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rapports humains

Et pourtant nos cœurs n’étaient toujours pas vides. C’était comme si nous avions mal calculé tout ce que nous pouvions nous dire et qu’il nous restait encore assez de rancœur pour protéger ce qui se trouvait au plus profond, ce qui ne pouvait s’exprimer que par des paroles de réconciliation et de pardon – des paroles pour reconnaître que nous étions liés par le sang et la famille, et même malgré notre volonté qu’il en soit autrement, par l’amour. Des paroles si effrayantes que nous fermions hermétiquement la bouche, n’osions pas une seule syllabe de ce langage-là. Parce que nous comprenions tous deux que, une fois que l’on ouvre la bouche pour prononcer ces mots-là, on ouvre aussi son cœur. On l’ouvre aussi grand qu’une porte de grange, on démonte les gonds, et du coup n’importe quoi peut en sortir ou y entrer. Y-a-t-il quoi que ce soit de plus effrayant ?

Auteur: Rash Ron

Info: Le chant de la Tamassee

[ sincérité impossible ] [ intimité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Je disais que l'équilibre entre les hommes et les femmes aurait pu exister si Dieu avait permis que l'ovulation soit produite par l'orgasme et non par l'autonomie d'un système qui ne tient pas compte de la montée du plaisir ni de l'urgence de se vider ni même des états d'âme qui pourraient entraver la libération de l'ovule. À ça j'ajoutais que si les femmes pouvaient décharger leur fertilité comme les hommes, les hommes en perdraient leurs moyens de bander et que cette question de la décharge des femmes les absorberait entièrement. Je disais que la bipolarité qui supporte l'univers en agençant tous ses atomes et qui fait s'inverser les pôles sud et nord tous les x millions d'années donnerait aux hommes une nature de femme. Si mon grand-père m'avait entendue, il en aurait été retourné, mon grand-père ne croyait pas en l'évolution de l'espèce humaine, il croyait seulement en sa disparition.

Auteur: Arcan Nelly

Info: Folle

[ reproducteurs ] [ machines ] [ séparés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

Quant à la question de la valeur de mes travaux et de leur influence sur le développement de la science dans l’avenir, je ne peux que difficilement prendre position moi-même. Parfois j’y crois, parfois j’en doute. Je pense qu’on ne peut absolument pas le prévoir ; le Bon Dieu ne le sait peut-être pas encore lui-même. Malgré tout, ils pourraient bien nous être maintenant de quelque valeur, et je me réjouis sincèrement de ne plus être tout seul. Si je ne vis pas très vieux, je n’en profiterai pas, et je ne travaille certes pas dans l’attente d’un bénéfice ou de la gloire ; et, compte tenu de l’inéluctable ingratitude des humains, je n’en attends rien non plus dans l’après-coup pour mes enfants. Toutes ces supputations doivent jouer chez nous un tout petit rôle, si tant est que nous soyons sérieux en proclamant notre appartenance à la firme mondiale : "Fatum et Ananké". 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 10 janvier 1910

[ réception ] [ utilité collective ] [ postérité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

besoin de croissance

Ce qui me manque, au fond, c’est de voir clair en moi, de savoir ce que je dois faire, et non ce que je dois connaître... Il s’agit de comprendre ma destination, de voir ce que Dieu au fond veut que je fasse ; il s’agit de trouver une vérité qui en soit une pour moi, de trouver l’idée pour laquelle je veux vivre et mourir.

C’est de cela que mon âme a soif, comme les déserts de l’Afrique aspirent après l’eau…

C’est là ce qui me manque pour mener une vie pleinement humaine et pas seulement bornée au connaître, afin d’en arriver par-là à baser ma pensée sur quelque chose qui tienne aux plus profondes racines de ma vie, par quoi je sois comme greffé sur le divin et qui s’y attache, même si le monde croulait. C’est bien cela qui me manque et à quoi j’aspire.

Auteur: Kierkegaard Søren Aabye

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[ action ] [ cohérence ] [ individuation ] [ quête ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

végétarien

Il est évident que la nourriture normale de l'homme est végétale... (...) L'amour pour toutes les créatures vivantes est le plus noble attribut de l'homme. (...) La classification des formes, des fonctions organiques et des régimes a montré d'une façon évidente que la nourriture normale de l'humain est végétale comme celle des anthropoïdes et des singes, que nos canines sont moins développées que les leurs, et que nous ne sommes pas destinés à entrer en compétition avec les bêtes sauvages ou les animaux carnivores. (...) Nous avons vu que les sens et les intuitions, les différentes émotions et facultés, comme l'amour et la mémoire, l'attention et la curiosité, l'imitation, la raison, etc, dont l'humain se vante, peuvent être trouvées à l'état naissant ou même pleinement développées, chez les animaux inférieurs. Les animaux, dont nous avons fait nos esclaves et que nous ne voulons pas considérer comme nos égaux.

