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introspection

Il demeurait debout devant le trottoir de ciment sur lequel gisaient les lézards, tenant le jonc serré dans sa main; sur son corps et sur son visage il sentait encore l'excitation qui l'avait envahi pendant le carnage, non plus ardente comme alors, mais ternie par le remords et la honte.
En outre, il percevait que, à son habituelle sensation de cruauté et de puissance, s'était ajouté, cette fois, un trouble particulier, encore inconnu, inexplicablement physique, qui provoquait en lui, en même temps que le remords et la honte, un indéfinissable sentiment d'épouvante. Comme s'il découvrait en lui-même un caractère absolument anormal, dont il devait être honteux, qu'il lui fallait garder secret pour ne pas avoir honte également devant les autres et qui, en conséquence, le mettait à part de ses semblables.

Auteur: Moravia Alberto

Info: Le Conformiste

[ plaisir sadique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychiatrie

Cette conception des relations humaines s'éclairera par l'exemple suivant : Je regarde subrepticement à travers le trou d'une serrure une scène intime qui se passe dans la pièce voisine. Je m'aperçois d'une présence derrière moi. Je me retourne et découvre que quelqu'un m'observait. A ce moment, il se produit une "hémorragie". La pure subjectivité que j'ai été en tant qu'observateur de la scène dans la pièce voisine s'écoule de mon monde dans le monde de l'autre, où je ne deviens plus qu'un objet honteux observé par lui -au moins jusqu'à ce que je trouve un moyen de regagner mon existence, de retourner au centre de mon monde, et de réduire l'autre en retour à n'être qu'un objet pour moi. C'est la dialectique entre l'acceptation d'être à la périphérie et la saisie du centre.

Auteur: Cooper David

Info: Psychiatrie et antipsychiatrie

[ voyeur ]

 

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rancoeur despotique

Ce fils de Bédoin, né sous la tente, qui avait pendant toute sa jeunesse souffert de pauvreté et de mépris n'était mû que par la soif de revanche, analysait son collaborateur. Il avait les riches en horreur et il s'est employé à les appauvrir. Il détestait les aristocrates et les gens bien nés, ceux qui, naturellement, possédaient ce qu'il n'aurait jamais, culture, pouvoir et bonnes manières, et il s'est juré de les humilier. Cela passait forcément par le sexe. "Il pouvait contraindre certains ministres, diplomates, militaires hauts gradés, à des relations sexuelles avec lui. Ils n'avaient pas le choix, un refus valait condamnation à mort et l'acte par lequel il manifestait sa totale domination était tellement honteux qu'aucun ne pourrait s'en plaindre ni s'en prévaloir un jour." Il exigeait parfois qu'ils lui livrent leurs femmes.

Parlant du Colonel Kadhafi

Auteur: Cojean Annick

Info: Les proies : Dans le harem de Kadhafi

[ sodomite ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

immobilisme

Mauvais éloge d'un homme que de dire : son opinion politique n'a pas varié depuis quarante ans. C'est dire que pour lui il n'y a eu ni expérience de chaque jour, ni réflexion, ni repli de la pensée sur les faits. C'est louer une eau d'être stagnante, un arbre d'être mort ; c'est préférer l'huître à l'aigle. Tout est variable au contraire dans l'opinion ; rien n'est absolu dans les choses politiques, excepté la moralité intérieure de ces choses. Or, cette moralité est affaire de conscience et non d'opinion. L'opinion d'un homme peut donc changer honorablement, pourvu que sa conscience ne change pas. Progressif ou rétrograde, le mouvement est essentiellement vital, humain, social. Ce qui est honteux, c'est de changer d'opinion pour son intérêt, et que ce soit un écu ou un galon qui vous fasse brusquement passer du blanc au tricolore, et vice versa.

Auteur: Hugo Victor

Info: Littérature et philosophie mêlées, Critique, Oeuvres complètes, Robert Laffont, Bouquins 1985 1830 p.127

[ léthal ] [ idéalisme ]

 

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barbarie

Commençons par parler de cette horrible coutume des crimes d'honneur, qui continue de sévir. Laissez-moi vous présenter Maha, une jordanienne de trente-quatre ans. Elle commit le crime de tomber enceinte après avoir été violée par son voisin. Par conséquent, elle fut tuée par son propre frère pour avoir jeté l'opprobre sur la famille. Elle reçut des coups de couteau répétés au visage, au cou et dans le dos avant d'être dépecée avec un hachoir à viande. Le voisin nia les faits et déménagea. Un tribunal jordanien condamna le frère à six mois de prison et justifia la clémence de la peine en invoquant l'état de fureur qui l'avait conduit à défendre l'honneur de sa famille de manière irrationnelle. Le même tribunal indiqua également que le comportement de cette femme avait été honteux, qu'elle s'était écartée des traditions de la société jordanienne et avait entaché la réputation de sa famille.

Auteur: Haddad Joumana

Info: Superman est arabe

[ bêtise patriarcale ] [ hommes-par-femme ] [ traditions imbéciles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cadavre

Le légiste releva le drap très lentement, laissant apparaître la dépouille gonflée de Stott dont les chairs se détachaient des os. Hazen avait détourné machinalement les yeux; honteux, il se força à regarder le corps. Il avait vu pas mal de choses répugnantes dans sa vie, mais jamais rien d'aussi éprouvant. la peau s'était déchirée au niveau du torse, comme si elle avait rétréci, laissant échapper des lambeaux de chair. Le même phénomène s'était produit à hauteur du visage et des hanches. Des rigoles de graisse, échappées des étranges blessures, s'étaient figées au contact du métal froid, formant des flaques blanchâtres. Le corps n'avait pourtant pas attaqué par les vers. Plus curieux encore, un morceau de chair avait été arraché au niveau de la cuisse gauche et l'on apercevait nettement des trâces de morsure. Sans doute un chien. Le meilleur ami de l'homme; dit-on. Hazen en avait la nausée.

Auteur: Child Lincoln

Info: Les croassements de la nuit. Ecrit avec Preston Douglas

[ dégoût ]

 

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dernières paroles

Comme je l'ai dit à la cour suprême de Manille j'ai fait usage de toute ma capacité, aussi ne suis-je pas honteux devant les dieux de ce que j'ai fait. Mais si vous me dites que je n'ai aucune abilité à commander l'armée japonaise je ne dirais rien, parce que c'est ma propre nature. (... ) Je sais que toutes vos affaires militaires américaines ont toujours un jugement légitime et tolérant. Quand j'ai été jugé à la cour de Manille j'ai eu un bon traitement, une atttitude gentille et d'un bon naturel de vos officiers qui m'ont toujours protégés. Je n'oublierai jamais ce qu'ils ont fait pour moi. Je ne blâme pas mon bourreau. Je prierai les dieux pour qu'ils pardonnent. Veuillez transmettre ma reconnaissance au Col. Clarke, aux lieutenants Col. Feldhaus et Hendrix, aux capitaines Sandburg et Reel de la cour de Manille, ainsi qu'au Col. Arnard. Je vous remercie.

Auteur: Yamashita Tomoyuki

Info:

[ exécution ]

 

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ambivalence

Mais je tourmentais surtout maman, c’était elle surtout qui m’irritait. J’avais été pris d’un appétit féroce et je grognais fort que mon repas était toujours en retard (ce qui n’arrivait jamais). Maman ne savait qu’imaginer pour me plaire. Une fois, elle m’apporta de la soupe et, à son habitude, me la fit manger elle-même : moi, je grognais tout en l’avalant. Tout d’un coup, je fus honteux de grogner : "Elle est peut-être la seule que j’aime, et c’est elle que je tourmente !" Mais ma méchanceté ne passait pas et tout à coup cette méchanceté me fit fondre en larmes. Elle, la pauvrette, se figura que je pleurais d’attendrissement ; elle se pencha sur moi et m’embrassa longuement. Je me raidis, je laissai passer l’orage, mas en réalité, à cette minute-là, je la détestais. Pourtant, j’ai toujours aimé maman, alors aussi je l’aimai, ce n’est pas vrai que je la détestais, seulement il se passait ce qui arrive toujours : le plus aimé est le premier offensé.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 378

[ mère-par-fils ] [ amour-haine ] [ mère-fils ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

Oget, qui a longtemps opéré en Kabylie, écrit : "La journée a été bonne : nous avions fait une centaine de prisonniers, tué cent cinquante hommes à l'ennemi et enlevé six mille têtes de bétail. Le résultat moral était au moins aussi satisfaisant : hier encore, [...] les Maknassas levaient insolemment la tête et tiraient bravement sur nos colonnes ; aujourd'hui, honteux, découragés, traqués de montagne en montagne, ils abandonnaient le pays [...]. Nous avions incendié leurs villages, détruit leurs moissons, enlevé leurs troupeaux [...] ; la consternation était à son comble; ils se souviendront de la leçon." En 1959, dans le cadre du plan élaboré par Challe pour anéantir le FLN et ses bases arrière, l'armée française eut recours à des procédés semblables. Bourgades incendiées, troupeaux abattus et déplacements forcés des populations suivis de leur regroupement, tels furent les moyens employés par les militaires, qui agissaient avec le soutien du gouvernement de la Cinquième République et du chef de l’État, le général de Gaulle.

Auteur: Le Cour Grandmaison Olivier

Info: Coloniser, Exterminer : Sur la guerre et l'Etat colonial, pp. 147-149

[ atrocités ] [ sauvagerie ] [ oppression ]

 
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dépression

Les conséquences du chômage sur la santé de ceux qui en sont victimes voire sur leur vie.
Michel Debout, médecin psychiatre engagé en politique démontre fort bien les conséquences économiques et psychologiques d'une perte d'emploi dans un contexte où l'appât de l'argent réduit les plus démunis à être victimes des moins scrupuleux et peut pousser jusqu'au suicide ceux qui se sentent exclus, humiliés, honteux, souvent en se culpabilisant parfois en se révoltant. (...) Ce livre très court remet en question la société ultralibérale et la mondialisation dans lesquelles nous vivons mêlant le côté médical au côté sociologique par le biais du psychologique d'une façon qui m'a laissée un sentiment de malaise diffus. Dans l'ensemble j'ai trouvé la démarche de l'auteur assez superficielle et un peu décevante dans ce livre très (trop?) court. Ceci dit les problèmes abordés sont bien réels et c'est le grand mérite de ce livre que d'en parler, dans une société où les chômeurs sont plus considérés sous forme de chiffres que d'êtres humains.

Auteur: Internet

Info: sur Babelio critique de Cath36 du bouquin de Michel Debout, Le traumatisme du chômage

[ inactivité ]

 
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