m’est inconnue et en horreur ; je n’ai de commerce qu’avec des peuples féroces ; mes promenades sont les bords inaccessibles d’une mer agitée ; mes moines n’ont d’autre règle que de n’en point avoir. Je voudrais que vous vissiez ma maison ; vous ne la prendriez jamais pour une abbaye ; les portes ne sont ornées que de pieds de biches, de loups, d’ours, de sangliers, de dépouilles hideuses de hiboux. J’éprouve, chaque jour, de nouveaux périls ; je crois, à tout moment, voir sur ma tête un glaive suspendu. 




Auteur: Abélard Pierre

Info: Lettre à Héloïse alors qu’il est retiré à l’abbaye de St-Gildas (Morbihan)

[ superstitions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

voiture

Je prends contact avec la laideur moderne. L'aimable docteur Joseph Termier, frère de Pierre, a une automobile pour les besoins de son art. Il me propose une petite excursion et j'y consens, par curiosité, à la condition qu'on ne fera pas de vitesse. Cette expérience me suffit. Je comprends l'espèce de jouissance physique procurée par la trépidation et la translation rapide ; mais il y a de la vilenie, comme dans toutes les choses modernes, et la laideur surabonde. On sait l'abus atroce de cette hideuse et homicide machine, destructive des intelligences autant que des corps, qui fait nos délicieuses routes de France aussi dangereuses que les quais de l'enfer et qu'on ne pourra jamais suffisamment exécrer.

Auteur: Bloy Léon

Info: Journal I, 1892-1907, 8 août 1906

[ anti-progressiste ] [ critique ] [ dénigrement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fanatisme politique

Sebastian et moi avons été les témoins étonnés de deux discours enthousiasmants : la vigueur du nazisme dans les années 1930, la générosité du communisme après 1945. Dans notre expérience d’enfants initiés par la guerre et le côtoiement de la mort, nous avions déjà compris que deux langages gouvernaient le monde mental des hommes. L’un qui montait vers le ciel en fabriquant des images esthétiques ou hideuses, entourées de mots qui donnaient la fièvre : "Héroïsme… victoire du peuple… pureté… mille ans de bonheur… lendemains qui chantent."

Ces mots brûlants nous éloignaient du réel 3. Sebastian (11 ans en 1918) et moi (8 ans en 1945) préférions les mots qui donnent un plaisir discret, celui des explorateurs qui, en découvrant le monde, dégustent le réel.


Auteur: Cyrulnik Boris

Info: Le laboureur et les mangeurs de vent

[ illusion ] [ idéologies ] [ gauche-droite ] [ extrêmes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

Quand je considère que tout ce qui croît ne reste dans sa perfection qu’un court moment, et que cet état suprême ne présente que des apparences soumises aux influences mystérieuses des astres,

Quand je m'imagine que les hommes croissent comme les plantes, réjouis et abattus par le même ciel ; qu’ils s’épanouissent dans leur jeune séve, décroissent dès la maturité, et usent leur force vive jusqu’à l’oubli,

Alors la pensée de cette condition inconstante reporte mes yeux sur vous, si riche en jeunesse, et je vois le temps ravageur se liguer avec la ruine pour changer en une nuit hideuse le jour de votre jeunesse.

Alors, pour l’amour de vous, je fais au temps la guerre à outrance, et, à mesure qu’il vous entame, vous greffe une vie nouvelle.

Auteur: Shakespeare William

Info: Sonnets, 15, Trad. François-Victor Hugo (et - un peu - Mg)

[ poème ] [ jouvence tentative ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éloge

Sa prétention à une érudition profonde et obscure, ses entreprises gaffeuses en pseudo-humour guindé et travaillé, ses éclats et préjugés critiques, souvent au vitriol, doivent tous être reconnus et pardonnés. Par-dessus et au-delà, les rapetissant jusqu'à l'insignifiance, il y avait une vision maîtresse de la terreur qui nous oppresse de l'intérieur et de l'extérieur, du ver qui se tord et bave dans ces abîmes si hideusement proches. Pénétrant toutes les horreurs purulentes de cette gaie et moqueuse toile nommée existence, cette solennelle mascarade des sentiments de la pensée humaine, cette vision eut le pouvoir de se transmuter et se projeter en de noires cristallisations magiques, jusqu'à ce qu'elles fleurissent dans la stérile Amérique des années mille huit cent trente et quarante, comme de ces jardins nourris par la lune, tapissés de magnifiques champignons vénéneux dont même la plus sombre et profonde pente de Saturne n'oserait se vanter.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Eldritch Tales, A Miscellany of the Macabre, à propos d'Edgar Allan Poe. Trad. Mg

[ ténébreux ] [ sinistre ] [ lugubre ] [ littérature ]

 

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musique

Etre réveillé à cinq heures du matin par la mélasse dévotionnelle d'Anup Jalota, Hari Om Sharan et autres confiseurs, tous issus simultanément de plusieurs lecteurs de cassette différents. Etre assailli sans relâche pour le reste de la journée et la plus grande partie de la nuit par les voix alternativement sérieuses ou insolentes de Kumar Sanu, Alisha Chinoy, Baba Sehgal chantant "Sexy, Sexy, Sexy", "Ladki hai kya re baba", "Sarkaye leyo khatiya" et autres chansons hideuses. Les laisser insidieusement imprégner votre mémoire et devenir d'imbéciles refrains qui se répètent encore et encore dans la tête; Avoir son environnement pollué et la journée détruite de cette façon c'était connaître une rage qui s'approfondissait, une incitation au meurtre, et, enfin, cette peur rampante quand au niveau dangereux de son propre déséquilibre. C'était comprendre ces gens parfaitement sains dont on parle dans les journaux, ceux qui un beau jour explosent soudainement dans la violence ; C'était concevoir une haine durable pour les auteurs, riches ou pauvres, de ces atrocités auditives. (Expliquant pourquoi il quitta Varanasi après quelques jours).

Auteur: Pankaj Mishra

Info: Butter Chicken in Ludhiana: Travels in Small Town India

[ abrutissement ]

 

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guerre

Ainsi que des moissonneurs, qui, face les uns aux autres, vont, en suivant leur ligne, à travers le champ, soit de froment ou d'orge, d'un heureux de ce monde, et font tomber dru les javelles, ainsi Troyens et Achéens, se ruant les uns sur les autres, cherchent à se massacrer, sans qu'aucun des deux partis songe à la hideuse déroute. La mêlée tient les deux fronts en équilibre. Ils chargent comme des loups, et Lutte, qu'accompagnent les sanglots, a plaisir à les contempler. Seule des divinités, elle se tient parmi les combattants. Aucun autre dieu n'est là : ils sont assis, tranquilles, en leur palais, là où chacun a sa demeure bâtie aux plis de l'Olympe. Ils incriminent, tous, le Cronide à la nuée noire : ils voient trop bien son désir d'offrir la gloire aux Troyens. Mais Zeus n'a souci d'eux. Il s'est mis à l'écart, et, assis loin des autres, dans l'orgueil de sa gloire, il contemple à la fois la cité des Troyens, et les nefs achéennes, et l'éclair du bronze — les hommes qui tuent, les hommes qui meurent.

Auteur: Homère

Info: L'Iliade, Chant XI. Analogie avec le film Elysium

[ oligarchie ]

 

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