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psychanalyse

L’originalité de la découverte freudienne par rapport à ce que la psychiatrie jusqu’alors, chez Kraepelin par exemple, avait pu mettre en place, avait pu construire, c’est en effet de montrer que le symptôme du névrosé – Freud l’avait repéré chez les hystériques, en s’intéressant par exemple à l’origine de leurs paralysies – n’est rien d’autre que l’organisation, l’expression somatique d’une séquence langagière. Autrement dit, le symptôme – le bras paralysé de l’hystérique n’est pas le bras anatomique, c’est le bras tel qu’on en parle – est construit par de la parole, c’est une sorte de phrase, une jaculation verbale, c’est ce qui "nous coupe les bras" et – c’était là l’espoir initial de Freud – il suffirait de déchiffrer ce cryptogramme pour que le symptôme cède. Ce renversement est essentiel par rapport à ce qu’on pensait autrefois – où l’on attribuait une cause somatique ou pithiatique à l’hystérie et dont nous ne sommes pas encore venus tout à fait à bout. Cela tient au fait que le symptôme était construit par une séquence langagière, c’est par le pouvoir de la parole qu’il est capable d’être dissipé. D’où la cure "par la parole" qu’est, pour simplifier, la cure analytique.

Auteur: Melman Charles

Info: Dans "L'homme sans gravité", page 111

[ hypothèse centrale ] [ symbolique ]

 
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mirage

En ce temps là, pour parler de la guerre, on utilisait fréquemment cette expression recuite de "20 000 vieux sous la terre". Peu de gens connaissaient le parcours curieux de cette chaîne de mots, en fait l'adaptation humoristique d'un titre fameux d'antan "Vingt mille lieues sous les mers" récit de science-fiction d'un auteur totalement oublié du 19e siècle.
Il avait suffit qu'un jour un plaisantin adapte cette phrase pour en faire un "20 000 vieux sous la terre" qu'il tagua sur le mur d'un grand cimetière lyonnais, pour que, de fil en communications tous azimuts, beaucoup l'adoptent sur le ton humoristique. On ne sait trop comment, mais, un siècle plus tard l'expression faisait partie intégrante des dictons les plus communs de notre idiome pour désigner un conflit sanglant. Alors que tout le monde sait bien que ce sont plutôt les jeunes qui meurent à la guerre. "Loin du front il n'y a que de vieux soldats" disait mon père. Bref, démonstration une fois de plus de la plasticité du langage au cours du temps, ici sous forme d'inversion. Un peu comme le terme "personne" définit aussi bien le vide qu'une présence (à l'origine du latin "personna" qui signifie "masque" ). Bref le langage fait sans cesse la démonstration de sa qualité d’hyper structure de l'illusion. Comme disait Claudel "La parole n'est qu'un bruit et les livres ne sont que du papier".

Auteur: Mg

Info: 24 mars 2010

[ étymologie ] [ fiction ] [ hypothèse ] [ inversion ]

 

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vivant

En quoi est ce que j’ai écrit au niveau du cercle du réel le mot "vie" ? C’est qu’incontestablement de la vie [...], nous ne savons rien d’autre, et tout ce à quoi nous induit la science c’est de voir qu’il n’y a rien de plus réel... ce qui veut dire rien de plus impossible ...que d’imaginer comment a pu faire son départ cette construction chimique, qui d’éléments... répartis dans quoi que ce soit et de quelque façon que nous voulions le qualifier par les lois de la science ...se serait mis tout d’un coup à construire une molécule d’ADN, c’est-à-dire quelque chose dont je vous fais remarquer que très curieusement, c’est bien là qu’on voit déjà, qu’on voit la première image d’un nœud, et que s’il y a quelque chose qui devrait nous frapper, c’est qu’on ait mis si tard à s’apercevoir que quelque chose dans le réel... et pas rien : la vie même ...se structure d’un nœud.

Comment ne pas s’étonner qu’après ça, nous ne trouvions justement nulle part, nulle part ni dans l’anatomie, ni dans les plantes grimpantes, qui sembleraient expressément faites pour ça, aucune image de nœud naturel ? Je vais vous suggérer quelque chose : est-ce que ça ne serait pas là le signe d’un autre type de refoulement, d’Urverdrängt ? Enfin quand même, ne nous mettons pas trop à rêver, nous avons avec nos "traces" assez à faire.

Auteur: Lacan Jacques

Info: La Troisième, 1er novembre 1974

[ question ] [ hypothèse ]

 

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inspiration

Je m'adresse aux esprits humains sublimes, qui se sont jamais trouvés en des moments pour ressentir un tel état, et je demande si, après la réalisation d'un grand rêve, vous n'avez pas été vous-mêmes étonnés devant votre propre travail et si vous n'avez pas adressé à votre propre conscience la demande :

- Est-ce moi qui ai fait cela ?

Eh bien, oui et non !

C'est vous en vérité qui avez travaillé ainsi, mais à votre Moi s'est mêlé un autre Moi, une autre force, qui a doublé en quelque proportion l'intensité de votre pensée individuelle.

Les Grecs anciens avaient aussi parfaitement la conscience de ce phénomène, et c'est pour cela qu'ils avaient consacré figurativement l'existence des neuf Muses, chacune exclusivement correspondant à chaque espèce de manifestation de l'esprit humain. Avant tout travail le noble travailleur intellectuel invoquait la Muse convenable, ou - pour être expliqué conformément aux termes de notre théorie - il lançait un courant de fluide N, qui attirait près de lui toute colonne N du vide (par le moyen de la coattraction de toute idée homogène et par l'attraction du pôle N du cerveau vers le pôle P de la colonne N du vide, à savoir du périsprit du Spirit) et ainsi l'idée humaine et l'idée spirituelle se fondaient en une et la même manifestation torrentueuse, comme il arrive même aujourd'hui aux hommes défiants et ingrats à cette assistance...

Auteur: Arcas Pol

Info: in "Le secret de la vie, traité original physiologique et psychologique" - Pol Arcas est, d'après le catalogue de la Bnf, le pseudonyme de Polynios Dimitrakopoulos - si quelqu'un a une définition du "périsprit", qu'il n'hésite à la donner - pour ma part, je n'ai pas assez avancé dans les subtilités de la théorie de Mr. Pol Arcas pour m'en être formé une notion claire...

[ explication scientifique ] [ mythe ] [ hypothèse nébuleuse ] [ méthodologie ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

conditionnalité sémantique

... dans les langues IF de premier ordre, la loi du tiers exclu échoue inévitablement. *

(...)

Le type d'échec du principe du tiers exclu (dans la logique SI) est une conséquence combinatoire inévitable de la manière dont les quantificateurs et autres concepts interagissent les uns avec les autres. Cela n'a rien à voir avec les limites de la connaissance humaine. **

(...)

... le paradoxe du menteur a plus à voir avec notre concept de négation qu'avec notre concept de vérité." ***



(La "logique IF" et la "logique SI" sont deux approches différentes pour formaliser la sémantique des phrases conditionnelles.

La "logique IF" est une approche logique, qui se concentre sur la structure syntaxique des phrases conditionnelles. Elle utilise le connecteur logique "si ... alors ..." pour représenter la relation entre la condition et la conséquence.

La "logique SI" est une approche sémantique, qui se concentre sur la signification des phrases conditionnelles. Elle s'intéresse à la relation entre la condition et la conséquence dans le monde réel.

De manière simple, on peut dire que la "logique IF" est une approche "formelle" de la conditionnalité, tandis que la "logique SI" est une approche "réelle" de la conditionnalité.

En pratique, les deux approches sont souvent utilisées conjointement. La "logique IF" est utilisée pour formaliser la structure syntaxique des phrases conditionnelles, tandis que la "logique SI" est utilisée pour formaliser leur signification.)

