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camarde

La mort, la nôtre, est vraiment née au XVIè siècle. Elle a perdu sa faux et son horloge, elle a perdu les Cavaliers de l'Apocalypse et les jeux grotesques et macabres du Moyen Âge. Tout ça, c'était encore du folklore et de la fête, par où la mort s'échangeait encore, certes pas avec l'efficacité symbolique des primitifs, mais du moins comme phantasme collectif au fronton des cathédrales ou dans les jeux partagés de l'enfer. On peut même dire : tant qu'il y a de l'enfer, il y a du plaisir. Sa disparition dans l'imaginaire n'est que le signe de son intériorisation psychologique, quand la mort cesse d'être la grande faucheuse pour devenir l'angoisse de la mort. Sur cet enfer psychologique, d'autres générations de prêtres et de sorciers vont grandir, plus subtiles et plus scientifiques.

Avec la désintégration des communautés traditionnelles, chrétiennes et féodales, par la Raison bourgeoise et le système naissant de l'économie politique, la mort ne se partage plus. Elle est à l'image des biens matériels, qui circulent de moins en moins, comme dans les échanges antérieurs, entre des partenaires inséparables, et de plus en plus sous le signe d'un équivalent général. Dans le mode capitaliste, chacun est seul devant l'équivalent général. De même chacun se retrouve seul devant la mort - et ceci n'est pas une coïncidence. Car l'équivalence générale, c'est la mort.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: L'échange symbolique et la mort (1976)

[ historique ] [ faucheuse ] [ renaissance ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

insomnie

Je retournai dans ma chambre, refermai les portes et me couchai en sermonnant : "Il faut que je dorme. Il faut tout oublier jusqu’à demain. Il faut que je dorme." J’éteignis la lumière. Je fermai les yeux et, m’appliquant à ne penser à rien, m’efforçai de m’endormir. La lutte pour le sommeil est déjà quelque chose d’effrayant. On n’a pas de prises. La seule volonté de dormir vous tient éveillé. Je ne pensais à rien, mais il y avait pourtant en moi la volonté de dormir qui à mon insu me tenait éveillé. Je me retournais sans cesse. De temps en temps, à travers l’obscurité, venait à moi de très loin le tintement d’une horloge. Tout était noir. Je n’avais déjà plus de volonté. Pourtant, je ne dormais pas. Combien de temps s’écoula ainsi ? Je ne le sais pas. J’avais complètement perdu la notion du temps. J’étais absolument comme si je dormais, pourtant une conscience suffisante faisait que je savais que j’étais éveillé. A la longue, après m’être retourné je ne sais combien de fois, mon engourdissement se fit plus grand. Une joie minuscule m’envahit. J’allais perdre toute notion des choses lorsque, insensiblement, j’eus la sensation que mon cerveau grossissait, grossissait, que mon corps était de plomb, que tout mon être se gonflait et que, à mesure qu’il gonflait, je pouvais de moins en moins remuer afin de reprendre mon aspect habituel.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Journal écrit en hiver, Flammarion, 1983, pages 106-107

[ sensations ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

neuro-psychologie

Le lithium régule les protéines qui contrôlent l'horloge interne du corps. Cette horloge fonctionne, bizarrement, sur l'ADN, à l'intérieur de neurones spéciaux au plus profond du cerveau. Des protéines spéciales s'attachent à l'ADN des gens chaque matin, et après un temps déterminé, elles se dégradent et disparaissent. La lumière du soleil réinitialise les protéines encore et encore, de sorte qu'elles tiennent beaucoup plus longtemps. En fait, les protéines ne disparaissent qu'à la tombée de la nuit, moment où le cerveau devrait "détecter" l'ADN mis à nu et arrêter de produire des stimulants. Ce processus se dérègle chez les maniaco-dépressifs parce que les protéines, malgré le manque de lumière du soleil, continuent à se fixer rapidement à leur ADN. Leur cerveau ne se rend pas compte qu'il devrait arrêter de tourner. Le lithium aide donc à séparer les protéines de l'ADN pour que les gens puissent se calmer. Remarquez que la lumière du soleil l'emporte toujours sur le lithium pendant la journée et réinitialise les protéines ; ce n'est que lorsque la lumière du soleil disparaît la nuit que le lithium aide l'ADN à se libérer. Loin d'être le soleil dans une pilule, le lithium agit donc comme un "anti-lumière du soleil". Sur le plan neurologique, il annule la lumière du soleil et ramène ainsi l'horloge circadienne à vingt-quatre heures, empêchant à la fois la formation d'une bulle maniaque et le plantage du mardi noir de la dépression.

