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religieux-civil

Devant la morale, de même que devant la religion, la liberté civile et la liberté de conscience ne supposent nullement l’égalité du bien et du mal, l’égalité du vrai et du faux, ou leur liberté au même titre. La liberté politique n’implique pas plus, au point de vue moral, le droit au mal, que la liberté de conscience n’implique le droit à l’erreur. Comme le disait l’évêque d’Orléans dans son commentaire du Syllabus la conscience, pour être libre, n’en est pas moins obligée en face du devoir et en face de la vérité. La liberté politique ne saurait la soustraire à aucun devoir. Libre devant l’Etat et la loi humaine, l’homme reste obligé devant Dieu et devant sa conscience.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 199-200

[ temporel-éternel ] [ économique-théologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nécessité fondamentale

Mais logique et éthique sont au fond une seule et même chose, à savoir obligation envers soi-même. La vérité, dans sa plus haute valeur, scelle leur union, en tant qu'elle est dans le premier cas le contraire de l'erreur, dans le second, celui du mensonge tout en restant une et la même. Toute éthique n'est possible que selon les lois de la logique, et toute logique est en même temps loi éthique. Il n'y a pas que la vertu qui soit pour l'être humain une obligation et un devoir, mais également l'intelligence des choses, et l'homme n'est pas appelé seulement à la sainteté mais encore à la sagesse : ce n'est que la réunion de ces deux états qui détermine la perfection de l'homme.

Auteur: Weininger Otto

Info: sexe et caractère (1903, 294 p.) éditions l'âge d'homme, 2012. p.140

[ principe ] [ individu ] [ impératif ] [ responsabilité ] [ destinée ] [ totalité ] [ puissance intérieure ]

 

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altruisme

Compatir aux erreurs des hommes, être indulgent pour leurs faiblesses, former leurs esprits, traiter doucement leurs maladies morales, les éloigner de l'oisiveté en encourageant leurs travaux, s'occuper activement de tout ce qui peut perfectionner le genre humain, secourir avec constance et courage les opprimés contre l'injustice, éclairer le pouvoir sur les abus de ses agents, opposer l'esprit d'ordre et d'union à l'esprit de discorde et de parti, consoler les infortunés, calmer les passions aigries, concilier par la tolérance les opinions opposées, adoucir les forts, soutenir les faibles, et donner à tous le double exemple de l'amour pour une sage liberté et du dévouement aux lois et au gouvernement sous lequel nous vivons, enfin contribuer de tous nos moyens à rendre heureux les hommes que la nature fit égaux et frères, tels sont les devoirs doux et sacrés de la bienveillance.

Auteur: Ségur Louis-Philippe de

Info: Pensées, maximes, réflexions, LI, p.17, Alexis Eymery, 1823

[ bonté ] [ attention ]

 

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rapports humains

La foule, c'est le mensonge, c'est pourquoi, au fond, nul ne méprise plus la condition de l'homme que ceux qui font profession d'être à la tête de la foule. Que l'un de ces meneurs voie un homme venir le trouver : certes, il ne s'en soucie pas ; c'est beaucoup trop peu ; il le renvoie orgueilleusement ; il ne reçoit pas à moins de centaines. Et s'il y en a mille, il s'incline alors devant la foule et distribue force courbettes ; quel mensonge ! Non, quand il s'agit d'un homme isolé, on doit exprimer la vérité en respectant la condition humaine ; et si peut-être, suivant le langage cruel, il s'agit d'un pauvre diable d'homme, on a le devoir de l'inviter chez soi dans la meilleure pièce et, si l'on a plusieurs voix, de prendre la plus charitable et la plus amicale : cette conduite est la vérité.

Auteur: Kierkegaard Søren Aabye

Info: Oeuvres Complètes, Paris, 1966-1986, t. 16, p. 84

[ pouvoir centralisé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autodidacte

D’abord, elle n’avait pas compris, rebutée par les mots techniques qu’il lui fallait chercher dans le dictionnaire. Devinant ensuite la nécessité d’une méthode, elle s’était acharnée sur l’Anatomie descriptive, avant de passer au Traité de physiologie. Alors, cette enfant de quatorze ans apprit, comme dans un devoir, ce que l’on cache aux vierges jusqu’à la nuit des noces. Elle feuilletait les planches de l’Anatomie, ces planches superbes d’une réalité saignante ; elle s’arrêtait à chacun des organes, pénétrait les plus secrets, ceux dont on a fait la honte de l’homme et de la femme ; et elle n’avait pas de honte, elle était sérieuse, allant des organes qui donnent la vie aux organes qui la règlent, emportée et sauvée des idées charnelles par son amour de la santé. La découverte lente de cette machine humaine l’emplissait d’admiration. Elle lisait cela passionnément, jamais les contes de fées, ni Robinson, autrefois, ne lui avaient ainsi élargi l’intelligence.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 12 : La Joie de vivre

[ lecture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nazisme

Le Parti aidait certes des mères célibataires à mettre leurs enfants au monde – si ceux-ci étaient bien sûr de "sang pur" –, mais il ne le faisait pas par philanthropie. Dans cet endroit en apparence idyllique, on était aussi en état de guerre. Même si ce qui se tramait dans ce centre n’avait aucune influence directe sur la situation actuelle sur le front russe, on préparait les conflits futurs. Les nazis renforçaient leur armement, non pas avec de nouvelles machines meurtrières, mais avec du matériel humain. Chaque femme de ce pays avait le devoir de fournir le plus d’enfants possible au régime ; en récompense, on lui décernait la croix d’honneur de la mère allemande pour avoir donné à la patrie des fils qui serviraient à l’avenir de chair à canon. Dans les foyers du Lebensborn devaient naître les futurs cadres du Parti. Une élite au sang pur qui, dans l’esprit de Hitler, prendrait par la suite les rênes du Reich.

