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dernières paroles

Il ne sait pas qui je suis !

Auteur: Himmler Heinrich

Info:

[ suicide ]

 

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judaïsme

Faute avouée est à moitié pardonnée, disait Pie XII à Himmler.

Auteur: Desproges Pierre

Info: Fonds de tiroir

[ . ]

 

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ascendance

Comme dans la famille Himmler, c'est la petite-nièce de Göring et son frère qui semblent rejeter ce lourd passé. A trente ans, tous les deux choisissent de se faire stériliser pour briser la lignée, ne pas engendrer un autre Goering, un autre monstre.

Auteur: Crasnianski Tania

Info: Enfants de nazis

[ méfiance ] [ enfanter ] [ inquiétude ]

 

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motivation

A mon âge, je sais que c'est incongru et même idiot, mais s'il fallait chasser tous nos fantasmes de nos têtes, il ne resterait plus grand-chose à l'intérieur. Quelques-uns des dix commandements nageant dans du jus de cervelle et c'est à peu près tout. La vie serait à mourir. Ce sont nos folies qui nous maintiennent debout.

Auteur: Giesbert Franz-Olivier

Info: La cuisinière d'Himmler

[ moteur ] [ psychose ] [ aliénation ]

 

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jugement

Je peux m’apercevoir que cette terre est une fosse commune dans laquelle le roi Salomon, Ophélie et Himmler reposent côte à côte. Je peux en conclure que le bourreau et la malheureuse jouissent de la même mort que le sage, et que la mort peut nous faire l’effet d’une consolation pour une vie manquée. Mais quelle atroce consolation pour celui qui voudrait voir dans la vie une consolation pour la mort !

Auteur: Dagerman Stig

Info: notre besoin de consolation est impossible à rassasier

[ inanité ] [ valeurs ] [ terme ] [ faucheuse égalitaire ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

motivation

Je ne me lasserai jamais de répéter ce qui fut une des grandes leçons de ma vie : il n'y a rien de plus stupide que les gens intelligents. Il suffit de flatter leur ego pour les manipuler comme on veut. La crédulité et la vanité marchant de pair, elles se nourrissent l'une de l'autre, même chez les plus grands esprits : j'eus l'occasion de le vérifier tout au long du voyage.

Auteur: Giesbert Franz-Olivier

Info: La cuisinière d'Himmler

[ moteur ] [ calcul ] [ pouvoir ] [ arrivisme ]

 

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camp de concentration

(...) Dès le départ, Himmler se présenta comme une autorité en matière d'agriculture. Dans un lettre datée du 22 avril 1926 adressée à une personne qui s'intéressait aux fermes il dit : "Je suis un Bauer (paysan) même si je n'ai pas de ferme." En attendant, gérer un élevage de poulets accrut son obsession pour l'eugénisme et pour l'amélioration des êtres humains comme celles des souches animales. Ainsi que l'analyse de Fritz Redlich : "Son intérêt pour la reproduction et l'abattage des poulets se transforma en intérêt pour la procréation et le meurtre des êtres humains."
La lecture d'un certain nombre de pamphlets racistes renforça Himmler dans sa conviction que la procréation humaine devait prendre en compte le facteur race. Il considérait que la tâche d'un leader était "comme le spécialiste en horticulture qui, quand il veut créer une nouvelle souche pure à partir d'une espèce ancienne qui a été épuisée par trop de croisements, commence par aller dans le champ pour arracher les plantes non désirées". Après la guerre, un de ses officiers SS témoigna que le passé agricole de Himmler était bien à la base de son obsession pour la procréation raciale. L'exploitation animale - reproduction, sélection et abattage - a posé les jalons à chaque étape sur la voie menant au génocide.

Auteur: Patterson Charles

Info: Un éternel Treblinka

 

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historique

Dans la bibliothèque personnelle d'Hitler

Le journaliste américain Timothy Ryback a examiné les milliers de volumes du Führer.

Celui qui ordonna les autodafés de livres possédait 16.000 volumes, dont 1.200 ont survécu au pillage pour trouver refuge dans diverses universités américaines. En 1935, sa bibliothèque était si réputée qu'elle fit l'objet d'un reportage dans "The New Yorker". Comme toute bibliothèque, celle de Hitler - il en possédait en fait une dans chaque résidence - était constituée de couches successives.

A) Tout d'abord la bibliothèque de notaire, le fonds patrimonial, celui qui rassure et auquel on ne touche guère et qu'on lit peu. C'est là qu'on trouve "Don Quichotte", "les Voyages de Gulliver", "Robinson Crusoé", "la Case de l'oncle Tom", "Hamlet" ou les romans d'aventures de Karl May.

B) La bibliothèque active, la collection qui alimente le cerveau reptilien, les ouvrages auxquels on revient sans cesse, qu'on annote, qu'on fatigue, qu'on exploite à l'infini.