Auteur: Kean Sam

Info: The Disappearing Spoon : And Other True Tales of Madness, Love, and the History of the World from the Periodic Table of the Elements.

[ médicament béquille ] [ cycle journalier ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

Suisse

Un tel biotope peut-il engendrer la remise en question ? Non, à l'évidence. Une pensée raisonnable et consensuelle ? Oui, certainement.
Mais quel piège redoutable, parce que consenti. Regardez, il est tellement parfait que les étrangers le vantent et s'y moulent. C'est normal vous me direz, ils atterrissent dans un cadre avenant, fonctionnel, et estiment poliment ne pas pouvoir le remettre en question. Oeuf Corse, on ferait la même chose.
Et ces aliens au système ont quelques atouts supplémentaires pour s'installer et séduire (et faire monter la peur du Suisse UDC avant éventuellement de lui prendre sa place). En plus de la reconnaissance pour le pays qui les accueille, ils bénéficient de ce surplus d'énergie, de moteur et d'efficacité, qualités naturelles à qui vient de contrées où la vie est plus dure. Vertus souvent augmentées par un milieu d'origine modeste.
Ainsi les perturbateurs du cru, ceux "issus" du biotope, qui voudraient éventuellement changer ou remettre les choses en question, seront aisément remplacés par des gens de l'extérieur, le doigt beaucoup plus volontiers sur la couture du pantalon.
Un système d'une inertie redoutable, enkysté dans ses montagnes, frôlant la surpopulation, conforté par un esprit tudesque et minutieux de montagnards écolos et horlogers. Tout ceci sous le quadrillage fin et normatif de sa démocratie directe...
A l'image de ce titre du Temps : "Suisse : le pays où l'on vote pour que rien ne change".
On aurait envie d'ajouter : Suisse, le pays où le confort et l'autosatisfation règnent.
On n'y a jamais de pire ennemi que soi-même...

Auteur: Mg

Info: 15 juillet 2013

[ inertie ]

 

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ésotérisme

(...) Tous les être font partie de la dynamique de l'horloge universelle et, pour fonctionner avec précision, ils doivent compter à leur tour sur d'autres horloges internes dont les plus connues sont les horloges physique, émotionnelle et intellectuelle ; cependant, il en existe de nombreuses autres chez tous les êtres vivants. Il s'agit d'ondes bien définies. Le cycle physique est une vague qui va et vient tous les vingt-huit jours, le cycle émotionnel est, lui aussi, de vingt-huit jours et le cycle intellectuel de trente-trois jours ; ces cycles ne sont pas déterminés par la chance, mais par la nature de cette règle vitale qui active le flux et le reflux, la systole et la diastole, qui commence dès la naissance et produisent la marée intime de l'individu pendant toute son existence.
Afin de mieux nous connaître et obtenir le meilleur de nous-même dans le cadre des réalisations à caractères extra-sensoriel, il est idéal de savoir ce que nous pouvons attendre de notre corps, de notre âme et de notre esprit à une date donnée. On doit partir du principe selon lequel les points les plus élevés sont aussi défavorables que les plus bas, sauf en ce qui concerne les pratiques de magie noire ; pour ces dernières, l'exaltation convient et il faut chercher à ce qu'elles coïncident avec les points élevés du cycle intellectuel pour les invocations, ceux du cycle psychique pour les travaux particuliers et ceux du cycle physique pour la suggestion à distance qui est, en fait, une forme particulière de télépathie.

Auteur: Nitos Laure

Info: Savoir lire l'aura

[ périodes ] [ fréquences ] [ synchronismes ] [ métaphysique ]

 

