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écriture

J'ai la poésie dans le sang. Et je garde tous mes poèmes dans ma mémoire comme dans une commode bien rangée. Je suis un broc rempli d'eau. D'eau toute simple, comme celle des torrents et des sources. Je me penche et je verse un jet de vers. Et je ne les mets jamais sur le papier. Pour ne pas les tuer. Parce que le papier, c'est l'eau douce du fleuve qui se perd dans la mer. C'est le lieu de tous les échecs. La poésie doit être libre comme le rossignol. Comme le matin. Comme l'air léger du soir. Qui va en France. Ou pas. Qui va où il veut. Et aussi parce que je n'ai pas de papier, ni de crayon.

Auteur: Solà Irene

Info: Je chante et la montagne danse

[ hors-sol ] [ liberté ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

vacherie

Prenez n’importe lequel des dirigeants socialistes ; de quel genre d’hommes s’agit-il ? De maigrichons échevelés qui passent leur temps dans des mansardes à écrire des thèses sur l’amélioration du monde ! De braves gens, bien sûr, mais incapables de parler d’autre chose que de Karl Marx. Et lui aussi, ne faisait que rédiger dans sa tête la fin de la misère dans le monde –théorie donc. Son cerveau a emmagasiné tout ce qu’on peut rêver dans ce domaine. Alors il prend sa plume et il noircit page après page, sort des chiffres, prend aux riches pour donner aux pauvres, distribue des fortunes, bouleverse l’économie mondiale et déverse des milliards sur les misérables qui s’en étonnent ; et tout cela scientifiquement, théoriquement !

Auteur: Hamsun Knut

Info: Mystères

[ collectivisme hors-sol ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

continuité fallacieuse

L'écriture a d'énormes implications méta-cognitives. Voilà ce qu'il se passe : Vous ne pouvez pas uniquement penser d'une manière qui serait impossible sans l'écriture, mais vous pouvez aussi penser à la pensée que vous développez en écrivant. Il y a un danger ici, et ce danger est que les énormes capacités expressives et auto-référentielles de l'écrit, c'est-à-dire l'aptitude à se référer sans cesse, à recourir à, ou à se reporter vers, atteignent un point où vous perdez le contact avec le monde réel. Et cela, croyez-moi, est très courant dans les universités. Il y a un nom technique pour cela, je ne sais pas si nous pouvons l'utiliser à la télévision, cela s'appelle "des conneries" (bullshit). Mais c'est très courant dans la vie universitaire, où les gens obtiennent juste une forme d'auto-référentialité du langage, où le langage parle du langage, qui parle du langage, et au final, c'est du vent. C'est un autre nom pour le même phénomène.

Auteur: Searle John Rogers

Info:

[ réfléchir ] [ développement hors-sol ] [ réflexion ] [ penser ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ blabla ] [ enfumage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain

L’œuvre de Raymond Roussel est un exemple parfaitement accompli d’une écriture autosuffisante qui élimine toute trace de réalité au profit de son propre objet littéraire. […] Cette mise au ban du réel s’effectue à deux niveaux et en deux temps. Tout d’abord Roussel libère le langage de sa charge habituelle, d’avoir à évoquer le réel, pour en faire son unique source d’inspiration et d’information. […] Mais d’autre part cette écriture même, dont Roussel fait le premier et dernier mot de la littérature, apparaît moins comme un système de significations, autonome mais logique, que comme une combinaison à jamais arbitraire de pseudo-significations ou de significations aberrantes, le hasard des assonances et des homonymies – le jeu de mots – en constituant l’unique consistance. […] Car le langage roussellien se passe de signification intrinsèque comme il se passe de référence à une réalité extérieure : d’une part, il n’a rien à dire, d’autre part il ne veut de toute façon rien dire.

