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homme-animal

Ce "faire semblant" dans le jeu entre rivaux politiques explique, entre autres, mes réticences à l'égard de la théorie qui réduit les animaux à des acteurs aveugles. Au lieu d'être génétiquement programmés à boiter ou à rire au moment opportun, les grands singes ont une conscience aiguë de leur entourage. Comme les humains, ils soupèsent les nombreuses options qui s'offrent à eux et décident d'agir en fonction de la situation. (...) dans le domaine social, où ils sont confrontés à des problèmes qu'ils connaissent depuis toujours, les grands singes donnent l'impression d'être à peu près aussi intelligents que nous.

Auteur: Waal Frans de

Info: Le singe en nous

[ primate ] [ sociologie ]

 

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homme-animal

S'il y a deux groupes sociaux qui ont bien réussi dans la nature, ce sont les rats et les fourmis. Mais très différemment.
Les rats sont darwiniens : ils pratiquent la survivance du plus apte, au point d'assassiner eux-mêmes les plus faibles et les trop vieux. Seuls sont conservés ceux qui travaillent et consomment. C'est le modèle néolibéral.
Les fourmis sont cool : un tiers d'une fourmilière flâne pendant que les autres travaillent et transportent cinq fois leur poids. Quand il y a un malade, on s'en occupe. C'est le modèle social-démocrate. Alors : modèle de la nature ou modèle des égouts ?

Auteur: Moulin Marc

Info: humoeurs, chroniques, Le rat et la fourmi

[ société ] [ gauche-droite ]

 

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homme-animal

Est-ce que les animaux crient comme les humains
quand leurs êtres aimés chancellent
pris au piège emportés par l’aval
de la rivière aux veines bleues

Est-ce que la femelle hurle
mimant le loup dans la douleur
est-ce que les lys trompettent le chiot
qu’on écorche dans l’écheveau de sa chair

Est-ce que les animaux crient comme les humains
comme t’ayant perdu
j’ai hurlé j’ai flanché
m’enroulant sur moi-même

Car c’est ainsi
que nous cognons le glacier
pieds nus mains vides
humains à peine

Négociant une sauvagerie
qui nous reste à apprendre
là où s’est arrêté le temps
là où il nous manque pour avancer

Auteur: Smith Patti

Info: Dans "Présages d’innocence", pp. 96-97, traduit de l’anglais (États-Unis) par Jacques Darras

[ amour ] [ conscience ] [ perte ] [ question ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

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Je pense au destin des visons. Naître dans la forêt, survivre aux hivers, tomber dans un piège et finir en manteau sur le dos de rombières dont l'espérance de vie sous les futaies serait de trois minutes... Si encore les femmes couvertes de fourrure avaient la grâce des mustélidés qu'on écorche pour elles. Il y a cinq jours, Sergueï m'a raconté une histoire. Le gouverneur d'Irkoutsk s'adonnait à la chasse à l'ours de son hélicoptère dans les montagnes qui dominent le Baïkal. Le MI8, déstabilisé par une rafale, s'est écrasé. Bilan, huit morts. Sergueï : "Les ours devaient danser la polka autour du brasier."

Auteur: Tesson Sylvain

Info: Dans les forêts de Sibérie

[ fourrure ] [ animal ] [ vengeance ] [ bêtise ]

 

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J'ai approché mon oeil d'un des trous pour l'air découpés dans le carton afin de surveiller l'état du pèlerin dans le déranger. Mais l'intérieur de la boîte était sombre et lorsque ma vue s'est finalement accoutumée, j'ai compris que c'était moi que l'on observait. La femelle me regardait, ses yeux d'un noir profond réfléchissant la lueur de la lune. Elle ne semblait pas effrayée, plutôt hautaine, supérieure, et sous son regard, je me suis senti insignifiant. Elle ne transpirait aucune haine. S'il existait un équivalent humain à ce que j'apercevais dans les yeux du faucon, c'était de la pitié. Elle me força à me détourner.