Auteur: Gilbers Harald

Info: Germania

[ épuration ethnique ]

 

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être humain

Tous sont malheureux parce que tous ont peur d'affirmer leur volonté. Si l'homme a été jusqu'à présent si malheureux et pauvre, c'est justement parce qu'il avait peur d'affirmer le point capital de sa volonté et qu'il en usait furtivement, comme un écolier. Je suis terriblement malheureux car j'ai terriblement peur. La peur est la malédiction de l'homme... Mais j'affirmerai ma volonté, j'ai le devoir de croire que je ne crois pas. Je commencerai, et je finirai, et j'ouvrirai la porte. Et je sauverai. Cela seul sauvera tous les hommes et, dans la génération suivante, les transformera physiquement ; car dans l'état physique actuel, j'y ai longtemps réfléchi, l'homme ne peut en aucun cas se passer de l'ancien Dieu. J'ai cherché trois ans l'attribut de ma divinité et j'ai trouvé : l'attribut de ma divinité est ma volonté ! C'est tout ce par quoi je puis manifester sur le point capital mon insoumission et ma terrible liberté nouvelle. Car elle est terrible. Je me tue pour manifester mon insoumission et ma terrible liberté nouvelle.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Les Démons, p.350, in Les oeuvres littéraires de Dostoïevski, vol. XI, Éd. Rencontre

[ profond ] [ introspection ] [ vouloir ] [ libre arbitre ]

 

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éthique

Nécessité de la morale : L'ensemble des règles morales forme vraiment autour de chaque homme une sorte de barrière idéale, au pied de laquelle le flot des passions humaines vient mourir, sans pouvoir aller plus loin. Et, par cela même qu'elles sont contenues, il devient possible de les satisfaire. Aussi, que, sur un point quelconque, cette barrière vienne à faiblir, et aussitôt, par la brèche ouverte, les forces humaines jusque-là contenues se précipitent tumultueusement ; mais, une fois lâchées, elles ne peuvent plus trouver de terme où elles s'arrêtent ; elles ne peuvent que se tendre douloureusement dans la poursuite d'un but qui leur échappe toujours. Que, par exemple, les règles de la morale conjugale perdent de leur autorité, que les devoirs auxquels les époux sont tenus l'un envers l'autre soient moins respectés, et les passions, les appétits que cette partie de la morale contient et réglemente se déchaîneront, se dérégleront, s'exaspéreront par ce dérèglement même ; et, impuissantes à s'apaiser parce qu'elles se seront affranchies de toutes limites, elles détermineront un désenchantement Emile, qui se traduira d'une manière visible dans la statistique des suicides.

Auteur: Durkheim

Info: L'éducation morale, 1903, Quadrige, PUF 1963 <p.36>

 

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écriture

Pour moi, un romancier n'a qu'un seul devoir : de raconter une histoire. Il faut que l'histoire soit tellement bien racontée qu'elle semble non seulement possible mais plus réelle que la réalité. Donc pour moi, écrire un roman "engagé" n'est pas le but véritable ; c'est un but qui produira dans presque tous les cas des polémiques au lieu de la littérature. Ceci dit, quand l'écrivain raconte son histoire honnêtement et sans honte, le résultat sera presque toujours un roman engagé, parce que la vie humaine, même quand elle se déroule dans les lieux carrément domestiques, est complexe, et parce que l'histoire, la politique, et les grandes questions de la vie sont derrière toutes nos conversations et tous nos échanges, même ceux qui paraissent banals. Prenez par exemple les romans tout à fait domestiques et féminins de Jane Austen : existe-il dans la littérature anglophone du commentaire plus pointu sur la patriarchie et le système de classe sociale ? Dans la même façon, pour moi, il est impossible de raconter une histoire malaisienne sans allusion à la politique de race, à nos problèmes sociaux, à notre passé compliqué.

Auteur: Preeta Samarasan

Info:

[ contexte ] [ arrière-plan ] [ milieu ambiant ]

 

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espérance

Je me refuse à accepter la fin de l'homme. Il est plutôt facile de dire que l'homme est immortel tout simplement par ce qu'il a subi : que lorsque le dernier bourdonnement du destin sera terminé, effacé même du dernier rocher stérile trônant mutique dans une ultime et rouge agonie crépusculaire, il y aura encore un son : celui de sa petite voix inépuisable, intarrissable. Je refuse d'accepter cela. Je crois que l'homme ne se contentera pas de subir : il l'emportera. Il est immortel, non parce que lui seul parmi les créatures a cette inépuisable voix, mais parce qu'il a une âme, un esprit capable de compassion, de sacrifice et d'endurance. Le devoir du poète, de l'écrivain, est d'écrire sur ces choses. C'est son privilège d'aider l'homme à faire face à la réalité en élevant son cœur, en lui rappelant le courage, l'honneur, l'espoir, la fierté, la compassion, la pitié et le sacrifice qui ont fait la gloire de son passé. La voix du poète ne doit pas seulement être le témoignage de l'homme, elle peut être un des piliers qui l'aident à survivre et à s'imposer. 

Auteur: Faulkner William

Info: Extrait de son discours d'acceptation du prix Nobel de littérature en 1949. Trad Mg

[ credo ] [ positivisme humain ]

 

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Ajouté à la BD par miguel