C) Ajoutons-y une troisième partie constituée des envois, des livres reçus et dédicacés, qui valent surtout par ce qu'ils nous disent des auteurs comme Jünger, qui envoie son "Feu et sang" "au Führer national Adolf Hitler". C'est bien évidemment la deuxième partie qui nous intéresse. C'est là que le crayon s'arrête, souligne, annote. Le simple inventaire des livres de la bibliothèque de Hitler n'aurait pas suffit à faire un livre de 450 pages. Timothy Ryback a donc entrecoupé l'examen du fonds Hitler par un examen de la pensée d'Hitler. Il montre en quoi certaines lectures ont pu alimenter des conversations ou déterminer des décisions. En considérant comme Walter Benjamin qu'un collectionneur est conservé par sa collection, il a cherché à suivre les obsessions et les évolutions d'Hitler :

"J'ai sélectionné les volumes existants qui recelaient un contenu émotionnel ou intellectuel significatif apportant quelque clarté sur le personnage, sur ses pensées dans la solitude et ses futurs discours ou actes publics." Dans ces rayons, on trouve quantité d'auteurs racistes et antisémites : l'industriel Henry Ford, l'émule de Gobineau Hans Günther, l'ultranationaliste Paul Lagarde, le rugueux bavarois Anton Drexler, le pangermaniste Heinrich Class, le professeur de gymnastique Otto Dickel ou le haineux Dietrich Eckart, qui mélangeait "Peer Gynt", l'occultisme et la mythologie germanique.

Tous ces fielleux délirants trouvent refuge dans la bibliothèque de Hitler. On ne sait pas s'il digère tout, mais il lit, crayon à la main. C'est un lecteur boulimique, vorace, fanatique. Un livre chaque nuit. Une lubie chaque jour. Le buste de Schopenhauer sur son bureau, cet autodidacte dévore Clausewitz, les biographies de Jules César et d'Alexandre le Grand, Emmanuel Kant, qu'on retrouve avec Machiavel dans son bunker après son suicide, et se nourrit de Fichte, qui, d'après Ryback, était "le philosophe le plus proche de Hitler et de son mouvement national-socialiste, dans son esprit comme dans sa dynamique". Hitler, qui déteste les intellectuels, surtout quand ils sont juifs, ingurgite également les ouvrages traitant de la spiritualité et de l'occultisme, qui se comptent par douzaines et sont peut-être les témoins les plus bavards des préoccupations profondes de leur propriétaire. "

Dans la biographie d'Heinrich Himmler parue en septembre dernier en Allemagne, Peter Longerich, grande autorité allemande sur l'histoire de "la solution finale", s'est brièvement intéressé aux lectures du grand ordonnateur de la Shoah. A côté des romans de gare, on trouve la médiocre littérature d'extrême droite, les traités racistes de Hans Günther, "le Manuel de la question juive" de Theodor Fritsch et tout un bric-à-brac de livres toc sur la télépathie, l'astrologie et ces sciences tellement parallèles qu'elles ne rencontrent jamais l'intelligence.

Dédicace de Leni Riefenstahl sur le premier volume des oeuvres complètes de Fichte : "A mon cher Führer, avec ma profonde admiration". Nous sommes là au coeur même du personnage d'Adolf Hitler, constate Timothy Ryback. Ce fut moins une distillation des philosophies de Schopenhauer et de Nietzsche qu'une théorie bon marché, puisée dans des livres de poche et des gros livres ésotériques, où l'on distingue la genèse d'un esprit mesquin, calculateur et prêt à cogner plus qu'à discuter.

Que peut-on conclure ? Que la lecture de Cervantès ou de Shakespeare ne préserve de rien, bien sûr. On le savait déjà. La culture n'est pas un rempart contre la barbarie. Elle se situe juste à côté. Il suffit de lire en ne voulant pas comprendre. Chez Hitler, ce ne sont pas les grands auteurs, les lourds classiques qui comptent, mais ce qu'il y a à côté. Le problème, c'est quand Goethe voisine avec des auteurs racistes. Les livres peuvent préserver de l'inhumanité, mais ils ne sont pas une condition suffisante. Tout dépend de l'usage qu'on en fait. Au fond, c'est la limite de l'investigation de Timothy Ryback. Il a cherché à comprendre ce qui se passait dans la tête d'Hitler en examinant a posteriori sa bibliothèque. Imaginons un seul instant qu'on ne sache rien de son propriétaire, que nous possédions juste une liste. On pourrait, en faisant l'inventaire, en déduire que l'homme sait choisir ses classiques, qu'il aime la guerre, qu'il est antisémite, qu'il apprécie l'occultisme, qu'il est curieux, bizarre, dérangé peut-être, mais rien ne nous dirait qu'il mit l'Europe à feu et à sang et qu'il extermina 6 millions de juifs. On peut faire dire beaucoup à une bibliothèque, mais sûrement pas ce que pensait vraiment son propriétaire.

Auteur: Internet

Info: Nouvel Obs. 18 mars 2009

[ bouquins ] [ nazisme ] [ dictateur ] [ littérature ] [ biais de confirmation ] [ biblio-reflet ]

 

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