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cycles

Calendrier - La première division du temps fut un calendrier lunaire : mois de vingt-sept ou vingt-huit jours, divisé en "phase" ; kalendes (la nouvelle lune), nones (premier quartier), ides (pleine lune). L'année comporta d'abord dix mois, puis douze, cette dernière innovation attribuée à Numa. Pour rattraper le retard sur l'année solaire, on ajoutait, tous les deux ans, un mois supplémentaire de vingt-deux ou vingt-trois jours. Cette intercalation était assurée par les pontifes. Il en résulta un grand désordre, auquel remédia la réforme de César, en 46 : l'année julienne, qui comprit douze mois de trente et trente et un jours alternativement (avec février vingt-huit) et, tous les quatre ans, une année bissextile (redoublant le 6 des kalendes de mars) fut alors instituée. Les kalendes, ides et nones tombèrent alors à date fixe, les kalendes toujours le premier du mois, les nones le 7 en mars, mai, juillet, octobre, et, dans les autres mois le 5; les ides tombèrent le 15 quand les nones sont le 7, le 13 dans les autres mois.

Auteur: Grimal Pierre

Info: Les grandes Civilisations 1 : La civilisation romaine, 1179 - p. 415

[ historique ] [ datations ] [ agendas ]

 

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tricksters

Les philosophes n’étudient plus, ne cherchent plus à comprendre, ne se heurtent plus aux aspérités de l’Histoire, n’enseignent plus Montaigne ni Pascal. Sans parler de Cicéron ni d’Épictète ! Pourtant les œuvres de ces auteurs furent l’inspiration et le contrepoint de la culture classique de la raison réfléchissante. Leurs écrits étant au mieux considérés comme des recueils d’aphorismes à prétention philosophique, voilà qui les bannissait du philosophique légal et institutionnel. On rejetait hors des gonds de raison ce qui ne se rangeait pas à la coutume du système. On les écartait de l’assiette des sciences croissantes et leur rôle, cependant, dans la critique épistémologique, est loin d’être indifférent ou inutile ! Non indifférent car ils poussent la culture de l’irréfléchi en toutes les branches des savoirs, y compris celle qu’on peut atteindre dans la région de la foi. Utile car les savoirs se regroupent autour d’un concept puissamment élaboré de la raison, poussée au point d’écarteler les deux branches de l’alternative d’un pari ouvrant sur la foi sans aller cependant jusqu’à la légitimer.

Auteur: Robinet André

Info: L'il a été : Destin et liberté

[ historique ] [ visionnaires ] [ religion ] [ rationalisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pédant

Après la guerre d'Afrique entre les Romains et les Carthaginois, Annibal, quoique vaincu, sentant bien qu'il faisait encore ombrage aux Romains, et dans l'intention peut-être de leur susciter un nouvel ennemi, se retira auprès d'Antiochus, qui était à Éphèse. Les Ephésiens avaient alors chez eux un philosophe péripatéticien, nommé Phormion, pour lequel ils conservaient une très grande estime. Ils voulurent qu'Annibal la partageât avec eux, et ils lui proposèrent d'aller entendre ce philosophe. Le général accepta la proposition, et l'assemblée fut nombreuse. Phormion, qui toute sa vie avait été éloigné des fonctions publiques, et qui même n'avait jamais vu un camp, eut l'imprudence de faire un discours bien long sur le devoir d'un général d'armée et sur l'art de la guerre, devant le plus habile général que l'on connaissait alors. Les Ephésiens, charmés, demandèrent à Annibal ce qu'il pensait de ce philosophe. Il leur répondit avec une franchise digne de lui, qu'il avait bien vu en sa vie des vieillards radoter; mais qu'il n'avait jamais vu un plus parfait radoteur que leur philosophe.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Dict. des homm. illustres, Chacun son métier

[ historique ]

 