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unicité

Mais que "considère" le photon lui-même comme étant la direction du temps ? La théorie de la relativité nous apprend que des horloges qui se déplacent ralentissent, et qu'elles ralentissent d'autant plus qu'elles approchent de la vitesse de la lumière. En réalité, "à" la vitesse de la lumière, le temps s'immobilise, et l'horloge s'arrête. Il va de soi qu'un photon se déplace à la vitesse de la lumière, et cela signifie que pour lui le temps est dépourvu de signification. Un photon qui quitte une étoile lointaine et atteint la terre peut voyager pendant des milliers d'années, par rapport aux horloges se trouvant sur terre, mais par rapport au photon lui-même le transfert a pu être instantané. Un photon du rayonnement cosmique fondamental a, selon notre point de vue, voyagé dans l'espace pendant quinze milliards d'années depuis qu'est intervenu le Big Bang, mais pour le photon le Big Bang et notre présent sont confondus. La trajectoire du photon sur un diagramme de Feynman n'a pas de direction, non seulement parce que le photon est sa propre antiparticule, mais encore parce que le mouvement dans le temps n'a pas de signification pour lui - et c'est pourquoi il est sa propre antiparticule.
Les mystiques et les vulgarisateurs qui cherchent à établir un parallèle entre la philosophie orientale et la physique moderne semblent être passés à côté de cette information, qui nous apprend que tout l'Univers, le passé, le présent et le futur, est lié à tout par un réseau de rayonnement électromagnétique, lequel "voit" tout d'un seul coup d'oeil.

Auteur: Gribbin John R.

Info: Le chat de Schrödinger : Physique quantique et réalité

[ simultanéité ] [ atemporel ]

 
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philosophie

L'histoire de la vie d'Emmanuel Kant est difficile à écrire, car il n'eut ni vie ni histoire. Il vécut d'une vie de célibataire, vie mécaniquement réglée et presque abstraite, dans une petite rue écartée de Koenigsberg, vieille ville des frontières nord-est de l'Allemagne. Je ne crois pas que la grande horloge de, la cathédrale ait accompli sa tâche visible avec moins de passion et plus de régularité que son compatriote Emmanuel Kant. Se lever, boire le café, écrire, faire son cours, dîner, aller à la promenade, tout avait son heure fixe, et les voisins savaient exactement qu'il était deux heures et demie quand Emmanuel Kant, vêtu de son habit gris, son jonc d'Espagne à la main, sortait de chez lui et se dirigeait vers la petite allée de tilleuls qu'on nomme encore à présent, en souvenir de lui, l'allée du philosophe. Il la montait et la descendait huit fois le jour, en quelque saison que ce fût, et quand le temps était couvert ou que les nuages noirs annonçaient la pluie, on voyait son domestique, le vieux Lampe, qui le suivait d'un air vigilant et inquiet, le parapluie sous le bras, véritable image de la Providence.
Quel contraste bizarre entre la vie extérieure de cet homme et sa pensée destructive! En vérité, si les bourgeois de Koenigsberg avaient pressenti toute la portée de cette pensée, ils auraient éprouvé devant cet homme un frémissement bien plus horrible qu'à la vue d'un bourreau qui ne tue que des hommes... Mais les bonnes gens ne virent jamais en lui qu'un professeur de philosophie, et quand il passait à l'heure dite, ils le saluaient amicalement et réglaient d'après lui leur montre.

Auteur: Heine Heinrich

Info: De l'Allemagne

[ routine ] [ anecdote ]

 

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crispation vitale

Le ciel est occupé par une Aurore boréale. Il ne fait pas trop froid dehors. Soleil brille plusieurs heures par jour en ce moment, bientôt elle éclipsera complètement les Aurores. Je sors marcher sur la banquise et quand la ville n'est plus qu'un tout petit globe lumineux à l'horizon, je m'étends. Terre plate et glace lisse effacent les limites du Ciel. On dit que le temps est relatif. C'est vrai. Les humains n'ont rien compris au temps. Le temps ne se hâte jamais. Le temps n'écoute pas les horloges. Le temps obéit aux lois de la physique, tout comme la matière, mais peut aussi la contrôler. Le temps est Matière. Le temps est vivant. Le temps à un poids. Le temps s'accouple avec la gravité pour nous ramener sur terre. On ne voyage pas dans le temps, c'est lui qui passe à travers nous et nous mène devant lui. Le temps nous dirige à la baguette ; il nous envoie au tombeau. Endormi près de mon corps allongé sur la surface gelée, le temps aide mon cœur à battre moins vite et ma température à baisser.

La Paix me pénètre. À l'instant où le Corps entre en dormance, l'Âme s'éveille. Le Corps est tellement brut, visqueux, mal dégrossi. L'Âme a appris à hiberner dans son cachot de morve et de tendons. Notre viande distrait l'Âme et la tient occupée. Notre électricité prend l'Âme dans ses filets, et notre chair, dans son piège. On a beau passer notre vie à tenter de contempler et de canaliser la divinité de notre Âme, on chemine à pas hésitants sans jamais se déraidir suffisamment pour la laisser la Communication s'établir.

