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couple

Un bon mariage est comme un interview qui ne fini jamais.

Auteur: Peck Gregory

Info:

[ homme-femme ] [ réussite ] [ complicité ]

 

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définition

Les hystériques sont celles qui sur ce qu’il en est du rapport sexuel disent la vérité.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre XVIII"

[ pas de rapport sexuel ] [ homme-femme ] [ impossible ] [ mise en scène ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

séquençage

"La bourgeoisie fabrique un monde à son image." (Marx)
Bon.
Camarades, commençons par détruire cette image.
1/ Image
les chaînes de montage des MG de sport dans l'usine "modèle" de la British Motor Corporation à Oxford.
Son
des paroles de Karl Marx et Friedrich Engels extraites du Manifeste du Parti Communiste.
2/ Image
le ventre nu d'une "militante" du journal Black Dwarf.
Son
des paroles féminines sur la condition de la femme, sur son exploitation par l'homme ; en quels termes poser cette exploitation ? demande une voix d'homme.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: Début du séquencier de "British Sounds", film de 1969 - in "Jean Luc Godard Documents", éd. du Centre Pompidou, p. 130

[ révolution ] [ subversion ] [ cinéma ] [ reformulation ] [ homme-femme ] [ découpage ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

sexe

Freud a raison : il n'y a qu'une seule sexualité, qu'une seule libido, masculine. La sexualité est cette structure forte, discriminante, centrée sur le phallus, la castration, le nom du père, le refoulement. Il n'y en a pas d'autre. Rien ne sert de rêver de quelque sexualité non phallique, non barrée, non marquée. Rien ne sert, à l'intérieur de cette structure, de vouloir faire passer le féminin de l'autre côté de la barre et de mêler les termes ou la structure reste la même : tout le féminin est absorbé par le masculin, ou elle s'effondre et il n'y a plus ni féminin ni masculin : degré zéro de la structure.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: de la séduction (1988, 246 p., folio essais) p. 16, 17

[ homme-femme ]

 
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légèreté

Et puis l'Ennui nous vint qui fana sous nos doigts
Notre Amour, cette fleur absurde et printanière
Eclose, souviens-toi, boulevard Poissonnière,
Quand les nids commençaient à chanter sous les toits.

On s'est bien aimé deux - à n'en plus finir - mois.
Moi d'après ma façon, toi selon ta manière.
Deux mois ! Ce n'est pas rien pour ma moelle épinière,
D'autant que l'on comptait trente et un jours, je crois.

L'amour a son mystère et le coeur ses abîmes.
Je ne me souviens plus sur quel mot nous rompîmes,
Mais je suis bien certain que ce fut galamment,

Sans phrases de dépit, sans nous faire de scènes :
Tandis que tu partais au bras d'un autre amant,
Pour Auteuil, je prenais l'omnibus de Vincennes.

Auteur: Ponchon Raoul

Info: "Sonnet de l'amour sans phrase", in "La Muse gaillarde", éd. Fasquelle, p. 132

[ homme-femme ] [ poème ] [ couple éphémère ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

fragilité

Elle se sentait toujours vulnérable, il y avait toujours un défaut secret dans son armure. Elle ne savait pas elle-même en quoi il consistait. C’était le manque d’un moi robuste. Elle n’avait pas d’assurance naturelle. Il y avait en elle un terrible vide, une absence, un défaut d’existence.

Et elle voulait quelqu’un pour combler ce déficit, pour le combler à jamais. Elle avait faim de Rupert Birkin. Quand il était là, elle se sentait complète, elle était entière. Le reste du temps, elle était établie sur le sable, construite sur un gouffre et en dépit de toute sa vanité et de son assurance, la première servante venue, de tempérament positif et robuste, pouvait par la plus légère allusion moqueuse ou méprisante la précipiter dans l’abîme sans fond de son insuffisance.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, page 23

[ faiblesse ] [ portrait ] [ dissimulation ] [ homme-femme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

indicible

Mais j'écartai simplement d'une caresse les mèches de son visage pour la regarder. Elle me rappelait ces anges qu'on voit sur les tombes, paupières closes, visage levé et mains jointes.
- Tu as chaud à nouveau, lui dis-je. Tu es sûre que tu te sens bien?
Grace n'ouvrit pas les yeux. Je fis courir un doigt autour de son visage comme pour en écarter encore quelques cheveux. Ma peau me paraissait froide contre la sienne, brûlante.
- Mmm hmm, murmura-t-elle.
Je poursuivis mon geste tout en songeant à lui dire qu'elle était belle, et qu'elle était mon ange, mais je savais ces mots plus lourds de sens pour moi que pour elle: elle y verrait de simples formules, des lieux communs qui la feraient sourire une seconde, avant de... disparaître, trop galvaudés pour être vrais. Pour elle, c'étaient ma main sur sa joue, mes lèvres sur sa bouche, tous ces contacts éphémères qui comptaient et lui prouvaient mon amour.