Auteur: Hintikka Jaakko

Info: Le menteur démenti : la négation dans la logique IF. *p. 133, **p.134, ***p.135

[ onomasiologique ] [ homme-machine ] [ dualité impasse ] [ hypothèses ]

 

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chair-esprit

Le cerveau et la moelle épinière peuvent être considérés comme la présence immédiate demeurant en soi - la présence non objectale, et qui ne va pas non plus au-dehors - de la conscience de soi. Dans la mesure où le moment de l'être, que cet organe a, est un "être pour autre chose", est existence, cet être est un être mort, il n'est plus présence de la conscience de soi. Mais cet "être en soi-même" est, selon son concept, une fluidité où les cercles qui se dessinent à sa surface se dissolvent immédiatement, et où aucune différence ne s'exprime comme différence "qui est". Dans le même temps, de même que l'esprit lui-même n'est pas une chose abstraitement simple, mais un système de mouvements où il se différencie en moments, tout en demeurant lui-même libre au sein de cette différenciation, et de même qu'il articule en général son corps en différents dispositifs, et qu'un seul élément individuel en détermine chaque partie singulière, on peut également se représenter que "l'être" fluide de son être "en soi-même" est un être articulé ; et il semble qu'il faille bien se le représenter ainsi, parce que "l'être" réfléchi en soi de l'esprit dans le cerveau n'est lui-même à son tour qu'un élément médian de son essence pure et de son articulation corporelle, élément médian qui, ainsi, du fait de la nature de l'une et de l'autre, et donc du côté de cette dernière, doit avoir à son tour chez lui aussi l'articulation "qui est".

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: In "Phénoménologie de l'esprit", éd. Flammarion, p. 278

[ triade ] [ philosophie ] [ hypothèse ]

 

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psychanalyse

[…] pour Freud, le sujet de l’inconscient, c’est le sujet de la religion. Et la place qu’il a accordée au complexe d’Œdipe nous montre bien de quelle manière, pour lui, l’existence d’un sujet dans l’inconscient est entièrement déterminée par la relation au père. Dans la mesure où le père est alors lu comme celui qui est à l’origine de l’insatisfaction, le parcours du sujet va s’organiser comme une tentative de lui régler son compte, à ce père. Voilà pourquoi Lacan dira que Freud, en fin de compte, essaye de sauver le père, d’en faire le déterminant aussi bien de notre existence que de ce qui agence notre désir.
En revanche, pour Lacan, il faut prendre les choses autrement. C’est dans le jeu même du langage, de la lettre, dans son exercice même, qu’il y a un processus, un mécanisme qui fait que la chaîne des signifiants vient exclure – refouler – tel ou tel élément à un moment donné. Car celui-ci s’avère incompatible avec l’organisation propre à cette chaîne. […] Lacan se fonde ainsi sur la chaîne de Markov pour montrer comment le fonctionnement d’une chaîne littérale, sa physique même, implique qu’à un moment de son parcours, tel ou tel élément se trouve forclos, rejeté, interdit de présence. Pour Lacan, il n’y a donc pas en quelque sorte besoin de faire appel à une volonté interdictrice pour mettre en place le refoulement originaire et le sujet de l’inconscient. Il n’est pas nécessaire d’évoquer une figure de commandeur qui viendrait là interdire à tel moment dans la chaîne la présence d’un certain nombre d’éléments. Le fonctionnement propre de la chaîne du langage inclut cette chute. Il suffit donc qu’on soit un être parlant.

Auteur: Melman Charles

Info: Dans "L'homme sans gravité", pages 166-167

[ hypothèse de départ ] [ résumé ] [ différence ]

 
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acausalité

Selon lui, la relation entre particule et onde quantique ressemble davantage à un navire en pilotage automatique guidé par des ondes radar. Une onde quantique ne pousse pas un électron, pas plus qu'une onde radar ne pousse un navire. Elle fournit plutôt à l'électron des informations sur son environnement, que l'électron utilise ensuite pour manœuvrer par lui-même. En d'autres termes, Bohm pense qu'un électron n'est pas seulement un esprit, mais aussi une entité hautement complexe, ce qui est loin de l'opinion standard selon laquelle un électron est un simple point sans structure. L'utilisation active de l'information par les électrons, et en réalité par toutes les particules subatomiques, indique que la capacité à répondre au sens est une caractéristique non seulement de la conscience mais aussi de toute matière. C'est ce point commun intrinsèque, selon Bohm, qui offre une explication possible de la PK. Il déclare : "Sur cette base, la psychokinésie pourrait survenir si les processus mentaux d'une ou plusieurs personnes se concentraient sur des significations en harmonie avec celles qui guident les processus de base des systèmes matériels dans lesquels cette psychokinésie devait être provoquée." Il est important de noter que ce type de psychokinésie ne serait pas dû à un processus causal, c'est-à-dire à une relation de cause à effet impliquant l'une des forces connues en physique. Elle serait plutôt le résultat d'une sorte de "résonance de sens" non locale, ou d'une sorte d'interaction non locale similaire, mais pas identique, à l'interconnexion non locale qui permet à une paire de photons jumeaux de manifester le même angle de polarisation, comme nous l'avons vu au chapitre 2 (pour des raisons techniques, Bohm pense que la simple non-localité quantique ne peut expliquer ni la PK ni la télépathie, et que seule une forme plus profonde de non-localité, une sorte de "super" non-localité, offrirait une telle explication)".

Auteur: Talbot Michael Coleman

Info: L'univers holographique

[ paranormal ] [ hypothèse ]

 
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évolution psychologique

L’amour génital est même doublement artificiel. Premièrement son interférence constante avec une satisfaction sexuelle libre (génitale et prégénitale) établit des résistances externes puis internes contre le plaisir, et favorise ainsi le développement des passions, pour que l’homme puisse, à certains moments privilégiés, vaincre ces résistances. Deuxièmement, l’obligation de faire preuve de considération et de gratitude de façon prolongée et durable nous force à régresser à la forme archaïque, infantile de l’amour tendre, voire nous empêche de jamais nous en éloigner. L’homme peut donc être considéré comme un animal qui, même à l’âge mûr, s’attarde à une forme d’amour infantile.

Il est intéressant de savoir que les anatomistes ont découvert des faits semblables bien avant nous. Ils ont découvert que, sur le plan anatomique, l’homme ressemble à l’embryon du singe plutôt qu’au singe adulte. Les anatomistes en ont conclu que l’homme présente un retard du développement biologique, que du point de vue de sa structure c’est un fœtus, ou plutôt qu’il est fœtalisé, mais que nonobstant il a atteint un fonctionnement génital complet. Il y a beaucoup d’autres exemples dans le règne animal où un embryon acquiert des fonctions génitales bisexuelles pleinement développées ; ce sont des embryons dits néoténiques. L’amour génital est le parallèle exact de ces formes. On trouve une fonction génitale pleinement développée, associée à un comportement infantile ; en d’autres termes, l’homme est un embryon néoténique, non seulement sur le plan anatomique, mais aussi sur le plan psychique.

Ce raisonnement explique certaines particularités de la génitalité chez l’homme. On sait à quel point l’amour génital est instable, surtout si on le compare aux éternelles formes "prégénitales". Fonction phylogénétiquement nouvelle, il n’est pas encore solidement établi ; l’homme n’a pas encore eu assez de temps, pour ainsi dire, pour s’adapter à cette forme d’amour, en fait il doit y être éduqué à chaque nouvelle génération. L’amour oral par exemple ne demande manifestement aucune éducation de cette sorte. Et réciproquement, l’amour oral ne risque pas la faillite, tandis que l’amour génital est beaucoup plus précaire.

Auteur: Balint Michael

Info: Dans Amour primaire et technique psychanalytique, Payot, 2001

[ opposition amour-tendresse ] [ hypothèse ]