Auteur: Darwin Charles

Info:

[ évolution ] [ historique ]

 

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médiumnité

Si l’introverti intuitif disait ce qu’il perçoit réellement, personne ne le comprendrait. Aussi ces sujets apprennent-ils à garder ces choses pour eux. Vous les entendrez rarement en parler. D’un côté c’est un grand inconvénient, mais par ailleurs il vaut mieux qu’ils ne parlent pas de leurs expériences, qu’elles soient intérieures ou qu’elles concernent leurs relations humaines. Par exemple, en présence de quelqu’un qu’ils ne connaissent absolument pas, ils peuvent avoir des images intérieures. Et ces images peuvent leur donner une grande quantité d’informations sur la personne qui est en leur présence. C’est une chose qui arrive très souvent. Ils connaissent tout à coup un événement important de la vie de cette personne et s’ils ne le gardent pas pour eux, en le racontant ils mettent le feu aux poudres. Ainsi l’intuitif introverti n’a pas la vie facile. C’est une personnalité très intéressante, mais il n’est pas facile d’entrer dans son intimité.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Extrait du livre "Entretiens avec Carl Gustav Jung" par Richard Evans (Petite Bibliothèque Payot)

[ types psychologiques ] [ pressentiments ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fiction

La beauté c'est celle du geste humain de donner un sens à notre existence.

La beauté n'est pas un idéal séparé de la réalité comme le croient les romantiques, mais un geste humain généreux et quotidien comme le pense Dostoïevski. Représenter le monde n'est pas facultatif. On fabrique des récits dès notre naissance et ce jusqu'à notre mort. Tous les soirs avant de nous endormir nous pratiquons cela.

La littérature est une quintessence de cette capacité commune à tous de créer des récits.

Il y a continuité entre les formes d'arts populaires, les récits du quotidien et la maitrise de l'écrivain.

Nous sommes tous des fabricants de récits, de poésie.

Il y a une continuité du quotidien au sublime.

La notion de rupture a fait beaucoup de mal parce qu'elle a séparé la culture populaire et la haute culture.

Auteur: Todorov Tzvetan

Info:

[ parlêtre ] [ condition humaine ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dernières paroles

Pour mon Daddy, avec tout ce que cela aura peut-être de dur, de cruel, selon les circonstances. J'espère seulement qu'il comprendra que "tout" vient de moi, que je l'ai voulu et que peut-être, enfin, je cesse de me torturer moi-même.... ...j'ai osé dire je t'aime! (c'est ça?...) Take care of yourself, for me, for all what I was not able to be - (By my own fault). Ta petite? fille! Tu sais... La chose la plus extraordinaire aura été d'avoir un "Daddy" puis un "Dad", d'avoir aimé "l'homme", de loin comme une amante, d'avoir lu presque tout du "Simenon", la gorge serrée, d'avoir enfin englobé "l'être humain" tout entier, du petit garçon à aujourd'hui, au fil des pages et de mes propres souvenirs... Un "Monsieur", aussi, magnifique dans son costume de soie et qui m'enlève dans ses bras, porté par la musique... Une tendresse que jamais je n'aurai retrouvée. Marie-Jo

Auteur: Simenon Marie-Jo

Info:

[ suicide ]

 

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modèles spirituels

- Vous ne croyez pas au ciel, vous, une religieuse ?
- Si vous n'y croyez pas, pourquoi devrais-je y croire ?
- Si vous y croyiez, peut-être y croirais-je.
- Si j'y croyais, vous n'auriez pas à y croire.
- Tout le vieux fatras d'autrefois, dis-je. La foi, la religion, la vie éternelle. La bonne vieille crédulité humaine. Êtes-vous en train de me dire que vous ne les prenez pas sérieusement ? Que votre vocation n'est que simulation ?
- Notre simulation est une vocation. Quelqu'un doit faire semblant de croire. Nos vies sont aussi chargées de sérieux que si nous professions une véritable foi, de solides croyances. Comme la foi diminue de par le monde, les gens trouvent de plus en plus nécessaire que quelqu'un croie. Des ermites aux yeux fous dans des grottes. Des religieuses habillées de noir. Des moines obéissant à la règle du silence. Tous ceux-là sont là pour croire.

Auteur: Delillo Don

Info: Bruit de fond

[ exemples ] [ émulateurs ] [ influenceurs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nouveau testament

Il y a d'autre part dans l'histoire du Christ, ce paradoxe où une Simone Weil pouvait voir la seule preuve ontologique recevable : qu'il ait affirmé sa divinité et que d'autre part il en ait été en quelque sorte dépouillé... De l'homme il a épousé le doute et l'angoisse — jusqu'à l'agonie. Chesterton a un mot qui va très loin : "Notre religion est la vraie, parce qu'elle est la seule où Dieu un moment a été athée... " C'est Le Mont des oliviers, de Vigny — le Père abandonnant le Fils, le Fils doutant du Père... C'est aussi Nerval, et Jean Paul : "Dieu est mort ! le ciel est vide... Pleurez enfants, vous n'avez plus de Père !"

C'est même peut-être Nietzsche : Dieu mort de compassion pour les hommes...

Que Dieu ait été submergé par la détresse humaine, c'est peut-être l'unique espérance qu'il nous reste...

Auteur: Thibon Gustave

Info: Entretiens avec Philippe Barthelet

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Ajouté à la BD par Bandini