Auteur: Stiefvater Maggie

Info: Fièvre

[ homme-femmes ]

 

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couple originel

L’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme. Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui. Alors l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Genèse, 2, 18-20

[ homme-femme ] [ nomination ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

affrontement

Je me disais : si elle gagne, elle ne m'aime pas. Et je songeais à la gardeuse de dindons que j'avais baisée quatre fois au bord de la mare. Dans ma poche, je palpais nerveusement mon petit canif à manche de corne. Luce, un à un, me chipa tous mes pions, et je me sentis nu devant elle. Mais, soudain, je lui pris une tour. Une tour ! Et j'entendis mon cœur s'entr'ouvrir pour laisser entrer cette tour.

Luce était devenue grave. Je songeais : Si l'on faisait coup nul, rien ne serait désespéré. Mais coup sur coup, elle me vola une tour et un cheval ! Échec au Roi ! Elle leva son front déjà glorieux. Elle me regardait, un mince poignard d'or dans chaque œil. Elle était moite d'orgueil. Je bougeai encore quelques pièces, puis ce fut la fin. La gardeuse de dindons, une rainette, un volubilis passaient en cavalcade devant mes yeux obscurs. Échec et mat ! Je me levai. J'avais mon canif dans la main. Je la frappai en plein visage. Aussitôt, ses joues tombèrent sur le sol. Mais avant de s'évanouir, elle me cria encore une fois :

— Échec et mat !

Auteur: Delteil Joseph

Info: Littérature Nouvelle Série, nº 10, Octobre 1923, p. 8

[ homme-femme ] [ jeu ] [ fierté ] [ échiquier ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

film-par-philosophe

(...) la perversion sexuelle consiste dans le fait de ne pouvoir saisir l'autre comme objet de désir dans sa totalité singulière de personne, mais seulement dans le discontinu : l'autre se transforme en paradigme des diverses parties érotiques de son corps, avec cristallisations objectale sur l'une d'entre elles. Cette femme n'est plus une femme, mais sexe, seins, ventre, cuisses, voix ou visage : ceci ou cela de préférence. A partir de là, le désir inventorie les différents termes, dont le signifié réel n'est plus du tout la personne aimée, mais le sujet lui-même dans sa subjectivité narcissique, se collectionnant-érotisant lui-même et faisant de la relation amoureuse un discours à lui-même. Ceci était assez bien illustré par la séquence initiale d'un film de J.L. Godard Le mépris où le dialogue, sur des images "nues", se déroulait ainsi :

- "Tu aimes mes pieds ?" disait-elle (notons que pendant toute la scène, el le se détaille elle-même dans une glace, ce qui n'est pas indifférent : elle se valorise elle-même comme vue, à travers son image, et donc déjà comme discontinuée dans l'espace.)

"Oui je les aime.

- Tu aimes mes jambes ?

- Oui.

- Et mes cuisses ?

- Oui, répondait-il encore, je les aime."

(Et ainsi de suite, de bas en haut jusqu'aux cheveux.)

"Alors tu m'aimes totalement.

- Oui, je t'aime totalement.

- Moi aussi, Paul " dit-elle en résumant la situation.

Il est possible que les réalisateurs aient vu là l'algèbre d'un amour démystifié. Il n'en reste pas moins que cette absurde reconstitution du désir de l'inhumanité même. Désintégré en série selon son corps, la femme objet pur est alors reprise par la série de toutes les femmes objets dont elle n'est qu'un terme parmi d'autres. La seule activité possible dans la logique de ce système est le jeu de substitution. C'est ce que nous avons reconnu comme le ressort même de la satisfaction collectrice.

Cette discontinuation de l'objet en détails dans un système auto-érotique de perversion est freinée dans la relation amoureuse par l'intégrité vivante de l'autre.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Le système des objets (1968, Gallimard, 288 p.)

[ cinéma ] [ rapport homme-femme ] [ industrialisation des membres ]

 

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