 
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anthropologie

Lorsque Guénon écrivait, ni l’histoire de la Terre ni celle des peuples sans écriture n’était connue et ce type de considérations alimentait les réflexions de la plupart des ésotéristes. On a commencé de voir clair dans notre passé profond après sa mort. Chose étrange, ce que nous apprennent la géologie et la paléontologie résonne encore plus fortement avec les légendes de l’Asie centrale et du moyen-orient.
Les analyses génétiques des populations montrent la réalité de plusieurs exodes, dont les premiers ont pu avoir eu lieu dès l’apparition de l’homme dit "moderne" ou Homo sapiens sapiens, en d’autres termes nous-mêmes. L’homme de Néandertal, qui nous a précédés, était apparu environ 250 000 ans avant notre ère, au paléolithique moyen. Nous sommes alors à la fin de la glaciation de Mindel et l’expansion de Néandertal en Europe et en Asie profite d’un réchauffement peu accentué et qui ne dure pas plus d’une centaine de milliers d’années. À peine 100 000 ans plus tard, nos premiers parents génétiques sont présents. L’homme "moderne" apparu vers -200 000, juste avant la glaciation de Riss, une des plus sévères, va rester aux alentours de l’équateur jusqu’au réchauffement suivant qui commence vers 130 000. Le printemps éternel de Herschel pourrait y correspondre dans les régions circumpolaires. En effet, la température moyenne de la Terre atteint alors 4° au dessus de la moyenne actuelle, les eaux montent d’environ 3 mètres alors qu’elles étaient plus basses de 100 mètres – ce qui n’est pas rien – au plus fort de la glaciation de Riss. Vers -80 000, le climat se refroidit de nouveau sévèrement et, semble-t-il, très rapidement, en quelques années. Au plus fort de cette phase qui correspond dans les Alpes à la première période de la glaciation de Würm, les températures sont inférieures de 6° à la moyenne actuelle et le niveau des mers baisse de 120 mètres. Nous avons alors deux humanités sur notre planète, Néandertal et l’homme moderne, notre ancêtre direct.
Où sont-ils ? Quels sont leurs territoires respectifs ? Pour Néandertal, nous savons désormais qu’il n’a pas côtoyé l’homme moderne en Afrique. Par contre, il l’a rencontré en Europe et en Asie. On pensait jusqu’à ces dernières années qu’il s’agissait de deux espèces distinctes, incapables d’avoir une descendance commune, mais les études génétiques ont montré qu’il y avait eu des croisements et que les peuples de toute l’Eurasie portent encore aujourd’hui des gènes légués par les néandertaliens, des gènes importants puisqu’ils conditionnent en partie notre système immunitaire, notre réponse aux maladies. Néandertal disparaît assez brutalement vers -28 000, sans que l’on sache très bien expliquer ce remplacement drastique. Certains chercheurs sont d’avis que Néandertal aurait pu correspondre à l’Abel biblique tandis que les hommes actuels, selon les lois de succession cycliques, s’identifiaient à Caïn et à sa descendance. Toutefois, dans la Bible, Abel s’assimile à une tradition pastorale de bergers nomades tandis que Caïn désigne les premiers agriculteurs et constructeurs de complexes urbains, ce que n’a pas manqué de développer René Guénon dans l’article qu’il leur a consacré ; il les qualifie respectivement de "contemplatifs" et de "guerriers". Cette distinction pasteurs/cultivateurs n’a pas de sens avant le néolithique, donc avant la sortie de l’âge glaciaire. Toutefois, les preuves génétiques d’un croisement entre Neandertal, déjà présent sur le continent eurasiatique et homme moderne pourrait avoir laissé des traces dans la mémoire collective – faut-il y voir l’origine du mythe de la chute des Anges attirés par la beauté des filles des hommes ? (...)
Certains ésotéristes pensent aujourd’hui que Néandertal désignait peut-être les anciens Hyperboréens. Cette thèse ne manque pas d’intérêt car il a traversé deux glaciations et sa morphologie semble avoir été particulièrement adaptée au froid. Il aurait donc pu se réfugier dans les zones péri-arctiques lors de l’intervalle chaud de l’interglaciaire Riss-Würm. L’idée a été reprise par le musicien de Black Metal Varg Vikernes du groupe Burzum qui rattache l’homme de Néandertal à une tradition ouranienne et polaire qu’il relie au mythe de Thulé et au royaume mythique de l’Amenti, patrie boréale originelle des premiers rois Égyptiens, descendants d’Osiris.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle"

[ hypothèses scientifiques ] [ archéologie mystérieuse ]

 

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