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lecture

Lisez-le lentement, ma chère enfant, Kipling se lit lentement. Guettez attentivement les virgules et vous découvrirez les pauses naturelles. C'est un écrivain qui utilisait une plume et de l'encre. Comme la plupart des écrivains qui vivent seuls, il devait souvent lever le nez de la page, laisser son regard errer par la fenêtre tout en écoutant les oiseaux. Certains ignorent le nom des oiseaux, ce n'était pas son cas. Votre oeil est trop rapide, trop nord-américain. Pensez à la vitesse de sa plume. Sinon, ce bon vieux premier paragraphe vous paraîtra horriblement ampoulé.

Auteur: Ondaatje Michael

Info: Le patient anglais

[ déguster ] [ lenteur ]

 

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espoir

Peut-être, de ton cerveau horriblement brûlé, des circuits qui achèvent de se consumer alors même que je te serre dans mes bras, une étincelle colorée a-t-elle jailli, que tu n'as pas encore reconnue, mais dont le souvenir te guidera au long des années noires que tu vas traverser. Un mot imparfaitement compris, une toute petite chose aperçue mais non interprétée; un fragment d'étoile mêlé à la boue de ce monde, pour te guider d'instinct jusqu'au jour où ... mais c'était si loin. Elle ne parvenait pas elle-même à l'imaginer. Mêlé à la prose de ce monde, quelque chose d'un monde autre était peut-être apparu à Bob Arctor avant la fin. Elle ne pouvait pour l'instant que serrer Bob dans ses bras et espérer.

Auteur: Dick Philip K.

Info: Substance mort

[ infime ] [ étincelle ] [ déclic ] [ altruisme ] [ littérature ]

 

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humour

C'est une dame qui se cherche un sac à main car on lui a volé le sien. elle entre chez un grand maroquinier, et là, la vendeuse lui présente un assortiment de sacs pour dames. Il y en a un qui lui plait vraiment, petit parfait pour la ville et le soir.
La vendeuse lui dit : vous avez raison madame c'est notre plus bel article
La dame demande: - Quel est son prix?
- 10000 francs, répond la vendeuse
- 10000 francs, dit la dame, Mais c'est horriblement cher pour un petit sac de rien du tout!
- Peut être', dit la vendeuse, 'mais ce sac est fait en vraie peau de bite humaine ..
- Et alors' dit la dame
- Eh bien si vous le chatouillez un peu vous avez un sac de voyage...

Auteur: Internet

Info:

[ absurde ]

 

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divorce

Ca ne pouvait pas arriver ! Pas a` moi. Comment pouvaient-ils se séparer ? Me partager ? C'était impossible ! Il n'y a que les parents des autres qui se séparent.
- Je ne veux pas ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas !
J'ai pleuré´ toutes les larmes de mon corps. Je ne savais pas que les pleurs s'arrêtaient aussi.
Ils ne m'avaient même pas demande´ mon avis. Pourtant, ça me concernait. C'était ma vie ! Ils m'ont dit qu'ils s'aimaient, mais plus de la même manière ; c'était moi qu'ils n'aimaient plus pour faire une chose pareille.
- Aidez-moi ! Aidez-moi ! Aidez-moi ! Personne n'a répondu. J'étais seul, horriblement seul. Je me suis approche´ de la fenêtre, il pleuvait. J'ai regardé´ le ciel, il était gris et noir.
J'étais si petit, lui, immense. J'ai prié´ pour qu'il m'aide.

Auteur: Szalowski Pierre

Info: Le froid modifie la trajectoire des poissons

[ enfant ] [ souffrance ]

 

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nuit

A travers la ramure des arbres, il aperçut quelques étoiles pâles, mais bien plus tard, après que le ciel se fut découvert. Il avait froid et il frissonnait, son coeur battait toujours, la peur s'était ancrée plus profond, s'était muée en une sensation de malédiction, il ne retrouverait jamais la route vers la sécurité, ne courrait jamais assez vite pour s'échapper. La forêt était horriblement bruyante, elle masquait même son propre pouls. Des branches se brisaient, chaque brindille, chaque feuille se mouvait dans la brise, des choses couraient en tous sens dans le sous bois, des craquements bien plus lourds aussi, un peu plus loin, sans qu'il sache vraiment s'il les avait entendus ou imaginés. L'air de la forêt était épais et lourd, il se fondait dans l'obscurité comme s'ils ne faisaient qu'un et se ruait sur lui de tous côtés.
J'ai ressenti cette peur toute ma vie, pensa-t-il. C'est ce que je suis.

Auteur: Vann David

Info: Sukkwan island

[ angoisse ] [ littérature ]

 

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géopolitique

En regardant le monde dans son ensemble, la dérive depuis de nombreuses décennies n'a pas été vers l'anarchie, mais vers la réimposition de l'esclavage. Nous n'allons peut-être pas passer par une crise générale, mais par une époque aussi horriblement stable que les empires esclaves de l'antiquité. La théorie de James Burnham a été beaucoup discutée, mais peu de gens ont déjà considéré ses implications idéologiques, c'est-à-dire le genre de vision du monde, le genre de croyances et la structure sociale qui prévaudraient probablement dans un état à la fois invincible et dans un état permanent de "guerre froide" avec ses voisins. Si la bombe atomique s'avérait quelque chose de peu coûteux et facile à fabriquer comme une bicyclette ou un réveil, elle aurait pu nous plonger dans la barbarie, mais cela pourrait, d'autre part, signifier la fin de la souveraineté nationale et de l'état policier hautement centralisé. Si, comme cela semble être le cas, c'est un objet rare et coûteux et aussi difficile à produire qu'un porte-avion, il est plus probable que cela mette fin aux guerres à grande échelle au prix de prolonger indéfiniment une "paix qui n'est pas une paix".

Auteur: Orwell George

Info: À propos de James Burnham dans "Vous et la bombe atomique", Tribune du 19 octobre 1945, cité comme la première utilisation documentée de l'expression "guerre froide"

[ vingtième siècle ]

 

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écriture

Mon époque et l'existence me pèsent sur les épaules, horriblement. Je suis si dégoûté de tout, et particulièrement de la littérature militante que j'ai renoncé à publier. Il ne fait plus bon vivre pour les gens de goût.

      Malgré cela, il faut encourager ton fils dans le goût qu'il a pour les vers, parce que c'est une noble passion, parce que les lettres consolent de bien des infortunes et parce qu'il aura peut-être du talent : qui sait ? Il n'a pas jusqu'à présent assez produit pour que je me permette de tirer son horoscope poétique ; et puis à qui est-il permis de décider de l'avenir d'un homme ?

      Je crois notre jeune garçon un peu flâneur et médiocrement âpre au travail. Je voudrais lui voir entreprendre une oeuvre de longue haleine, fût-elle détestable. Ce qu'il m'a montré vaut bien tout ce qu'on imprime chez les Parnassiens... Avec le temps, il gagnera de l'originalité, une manière individuelle de voir et de sentir (car tout est là) ; pour ce qui est du résultat, du succès, qu'importe ! Le principal en ce monde est de tenir son âme dans une région haute, loin des fanges bourgeoises et démocratiques. Le culte de l'Art donne de l'orgueil ; on n'en a jamais trop. Telle est ma morale.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: extrait d'une lettre, du 23 février 1873, à la mère de Maupassant

[ point de vue ] [ ambition ] [ conseils ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini