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spiritualité

Le Non-manifesté (avyakta) est plus subtil que le majestueux Atman, et encore plus subtil que le non-manifesté est l'Esprit suprême (Purusha). Il n'est rien qui soit plus subtil que le Purusha, il est l'ultime fin, il est le but suprême. L'Atman, qui est occulté au plus profond de tous les êtres, ne dégage pas d'éclat lumineux. Mais il est visible pour ceux dont l'intellect bien affûté peut pénétrer le plan subtil.
Le sage doit unir son discours à son mental, et son mental à son intellect. Il doit encore unir son intellect à l'Atman majestueux, et enfin arriver à unir ce dernier à paix suprême du Non-manifesté.
Lève-toi ! Éveille-toi ! Va trouver les plus grands maîtres et apprends auprès d'eux. Car ce sentier est aussi affûté que le fil du rasoir, périlleux et difficile à traverser, disent les sages.
Par la réalisation de l'Atman, inaudible, intangible, invisible, inaltérable, sans saveur, inodore, éternel, sans commencement ni fin, plus grand que toute grandeur et parfaitement constant, l'homme se libère des mâchoires de la mort.

Auteur: Buttex Martine

Info: Les 108 upanishads, Kaṭha Upanishad, 1, III, 11-15, p. 249, 1, III, 11-15, p. 249

[ hindouisme ] [ nirvana ] [ hiérarchie ]

 

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appartenance

Le Soi, atman, essence de l’être, est mis en lumière dans les Upanisad (VIIIe av. J.- C.). Cette dimension profonde, immanente, touche à l’universel: elle en cela supra- individuelle dans le sens où elle n’est ni limitée par un sentiment égocentré ni "encapsulée" dans la carapace individuelle. Elle est par nature non-distincte de Brahman, l’absolu. Qu’il s’agisse de l’atman ou du Brahman, la traduction couramment utilisée d’absolu ou de soi, ne restitue pas la nuance de vie, de dynamisme, impliqué dans ces termes sanskrits. Pour brahman, la racine BRH brmhayati, croître, faire accroître, suggérant une arborescence infinie en laquelle viennent s’inscrire l’univers et ses formes variées. De même, le nom masculin atman a pour racine le verbe AN, respirer, vivre, se mouvoir, ce qui met en relief l’énergie inhérente de cette réalité intime diversement appelée principe de vie, âme individuelle, essence. Dans le Shivaïsme du Cachemire, en continuité avec les antiques Upanisad ; il est conçu comme Conscience-énergie, de même nature que en sa plénitude, et de ce fait nommé "le danseur", en analogie avec Siva-Nataraja. Sa nature est vie, vibration, conscience universelle.

Auteur: Poggi Colette

Info: Sept joyaux du tantra shivaïte : Rencontre avec sept maîtres du Cachemire médiéval. atman

[ hindouisme ] [ volutes ] [ fluide vital ] [ unicité ]

 
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divinité

Dieu est une essence sans dualité (adwaita), ou, comme certains le soutiennent, sans dualité mais non sans relations (vishishtâdwaita). Il ne peut être appréhendé qu'en tant que Essence (asti), mais cette Essence subsiste dans une nature duelle (dwaitîbhâva), comme être et comme devenir. Ainsi, ce que l'on appelle la Plénitude (kritsnam, pûrnam, bhûman) est à la fois explicite et non explicite (niruktânirukta), sonore et silencieux (shabdâshabda), caractérisé et non caractérisé (saguna, nirguna), temporel et éternel (kâlâkâla), divisé et indivisé (sakalâkala), dans une apparence et hors de toute apparence (mûrtâmûrta), manifesté et non manifesté (vyaktâvyakta), mortel et immortel (martyâmartya) et ainsi de suite.
Quiconque le connaît sous son aspect prochain (apara), immanent, le connaît aussi sous son aspect ultime (para), transcendant. Le Personnage qui se tient dans notre coeur, mangeant et buvant, est aussi le Personnage dans le Soleil. Ce soleil des hommes, cette Lumière des lumières, que " tous voient mais que peu connaissent en esprit ", est le Soi Universel (âtman) de toutes les choses mobiles et immobiles. Il est à la fois dedans et dehors (bahir antach cha bhûtânâm) mais sans discontinuité (anantaram) ; il est donc une présence totale, indivise dans les choses divisées. Il ne vient de nulle part, il ne devient qui que ce soit, mais il se prête seulement à toutes les modalités possibles d'existence.
Il est d'usage de traiter la question de ses noms Agni, Indra, Prajâpati, Shiva, Brahmâ, Mitra, Varuna, etc., de la façon suivante " ils le nomment multiple, lui qui, en réalité, est un " ; " tel il paraît, tel il devient " ; " il prend les formes que se représentent ceux qui l'adorent ". Les noms trinitaires, Agni, Vâyu et Âditya ou Brahmâ, Rudra et Vishnu, " sont les plus hautes personnifications du suprême, de l'immortel et de l'informel Brahma... leur devenir est une naissance l'un de l'autre, ils sont des participations à un Soi commun défini par ses différentes opérations... Ces personnifications sont appelées à être contemplées, célébrées, et, en dernier lieu, désavouées.

Auteur: Ananda Kentish Coomaraswamy Kentish Kumanasvami

Info: Hindouisme et bouddhisme, p. 11

[ hindouisme ]

 

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genèse

Au temps des commencements, il n'existait que l'Atman, et uniquement lui. Il n'existait rien d'autre qui puisse émettre une lueur. L'Atman délibéra : "Je vais créer les mondes" (...) l'Atman pensa : "Voici les mondes. Je dois maintenant créer les gardiens des mondes." Il fit sortir des eaux un être humain (Purusha) et le façonna.
Il le couva (comme un oeuf, Hiranyagarbha ?), puis le fit éclore. La bouche de l'être humain se fendit, comme le fait un oeuf. De cette bouche sortit Vak, la parole ; de la parole sortit Agni, le feu. Les narines apparurent, il en sortit Prana, le souffle de vie ; du souffle de vie sortit Vayu, l'air. Les yeux apparurent, il en sortit le sens de l'ouïe ; de l'ouïe sortirent les directions. La peau apparut ; de la peau, sortit le système pileux ; du système pileux sortirent les herbes et les arbres. Le coeur apparut, il en sortit Manas, l'organe mental ; de l'organe mental sortit Chandra, la lune. Le nombril apparut, il en sortit Apana, le souffle d'expulsion ; du souffle d'expulsion sortit Mrityu, la mort. Le membre viril apparut, il en sortit la semence ; de la semence sortirent les eaux.
(...)
L'Atman (se tournant vers l'être humain) délibéra : "Comment cette créature peut-elle continuer à exister sans mon soutien ?" Il pensa : "Par laquelle des diverses entrées vais-je pénétrer ?" (...) puis il fendit la partie du crâne (siman) où se fait la raie de la chevelure, et il pénétra par cette ouverture. Cette ouverture est appelée vidriti, la soudure ou la suture de la tête (littéralement la fissure), et c'est également le lieu de la félicité. L'Atman possède donc trois demeures dans la créature humaine, ainsi que trois états de conscience : il demeure ici (dans l'oeil durant la veille), ici (dans le mental durant le rêve), et ici (dans l'éther du coeur, dahara, durant le sommeil profond.)
La créature humaine une fois née et achevée, l'Atman manifesta toutes les autres créatures ; car savait-il penser à autre chose ou parler d'autre chose ? Il réalisa que cet être humain est Brahman, le plus omniprésent de tous les êtres. Et il le contempla, se disant : "Ah, j'ai vu ceci ! (Idam dra)".

Auteur: Buttex Martine

Info: Les 108 upanishads, Aitareya Upanishad, I,i,1-4 et I,iii,12-13, pp. 73-75

[ anthropomorphisme ] [ triade ] [ hindouisme ]

 

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ascétisme absolu

L'histoire de Giri Bala (née en 1868) est racontée par Paramahansa Yogananda qui l'a rencontrée lorsqu'elle avait 68 ans, en 1936. À cette époque elle n'avait pas mangé ni but depuis 56 ans. Elle vivait simplement et humblement une vie de villageoise dans son village isolé de Biur.

La première fois que j'ai entendu parler de Giri Bala, témoigne Yogananda, c'était il y a plusieurs années auparavant par un homme érudit du nom de Sthiti Lal Nundy. Il est souvent venu chez nous à Garpar road pour éduquer mon frère Bishnu.
"Je connais bien Giri Bala m'a-t-il dit. Elle emploie une certaine technique yogique qui lui permet de vivre sans nourriture matérielle. J'ai été un de ses voisins proches à Nawabganj près d'Ichapur (nord Bengale). Je la voyais de très près. Je ne l'ai jamais vu manger ou boire.
Mon intérêt devint si fort, que j'ai été voir le Maharaja de Burdwan (H.H. Sir Bijay Chand Mahtab) et lui ai demandé de faire une enquête. Ébahi par cette histoire, il l'a invitée dans son palace. Elle a accepté le test et a vécu 2 mois enfermée dans petit coin de sa résidence. Plus tard elle est revenue pour un autre test de 20 jours, et une troisième et dernière fois pour le dernier test de 15 jours. Le Maharaja lui-même m'a confié que ces 3 rigoureux et minutieux examens l'avait convaincu sans aucun doute possible de son état de vie Pranique".