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fesse

Joseph écrit au sujet de la fertilité de Louis XVI et Marie-Antoinette : "Enfin, il n'est pas impuissant ni de corps ni d'esprit, mais le fiat lux n'est pas encore venu, la manière est encore en globe... Dans son lit conjugal, il a des érections fort bien conditionnées, il introduit le membre, reste là sans se remuer deux minutes peut-être, se retire sans jamais décharger, toujours bandant, et souhaite le bonsoir. Cela ne se comprend pas, car avec cela il a parfois des pollutions nocturnes, mais en place ni en faisant l'oeuvre jamais. Et il est content, disant tout bonnement qu'il ne faisait cela que par devoir et qu'il n'y avait aucun goût. Ah, si j'aurais pu être présent une fois, je l'aurais bien arrangé ! Il faudrait le fouetter pour le faire décharger de colère comme les ânes. Ma soeur avec cela a peu de tempérament et ils font deux francs maladroits ensemble". Androustos Georges, Le phimosis de Louis XVI aurait-il été à l'origine de ses difficultés sexuelles et de sa fécondité retardée ?

Auteur: Androustos Georges

Info: Histoire de la Médecine, Faculté de Médecine, Université d'Ioannina, Grèce

[ baise ] [ impuissance ] [ historique ]

 

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extraits littéraires

Pour autant que le passé est transmis comme tradition, il fait autorité. Pour autant que l'autorité se présente historiquement, elle devient tradition. Walter Benjamin savait que la rupture de la tradition et la perte de l'autorité survenues à son époque étaient irréparables, et il concluait qu'il lui fallait découvrir un style nouveau de rapport au passé. En cela, il devint maître le jour où il découvrit qu'à la transmissibilité du passé, s'était substituée sa "citabilité", à son autorité cette force inquiétante de s'installer par bribes dans le présent et de l'arracher à cette 'fausse paix' qu'il devait à une complaisance béate. "Les citations, dans mon travail, sont comme des voleurs de grands chemins qui surgissent en armes et dépouillent le promeneur de ses convictions" (Schriften, I, 571). Cette découverte de la fonction moderne de la citation selon Benjamin ... était née ... d'un désespoir relatif au présent et d'un désir de détruire le présent. Par conséquent, la force de la citation "n'est pas de conserver, mais de purifier, d'arracher du contexte, de détruire" (Schriften, II, 192).

Auteur: Arendt Hannah

Info: Walter Benjamin 1892-1940, pp. 82-83. Force de la citation quand toute tradition et autorité sont perdues

[ idées ] [ réflexion transgénérationnelle ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ philosophie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

assomption signifiante

[...] le terme familial était en 1881 un néologisme. Une consultation attentive de quelques bons auteurs qui se sont penchés sur le problème m’a permis de dater de 1865 l’apparition de ce mot. On n’avait pas cet adjectif avant cette année-là. Pourquoi ne l’avait-on pas ?

Selon la définition qu’en donne Littré, familial se dit de ce qui se rapporte à la famille, au niveau, dit-il, de la science politique. Le mot familial est ainsi lié à un contexte où l’on dit par exemple allocations familiales. L’adjectif est donc venu au jour au moment où la famille a pu être abordée comme objet au niveau d’une réalité politique intéressante, c’est-à-dire pour autant qu’elle n’avait plus pour le sujet la même fonction structurante qu’elle avait toujours eue jusque-là, étant partie intégrante des bases mêmes de son discours, sans que l’on songe même à l’isoler. C’est pour autant qu’elle a été tirée de ce niveau pour devenir le propos d’un maniement technique particulier, qu’une chose aussi simple que son adjectif corrélatif a pu surgir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, pages 55-56

[ mise en jeu symbolique ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Culturellement, le mariage monogame strict et indissoluble a été imposé par l'Occident chrétien vers l'an 1000 et il a perduré parce qu'il proposait une recette de stabilité simple : le pouvoir et l'argent revenaient à l'un (l'homme) et l'autre était empêchée de partir (la femme) par l'absence de ressources et l'interdiction du divorce.
Cet état de fait a été très récemment aboli, il y a moins de cinquante ans.
Dans les années 1970, la transition vers une société moderne, faite de sujets décidant de leur propre vie et d'une égalité des droits entre hommes et femmes a fait naître le couple moderne, beaucoup plus libre mais certainement plus difficile à stabiliser et à pérenniser.
Car, dans le même temps où l'espérance de vie augmentait considérablement, les séparations grimpaient également en flèche.
Au Moyen Age, les hommes et les femmes partageaient en moyenne treize années de vie commune, au XIXe siècle vingt-cinq. Aujourd'hui un couple formé très jeune, à l'âge de 20 ans, a devant lui près de soixante années d'espérance de vie commune !

Auteur: Brenot Philippe

Info: Un jour, mon prince... Rencontrer l'amour et le faire durer

[ historique ]

 

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mathématiques

Méthodes pas fixées, symboles insuffisants. Les signes + et – se rencontrent sans doute en 1489 dans l’arithmétique commerciale de Jean Widman, d’Eger – mais comme abréviations, non comme symboles d’opérations. En 1484, le Parisien Nic. Chuquet, travaillant à Lyon pour les marchands, utilisait encore dans son Triparty les notions p et m pour abréger plus et minus. Au vrai, Viète est le premier auteur vraiment connu qui ait utilisé ces signes de façon constante, à partir de 1591, et peu à peu lancé leur emploi. Le signe d’égalité = introduit en 1557 par Robert Recorde dans un traité longtemps demeuré manuscrit, ne fut d’usage courant, lui aussi, qu’au XVIIe siècle. Le "multiplié par" X, employé par Oughtred en 1631, ne l’emporta pas tout de suite ; Leibniz désigne encore la multiplication par le signe ᵔ ; quant au signe : (divisé par) il date lui aussi de 1631. Faut-il ajouter que les logarithmes ne furent inventés qu’en 1614 par Neper – et que, de tout cela, les contemporains de Rabelais n’avaient pas le plus léger soupçon ?

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, page 364

[ calcul ] [ historique ] [ renaissance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

injustice

Parfois, les circonstances jettent des hommes dans des situations si terribles, entraînent ces petites choses si près des brûlants projeteurs de l'Histoire que ces hommes, ou leur ombre réfléchie dans l'esprit de la foule, deviennent d'immenses symboles. Sacco et Vanzetti sont tous les immigrants qui, par leur sueur et leur sang, ont bâti l'industrie de cette nation, et n'ont eu en retour que le plus petit salaire imaginable, serfs sous le joug de l'ordre social imposé par des hommes au col de chemise amidonné. Ce sont tous les Ritals, les métèques, les ploucs d'Europe centrale, chair à usine que la faim pousse dans les moulins de l'industrie américaine après qu'ils sont passés par le douloureux tamis d'Ellis Island. Ils sont le rêve d'un meilleur ordre social, fait par ceux qui ne supportent pas la loi de la jungle. Ce petit tribunal est le lieu où se concentre l'agitation d'une époque faite de traditions, le centre des regards du monde entier. Sacco et Vanzetti projettent leurs ombres immenses sur les murs de la salle d'audience.

Auteur: Dos Passos John

Info: Devant la chaise électrique : Sacco et Vanzetti : histoire de l'américanisation de deux travailleurs étrangers

[ prolétariat ] [ historique ]

 

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Europe

... un fait important souligné en 1944 par une simple phrase de Churchill : "Ce sont les Russes qui ont cassé les ressorts de l'armée allemande. " Oui, des raisons historiques et géographiques devaient faire que les Russes soutinrent le plus grand poids de la bataille contre l'Allemagne nazie, et que grâce à eux furent épargnées des millions de vies anglaises et américaines. Ces vies, les Russes n'ont pas voulu les sauver, pas plus qu'ils ne choisirent de sacrifier des millions d'entre eux. Mais telle fut la réalité, dont pendant la guerre les Anglais comme les Américains furent pleinement conscients. "Une vague de gratitude nationale submerge l'Angleterre", disait Sir Bernard Pares en 1942, et dans des sphères plus élevées on donna libre cours à des sentiments semblables. C'est ainsi qu'Ernest Bevin déclara le 21 juin 1942 : " Toute l'aide que nous avons pu fournir a été peu de chose auprès des efforts fascinants du peuple soviétique. Quand ils liront leurs livres d'histoire, les enfants de nos enfants revivront avec admiration et gratitude l'héroïsme du grand peuple russe."

Auteur: Werth Alexander

Info: La Russie en guerre, t. 1 : La Patrie en danger 1941-1942 ,1776. p. 13

[ ww2 ] [ historique ] [ URSS ]

 

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