Auteur: Tagaq Tanya

Info: Croc fendu

[ raideur ] [ fermeture ] [ chronos ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

espérance innée

(L'océan-Solaris projette des créatures enfouies dans la mémoire et l'inconscient des humains en orbite. Ici sa femme Harey, qui s'est suicidée à cause de lui dix ans auparavant ! Il a compris que cette "visiteuse", est un simulacre)

En surface, j'étais calme : en secret, sans vraiment l'admettre, j'attendais quelque chose. Qu'elle revienne ? Comment aurais-je pu attendre cela ? Nous savons tous que nous sommes des créatures matérielles, soumises aux lois de la physiologie et de la physique, et que même la puissance de tous nos sentiments réunis ne peut vaincre ces lois. Tout ce que nous pouvons faire, c'est les détester. La foi séculaire des amoureux et des poètes dans le pouvoir de l'amour, plus fort que la mort, qui finit vitae sed non amoris*, est un mensonge, inutile et même pas drôle. Faut-il donc se résigner à être une horloge qui mesure le passage du temps, un jour hors d'usage, un jour réparée, et dont le mécanisme génère le désespoir et l'amour dès que son créateur la met en marche ? Faut-il s'habituer à l'idée que chaque homme revit d'anciens tourments, qui sont d'autant plus profonds qu'ils en deviennent comiques à force d'être répétés ? Que l'existence humaine se répète, bel et bien, mais qu'elle se répète tel un air rabâché, ou comme le disque qu'un ivrogne continue de relancer en mettant des pièces dans le juke-box...

Dois-je continuer à vivre ici alors, parmi les objets que nous avons tous deux touchés, dans l'air qu'elle a respiré ? Au nom de quoi ? Dans l'espoir de son retour ? Je n'espérais rien. Et pourtant, je vivais dans l'attente. Depuis qu'elle était partie, c'était tout ce qui restait. Je ne savais quelles réalisations, quelles moqueries, ni même quelles tortures m'attendaient encore. Je ne savais rien, et persistais dans cette idée que le temps des miracles cruels n'était pas révolu.

Auteur: Lem Stanislaw

Info: Solaris. *La vie se termine, pas l'amour.

[ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ésotérisme

Les humains ne réalisent pas que leurs pauvres et infantiles spiritualités leur dissimulent les véritables enjeux, occultes, du pouvoir sur terre, l'homme n'est pas le maître des horloges ici. Tant que l'homme n'aura pas mieux développé sa conscience, celle de ses corps subtils, comment voulez-vous qu'il reconnaisse un maître, quel qu'il soit. Nous avons été naïfs durant de long siècles parcque nous avons été conditionnés et aussi parce que nous avions pas le pouvoir de comprendre le subconscient et donc le vrai visage de notre être. Il faut savoir que les forces de l'ombre travaillent avec toutes les assises inférieures du mental humain - émotion et passion, manifestations issue de sa peur d'être mortel, en bref une incapacité à maîtriser ses émois et son mental. L'émotion est naturelle, mais elle en doit pas affecter le mental et le discernement. Et comme pour les forces occultes qui manipulent derrière, la pensée de l'homme c'est de la matière...
Le plus grand problème de l'homme, c'est la crainte, qui crée la confusion... et sa naïveté. Les entités qui manipulent en arrière plan, manipulent aussi l'astral et les représentations, on l'a vu avec les théories sur lesquelles s'appuyaient les nazis par exemple. Si les allemands avaient "su" Hitler comme Rudolf Steiner, l'Allemagne n'aurait pas suivi Hitler.
Percevoir Hitler comme un messie ça c’était bon pour les masses, mais pas pour les initiés, les gens qui faisaient partie de la grande calèche n’étaient pas des gens capables de se faire berner par Hitler, et ce Rudolf Steiner faisait partie de la grande calèche… donc les humains qui se sont voués au culte Hitlérien ou qui se sont assujettis à la puissance politique des SS, étaient des gens eux-mêmes assoiffés du pouvoir. Etant assoiffés du pouvoir ils étaient prisonniers du pouvoir, l’un va avec l’autre, si un humain aime le pouvoir il sera assujetti par le pouvoir, il sera détruit pas le pouvoir, le plus grand danger d’un être humain qui a le moindrement contact avec les forces de l’invisible c’est d’être intéressé, attaché ou rechercher le pouvoir, ils vont vous le donner, ils vont vous le donner le pouvoir, mais vous aurez un prix à payer. Le mensonge cosmique existe.

Auteur: Montréal Bernard de

Info:

[ vingtième siècle ]

 

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