Elle a raconté à Yogananda comment, étant enfant, elle a avait eu un féroce appétit pour lequel elle avait souvent été moquée et/ou grondée. Fiancée à l'âge de 9 ans, elle alla vivre à l'age de 12 ans dans la maison familiale de son mari à Nawabganj. Un jour que sa belle-mère se moquait une fois de plus ouvertement de ses excès de nourriture, elle prit l'engagement prochain de ne plus rien manger de toute sa vie. Elle finit par s'enfuir de la maison de son époux, tourmentée en permanence par les moqueries de sa belle-mère.

Désespérée elle pria du plus profond de son âme et demanda l'aide du Divin en elle. Un Gourou ([Maître]) se manifesta alors et lui enseigna la voie d'un Kriya Yoga très spécifique qui l'aida à se libérer du besoin de nourriture matérielle.
Le gourou lui aurait dit : "très chère petite, je suis le gourou envoyé par Dieu pour répondre à ton urgente prière. Il a profondément été touché par son inhabituelle nature ! À partir d'aujourd'hui tu vas pouvoir vivre de Lumière Astrale, tes atomes corporels vont pouvoir se recharger dans l'Infini Courant".
Il l'a alors initié à une technique de kriya qui libère le corps de toute dépendance à la nourriture matérielle. Cette technique inclus l'utilisation d'un certain mantra et d'un exercice respiratoire difficile, tel que le commun des mortels ne peut le réaliser*.

C'était en 1880, elle avait 12 ans. Elle devint totalement pranique] ne mangeant plus ni ne buvant (isétie). De même elle ne produisit plus d'urine ni de selle. Et cela a duré jusqu'à son décès.

Yogananda l'interrogea sur plusieurs sujets qui, pensait'il, pourrait intéresser l'humanité dans son ensemble. Elle répondit sans problème à ses questions.
- "Je n'ai jamais eu d'enfant. Plusieurs années auparavant je suis devenue veuve. Je dors très peu, veille ou sommeil sont pareils pour moi. Je médite la nuit, et m'occupe de mes tâches domestiques dans la journée. Je n'ai jamais été malade ou subi d'affection d'aucune sorte. Je sens seulement de très légères peines lorsque je me blesse accidentellement. Je n'ai plus d'excrétion. Je peux contrôler les battements de mon cœur et ma respiration".
- "Mère, demandais-je, pourquoi n'enseignes tu pas à d'autres ta méthode pour vivre sans nourriture ?"
- "Non, dit'elle en secouant la tête. Il m'a été expressément demandé par mon gourou de ne pas divulguer mon secret. Ce n'était pas son souhait de fausser le drame de la création divine. Les fermiers ne m'auraient pas remercié d'enseigner à beaucoup trop de monde à vivre sans nourriture. Les succulents fruits auraient péri inutilement sur le sol. Il est clair que la misère, la famine, et les maladies sont l'ultime fouet qui pousse l'humanité à rechercher le pourquoi de la vie".
- "Mère ais-je dis doucement, à quoi peut bien servir d'avoir vécue sans manger ni boire toutes ces années ?"
- "À prouver que l'homme est Pur Esprit. À démontrer que par un cheminement Spirituel l'homme peut graduellement apprendre à se nourrir de l'éternelle Lumière Divine et non plus de nourriture matérielle".

Auteur: Anonyme

Info: Sur http://pranique.com/giribala.html. *Note : l'état pranique atteint pas Giri Bala est un pouvoir yogique (siddhi) mentionné dans les sutras de Patanjali (yoga sutra III:31). Elle a employé un certain exercice respiratoire qui affecte Vishuddha, le 5ème chakra, chakra de la gorge. Vishuddha chakra, contrôle le 5ème élément, l'akash ou éther, pénétrant l'espace intra-atomique des cellules physiques. Se concentrer sur ce chakra permettrait au dévot de vivre d'énergie éthérique.

[ inédie ] [ hindouisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel