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silhouettes

Le fleuve sous la lune charriait des colliers de perles. Grues, chaînes, poulies, barges hissaient leurs squelettes au-dessus de bâtisses démolies.

Auteur: Ferdjoukh Malika

Info: Broadway Limited, tome 1 : Un dîner avec Cary Grant

[ décor nocturne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

Quand j'avais six ans, me hissant à tes côtés sur le banc du piano, tu m'as raconté l'histoire du chat de Scarlatti. Un jour, Paula, dis-tu, le chat de Scarlatti a traversé délicatement le clavier du clavecin, posant ses pattes de façon à la fois précise et aléatoire, tous les cinq demi-tons environ, et le musicien a composé une fugue avec la mélodie ainsi produite. Voilà, conclus-tu : ça c'est l'amour.

Auteur: Huston Nancy

Info: Cantique des plaine

[ animal domestique ] [ composition ] [ inspiration ]

 

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homme-par-femme

Il se hissa dans le bateau. La beauté de ses reins blancs et vaguement lumineux, quand il escalada le rebord de la barque, lui donna l’envie de mourir, de mourir.

La beauté de ses reins obscurs et lumineux, quand il grimpa dans le bateau, de son dos souple et rond, ah, c’en était trop pour elle, c’était une vision trop définitive. Elle le savait, et c’était fatal. Ah ! l’irrémédiable terrible de la destinée, et d’une telle beauté !

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, page 254

[ désir ] [ cristallisation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

mer

L'air de ce matin m'enchante - aussi les cris stridents des sternes, leur doux manège de marée montante... Tant de points scintillants dans ce tableau, tant de lumière blanche ! Un bruit sec, frais : elles ont plongé dans l'écume et les voici, têtes ruisselantes - issues des flots et se hissant jusqu'au ciel... Vous vient l'envie de parcourir avec elles cette langue de sable infinie... traverser ces parois de cristal... fuir dans l'absence de limites... Ne sommes-nous pas venus du fond des océans, un jour ?

Auteur: Dourvac'h Brette Jean-Philippe

Info: Grand Large, chap. 1, Mon Petit Editeur, 2013

[ lumière ] [ aurore ]

 

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attente

Une minute passa, puis une autre. La lune elle aussi semblait regarder. Dans le silence, on entendait le bruit de l'eau, le crépitement d'une branche déjà morte et ce nombre infini de bruits dont personne ne sait ce qu'ils sont et qui semblent monter peu à peu du coeur même de la nuit et des montagnes. Une troisième minute passa, à grand-peine. Soudain, on entendit des pas sur le sentier. Je me hissai sur la pointe des pieds et me mis prudemment à la fenêtre. Au virage du sentier d'en haut apparurent une chèvre, puis une brouette et une vieille.

Auteur: D'Arzo Silvio

Info: Maison des autres : Suivi de Un moment comme ça

[ énumération ] [ déroulement ]

 

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parents-enfants

Il n'y a personne pour me soutenir et cette absence est un espace où je respire, observant avec quelle tension les parents s'adressent à leur enfant prodige.
C'est seulement douze ans plus tard que j'ai appris de quel soutien, invisible et silencieux, je fus accompagnée. Ma mère, pendant cent jours, à mes côtés, a pratiqué les cent huit inclinations qui, dans le bouddhisme coréen, représentent un acte de vénération et d'humilité remarquable. Sur un large coussin elle s'est posée chaque matin debout, les mains jointes, et pendant plus de trois mois a accompli cette profonde révérence envers le monde qu'incarnent ces cent huit inclinations à l'égard du vivant, de ce qu'il y a de plus précieux en l'homme, sa part divine et son trésor. Elle ne m'en a rien dit et je n'ai rien vu. A mes côtés, à mon insu, dans le petit appartement de la rue Saint-Nicolas, elle m'a soutenue, portée, accompagnée. Il n'y avait personne avec moi physiquement le jour du concours d'entrée au Conservatoire de Paris, mais il y avait bien plus. Il y avait l'amour de ma mère qui, invisible et silencieux, me hissait de ses bras attentifs et patients pour m'aider à m'ouvrir à l'Esprit.

Auteur: Hyun-Jung Lim

Info: Le son du silence

[ éloignement ] [ appui ] [ dévouement ]

 

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végétaux

En attendant, j’imagine que la Seine en crue atteigne les tiroirs de nos Compactus et humidifie leur contenu. Alors l'Herbier se mettrait à germer. Au commencement serait la plantule, laquelle bourgeonnerait sagement dans l'intimité d'un rayonnage, préparant sa grande évasion vers le ciel et la lumière. L'une d'elles passerait sa tige dans l'entrebâillement d'un casier et bientôt, toutes tenteraient une sortie, dans l'ordre fixé par le bel ordonnancement des familles, les myrtes au côté des choux, les bruyères en compagnie des poivrons, tournesols et marguerites ensemble. Une fois dehors, il n'y aurait plus de classification qui tienne : le fragile édifice conceptuel si patiemment édifié par les botanistes s'effondrerait face à l'inexorable poussée des lianes. Les Schizophragma, ces hortensias grimpants aux larges fleurs crème, prendraient appui sur les tuyaux de la climatisation, hissant leurs floraisons jusque dans l'encadrement des fenêtres, leurs feuillages chatouillant les verrières. À l'abri d'une travée, un Moabi d'Afrique centrale commencerait son escalade patiente, musclant sa ramure, se préparant à soulever le toit pour qu’entrent le vent et les rayons du soleil : une fois la toiture repoussée, la végétation s'en donnerait à cœur joie, jaillissant au-dessus des toits de Paris. À soixante-dix mètres de haut, le Moabi concurrencerait Notre-Dame. Ce serait la genèse d'une forêt : la spontanéité du vivant ferait la ruine de l'Herbier, une flore mondialisée, unifiée, sauvage se ferait la malle dans les rues de Paris. Pour le moment, la Seine monte sans danger pour le Jardin des Plantes. Mais prêtez-y attention, l'air de rien, les plantes complotent au bas des trottoirs.

Auteur: Jeanson Marc

Info: Botaniste

[ arbres ] [ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel