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chauffage

Durant l'hiver, les populations paysannes - qui représentaient plus de 80% de la population avant 1800 - adaptaient ainsi leurs modes de vie à la rigueur du temps. Elles quittaient par exemple leurs demeures pour vivre dans l'étable où la chaleur des bêtes réchauffait les corps. Les veillées paysannes, où le travail domestique côtoyait les chants et les histoires, répondaient au même souci d'économiser le combustible en partageant la maigre chaleur et la faible lumière.
Dans certaines régions il existait même des petits habitats temporaires construits collectivement au début de l'hiver et détruits au printemps, à l'image des escraignes bourguignonnes. Il s'agissait d'un dispositif ingénieux, une sorte de hutte étroite faite de branchage et recouverte de terre ou de fumier, tapissé d'un drap afin que les occupant(e)s passent les veillées au chaud à filer et bavarder. L'ensemble des modes de vie s'adaptaient aux rigueurs du froid, même si ces pratiques furent de plus en plus repoussées par les médecins et hygiénistes comme immorales et insalubres, contraires au progrès et renvoyant à des moeurs animales qui feraient sans nul doute horreur à nos contemporains.

Auteur: Jarrige François

Info: Dans le journal "La Décroissance", n°158, page 10

[ solutions ] [ mode de vie ] [ historique ]

 
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révolution

C'est alors qu'à travers l'Europe, et d'abord en France avec Proudhon, mais aussi en Angleterre avec Godwin, en Allemagne avec Stirner, en Russie avec Bakounine, s'élabore un ensemble de doctrines qui, si elles diffèrent sur la manière de conduire l'individu à l'émancipation véritable, ont toutes en commun de réclamer la disparition de l'État politique.
Quatre grands courants se dégageront par la suite
Le proudhonisme vise à fonder progressivement une démocratie économique, par le système des mutuelles et des coopératives.
Le communisme anarchiste, sous l'impulsion de Bakounine, veut établir immédiatement, et par la Révolution violente, cette société sans l'État et sans capitalisme. Une Révolution qui ne peut être le fait de la seule classe ouvrière, et qui ne doit pas aboutir - comme le voudraient les marxistes - à la dictature dit prolétariat.
Le syndicalisme révolutionnaire, ou anarcho-syndicalisme, pense, sous l'influence du marxisme, que cette révolution libertaire doit être accomplie par la seule classe ouvrière, et que son premier objectif est la grève générale.
L'anarchie individualiste enfin, qui ne croit pas à la capacité révolutionnaire des masses, et exalte un individualisme forcené bafouant les lois.

Auteur: Guilleminault Gilbert

Info: L'épopée de la révolte, le roman vrai d'un siecle d'anarchie 1862-1962

[ Europe ] [ historique ]

 

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rangement

Même s'il n'en subsiste aujourd'hui qu'une infime partie, la " Grande Encyclopédie de l'Ere Yongle" (Yongle Dadian), compilée au début du XV°s, appartient au patrimoine culturel de la civilisation chinoise. Cette somme, à vrai dire, et assez inclassable. Est-elle un " congshu", c'est-à-dire une "collection d'ouvrages" ? Ou bien un " leishu", un " ouvrage classé par matières", traduit en français, faute de mieux, par le terme "encyclopédie" ? Stricto sensu, elle n'est ni l'un ni l'autre - ou les deux à la fois - et la traduction par " Grande Encyclopédie" n'est qu'une convention. " Grande bibliothèque" irait tout aussi bien. En effet, les 7 à 8000 ouvrages qu'elle contient y ont été insérés dans leur intégralité (ce qui relève de la bibliothèque), mais par fragments, selon le sujet traité dans tel ou tel de leurs passages (ce qui ressemble à une encyclopédie). La méthode de classement retient l'attention par son originalité : le classement n'est pas par matières, comme il est d'usage dans les encyclopédies chinoises ( administration, rituel etc), mais par mots, comme dans un dictionnaire. Bibliographiquement parlant, la " Grande Encyclopédie" procède donc de plusieurs genres à la fois.

Auteur: Boucheron Patrick

Info: Histoire du monde au XVe siècle, p. 482

[ classification ] [ littérature ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ historique ] [ question ]

 

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religion

La première attestation [du terme "catholique"] s’en trouve chez saint Ignace d’Antioche, dans sa Lettre aux chrétiens de Smyrne, lettre écrite vers 112, alors qu’Ignace est en route vers Rome pour y subir le martyre. L’adjectif katholikos, dans ce texte, a sa signification propre : il désigne l’Église du Christ répandue sur toute la surface de la terre habitée, pour distinguer cette Église des Églises locales [...]. [...]

Un deuxième apparaît, ou tout au moins, est attesté quarante ans plus tard dans un texte, le Martyre de Polycarpe, que l’on peut donc dater d’environ 157 ou 158. Il s’agit d’une lettre dans laquelle l’Église de Smyrne raconte la mort glorieuse de celui qui fut son évêque et qui, dans sa jeunesse, avait été disciple de Saint Jean. Le terme " catholique " est mentionné quatre fois dans ce texte, toujours appliqué à l’Église, trois fois avec le sens d’universel, mais une fois avec le sens d’une désignation spécifique de la véritable Église de Jésus-Christ par opposition aux Églises hérétiques et infidèles. On est passé [...] du "sens géographique au sens dogmatique" [P. Galtier].

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 39-40

[ historique ] [ évolution ] [ étymologie ]

 
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sciences

Grosso modo, les nominalistes ont conçu l'élément principal de la cognition comme étant une simple commodité pour comprendre tel ou tel fait, ne signifiant donc rien d'autre que la connaissance, tandis que les réalistes, encore plus sommairement, considéraient le général, pas uniquement comme la fin et le but du savoir mais aussi comme l'élément le plus important de l'être. Telle était et telle est une question qui est aujourd'hui plus pressante que jamais, Ernst Mach, par exemple, considérait que la généralisation est un simple moyen d'économiser le travail tandis que Hegeler, bien qu'il fasse l'éloge de Mach, pense qu'il a dit que l'homme est immortel alors qu'il a seulement avancé que son influence le fait survivre.

Selon le point de vue nominaliste, la seule valeur qu'a une idée est de représenter le fait, et donc le seul élément par lequel un système d'idées a plus de valeur que la somme des valeurs des idées qui le composent, est qu'il est concis et complet. ; alors que, selon le point de vue réaliste, c'est plus ou moins incorrect selon le degré de réalisme à atteindre.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Cambridge Lectures on Reasoning and the Logic of Things: Detached Ideas on Vitally Important Topics. Lecture II, 1898

[ historique ] [ progressisme ] [ conservatisme ]

 

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paradigme philosophique

[...] les causes [de malentendus quant aux sources de la theologia] résident essentiellement dans un changement de noétique : la conception aristotélicienne de la connaissance s’est substituée à celle de Platon dans la première moitié du XIIIe siècle ; puis les manuels de théologie, entérinant ce changement, l’ont présentée comme la noétique propre de la métaphysique chrétienne qui, jusque là, avait été globalement platonicienne. Selon cette conception, l’activité spécifique et proportionnée de la raison humaine, c’est la connaissance scientifique du monde sensible. Avec Aristote, l’Occident médiéval découvre le modèle de ce qu’est un discours scientifique, c’est-à-dire dont la rigueur est garantie par sa formalité (la logique syllogistique). A l’inverse (au moins à s’en tenir à une caractérisation sommaire), pour la noétique platonicienne, c’est l’objet qui fonde la vérité de la connaissance ; il ne saurait donc y avoir de connaissance véritable de ce qui est emporté dans le flux du devenir : il n’y a de vérité pour la connaissance que de Ce qui est véritablement. L’intellect, dans son désir de connaissance parfaite, est donc ordonné frontalement à la contemplation de la Réalité inconditionnée, le Bien en soi.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 84

[ historique ]

 

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profession

Plus pauvre encore (que le bucheron), plus sale, plus chétif et plus inquiétant est le charbonnier. Ne maniant pas le fer mais le feu - le plus grand ennemi du bois, il est réellement diabolique. Le charbonnier ne se marie pas et n'a pas de postérité. Il ne quitte la forêt que pour s'enfermer dans une autre forêt, afin d'y continuer son oeuvre de destruction et de crémation. En toutes régions, les villageois ont peur du charbonnier. Dans les textes littéraires, notamment dans les romans courtois, les auteurs mettent quelquefois en scène un preux chevalier perdu au coeur de la forêt et contraint de demander son chemin à un horrible charbonnier. Pour les lecteurs du XIIe et du XIIIe siècle, cette rencontre constitue celle des extrêmes ; c'est le contraste social le plus fort qui puisse être imaginé. Dans ces textes, le charbonnier est toujours décrit de la même façon : petit, noir, velu, les yeux rouges et enfoncés, la bouche tordue et cruelle ; c'est l'archétype de l'homme situé au plus bas de l'échelle sociale : il est à la fois misérable, animal et démoniaque.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, p. 99

[ hiérarchie ] [ historique ] [ sociologie ]

 

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forme des sociétés

En général, la propriété privée n’apparaît en aucune façon dans l’histoire comme résultat du vol et de la violence. Au contraire. Elle existe déjà, limitée toutefois à certains objets, dans l’antique communauté naturelle de tous les peuples civilisés. A l’intérieur même de cette communauté, elle évolue d’abord dans l’échange de marchandise. Plus les produits de la communauté prennent forme de marchandise, c’est-à-dire moins il est produit pour l’usage propre du producteur et plus ils sont produits dans un but d’échange, plus l’échange, même à l’intérieur de la communauté, supplante la division naturelle primitive du travail, plus l’état de fortune des divers membres de la communauté de la propriété foncière est profondément de la communauté devient inégal, plus la vieille communauté de la propriété foncière est profondément minée, plus la communauté s’achemine rapidement à sa dissolution en un village de paysans parcellaires. […] Partout où la propriété privée se constitue, c’est la conséquence de rapports de production et d’échanges modifiés, et cela sert l’accroissement de la production et le développement du commerce – cela a donc des causes économiques. La violence ne joue en cela aucun rôle.

Auteur: Engels Friedrich

Info: Dans "La violence dans l'histoire", éd. Le temps des cerises, Montreuil, 2020, pages 122-123

[ historique ] [ évolution ] [ moteur ]

 

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organisation initiatique

Dans le Titurel, la légende du Graal atteint sa dernière et splendide transfiguration, sous l’influence des idées que Wolfram semblerait avoir puisées en France, et particulièrement chez les Templiers du midi de la France. Ce n’est plus dans l’île de Bretagne, mais en Gaule, sur les confins de l’Espagne, que le Graal est conservé. Un héros appelé Titurel fonde un Temple pour y déposer le saint Vaissel, et c’est le prophète Merlin qui dirige cette construction mystérieuse, initié qu’il a été par Joseph d’Arimathie en personne au plan du Temple par excellence, du Temple de Salomon. La Chevalerie du Graal devient ici la Massenie, c’est-à-dire une Franc-Maçonnerie ascétique, dont les membres se nomment les Templistes, et l’on peut saisir ici l’intention de relier à un centre commun, figuré par ce Temple idéal, l’Ordre des Templiers et les nombreuses confréries de constructeurs qui renouvellent alors l’architecture du moyen âge. On entrevoit là bien des ouvertures sur ce qu’on pourrait nommer l’histoire souterraine de ces temps, beaucoup plus complexes qu’on ne le croit généralement… Ce qui est bien curieux et ce dont on ne peut guère douter, c’est que la Franc-Maçonnerie moderne remonte d’échelon en échelon jusqu’à la Massenie du Saint Graal. 

Auteur: Martin Henri

Info: Histoire de France, t. III, pp. 398-399.

[ historique ]

 

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homme-animal

Chez le villageois français de 1800, le cochon est l’animal domestique, qui souvent se promène librement dans la cour et dans la maison. Engraissé pendant un an, le cochon est abattu, généralement à la Toussaint, par un tueur de goret, maître local de l’art de la saignée. Ce tueur arrive équipé de tous ses outils, et les hommes de la famille l’aident dans son office : le cochon est pendu ou allongé, piqué à la carotide et saigné. Une fois mort, il est flambé, arrosé, raclé, puis suspendu, ouvert, éviscéré et dépecé. L’animal est ensuite entièrement transformé : pendant quelques jours, toute la famille, mais aussi souvent les voisins, participe au rituel, qui se clôt par un grand repas où les morceaux sont partagés. La tuerie du cochon est une fête qui marque le début de l’hiver et pendant laquelle un savoir et des gestes ancestraux sont transmis, par la répétition, des parents aux enfants. L’élevage, la tuerie, la transformation et la consommation : toutes ces étapes de production et de consommation sont mêlées, liées dans un continuum, selon une unité de temps, de lieu et d’acteurs.

Auteur: Galluzzo Anthony

Info: Dans "La fabrique du consommateur", éd. La découverte, Paris, 2020

[ viande ] [ méthode traditionnelle ] [ rite ] [ faire boucherie ] [ historique ]

 

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