Auteur: O'Brien Dan

Info: Rites d'automne : Le voyage d'un fauconnier à travers l'Ouest américain

[ cage ] [ interaction ]

 
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C'est peut-être un invariant de la rencontre animale : quand on croise un animal sauvage par hasard dans la forêt, une biche qui lève les yeux vers soi, on a l'impression d'un don, un don très particulier, sans intention de donner, sans possibilité de se l'approprier. C'est ce qu'en phénoménologie on appelle un don pur : personne n'a voulu donner, personne n'a rien perdu en donnant, et le don ne vous appartient pas, il pourra se donner à d'autres. On sent monter dedans une improbable gratitude. Juste l'envie de rendre grâce pour cet imprévu aussi beau qui en cet instantexiste et se donne aux yeux.

Auteur: Morizot Baptiste

Info: Sur la piste animale

[ regard ] [ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Au-delà de la capacité de conscience et de souffrance de l'animal, l'éthologie et la primatologie ont aussi récemment affaibli l'idée d'une " particularité" humaine en montrant la capacité de certaines espèces de singes à prendre des décisions morales, comme ces macaques qui, en laboratoire, refusent de se nourrir dès lors que cela implique l'administration de chocs électriques à des congénères. D'autres expériences, tout aussi extraordinaires, montrent que les singes capucins réagissent aux inégalités et à l'injustice. Dans les exercices qui leur sont proposés, certains singes sont volontairement récompensés de manière injuste, ou disproportionnée. Les singes injustement lésés manifestent alors leur mécontentement et cessent leur participation aux jeux.

Auteur: Augagneur Floran

Info: Révolutions invisibles : 40 récits pour comprendre le monde qui vient

[ éthologie ] [ moralité ] [ éthique ]

 

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A ses côtés, le chien percevait son désespoir et savait ce que le vieil homme ignorait, il savait qu'il allait bientôt tenter quelque chose et qu'il échouerait, et qu'ils se mettraient en route peu après. Le chien savait aussi qu'ils ne reviendraient pas. Il savait ces choses de la même façon qu'un chien connaît bien le coeur de l'homme qu'il aime et comprend ce coeur encore mieux que ce que l'homme pourrait espérer. Le vieil homme caressa la tête du chien, l'air absent, et l'animal leva les yeux vers lui un instant avant de poser le menton sur ses pattes de devant et de fermer les paupières.

Auteur: Weller Lance

Info: Wilderness

[ animal domestique ] [ interaction ] [ prescience ]

 

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homme-animal

Quiconque a eu la chance d’observer assez longtemps une colonie de phoques au soleil a dû reconnaître : pas plus que l'intelligence, la connerie n'est une spécificité humaine. L'espace ne manque pas sur leurs immenses rochers ; les emmerdeurs non plus. Préférant les endroits occupés aux places disponibles , ils engagent des conflits inutiles, provoquent des cris et des des blessures, empoisonnent la vie des autres par tous les moyens - soit qu'ils plongent en éclaboussant partout, soit qu'ils cherchent à déloger des plus forts qu'eux, et parfois des moins forts. Voilà le drame de toute communauté. Partout où il y a des interactions, il y aussi des cons.

Auteur: Rovere Maxime

Info: Que faire des cons ? pour ne pas en rester un soi-même (156)

[ en troupeau ] [ comparaison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

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Depuis Descartes, l'humanisme symbolise l'esprit français. Pour beaucoup, cet humanisme a l'air extrêmement sympathique parce qu'il est synonyme de droits de l'homme. Mais en réalité ça ne se limite pas à cette question. L'humanisme consiste à dire que l'humain s'inscrit dans un environnement, et qu'il en est au centre. L'humanisme est donc par définition anthropocentriste et défend la supériorité de l'être humain sur le reste. Cette tradition de pensée qui s'arc-boute sur la défense des intérêts humains convainc la plupart des philosophes actuels que l'homme et la nature (et donc les animaux) sont des vases communicants et qu'augmenter les intérêts de l'un fait automatiquement baisser les intérêts de l'autre.

Auteur: Vilmer Jean-Baptiste Jeangène

Info: L'éthique animale

[ morale ] [ déséquilibre ]

 

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