Auteur: Rosset Clément

Info: "Mirages" in L'école du réel, pages 187-188

[ style ] [ analyse ] [ manière ] [ hors-sol ] [ folie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mathématiques

Les gens aiment inventer des formules qui, violant l'arithmétique de base, illustrent des vérités "plus profondes", telles que "1 et 1 font 1" (pour les amoureux), ou "1 plus 1 plus 1 plus 1 égale 1" (la Trinité)..... Deux gouttes de pluie qui s'écoulent le long d'une vitre fusionnent ; est-ce que un plus un en font un ? Un nuage se divise en deux nuages - d'autres indices du même genre ? ...Les nombres mis dans le réel se comportent mal. Cependant, il y a chez les gens ce très ancien sens inné que les nombres ne sauraient mal se comporter. Il y a quelque chose de propre et de pur dans la notion abstraite de nombre... et il devrait y avoir une façon de parler des nombres sans que la sottise de la réalité n'entre sans cesse en jeu et ne s'immisce. Les règles rigides qui régissent les nombres "idéaux" constituent l'arithmétique, et leurs conséquences les plus avancées constituent la théorie des nombres.

Auteur: Hofstadter Douglas

Info: Godel, Escher, Bach : An Eternal Golden Braid. Première partie, chapitre II (p. 56) Basic Books, Inc. New York, New York, États-Unis. 1979

[ abstraction ] [ hors-sol ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

composition

Elle aussi hors-sol, la techno a adopté et banalisé l'ersatz comme mode d'expression, de représentation, d'existence. Le son électronique est un son reconstitué, comme le pseudo-bois de la menuiserie industrielle. Découpé en particules élémentaires réagencées et traitées par la machine selon les effets recherchés. Réverbération, filtrages, distorsion, saturation. La musique d'un monde né de la fission nucléaire, nourri au maïs génétiquement modifié, lancé dans la manipulation de la matière à l'échelle nanoscopique.
En musique électronique, on appelle cela le cut et le sampling. Bien sûr, la techno n'a pas inventé le détournement et le recyclage d'échantillons venus d'ailleurs. Bach adopte et réécrit pour l'orgue des concertos pour violons et cordes de Vivaldi; Liszt paraphrase des extraits d'opéra (Don Juan de Mozart, Norma de Bellini); les romantiques déclinent les " variations sur un thème"; Bruckner emprunte à plusieurs reprises un thème du Requiem de Mozart, notamment dans sa messe en ré mineur et dans sa 8ème symphonie. Les musiciens de jazz à leur tour sélectionnent, arrangent, réinventent des thèmes d'emprunt. Mais la techno fait passer cette pratique de l'artisanat au stade industriel.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Techno : Le son de la technopole

[ création ] [ musique ]

 

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non-candidat

Zemmour c'est un positionnement : sur la peur, c'est tout. 

Pour le reste ce mec a juste pour horizon indépassable la littérature et le langage. Parallèlement il prétend, ridicule, s'appuyer sur le réel. Mais les gars, notre mini Gargamel est totalement hors-sol, juste un de ces conservateurs sans aucune idée de l'évolution inexorable des choses... Qui s'imagine "Laa Frooonnnce" comme un machin immuable et homéostasié. Zemmour est grotesque, je l'ai vu rétorquer un jour à la TV - à un humoriste qu'il tentait de prendre de haut et qui se rebiffait : "excusez-moi d'avoir lu des livres"... tel le freluquet qui surcompense et en est venu à se penser intello à force de lecture des classiques. Bon élève, bien convenu, appuyé sur le monde d'hier.

Zemmour symbolise parfaitement la phrase de JP Bacri : "Les gens qui disent que c'était mieux avant ne terminent pas leur phrase. Ce qu'ils veulent dire en fait, c'est : c'était mieux avant, parce que j'étais jeune." 

Le monde de Zemmour est un monde de couilles-molles, affolées par un thermomètre tenu à l'envers et donc infichues d'affronter un réel susceptible de les sortir de leurs zones de confort. Pendant ce temps lui vend des livres.

Auteur: Mg

Info:

[ présidentielles françaises 2022 ] [ conservatisme mercantile ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conseils

Je voudrais te parler sérieusement : ce n'est pas drôle d'être comme tout le monde, du moins faut-il en profiter. Si tu as mal aux dents, ne va pas t'imaginer que les autres n'ont jamais mal aux dents. Si chacun, dans son coin, n'avait eu les mêmes expériences, le langage serait flou, les mots seraient des jurons.

Hier nous avons mangé des palourdes. Avant-hier, tu ne connaissais pas ce mot. C'est parfait, mais tout ne se mange pas, surtout parmi les verbes. Pouvoir, par exemple, ne se mange pas. L'un fera l'expérience du pouvoir parce qu'il en détient une parcelle, l'autre parce qu'il a aura reçu un coup de pied. C'est la même idée, le même sens.

Prends l'habitude de séparer, dans ta tête, les mots que tu connais bien, à titre personnel, et les autres. Je te dis cela parce que ton père n'était pas au clair avec son langage. Il aimait trop les mots. Il était heureux d'en connaître, chaque jour, un peu plus. Si bien qu'il disposait d'une foule de mots dont il n'avait pas éprouvé le sens. Il ne savait plus rien : s'il avait faim, s'il avait soif, s'il aimait. Etre attiré par les mots, c'est déjà passer le pont. Méfie-toi.

Auteur: Dumayet Pierre

Info: in "La nonchalance", éd. Verdier, p. 87-88

[ vocabulaire ] [ ancrage dans le vécu ] [ idiome hors-sol ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

être parlant

Puisque la parole leur [aux hommes] est désormais garantie, livrée toute prête et instillée goutte à goutte dans l’oreille, ils ont cessé d’être des animaux doués de logos [...]. Les mots ne sont plus pour eux quelque chose qui se prononce, mais quelque chose qui s’écoute ; la parole n’est plus pour eux un acte mais une réception passive. [...] [Cette évolution du logos] produira un type d’homme qui, parce qu’il ne parle plus lui-même, n’a plus rien à dire ; un type d’homme qui, parce qu’il se contente d’écouter, de toujours écouter, n’est qu’un "serf". Le premier effet de cette limitation est d’ores et déjà perceptible sur ceux qui ne sont plus que des auditeurs. Il se répand dans toutes les sphères linguistiques, rendant la langue plus grossière, plus pauvre, si bien qu’elle finit par lasser ceux même qui la parlent. Mais il va bien au-delà : la vie et l’homme deviennent eux aussi plus grossiers et plus pauvres, parce que le "cœur" de l’homme – sa richesse et sa subtilité – perd toute consistance sans la richesse et la subtilité du discours ; car la langue n’est pas seulement l’expression de l’homme, mais l’homme est également le produit de son langage ; bref, parce que l’homme est articulé comme lui-même articule, et se désarticule quand il cesse d’articuler.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 128

[ dépossession ] [ privation ] [ condition humaine ] [ parlêtre ] [ abrutissement ] [ signes déconnectés ] [ sémiose hors-sol ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théoriciens hors-sol

La sphère publique promeut donc des commentateurs omniprésents, eux-mêmes détachés des pratiques locales à partir desquelles les questions spécifiques se développent et en fonction desquelles ces questions devront être résolues par une sorte d'action engagée. Par conséquent ce qui semble être une vertu selon la distanciée raison des Lumières apparaît comme un inconvénient désastreux pour Kierkegaard. La sphère publique est un monde dans lequel chacun a une opinion sur toutes les questions publiques et les commente sans avoir besoin d'une expérience de première main et sans avoir ou vouloir une quelconque responsabilité. Même les commentateurs les plus consciencieux n'ont pas besoin d'avoir une expérience de première main ou de prendre une position concrète. Ils justifient leurs opinions en citant des principes et, comme le note Kierkegaard avec réprobation, leur "capacité, leur virtuosité et leur bon sens s’emploient à parvenir à un jugement et à une décision sans jamais aller jusqu'à l'action". De plus, comme les conclusions auxquelles aboutit un tel raisonnement abstrait ne sont pas fondées sur les pratiques locales, leurs solutions sont tout aussi abstraites. On peut supposer que de telles propositions ne sauraient susciter l'engagement des personnes concernées et ne fonctionneraient donc pas  une fois mises en œuvre. Kierkegaard conclut que "ce que...  les orateurs d'une réunion comprennent parfaitement lorsqu'on leur présente une pensée ou une observation, ils sont incapables de le comprendre sous forme d'action.

Auteur: Dreyfus Hubert Lederer

Info: socrates.berkeley.edu

[ éloignement du pouvoir ] [ centralisation négative ] [ experts médiatiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel